Aberlour 15 ans Cuvée Marie d’Écosse

43% alc./vol.
Single malt provenant de l’assemblage de quelques fûts de chêne ayant contenu du xérès et du bourbon. Une version officielle réservée au marché français baptisée « Cuvée Marie d’Ecosse ». Ce single malt rend hommage à Marie Stuart, personnage symbolisant l’alliance historique entre la France et l’Ecosse depuis plus de 500 ans.

André 84%
Après nous avoir habitué à des sherry bomb dans leur dernières parutions Abunadh, nous voilà de retour à un sherry style plus posé. Toffee, miel, réglisse rouge, orange et évidemment beaucoup de sherry un peu vieillot. Le nez est doux et accrocheur, très fruité avec de savoureuses poussées de toffee au miel. Superbe nez, très représentatif des sherry cask. La bouche déçoit, un peu trop sèche à mon sens ce qui tranche avec le nez pulpeux et ample. Les oranges-nectarines suivies par une vague de réglisse noire et de sherry épicé. La sécheresse de la bouche est par contre équilibrée et la texture est tout de même intéressante. Longue finale sèche où les fruits rouges et le sherry s’entremêleront avec quelques notes de bois et de noix. Loin d’être le meilleur Aberlour que j’ai goûté mais une qualité ici que bien d’autres distilleries aimeraient atteindre.

RV 82%
À l’image de Balvenie qui se serait éloigné de la boulangerie en s’approchant de l’usine de raffinement de sucre. Odeur TRÈS généraliste, grain très sucré à la Balvenie mais aussi une touche de sucre aux aspects de certains rhums plus aigre (JM Bally par exemple). Arrivée très huileuse dans les mêmes notes accompagnées de miel, la finale est très égale, concerté et concentré. Bel aftertaste à la limite entre brûlé et fumée, mais l’ensemble semble plutôt viser la constance que l’originalité, ce qui ne fait pas mouche dans mon cas. Voyons le positif, peut-être s’agirait-il d’une belle base pour subir une finition en fût ayant une certaine personnalité.

Patrick 86%
Nez: Caramel et un peu de fruits rouges. Pointe de chêne et de noisettes aussi. Bouche: Caramel, fudge et petite pointe de confiture aux fruits aux fruits des champs. Belle sensation chaleureuse et enveloppante. Finale: Longue et agréable. Balance: Bien balancé, belle profondeur. Rien d’exceptionnel, mais tout de même un très bon dram idéal pour les soirs de semaine.

Glen Moray 12 ans

40% alc./vol.

André 86.5%
Étrange mélange de céréales un peu sèches au citron, de miel, d’herbe fraiche et de citron mûri juste à point. Une belle qualité d’exécution mais des saveurs qui me laissent froid dans l’ensemble. La bouche est légèrement plus relevée que la bouche, quelques épices au passage s’entourant d’une chorale à diverses tonalités herbeuses. Bonne dose de sucre en général, le whisky est agréable, bien que s’expriment de fortes vagues de gingembre. Le mélange gingembre-herbe se marie fort bien en bouche. On est à même de constater l’utilisation de bourbon cask de par les saveurs livrées. Puis apparaissent progressivement les nuances de miel, de toffee et de bois de chêne qui se noient dans une grosse poignée d’herbe tout juste coupée. La finale est soutenue par le gingembre et le chêne sec, de bonne longueur pour un Speysider si doux.

Patrick 79%
Nez : Orge au miel, avec une petite pointe d’alcool et de gingembre. Bouche : Alcool, malt, vanille, miel et chêne. Semble plus jeune que 12 ans… Probablement que le fût n’était pas neuf! Finale : Moyenne et portée sur l’alcool. Balance : Coûte pas cher, vaut pas cher.

Martin 79%
Levé à la lumière, affiche un or très pâle, pas même ambré. Nez: Orge typique du Speyside, avec un léger manque d’affirmation. Quelques notes florales et minérales. En-dessous de tout ça, une faible brise de caramel, vanille, orange et poire tente de se montrer. Bouche: Relativement léger, peu huileux et très sucré. Malt, vanille et chêne. Touches de cannelle et de toffee ici et là. Finale: D’une durée moyenne, la finale est poivrée de noix, de chêne et d’anis. Équilibre: Une belle nouveauté en SAQ, doublée d’un beau whisky de semaine. Vu son prix, difficile de lui trouver des défauts vraiment impardonnables.

