Glenlivet 21 ans Archive Distiller’s Limited Edition

43% alc./vol.

Patrick 86%
Nez : Caramel et chêne avec un petit quelque chose de juteux. Bouche : Une belle arrivée succulente et chaleureuse, marquée par le caramel, la vanille, les céréales et un tapis de fruits murs. Finale : Longue et chaleureuse, marquée d’un sucre profond et riche. Balance : Un excellent whisky, mais j’ai de la misère à comprendre pourquoi il a fallut attendre 21 ans pour arriver à un tel résultat. C’est beau la patience, mais il est possible de faire aussi bien plus rapidement et pour moins cher. Ce whisky semble vouloir donner raison à ceux qui prêchent l’abolition des mentions d’âge.

Glenlivet 16 ans Nàdurra • Batch 0407C

59.7% alc./vol.

Patrick 92%
Nez : Intense, marqué par les agrumes, le chêne, la vanille, l’orge et la complexité en général. Bouche : Toujours les agrumes rapidement accompagné par une volée de bois de construction fraîchement coupé. Toutefois, ce qui nous marque est définitivement le tourbillon des agrumes avec de petites notes de caramel et d’orge. Finale : Longue, très longue et agréable. Balance : Tout ce qu’on attends d’un whisky de première classe, un classique dont on ne saurait se lasser.

Glenlivet 12 ans French Oak Finish

40% alc./vol.

André 81%
Pommes vertes et sac de tondeuse rempli d’herbe coupée, vanille frénétique, grains de céréales passés à la poêle, noix, miel. Les saveurs dérivées du fût de chêne volent un peu trop la vedette. En bouche, léger poudreux, gomme Bazooka, les pommes vertes, de poires et une poignée de pelouse mouillée, miel, vanille et céréales ponctuées d’une pincée de cannelle et d’épices. La finale est moyenne-courte et laisse encore cette sensation poudreuse bizarre en fond de bouche. Ambiguïté entre les saveurs herbeuses et celles du chêne séché un peu poreux. Un whisky bien conçu et approchable pour les novices. Personnellement, l’éventail de saveurs tombent hors de mon spectre de saveurs préférées.

Patrick 84%
Nez : Parfum léger marqué par l’orge et la vanille. On sent aussi très distinctivement le chêne. Bouche : Épices, chêne, vanille et orge, dans l’ordre. L’ensemble est assez doux, légèrement sucré et facile à boire. Finale : D’une longueur moyenne, surtout marquée par le chêne et les épices. Balance : Les goûts changent et évoluent… La première fois que j’ avais gouté à ce whisky il y a quelques années, je n’avais pas été impressionné du tout. Aujourd’hui, mon feeling est définitivement plus favorable. Sans être un whisky qui révolutionnera quoique ce soit, il demeure très agréable et facile à boire.

Glenkinchie 20 ans Cask Strength

55% alc./vol.
Distillé en 1990 et embouteillé en 2010, bouteille #0285.

André 83%
Pêche, abricots et melon au miel. On fait dans la dentelle et dans les fines broderies… Un brin citronné avec une couche herbeuse en arrière-plan. L’alcool, très présent au nez, s’efface assez rapidement et de manière inattendue en bouche. Toutefois, l’herbe fraichement coupée, même adoucie par la pêche et le suave mielleux du melon au miel, ne parvient pas à s’effacer en bouche. Si vous n’êtes pas fanatique du style, vous n’apprécierez pas et c’est mon cas… Cette désagréable sensation verdâtre est toujours dans les parages et c’est franchement agaçant. Ce même feeling s’atténue progressivement en bouche pour réapparaitre avec puissance en rétro-olfaction, fortement sucrée et à saveur de salade de fruits. Cet embouteillage pourrait ressembler à certaines anciennes éditions de Bunnahabhain à laquelle on aurait ajouté un penchant fruité. Je n’ai jamais vraiment apprécié les créations de cette distillerie, ce n’est pas ici que je serai converti. Et pour 353$, ce n’est pas seulement l’herbe coupée qui me restera de travers en bouche.

RV 77%
Je croyais impossible de ne pas finir un demi-once de whisky à 353$, et je ne crois pas que c’est que je suis blasé des whiskies. Ça pue le moisie, les herbes moisies, les cerises moisies, le grain moisie (vous voyez?). Arrivée en bouche d’herbes pas très fraîches, de muguet, et sa seule force est l’alcool qui joue un beau rôle sur la langue. Finale de bonne longueur, et après avoir respiré, beaucoup respiré, du caramel.

Patrick 85%
Nez : Orge sucrée et crémeuse. Bouche :Orge sucrée, vanille, quelques poires et soupçon de fruits murs. Un peu d’herbe aussi. Finale : Plutôt herbeuse, le tout bien enveloppé par la vanille. Balance : Une bonne complexité, un bon whisky, mais disons que je m’attendais à mieux compte tenu du prix.

Kilchoman Machir Bay 2013

46% alc./vol.

