Bushmills Red Bush

40% alc./vol.

André 84%
Le nez s’ouvre sur le champ de céréales brûlées par le soleil, notes de vanille et de miel, volée de poivre noir et de chêne légèrement brûlé. Avec le temps, des notes de fruits rouge émergent, qui me rappellent les framboises ou les petits fruits de champs, les poires et la pelure de pomme rouge. Une touche d’épices aussi saupoudré sur une couverture de caramel. La finale est courte, très axée sur le whisky de grain, bonne présence d’épices et de chêne. Bon… Ce whisky est agréable à boire (pas déguster), sans prétention et surtout sans rien qui sort de l’ordinaire. Je me contenterai du sample et laisserai faire pour l’achat d’une bouteille de 750ml…

Patrick 87%
Un bel ajout à la gamme de Bushmills, un whisky riche, complexe, bien équilibré et facile à boire. Nez : Épices, fruits mûrs, vanille et céréales humides. Bouche : Un whisky présentant une belle complexité, quelques épices provenant du bois, des fruits mûrs et un peu de vanille, le tout sur un fond rappelant un bon whisky pot still. Finale : D’une longueur moyenne et savoureuse.

Martin 84%
Nez: Grains et poivre rose, miel et sucre brun. Bois brûlé et compote de fruits rouges. Touche de vanille en fin de nez. Bouche: Texture aqueuse, mais bien campée sur les fruits rouges et de caramel. Sucre brun, chêne et vanille. Grain acéré, se rapproche un peu de quelques notes d’acétone. Poignée de clous rouillés. Finale: Courte, mais qui live une bonne chaleur, sur des notes de cire, de fruits, de bois et de vanille. Épices et caramel. Équilibre: Pas mauvais du tout, mais on s’entend que ça reste un beau p’tit whisky de semaine.

Lagavulin 16 ans – Fèis Ìle 2017

56.1% alc./vol.
Double Matured in Moscatel cask wood – bouteille 5069 sur 6000

André 92%
Shit… une main de fer dans un gant de velour, c’est exactement ça. Le nez est rond et onctueux, presque inoffensif au départ; raisins blancs, tourbe phénolique très amadouée, poivre concassé, enbruns salins et maritimes, une touche épicée en retrait, une touche de zeste de citron et d’agrumes. Sérieusement, je cherche l’alcool, cibolle, 56.1% seriously?!?! La force de la bouche surprend un peu au départ, la douceur du nez avait bien caché le jeu de l’alcool; tourbe phénolique, raisins verts pressés, ambiance maritime, une touche herbeuse peut-être, qu’égaye les notes fraiches de citron. Prennent place par les suite, notes salines, de fruits de mer, camphre, fumée presque industrielle crachée par les usines du 19eme siècle. La finale est poivrée, plus douce et tendre, belles notes de vanille. Un beau Lagavulin, qui respecte la ligne directrice, plus doux que bien d’autres éditions et à l’équilibre certain. Pas certain du ‘’plus’’ apporté par le Moscatel, personnellement, je n’ai pas trouvé l’ajout ou la variante qui pouvait relier au cask finish. Ceci étant dit, je classerais cette édition entre un 12 ans cask strength et un Distiller’s edition. Les fans seront ravis, peut-être pas renversés mais certainement reçus.

Patrick 93%
Un superbe Lagavulin (comme toujours), mais plus épicé que d’habitude. Mais bon, ça reste un Lagavulin, alors c’est excellent! Nez : Parfum fruité et sucré, enveloppé par une belle fumée superbement aromatique et une note de chêne subtile. Bouche : Charbon, fruits mûrs, bois brûlé, fumée de tourbe, sucre blanc et touche de vanille. Finale : D’une belle longueur, fumée, épicée et légèrement fruitée.

Martin 94%
Nez: Une douceur sournoise. Tourbe et raisins verts. Le phare de Lagavulin surplombe les arômes de sucre blanc et d’agrumes. Cacao et cendre. Bouche: Doux et mielleux, tourbe salée, citron et crème, fruits rouges, raisins secs, sherry, épices et chêne. Exquis. Finale: Tourbe de Laga en puissance et en douceur à la fois. Épices, bois et vin fortifié, fumée, orange et cacao. Équilibre: C’est ça qui arrive quand tu prends un des meilleurs whiskys de l’histoire et que tu le crinques cask strength. Le grand phare de la tundra est de retour. Un chef d’oeuvre pur et simple.

