Dun Bheagan Islay 1997

43% alc./vol.
Fûts #3869 et 3874, édition limitée à 2400 bouteilles.

André 85%
Plus discret et doux, la tourbe est bien là mais semble ne pas vouloir s’afficher avec beaucoup de force. En bouche, il est presqu’aussi effacé, sans toutefois se départir de ses origines tourbées et maritimes. Finale plus affirmée mais manquant dans l’ensemble de caractère et de muscle. Pourrait bien servir d’introduction aux whiskies du genre sans trop être déboussolé.

RV 86.5%
Un souper au Saint-Hubert; pas de surprise, on connait la place mais la bouffe se veut toujours réconfortante. Sel et tourbe, ça ressemble une fois de plus à du Bowmore, car on y sent même le côté d’agrume, quoique léger. Très jolie bouche, pas vraiment complexe mais tellement typique d’Islay. En finale, jet de pierre à savon qui s’allonge de manière aigre et confortable. À moins que ce ne soit un Bowmore, aucune surprise dans ce single malt, mais un goût très approprié.

Murray McDavid Dufftown 10 ans 1997

46% alc./vol.
Fûts de Bourbon Ridge Zinfandel, limité à 3000 bouteilles.

André 76%
Nez très fruité – framboises, raisins secs, accompagnés d’une larme d’épice. L’arrivée en bouche est très sucrée, rafraichissante et puis… plus rien ! Coït interrompu. Une timide rétro-olfaction d’agrumes and that’s it… Comment peut-on décider de commercialiser un embouteillage tel que celui-ci ? Est-ce parce que c’est le mieux qu’on avait à tirer d’une distillerie si ordinaire?

RV 76%
Vineux du Bowmore Claret mais avec un fond de tourbe qui essaie (mais ne réussit) à sauver la mise. L’alcool est plus animé au nez mais tombe de haut sur la finale. Plutôt agrume avec une bouche qui n’est pas mon genre; chaque chaudron a sa guenille, mais c’est loin d’être la mienne.

Patrick 72%
Est-ce du vin fini dans un fut de whisky? La touche épicée me rappel plutôt un Syrah. Au goût, ouch… Soufre, savon et métal en fusion. Vraiment décevant après un tel nez. Un mauvais fût qu’on aurait du débiter et passer au foyer. Jim devait être en vacances cette journée là!

Connoisseurs Choice Gordon and MacPhail Dufftown 1999

43% alc./vol.

RV 82.5%
Bon petit gâteau, mais davantage p’tit gâteau Vachon que celui d’un fin pâtissier. La dégustation de ce malt débute par l’image que je me fais de l’image d’un scotch de revendeur: doux malt sucré légèrement fleuri, sauf qu’en respirant de la guimauve monte. L’arrivee est en herbe sucrée, en groseille et pruneaux et la finale est en fumée et en pâte à modeler. Un peu industriel comme friandise, mais vraiment pas si mal fait que ça.

Patrick 82%
Au nez céréales légères. En bouche, céréales avec touche de fruits. La finale est relativement courte. Bien balancé, mais sans grande personnalité.

Old Malt Cask Dufftown 28 ans

50% alc./vol.

RV 86%
Le whisky officiel de la poule à Colin. Vin sucré mais peu de bois à l’olfactive pour un malt de cet âge. En bouche, moelleux de céréales trempées dans le lait 3% qui deviennent de plus en plus sucrées, à la limite du sucre à la crème et la confiture de bleuets. En finale, le bois enfin retentit de manière subite mais aussi longuement, ce scotch est bien conçu quoiqu’un peu bizarre, donc peut-être un peu moins “whisky tout azimut bon pour tous”. Un vrai rigodon de vieilles cuillers pour accompagner le sucre et le bois de la cabane à sucre.

Patrick 80%
Parfum de céréales juteuses. En bouche, le bois s’affirme, toujours marqué par les céréales humides et sucrées. Toutefois ,une petite note de soufre vient un peu gâcher le tout. La finale n’est pas si longue compte tenu de l’âge du whisky. Décevant.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Dalmore 1996

43% alc./vol.
Distillé en mai 1996 et embouteillé en juillet 2011 à partir d’ex-fûts de bourbon.