RV 77.5%
Triple ou quadruple distillation au Speyside? Pas désagréable mais étouffé, comme si on sentait un Balvenie avec le nez un mètre au-dessus du verre. Très, mais alors trop liquide en bouche, c’est du malt qui prend trop de temps à se dévoiler avec un peu d’épice. Finale décevante avec de la feuille de jeune menthe et d’orge verte. Vraiment pas mon genre de whisky, un Speysider anonymement ennuyant.

Lagavulin New Make 2013

63.5% alc./vol.
Au milieu du XViième siècle, on estime qu’il existait une centaine de distilleries clandestines sur l’île d’Islay, dont une dizaine aux alentours de l’emplacement actuel de Lagavulin ; la contrebande fournissait un revenu complémentaire non négligeable pour les petits propriétaires terriens ainsi que pour les pêcheurs, surtout pendant la période hivernale. Un siècle plus tard, seules deux distilleries subsistaient ; elles fusionnèrent et donnèrent naissance à Lagavulin. Rénovée en 1962, Lagavulin fait désormais partie de United Distillers & Vinters. La distillerie possède des washbacks en mélèze et utilise une eau fortement tourbée.

Patrick 90%
Au nez, fume, tourbe, huile et une petite touche fruitée-sucrée. En bouche, une belle texture huileuse, un goût étonnement sucré, de la fumée, de la tourbe et des céréales. La finale offre une belle sensation de… brûlure! Vraiment niiiiice!

RV 83.5%
Comme quoi la distillation n’est qu’un facteur du goût final. New make de single malt, on est proche de la poche de grain et sans surprise, ce qui est assez normal pour un moonshine écossais. Puissant en bouche, on goute l’orge qui semble prendre un tournant blé, plus sucré. La finale est chaude et me semble réchauffé, comme si l’on avait arrêté la germination non pas avec de la tourbe mais de l’air réchauffé dans un four au gaz. Finale simple, elle conclue bien l’expérience qui est imposante s’il s’agit d’une première tentative dans les whiskies, mais presqu’anodine lorsqu’on en a gouté d’autres plus originaux tel que ceux plus tourbés ou de grain (maïs) différent.

Old Malt Cask Clynelish 16 ans 1995

50% alc./vol.

RV 90%
Super bien étendue, la fille n’est pas top mais tout de même voluptueuse. Un peu d’herbe sec, peut-être de tourbe et d’orange et de sucre à l’arrivée. Tourbe et sel en bouche, avec une très bonne (et délicieuse) différence entre la bouche et le nez. Finale super longue, dans le même ton. Un bon jus islay-style, avec quelque chose du Port Ellen sans une tourbe trop puissante. Vive la délicatesse.

Glencoe Highland Cask Strength Adam 12 ans Portwood

46% alc./vol.

RV 80%
Un gros cumulonimbus, où la largeur et la longueur sont trop importantes par rapport à la hauteur. Odeur peu intéressante, où le seul point positif est un peu de bruyère salé, que je m’imagine pousser sur une plage pas très propre. Arrivée très dispersée, un peu de grain qui s’envole au vent, mais fini par retomber, plusieurs secondes plus tard, comme une poussière de feuilles d’érables séchées et broyées. Finale de loin meilleure de vanille conçue, de bon volume, mais qui se termine en queue de poisson. Il y a pire certes mais ce n’est certainement pas un whisky qui va passer à l’histoire.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Arran 1999 Sherry Cask

43% alc./vol.

André 82%
Uniforme et très doux. Poires et céréales maltées roulées dans le miel. En arrivée de bouche, le sucre et un peu de fruits, c’est bien maigre comme livraison, l’ensemble est passager et insipide. Bonne texture poreuse ou de craie peut-être, un peu maritime et jumelée de menthe qui nous même à la finale. Pas un mauvais whisky mais trop rectiligne et prudent.

Patrick 90%
Céréales vaporeuses et trèèès léger fruits et soupçon d’air marin. Mais vraiment seulement un soupçon! En bouche, wow! Arran reprends son droit: une belle complexité, fruits, agrumes, algues. Finalement fraiche, avec des agrumes. Ok, j’en achète une bouteille right now!

Martin 86%
Nez: Extrêmement léger, fruité et mielleux. Eau de rose et herbe. Petit malt timide sous cette douce musique. Infime vent maritime de pierre lavée. Faut être patient avec celui-là. Bouche: Fruits rouges, cuir et malt. Un vent de xérès apparait ici, nullement annonçé par le nez. Surprenant et agréable à la fois. Finale: Belles notes maltées, fruitées et épicées sur la fin. Équilibre: On se reprend bien pour le nez qui, sans annoncer rien de méchant, n’annonçait toutefois rien du tout. Bravo G&M.