Bunnahabhain Moine Port Pipe Finish – Fèis Ìle 2017

55.6% alc./vol.
Bunnahabhain de 13 ans d’âge au total, les 10 premières années en fût de bourbon et de shery oloroso cask et puis ensuite transférés pour un affinage de 3 ans en Port Pipes.

André 91%
Fruits séchés, raisins secs, fumée de tourbe fruitée, beaucoup d’épices, poivre, figue, prunes, chocolat noir. Le nez est bold et très compact, une brique de saveurs intenses mais les saveurs travaillent en parfaites harmonies. La texture est sirupeuse, ça goûte définitivement les barres aux fruits, les prunes séchés, les prunes et les dattes, le chocolat noir et le caramel chauffé, la fumée de tourbe et les raisins secs sur un fond de viande fumée et d’hichory. La finale est longue, douce et affirmée, très fruitée, sirupeuse et fumée. J’adore l’approche inusuelle, les saveurs inattendues, la texture divine. Définitivement une distillerie à surveiller!

Patrick 95%
Un whisky extraordinaire! Bunnahabhain a su gâter ses fans lors du Feis Ile! Hyper savoureux, avec tout ce qu’il y a de meilleur dans le whisky réuni dans un dram et ce, avec brio. Nez : Parfum extraordinairement savoureux, marqué par la fumée de tourbe et le fruit du vin de porto, sans qu’aucun des deux ne domine l’autre. Sucré, chocolaté, une fondue au chocolat au bord d’un feu de tourbe? Bouche : Fumée de tourbe intense, poivre, jerky de boeuf et porto servi dans un cup de chocolat. Finale : Longue, intense et tellement savoureuse. Marquée par la fumée et les épices du bois.

Martin 93%
Nez: Raisins secs, dattes, légère tourbe, fruits rouges, orange sanguine. Arômes puissants mais habilement contrôlés. Bouche: Fruits rouges, caramel, miel et vin rouge. Raisins, dattes et pruneaux. Cannelle et chêne. Finale: Tourbe salée, pierre lavée à l’eau de mer, fruits rouges et secs. Cacao et tabac. Équilibre: Une grande complexité, est-ce une réussite voulue? Dans tous les cas, il faut en profiter pendant que ça passe. Si je me fie à mon rythme de publication… Trop tard…

Caol Ila 12 ans Fèis Ìle 2017

55.8% alc./vol.
Double Matured in Amoroso cask wood – 1500 bouteilles

André 93.5%
Wow, quel nez… Fruits rouges, fumée industrielle, asphalte, sel de mer, poivre noir concassé, agrumes, fruits de mer. L’arrivée de bouche est très souple, les saveurs sont amples et intenses, bol de fruits sauvages, poivre noir et sel de mer, tourbe industrielle, agrumes, écorse de pomme rouge. Le mélange de fruits rouges très doux et sucrés contraste agréablement avec le tourbe animale et industrielle et le puissant poivre mais au final tout s’équilibre admirablement. La finale est longue, soutenu et très poivrée. La rétro-olfaction est sucrée avec une toile de tourbe en background… J’adore!!!!!!!!!!!!

Patrick 89%
Tous les ingrédients pour réussir un whisky y sont, mais avec une trop grande pointe de chêne brûlé. Nez : Fruits couverts de sucre blanc et de vanille, avec une belle dose de charbon fumé. Bouche : Fruits fumés, épices, chêne brûlé, poivre et charbon… Finale : D’une belle longueur, marquée intensément par la fumée, les épices et une belle note fruitée.

Martin 93.5%
Nez: Tourbe pas trop crasseuse mais affirmée à tout le moins. Sel marin, agrumes et pierre. Fruits rouges et bois de xérès. Bouche: Doux et sucré, tourbé et salé, superbe dualité complexe à souhait. Bois et épices. Finale: Bois, tourbe, xérès et pierre. Agrumes et épices. Équilibre: Extraordinaire, bravo Diageo. J’ai peine à croire que j’écris ces mots.

Bruichladdich 10 ans 2006 Organic Barley Fèis Ìle 2017

60.8% alc./vol.
Orge provenant des Mains of Tullibardine, Cask #3246 – Fresh bourbon cask – 25.11.2006 – Vieillit 10 ans, 390 bouteilles.