André 89%
Mélange de tourbe sale et de diachylons mouillés, zeste de citron et odeurs maritimes, une touche de sherry et de fruits séchés et notes typiquement Islay. Dans une dégustation à l’aveugle, j’aurais misé sur un Laphroaig. La bouche est fraiche, pastilles Fishermans Friend, beaucoup de zeste de citron et une avalanche de tourbe médicinale typique de l’Ile. Brise venue de l’océan, sel de mer, tourbe; ce whisky est masculin et maritime, transportant ses origines du nez à la finale. La texture est souple et huileuse, mais manque d’un peu de panache. À l’arrivée en bouche, ce sont plus les saveurs de fruits et maritimes qui s’affichent en premier et la tourbe arrive en finale de bouche après une seconde ou deux. La rétro-olfaction est à saveur de citron et de sel et le poivre qui remontent progressivement. La tourbe s’acharne en finale de bouche et pétille longuement sur la langue. J’adore ce whisky typique et savoureux, tourbé à souhait…pour les amoureux du style.

Patrick 92%
Nez : Tourbe jaune et touche de fruits réchauffés. Bouche : La fumée de tourbe puis un agréable et surprenant fruit sucré. Aussi une touche de vanille qui vient habilement marier l’ensemble. Finale : Longue et chaleureuse. Balance : Un excellent whisky offrant tour ce qu’il faut de complexité et de puissance.

Martin 91.5%
Encore ultra-pâle, un autre chardonnay représentant dignement la jeune tourbe. Nez: Une vraie belle tourbe crasseuse et terreuse, avec un tout petit coup de volant vers le médicinal. C’est fou comme ça pourrait être un Laphroaig à l’aveugle. Notes secondaires de citron et d’algues. Bouche: Bon poids sur la langue. Toujours tourbe, mais accompagnée de vanille intense, d’épices et de citron. Légèrement minéral, son feu ardent de tourbe évoque la braise mourante d’un feu de camp sur la plage. Finale: Bien que sa tourbe soit omniprésente, une petite céréale citronnée parvient élégamment à percer avec un peu de poivre. Arrière-goût amer et surette. Équilibre: Un bon pas sur l’édition précédente. Kilchoman est vraiment une des plus rafraîchissantes distilleries indépendantes des dernières années. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il en soit ainsi encore longtemps.

Glenlivet 16 ans Nàdurra • Batch 1109I

54.2% alc./vol.

Martin 88.5%
Nez: Malt épais et vanille sautent tout de suite au nez. Ensuite cannelle, canne à sucre et soupçon de pomme. Doux pour un Cask Strength, on s’attendrait à se brûler les narines d’alcool plus que ça. Cerise? Bouche: Avant que l’alcool frappe on y discerne miel et cannelle. Son 54% d’alcool fait exploser la cannelle, et une légère fumée à la fin aide à faire déscendre le tout en douceur. Finale: Longue, longue, longue et douce… Fleurs et cannelle à perte de vue. Équilibre: Une courbe en forme de cloche. Doux et sucré au nez, presque sournois, et puis explosion en bouche. On garde ensuite une savoureuse impression de pomme-cannelle qui s’estompe tranquillement jusqu’à ce qu’on en redemande.

Muirhead Silver Seal 21 ans

40% alc./vol.
Claret Wood Finish, 5036 bouteilles

André 84%
Nez définitivement vineux, d’abondants fruits rouges, cerises, fruits séchés, raisins secs. Sans être vibrant, ce whisky inspire quelque chose de paisible et de soyeux, quoi que rectiligne au niveau des arômes présentées. En bouche, le whisky demeure relativement fermé et n’exprime pratiquement pas d’autres saveurs que celles attendues et introduites au nez. La texture est vraiment agréable et on constate rapidement le cask finish avec cette sensation inusuelle un peu polie et raffinée. Cette douceur générale permet l’éclosion de certaines saveurs d’épices et de poivre. Cela me rappelle aussi les jujubes Jelly Bear, ce côté jus de fruits artificiel. La finale est douce mais avec une p’tit kick épicé et poivré. La sensation vineuse est toujours là, les fruits aussi. Pour une bouteille de 21 ans, à environ 70$, je crois que le placement est bon et que le rendu qualité-prix est irréprochable.

Patrick 93%
Un superbe scotch qui porte bien son âge! Impossible de ne pas s’en servir un autre verre, prenez garde car en bonne compagnie, il sera facile de passer au travers de la bouteille en moins d’une soirée. Je peux témoigner qu’en accompagnement d’une fondue chinoise, la bouteille survivra pas au souper! Nez : intenses arômes de vin réchauffé, avec une bonne dose d’épices chaleureuses et une touche de vanille, le tout enveloppé dans un délicat écrin de bois. Bouche : Superbe texture en bouche. En terme de saveurs, on retrouve des raisins bien mûrs, des groseilles, des bleuets, de la vanille, du poivre subtil, du chocolat et des planches de chêne bien brûlées. Finale : Longue et chaleureuse, marquée par les épices et le chêne brûlé.

