Four Roses Single Barrel 19-45

50% alc./vol.
Embouteillé en 2019, mashbill OBSV, 35% rye

André 83%
Quelle délicatesse au nez. Grosses cerises bien mures, pommes caramel, chocolat noir, sensation crémeuse, prunes, oranges, raisins secs. La bouche est plus soutenue, par les épices notamment le gingembre et la cannelle et le taux d’alcool. Mélange de vanille et de carmael surchauffé, de chocolat aussi, coiffant la salade de fruits composée de pommes rouges, raisins, cerises, framboises et oranges. C’est du côté de la texture en bouche qu’il y a un gros hic. L’ensemble est diffu et laisse une sensation de poussière de pierre et de rye terreux pas super agréable. Courte finale, drivée par les cerises épicées et poivrées. Je n’ai pas souvenir d’avoir trouvé un Single Barrel de Four Roses si ordinaire, preuve qu’on a tous nous revers un moment ou un autre.

Patrick 90%
Wow. 51$ seulement pour cette bouteille en Ontario, et toujours pas disponible à la SAQ… Où deux fournisseurs ont un quasi-monopole sur le whiskey américain – c’est tellement plus facile pour les fonctionnaires qui doivent se sentir forcés de fournir du bourbon, car ils ne savent pas vraiment c’est quoi, du whiskey américain (en fait, plus de 55% des whiskeys américains à la SAQ – et j’imagine au moins 95% du volume – proviennent de deux fournisseurs… Alors qu’il y en a des centaines!). Bref, amateurs de bourbon, faites vous plaisir, et faites les démarches nécessaires pour acheter ce nectar à la LCBO, vous ne le regretterez pas! Nez : Un parfum alléchant, avec des cerises, de la vanille, des épices de seigle et du bois sec. Ça mets vraiment l’eau à la bouche. Bouche : Les superbes épices du seigle et du bois brûlé, des biscuits de seigle et une belle dose de cerises. Riche, intense et savoureux. Finale : D’une belle longueur, riche, intense et savoureuse.

Hillrock Solera Aged Bourbon

46.3% alc./vol.
Barrel: Sauternes-15. Expérimentation du défunt Dave Pickerell, utilisant la technique Soléra. Les whiskys de cette édition proviennent de MGP et de jeunes spirits distillés à Hillrock affinés dans des ex-sherry cask de 20 ans d’âge. Mashbill composé de 63% corn et 37% rye.

André 77%
Un bourbon en processus transgenre, définitivement weirdo. Au nez, on a définitivement les saveurs découlant du Sauternes, ce côté fruits à chair, poires et fruits du verger qui s’accompagne aussi de fruits rouges, réglisse et de cannelle. En bouche par contre, on fait dans la cour des bourbons avec les saveurs typiques; réglisse, cannelle, clou de girofle, pommes, fruits secs. On détecte assez rapidement l’apport des jeunes spirits avec les notes d’alcool un peu maladroites et pointues et celles découlant de l’utilisation de sherry cask avec les notes de fruits secs et de caramel très prononcées. Courte finale, fruitée, bien portée sur le rye et le bois sec. Je ne suis pas définitivement pas fan.

Patrick 87%
Ok, une bouteille avec la mention « 1806 » quand on sait que la plus vieille distillerie de l’Etat n’a même pas 15 ans, ça fait rire. Puis, voir sur la bouteille la signature d’un « Master Distiller » d’un produit distillé Dieu-sait-où, on se dit que c’est n’importe quoi, et qu’on nous prend vraiment pour des cons. Mis à part l’aspect marketing déplorable, le jus est très bon, et le vieillissement que la « distillerie » a réalisé est très bien réussi. Nez: Beau parfum fruité et sucré, avec du maïs et du bois épicé. Bouche : Du bois épicé et brûlé, des fruits mûrs, chaleureux et sucrés. Finale : D’une belle longueur, épicée, fruitée, chaleureuse et sucrée.