André 84%
À 390 bouteilles sur le marché, on comprend ici la notion de « limited release »… Gros mélange céréalier, bonne dose de cannelle et de vanille onctueuse, un peu maritime et citronné, frais, aérien même si assez rectiligne dans l’approche. L’arrivée en bouche, on aurait pu s’attendre à une volée d’alcool très puissant, mais la texture hyper sensuelle offre une belle protection contre cette morsure alcoolisée; notes de petits fruits rouges, de céréales maltées nappées de salade de fruits et de vanille ainsi que d’une pincée de cannelle que l’on ressent surtout en finale de bouche. Les saveurs font presque penser à un virgin oak que l’on retrouve dans certains whiskies Canadiens, les céréales organiques aussi. La finale de bouche laisse toute la place à l’alcool et les épices puissantes. Sans offrir la palette de saveurs la plus variée, cette édition offre une expérience sur les céréales unique. Un whisky d’exploration et qui permet d’isoler les effets directs du fût et des céréales.

Patrick 86%
Un beau whisky, présentant une belle et agréable intensité de saveurs. Malgré la mention « bourbon cask », les amateurs de « new oak » ne seront pas trop dépaysés. Mais les amateurs de Bruichladdich, probablement. Ceci étant dit, ce n’est pas comme si cette distillerie ne nous avait pas habitué à des choses différentes. Nez : Pommes vertes, ananas, kiwis, subtile cerise sucrée, chêne et orge. Bouche : Chêne très chaleureux et intense, de belles épices, des agrumes et une avalanche d’orge. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le bois et les épices.

Martin 84%
Nez: Céréales mielleuses et pierre lavée. Un peu de pommes et de citron. Petit vent du large. Bouche: Chêne et fruits des champs. Épices, orge, fraises et agrumes. Finale: Les épices du cask strength s’étirent sur des notes de bois sec. Équilibre: Très intéressant, une chance qu’il a été embouteillé à la force du fût, sans cela j’aurais eu peur qu’il ne soit trop fade.

Bruichladdich 9 ans 2008 IG Bere Barley Fèis Ìle 2017

59.2% alc./vol.
Orge provenant de Dunlossit, Isle of Islay, Cask #0152 – Fresh bourbon cask – 05.02.2008 – Vieilli 9 ans, 345 bouteilles.

André 82.5%
Backbone semblable au ‘’Mains of Tullibardine’’ mais avec une onctuosité suppérieure au nez. Sucre à glacer, banana split nappé de vanille, splash de citron, poires en dés, céréales maltées. Encore une fois, le côté organique est très présent, on ressent le côté small batch, encore une fois la texture du liquide est divine et les épices puissantes; citronné, poires, agrumes, gingembre, vanille, bananes, sucre. Ce que le nez annonce, la bouche le livre sans ambiguité. Finale longue, alcool et épices, mélange de citron et d’agrumes.

Patrick 84%
Un bon whisky intéressant par l’information qui vient avec. Bravo à Bruichladdich pour cet exercice plutôt périlleux. Surtout que je n’y retrouve pas du tout le caractère habituel de la distillerie. Nez : Savoureux parfum d’orge saupoudrée de sucre blanc, avec une touche de chêne, d’agrumes et de vanille. Bouche : Chêne, orge fraîche, touche de vanille et agrumes et de petits fruits très discrets pour compléter le tout. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le bois frais et l’orge.

Martin 84%
Nez: Doux et agréable, céréales faciles d’approche. Un peu de pierre lavée ou de minéralité, miel, sucre blanc, légère fumée. Bouche: Sucre à glacer, orge, miel, chêne et épices du cask strength. Finale: Longue et chaude, portant majoritairement le bois et les épices. Citron à la fin. Équilibre: Belle expérience de la part de Bruichladdich.

Isle of Jura 35 ans 1977 « The Yee Tree »

46% alc./vol.
Ex-bourbon cask #888 affiné un an port cask, limited edition of ~500 bottles.

André 93.5%
Nez attirant et ample. Cerises marasquin, raisins rouges très mûrs et Porto, belle onctuosité et générosité au nez, poire William. Chocolat au lait fourré à l’orange. La bouche est liquoreuse, très fruitée, sucre d’orge, pâte d’amandes et Porto goulu, cerises noires, oranges sanguines. Finale hyper douce et soyeuse mais persistante, les saveurs de la bouche se perpétuent avec lenteur mais assurance et se terminent par quelques petits sursauts d’épices. Un whisky exceptionnel, des saveurs intenses, une longueur en bouche étonnante. Certain dirons que ce whisky dessert est « un peu dénaturé » mais n’en demeure qu’il offre une expérience unique et dont on se souviendra longtemps.

Zazu Japanese Whisky

40% alc./vol.