André 85%
J’ai toujours voulu goûter un Dalmore de revendeur, de voir, sentir et goûter un Dalmore hors des girons des distillery bottlings avec leur sherry cask overpowering. Dalmore est une distillerie que j’aimerais aimer mais leur style de sherry me rebute pratiquement à chacun des embouteillage. Quelles attentes en voyant un Dalmore G&M en fût de bourbon cask traditionel ! Le nez est très rond et bien vanillé, on sent très bien l’apport du fût de bourbon. C’est déstabilisant de penser que c’est un Dalmore qu’on a dans notre verre. En bouche, les fruits sont au rendez-vous, il y a aussi quelque chose qui, étrangement, pourrait ressembler à du sherry, une pincée d’eucalyptus aussi. C’est très calme et lent en bouche, apaisant. Les fruits rouges sont encore pas trop loin en finale qui tombe pas mal trop rapidement (probablement dû au maigre 43% d’alcool) mais la sandwich des sucres et des fruits est plus qu’agréable. Ça me fait penser que même la distillerie devrait présenter à ses amateurs, une variante sur le bourbon cask, il me semble que cela serait un ajout appréciable à leur éventail.

RV 72.5%
Peu de goût = peu de mots = peu de points. Avec ses odeurs de speysidien endormant, en bouche on ose empirer la chose avec du trèfle très peu original à la Lowland, et un finale de retour dans le soporifique Speyside. Une insulte hormis pour la finale heureusement assez courte, un whisky d’embouteilleurs on l’on semble viser le volume au-dessus du goût.

Patrick 75%
Bouillie de trèfle et de bois humide. En bouche, fruits et eucalyptus mariés dans un bois brûlé et humide. La finale, plutôt longue, s’étire sur ce mélange hétéroclite de saveurs. Je n’ai même pas besoin de me forcer pour ne pas l‘aimer : le restant de mon verre va finir dans l’évier. (Oui, j’ai une dent contre la nouvelle administration de la distillerie… Québec Whisky fait énormément d’efforts pour démocratiser le whisky alors que les gens de Dalmore vont exactement dans la direction contraire).

Dalmore 1995 Castle Leod

46% alc./vol.
Castle Leod fut le lieu de vie de Caberfeidh, chef du Clan Mackenzie qui a vu le jour en 1606 et qui est situé à seulement 14 miles de la distillerie The Dalmore. Une fratrie Mackenzie qui a jeté les bases de la distillerie au succès incontestable aujourd’hui. Cette bouteille en édition limitée célèbre ainsi l’ancien siège historique du Clan Mackenzie et est la deuxième d’une série conçue par le Maître distillateur Richard Paterson en hommage au Clan. Ce single malt de 1995 a d’abord séjourné en fut de chêne blanc d’Amérique et en fut de sherry espagnol, avant d’être transféré pour ses 18 derniers mois de vieillissement en tonneau d’un 1er cru de Bordeaux légendaire.

RV 77%
D’éditions intéressantes à de véritables échecs, une fois de plus on dirait que quelqu’un ne s’est pas levé du bon côté du lit à la distillerie, et que les gens de comptabilité/marketing on fait de même. Nez à l’approche qui instaure la méfiance d’un souffre tel que sa petite soeur Black Pearl. Le brûlé pique de beaucoup la bouche de son grain sale et mal taillé, conclue par une finale couci-couça, bien soutenue mais à peine soutenable, dans le courant de certains mauvais Glendronach. En respirant beaucoup, le whisky s’arrondit de fruits mais trop peu trop tard; en résumé, désagréable au niveau du goût et du prix.

Patrick 85%
Parfum de riche xérès et de fruits très mûrs. En bouche, chaleureuse cassonade, fruits mûrs, touche de chêne brûlé et notes de vanille. Finale marquée par le chêne brûlé. Très bon, trop cher.

Dalmore Cigar Malt (nouvel embouteillage)

44% alc./vol.

André 83%
Sherry hors de contrôle, rappelant le Bruichladdich Sherry Classic. Oranges, miel, oranges sanguines, toffee. Pas mal mieux en bouche; sirop de fruits, prédominance d’oranges s’alliant d’une forte présence d’épices et chocolat au poivre noir. Finale soutenue par les épices et la cannelle, de bonne longueur. Un single malt riche et bourru, mais ne valant pas les 135$ demandés. Et surtout à éviter si vous n’êtes pas fan de sherry finish.

Patrick 72%
Ok, avec le prix qui a plus que doublé depuis la dernière mouture de ce scotch ,il part avec un préjugé négatif! Et le nez semble vouloir me donner raison: œufs pourris et métal industriel, définitivement rien pour aller avec mes cigares favoris! En bouche, le métal est toujours présent, quoique moins désagréable. La finale s’étire sur une touche de métal et de cerises. Décevant. A éviter. Mieux, à boycotter.