Woodford Reserve Straight Wheat Whiskey – Batch 003

45.2% alc./vol.
Bottle 2921. Woodford Reserve Wheat vient rejoindre la gamme Distiller’s Select. Inspirée de recettes traditionnelles, cette nouvelle expression est un Wheat whiskey caractérisé par la présence dominante de la céréale principale, à savoir le blé. La recette créée par Chris Morris intègre quatre céréales sélectionnées dans des proportions bien précises : 52% de blé, 20% d’orge maltée, 20% de maïs et 8% de seigle.

André 81%
J’adore le nez qui évoque le bourbon amadoué. Grosses notes de fruits rouges, pelures de pommes, caramel, oranges trempées dans le chocolat au lait, onctuosité moelleuse, presque réconfortante, cerises trempées dans la cire de chandelle, une touche de cannelle attendrie par les céréales de blé. Les promesses du nez ne sont pas livrées par la bouche qui est platte et diluée. Côté saveurs, on retrouve ce que le nez avant détecté, la tarte aux pommes et la pomme caramel, mais qui même à une finale dominée par les saveurs de bois sec, de bois brûlé et de rye terreux épicé. Finale épicée et aiguisée par les notes de bois brûlé. La rondeur du nez est disparue à partir de la première gorgée. Dommage.

Patrick 83%
Un bon whiskey, mais bon, ça aide à comprendre pourquoi les whiskeys de blé ne sont pas si populaires que ça. Nez : Un superbe parfum de whiskey de blé, avec des beaux fruits généreux et sucrés et une touche de bois plein de sève. Bouche : Du bois brûlé, des épices, mais le blé et les fruits sont ici beaucoup plus discrets. Le tout est porté par une texture un peu poussiéreuse. Finale : D’une longueur moyenne, marquée le blé et le bois brûlé.

Martin 82%
Nez: Vanille, fruits et céréales d’entrée de jeu. Sucre, bois et caramel. On joue safe. Bouche: Texture moyenne, le blé prend une bonne part de la scène, avec fruits rouges, épices, chêne brûlé et vanille. Forte astringence qui nous fait nous ennuyer un peu du maïs traditionnel américain. Finale: Forte et épicée, sur des notes de bois carbonisé, de vanille et de fruits en compote. Équilibre: Très très agressif. On y va fort sur des saveurs sans compromis, mais justement ça fait qu’elles ne s’entendent pas vraiment bien ensemble.

Bruichladdich 25 ans 1991 Yellow Submarine WMDIII

46% alc./vol.
Bouteille #1418 de 1991. Troisième embouteillage dans la mini-gamme WMD (weapons of mass destruction), ce Bruichladdich millésimé 1991 est âgé de 25 ans. Le nom de Yellow Submarine vient tout simplement de la découverte d’un sous-marin jaune de la Deuxième Guerre Mondiale par un pêcheur local au large d’Islay, non loin de la distillerie de Bruichladdich. Le nectar a été distillé en 1991 après une maturation en fûts de bourbon et une finition en fûts de Rioja, un vin rouge espagnol, sans doute le plus réputé du pays.

André 91%
Purée de bananes et de noix de coco, poires, melon au miel, papaye et mangue, abricots, ananas, une touche de sherry bien discrète en arrière-plan. On perçoit l’onctuosité du whisky autant au nez qu’en bouche, le mélange de salade de fruits est onctueux et juteux, très alléchant, on a tout de suite envie de prendre une sip. La bouche est légèrement plus corsée avec une pinsée de gingembre et de poivre broyé qui nagent dans le jus de salade de fruits exotiques. Aspect tropical et festif avec une touche maritime qui s’exprime au travers de salves de sel de mer séché sur les galets. Poires, abricots, bananes, melon au miel, cerises, ananas. Délectable… La finale est tout aussi fruitée, assaisonnée d’une touche boisée un peu épicée, moyenne-longue.

Patrick 93%
Je dois admettre que j’étais curieux d’essayer ce whisky depuis bien des années (merci mille fois Stéphane pour l’échantillon!). Ma patience a été bien récompensée par ce nectar qui nous présente le meilleur de Bruichladdich. Wow, j’adore, j’en veux encore! Nez: Oh que ça sent bon… Si chocolat au lait avec des petits fruits mûrs et de la salade de fruits Del Monte. Bouche: Le xérès est plus présent ici, avec du beau chêne sec et épicé, alors que la salle de fruits de fait toute discrète. Vertes la troisième gorgée, je vous aussi apparaître des notes salées qui prennent de plus en plus de place. Finale: D’une longueur moyenne, fruitée, épicée et salée.