André 74%
C’est à se demander s’il y a conspiration pour ruiner l’économie du whisky Japonais… Tous les derniers whiskies de cette catégorie que j’ai analysés dernièrement était soit 1) juste ordinaire 2) insipide et sans vie. Ce whisky ne fait pas exception, avec sa dilution maximale et ses faveurs fanées et insipides. Le nez dégage un mélange de céréales baignant dans un jus d’agrumes, le grain whisky est hyper présent et les seules autres odeurs détectables sont la vanille et le miel, les poires peut-être. La bouche est aussi insipide que le nez l’annonçait alors pas de déception là, beaucoup de vanille et de caramel, légères notes toastées, genre céréales Sugar Crisp, une texture crissement ordinaire et des saveurs volatiles. La finale est… finale… ça arrête comme un coït interrompu pis ce n’est pas une mauvaise chose. Encore un whisky pour pogner quek nouveaux poissons avec le prix abordable mais qui au final va les décourager de continuer à découvrir le monde des whiskies.

Patrick 81%
Un whisky léger et sans grand relief, dont l’attrait majeur demeure le prix qui est très raisonnable, surtout pour un japonais. Nez : Léger parfum marqué par de fraîches céréales et de légères agrumes. Bouche : Un whisky léger, avec une texture un peu aqueuse en bouche, ce qui n’est pas surprenant compte tenu du taux d’alcool. Quelques céréales épicées, du bois et des agrumes subtils. Finale : Courte, marquée par des céréales mouillées.

Martin 78%
Nez: Le tranchant d’un couteau d’alcool sur lit de grains et de sucre doré. Vanille et agrumes lointains. Pas extra, déjà on peut s’assurer de ça. Bouche: Une certaine texture s’y retrouve, mais les saveurs sont très muettes et prennent du temps à arriver. Elle ne s’affirmeront jamais pleinement. Caramel, vanille, épices, grain et touche de bois. Quelques fleurs. Finale: C’est ici que ça pète un peu plus en intensité, mais ça reste rustre, ça ne fait pas attention aux meubles. Épices, bois, sucre doré. Équilibre: Une expérience sans feux d’artifice. Un pauvre exemple de whisky japonais, catégorie qui pourtant sait nous livrer infiniment mieux.

Ben Nevis 12 ans 2002

56.3% alc./vol.
Vieilli en fûts de porto blanc – 684 bouteilles – Distillé en décembre 2002, embouteillé en février 2015

Patrick 90%
Un excellent whisky, présentant un vieillissement unique et un prix qui l’est tout autant. A 468$ pour un simple 12 ans d’âge venant d’une distillerie dont la qualité des produits est inégale, on repassera. Nez : Parfum de raisins verts et de sucre blanc, avec un beau bouquet de fruits. Bouche : Très suave et intense, marqué par les fruits mûrs, les raisins verts, un sucre très chaleureux et une note boisée. Finale : D’une belle longueur, marquée par les raisins, le sucre et le bois.

Isle of Jura 20 ans « One and All » Exclusive Small Batch

51% alc./vol.
Ce single malt est dans un premier temps vieilli dans des fûts de bourbon de premier remplissage. La seconde phase de maturation s’effectue en ex-fûts de xérès, mais également de cabernet franc effervescent, de cabernet-sauvignon et de pinot noir. Assemblage de single malts, âgé de 20 ans, ‘’One And All’’ est un coup de chapeau adressé à l’équipe de la distillerie et à la population insulaire, qui ont fait de ce whisky ce qu’il est aujourd’hui. Tout le personnel de Jura a en effet sélectionné les fûts de cette édition small batch amenée à devenir un collector incontournable : seulement 4992 bouteilles mises en marché.

André 91%
Superbe nez, sirupeux et moelleux, fine tourche de tourbe en fond de nez et mélange de plusieurs sortes de casks et on le ressent beaucoup au nez, ce qui désoriente un peu d’ailleurs car ça tire un peu dans tout les sens. Abricop, poires, oranges confites, fruits secs, gingembre, fruits tropicaux, caramel, miel. Savoureux en bouche, goulu et rond, onctueux et réconfortant; cerises noires ou Marasquin, agrumes, oranges, une pincée de gingembre, texture vineuse et presque résineuse. L’assemblage des divers types de fûts en font un whisky très challengeant au niveau de la dégustation et l’immensité de l’étendue de la palette de saveurs font qu’en tant que dégustateur, on peut passer beaucoup de temps à analyser le contenu du verre. La finale est poivrée et épicée au gingembre, belles cerises Marasquin dans leur jus, cosses d’oranges, abricot, poires et jus salade de fruits, réglisse et pelures de pommes rouges, miel et caramel. J’adore cette présentation, j’ai l’impression de découvrir une facette de Jura que je ne connaissais pas avant mon voyage à la distillerie.