RV 85%
La patience a ses vertus. À l’ouverture il faut le faire respirer sinon il a des relents des Penderyn étranges, avec un peu de soufre et beaucoup de métal plus traditionnel aux Arran. Dès l’arrivée en bouche, de l’orange qui persiste avec un peu d’eau de rose, assez confortable. La finale en est une toute de grain vêtue, jusqu’à la finale un peu plus verte. Rien pour briser les murs mais bien conçu, difficile à ne pas apprécier mais aussi ardu à s’en faire un dram vénéré.

Kilchoman Loch Gorm 2014

46% alc./vol.
Affiné en fût de xérès Oloroso pour une période de 6 mois.

André 92%
Le mariage Kilchoman et sherry cask est parfait. Tourbe fruitée et épicée , les 2 éléments se complètent mutuellement et décuplent aussi leurs forces communes, avec un trait-d’union d’épices. La balance st encre une fois exceptionnelle, les fruits rouges, la tourbe épicée… wow … Le sherry est juste à point, ni trop présent, la tourbe typique est amadouée par ce sherry langoureux et racoleur, mais nous sentons tout de même la puissance latente et tranquille en sous-entendu. La finale est un crescendo de tourbe fruitée, longue et persistante en bouche, d’où émergera un filin de sel. L’aftertaste est tourbé et bien sucré, très doux.

Patrick 93%
Nez : Fumée cendreuse de tourbe, avec une petite pointe fruitée et épicée. Bouche : D’abord le fruit, puis les épices et ensuite une belle vague fumée qui vient tout noyer. Finale: En finale, le fruit revient nous saluer, mais l’ensemble s’étire longuement sur la fumée et la cendre. Balance : Une autre réussite!

Martin 91.5%
Reflets cuivrés qui en disent long sur son héritage de xérès. Nez: Dattes, caramel brûlé, chène, pruneaux et orange sont enveloppés d’une douce efflufe tourbée. Bouche: Tel qu’annoncé par le nez, la fumée marie habilement tous les aspects typiques d’un fût de sherry dans un bain d’orge juteuse et sucrée. Finale: Raz-de-marée de fumée vanillée et fruitée à n’en plus finir. Équilibre: L’union fort réussie d’un monstre de sherry et le l’âme de l’Islay. Le meilleur des deux mondes, comme dirait Locutus.

RV 89%
Comme Héraclès à Stymphale, au lac Kilchoman triomphe. Au nez on oublie la tourbe végétale salée de Kilchoman et on plonge dans les fruits. Après quelques éclaboussures de fumée liquide, la finale est empreinte de tourbe, beaucoup plus fumée que les autres expressions de la distillerie. Comment un whisky tourbé peut triompher du sherry? Voici l’une des meilleurs réponses.

Pittyvaich 20 ans

57.5% alc./vol.

RV 70.4%
Superbe démonstration d’échecs. Kasparov en moins. Petit, vraiment petit grain & PlayDoh. Suivi de délicieuse rouille, de métal et de bois passé date. Rien pour faire recracher ce sous-produit, mais la finale de feuilles mortes mouillées avec des conserves de métal elles aussi rouillées est simplement désagréable. Le tout coiffé par un prix encore moins digestible, c’est inévitable: à tout point il s’agit d’un mauvais whisky.

Patrick 69%
Nez: Pas particulièrement agréable.  Il y a un fond d’agrumes et un peu de maïs mouillé.  Le tout baigne dans un parfum de lait qui est sur le point de cailler.  Bouche : Pour une rare fois, j’aurais aimé que le whisky soit dilué à 40%, afin que le goût soit moins intense.  D’abord le lait caillé (ou de vomi de bébé?), puis une touche de moufette, qui glisse sur une touche métallique.  Finale : Assez longue et métallique.  Balance : Dire que notre monopole d’État a le culot d’exiger 405$ pour cette horreur.  Pire encore, dire que Diageo a le front de demander de l’argent pour que nous les débarrassions de ce whisky.  Diageo a tout de même pris une excellente décision ici : On comprend rapidement pourquoi cette distillerie fut celle avec la vie la plus courte (1975-1989) en Écosse.