Nikka Miyagikyo 15 ans Sherry Single Cask

58% alc./vol.
Sherry Single Cask #412203, Distillery Exclusive.

André 89%
Si on peut définir l’élégance en version whisky, ça ressemblerait probablement à cet embouteillage. Gorgé de fruits secs et de planchette de bois de chêne qui a avalé du sherry, jus de pommes dans lequel trempe les pelures, cerises noires, gummy bears, beau caramel gommant. Les saveurs boisées sont bien présentes sans monopoliser le nez. En revenant au nez après une dizane de minutes, on a maintenant des notes de chocolat au lait et de noix, de caramel, d’oranges, prunes, du rhum peut-être. Incroyable texture en bouche, riche et moelleuse, grasse aussi, qui roucoule sur la langue. Jusque là, l’alcool est en retrait. Une fois avalé, par contre le whisky est beaucoup plus costaud. Les saveurs de fruits secs sont pâteuses et compactes, notes de prunes et de dattes aussi et de gâteau aux fruits nappé de caramel chaud, avec un bon fond sucré. Le sherry est fusionné avec le bois de chêne. Très gourmand en bouche malgré une teinte de sulfure en finale à la robe qui rappelle l’anis et le bois brûlé.

Patrick 77%
Boum! Au risque de faire un Jim Murray de moi-même, voici un « bel » exemple de whisky détruit par le soufre. Dommage, car c’était rudement bien parti. Ou encore, un problème avec mon échantillon, compte tenu qu’André semble l’avoir bien apprécié, alors qu’il est habituellement plus sensible que moi à ce défaut. Nez : Oh. Wow. Oh. Sans joke? Oh. Mmmmh. Wow. L’un des meilleurs parfums que j’aie eu depuis longtemps. Du xérès d’une rare balance, une touche de sel, du bois, une belle dose de fruits mûrs et du chocolat à l’orange. Sublime. Bouche: Ooooh… L’arrivée en bouche est tout simplement magistrale! J’y trouve l’un des meilleurs xérès et du plus beau vous que j’aie bu. Mais… Finale: Longue, avec du soufre qui détruit tout. Genre, un Taliban en Afghanistan avec les statues géantes dans les montagnes (les Bouddhas de Bamiyan).

Canadian Club 40 ans – Specially bottled for John Harcarufka’s Retirement in 2001

40% alc./vol.
John Harcarufka fût president de Hiram Walker de 1993 à 2002. Cette bouteille, offerte à quelques employés, commémore sa retraite en 2001 après plus de 40 ans de service.

André 88%
Mélange de céréales et de sirop de maïs et de seigle. Beaucoup de réglisse au nez et de bonnes épices aussi. Le nez évoque aussi les pelures de pommes rouges tout juste cueillies à l’automne, une touche de caramel et d’épices tirées du bois de chêne, du poivre concassé, quelques tonalités d’acétone aussi. La bouche rappelle les bonbons de Noël en forme de cannes couleur rouge et blanc, la pelure de pomme, le caramel et le sirop de maïs et le seigle épicé et légèrement terreux. Quelques notes de fruits rappellent aussi le sherry ou le jus de raisins et l’anis. La texture est douce et veloutée avec un kick relativement prononcé d’épices en finale de bouche, moyenne-longue qui laisse un aspect finement tannique qui se noies dans des vagues de poivre concassé. Je préfère cette édition à la version officielle de 40 ans distribuée en 2017.

Game of Thrones Johnnie Walker – A Song of Fire

40.8% alc./vol.

André 78%
Sur les grains de céréales à la cannelle, le poivre et les oranges trempées dans le caramel. La tourbe de Caol Ila est loin au nord, melon au miel, poires et ananas, oranges, fruits rouges séchés, la tourbe et la cannelle poivrée sont plus présentes en bouche qu’au nez. Texture sucrée, presque artificielle, plus consistante que dans le Ice mais c’est pas le gros char… Finale sur la cannelle, on dirait presque une boisson aromatisée, sucrée puis poivrée et tourbée.