Martin 87%
Roux-brun alléchant avec de belles jambes grasses. Nez: Orge sucrée, fruits rouges, raisins et vin chaud de Noël. Un petit vent de chêne et de cuir se pointe mais reste chétif. Bouche: Exquise texture, caramel salé, cuir, raisins, vin rouge, bleuets, chêne et épices. Finale: Chaude, mais je m’attendais à un peu plus long. Bien marqué par le xérès, les fruits, le bois et les épices. Équilibre: Bel embouteillage, par contre son âge et l’influence du fût de vin sont difficiles à percevoir. Le reste se jouera en fonction du prix.

RV 83.5%
Au milieu de l’Atlantique entre le Canada et l’écosse et au milieu du champs entre orge et sègle. En bouche c’est un peu désorgainsé, indéterminé mais bien présent: un épais brouillard de brouhaha. Finale plus convaincante, remplie de miel et de feuilles de rhubarbe. À l’image du Compass Box Magic Cask, c’est bien, l’âge se fait bien sentir, mais c’est trop mélangé à mon goût. Et dans l’ensemble, au milieu entre grain et caramel.

AnCnoc 16 ans

46% alc./vol.

Patrick 86%
Un très bon dram, bien balancé, mais dont le rapport qualité/prix laisse à désirer.  Nez : Céréales et touche de fruits  Un peu de poussière de chêne.  Bouche : Délicieuses épices du chêne, avec une touche de caramel et une pointe de fumée délicate.  Finale : D’une longueur moyenne et un peu fumée.

RV 87%
Très très beau whisky… pour débutant. Peut-être un peu trop standard au nez mais à travers l’orge mouillée un parfum de copeauxde pin s’élève. En bouche c’est du bois mielleux, légèrement salé, qui prête un sentiment terroir à la chose. Finale plus standard même si on est toujours près de la scierie. Petit aftertaste mais savoureux, mais à 30$ de plus que le Lagavulin de même âge, pas le choix de lui faire perdre un gros point.

Kilchoman Club 2nd Edition

58.2% alc./vol.
Distillé en 2008 et embouteillé en 2013 depuis les fûts Oloroso #485, 490, 567 et 568, bouteille # 9 de 2000.

André 87.5%
Fruits rouges, sherry et oranges mûres, agrume. Tourbe absente ou très lointaine, le côté maritime est très discret et étrangement effacé, tout comme le taux d’alcool. En bouche, il est relativement sec même si on aurait pensé que le sherry cask aurait du adoucir un peu le tout. Le taux d’alcool peut-être… Les fruits rouges et les oranges sont toujours au rendez-vous mais la texture est déficiente et la balance laisse aussi à désirer. Avec le temps, le toffee et le sherry gagnent en force mais je le trouve un peu trop rectiligne pour moi. La finale fruitée est alcoolisée mais passagère et s’éclipsera très rapidement.

Patrick 87%
Nez : Fumée et xérès, mais sans la complexité et la profondeur habituelle de Kilchoman. Bouche : Idem que pour le nez. Finale : Plus courte que les autres mais tout de même très longue. Balance : Tout de même un très bon whisky, mais pas à la hauteur de ce que Kilchoman m’avait habitué. Je suis d’autant plus surpris car il s’agit d’un cask strength.

Martin 89%
Coloris d’un méli-mélo pâlotte et cuivré, pas exactement doré. Nez: Fumée de tourbe mêlée à un brin de mélasse évoquant vaguement un new make. Au second nez la mélasse se calme le pompon et laisse s’exprimer une gousse de vanille avec un peu d’herbe et de citron. Une rondeur pleine de raisins secs et de caramel se développe tranquillement. Bouche: L’arrivée en bouche est pleine de juteux malt grillé et sucré. Il faut, comme pour la plupart des cask strength, faire vite pour trouver les saveurs diverses avant que, tel le briquet de John McClane à la fin de Die Hard 2, nous soyons rattrapés par l’alcohol burn. L’influence de la tourbe est ici un peu moins marquée, et on finit par y déceler encore un petit côté herbeux et citronné qui danse avec un autre duo de toffee et d’épices. Finale: Un sucre d’orge gorgé s’éclipse doucement dans un nuage de fumée médicinale. Équilibre: Une autre expression sournoise, qui nous cache un taux d’alcool explosif derrière une douceur mesquine.

Gordon & MacPhail Linkwood 1991

53.4% alc./vol.

RV 83%
Une salade de beaux fruits affublé d’un bouillon un peu trop clair. Très fruité malgré le malt très présent et un petit sucre qui sort à la longue. Arrivée piquante sans être brutale puis très goûteuse de bleuets et de mûres, conclut pas un passage terreux et un aftertaste avec une belle rondeur mais un manque de longueur. De belle apparence (olfactive), un whisky un peu froid surtout lorsqu’on tient compte du taux d’alcool.