Martin 61%
D’une teinte extrêmement pâle, on dirait un vinho verde. Nez: Légère vanille, gazon, ne fait pas son 57%. Floral, semble doux et sans danger. MAIS C’EST UN PIÈGE ! Bouche: Le punch de son taux d’alcool ne tarde pas. Un mélange d’herbe humide et de petit cuir fruité tente de nous leurrer. Sa puissance cask strength a tôt fait de nous engourdir le palais et du coup masquer son mauvais goût. Finale: Cuir huileux ranci, telle une selle d’équitation qui n’aurait pas été changée depuis un petit bout de temps. Fort désagréable. Équilibre: Un whisky médiocre c’est une chose, mais à ce prix c’est carrément grotesque. Bref je dirais le Battlefield Earth des scotchs.

Auchentoshan Valinch 2011

57.5% alc./vol.

André 75%
Nez doux, fruits frais – poires, citron – et notes d’herbes grasses. En bouche, désagréable. Sac d’herbe pourrie et d’éclisses de bois secs. Tarte à la meringue et au citron servie sur un tapis de fleurs. Finale sèche avec odeur de foin humide et de bois pourri dans les sous bois. Il y a quelque chose qui cloche dans ce whisky, du nez à la finale.

Patrick 75%
Nez : Crème brûlée, orange. Après avoir respiré, une désagréable odeur d’herbe pourrie. Bouche : Herbe pourrie et copeaux de bois humides. Le tout cache des notes de citron, de mangue et de chêne épicé. Finale : Longue, citronnée et bof. Balance : J’ai adoré presque tous les Auchentoshan, mais la série des Valinch me pue au nez.

Martin 88.5%
Or léger, entre un riesling et le Grand Condor. Nez: Surprenant par son entrée en matière composée de cerises et de mangues avec une touche de vernis à ongles. Herbe, fleurs et cassonade viennent compléter le portrait. Bouche: Encore de la mangue, avec cette fois-ci fleurs et caramel salé. On accélère avec orange, chêne et cannelle. Encore une fois, comme avec la plupart des expressions cask strength, il faut faire preuve de célérité avant que l’alcool nous rattrape. Gomme de sapin. Finale: Cerise, lime et poivre volent la vedette pour un temps, avant d’être remplacés par une longue traînée de muscade et de garam masala. Équilibre: Un vent de fraîcheur chez Auchentoshan. Plutôt rares sont les occasions où mettre en marché un embouteillage cask strength ne paie pas.

RV 74%
Un whisky à ne pas boire en solitaire. Ce n’est pas le cas mais ça respire le whiskey à l’aromatisé, dans ce qu’il y a de moins bon. Un peu à l’image des whiskies de marque “Proof” canadien, le seigle cerisée donne au moins l’espoir de donner un certain élan d’épices. Toutefois, le sirop, de la finale à l’aftertaste, est beaucoup trop fort. Et même si j’essaie une 2e gorgée, le caramel est un peu plus fort, mais la cerise est trop sucrée, trop forte, trop rouge. Reste donc à le boire accompagné de jus, qui paraitra moins sucré. À éviter tout simplement.

Glen Master Bowmore 14 ans

46% alc./vol.
Single Cask #3349, distillé en octobre 1990 et embouteillé en octobre 2004.

André 90%
Beau drap maritime, salé et tourbé, marmelade de fruits et fond de sherry, poudre des gommes lorsque nous étions enfants. Nez qui rappelle la distillerie sans ambiguïté, ce mélange de fûts de sherry jumelé de saveurs maritimes très agréables.  J’adore la balance et l’exactitude du nez. Arrivée sèche, avant le retour du sherry-cerises confites-sel-tourbe et une finale de léger miel et de chocolat fumé. Un whisky complet, agréable et représentatif.

Patrick 86%
Nez : Fumée, léger sel, fond de marmelade. Bouche : Fumée intense, un peu de sel, un peu de tourbe. Touche d’agrumes. Finale : La fumée s’étire et se transforme en chocolat noir amer. Balance : Bien équilibré, mais je préfère les versions régulières de la distillerie.

Martin 89%
Aussi doré et plein de promesses que le Grand Condor. Nez: Une fumée de tourbe très discrète accompagne de fortes notes de sel de mer et de marmelade à l’orange. Bouche: L’arrivée est très sucrée et se situe dans les pruneaux et le zeste d’orange. Une force et une confiance en soi digne des plus vieux fûts de xérès complètent l’expérience, secondées par un doux rayon de miel. Finale: Longue et chaude avec d’agréables touches de miel, de chocolat noir, de cannelle et de muscade. Équilibre: Un bien bel embouteillage, chapeau à Glen Master qui a pris le risque de garder un parfait taux d’alcool à 46%. Un Bowmore de 14 ans à ce prix, ça botte des culs.