Patrick 88%
Le Johnnie Walker que je voudrais avoir à la maison, pour pouvoir prendre quelques heures pour l’évaluer comme il faut tellement il est complexe! Nez : Du beau xérès chaleureux, avec des fruits mûrs, du caramel un peu trop sucré et de la vanille. Mais c’est quand même appétissant. Bouche : Du xérès chaleureux, du bois épicé, une touche de vanille et de caramel, le tout porté par un beau whisky de grain crémeux. Finale : D’une belle longueur et chaleureuse.

Martin 83.5%
Nez: Grain et caramel, plus feutré et doux que le Song of Ice. Poires, oranges et légère tourbe. Bois sec et fruits rouges bien goulus. Bouche: Jus de raisin, texture un peu plus plaisante, même si on est loin du succès. Mais comparé au Song of Ice, on est quand même sur une pente montante. Chêne et cassonade, le grain est toujours au coeur du blend, mais on aime bien surfer ses saveurs de vanille et de cannelle. Finale: Courte, mais forte sur le grain et le bois, ave on dirait même quelques ressemblances avec un whisky canadien. Équilibre: Bien des lacunes, dont la première est de miser sur une franchise en perte de vitesse comme Game of Thrones. On est quand même un échelon au-dessus de son jumeau le Song of Ice.

Game of Thrones Johnnie Walker – A Song of Ice

40.2% alc./vol.

André 75%
Nez muet mis à part la vanille, le miel, les oranges sanguines lointaines et du sucre à glacer. Même après 10 minutes à aérer, rien à faire, c’est plat niveau saveurs et platte (tout court) au nez. La bouche est disparate et diluée un max, aucune structure aux saveurs qui sont déjà pauvres. Si Clynelish a servi à la base de ce whisky, le côté waxy de la distillerie n’est pas de ce dernier épisode. Céréales séchées sucrées, miel et vanille, lointain xérès, pommes poires, oranges… Je dois sérieusement creuser pour trouver. Finale courte, diluée et flat, sauf pour une rétro-olfaction de cannelle éventée et une sensation bizarre tannique passagère. Ça fait penser au dernier épisode de la série qui s’est terminé en queue de poisson.

Patrick 84%
Un Johnnie Walker qui gagnerait à joindre la gamme des « réguliers ». Nez : Le parfum d’un Johnnie Walker, mais dominé par les fruits tropicaux. Reste, la petite touche de fumée que j’aime tant dans les Johnnie est toujours là! Bouche : Des fruits tropicaux intenses, des épices, du bois, de la vanille et une touche de fumée. Finale : D’une belle longueur, marquée par la douceur du whisky de grain, et par les agrumes du scotch.

Martin 80.5%
Nez: Léger new make et alcool de grain. Orange, malt et sucre en poudre. Vanille royale. Assez quelconque. Plat et avec bien peu d’intérêt. On mise sur la gimmick Game of Thrones encore, mais on ne performe guère mieux que le White Walker. Bouche: Caramel, sucre en poudre, fruits tropicaux, vanille et chêne humide. Le grain transparaît tous azimuts. Épices et acétone. Bof. Finale: Courte et sèche, le grain prend toute la scène, laissant bien peu de lumière aux autres éléments. Équilibre: Bien ordinaire, à l’image de la saison finale de Game of Thrones.

Cragganmore Distiller’s Edition 2005-2018

40% alc./vol.

Patrick 84%
Un bon Cragganmore, mais qui a été un peu rincé par la finition en fûts de porto. Dommage car la richesse des flaveurs de Cragganmore est habituellement « top of the class ». Nez : Du beau porto, un peu de chocolat, du malt et du chêne discret. Bouche : Du bois brûlé, du porto brûlant et des épices en feu. Finale : Un peu courte, marquée par les épices et le porto.

Tomatin 30 ans – Batch 1

46% alc./vol.

Patrick 88%
Un très bon whisky, léger, mais tout de même savoureux. Nez : Parfum relativement léger avec des agrumes, un peu de xérès et une touche de chocolat. Bouche : La douceur du xérès servi avec un morceau de chocolat au lait, avec une touche d’épices boisées. Finale : D’une belle longueur, sucrée et fruitée.