Kilchoman 100% Islay 2nd edition

50% alc./vol.
Issue de l’assemblage de quelques fûts de bourbon âgés de quatre ans, la seconde édition 100 % Islay de Kilchoman inspire naturellement la comparaison avec la version Inaugural Release de notre Collection 2012. Pour reprendre les termes du propriétaire de la distillerie, Anthony Wills, elle fait preuve d’une force de caractère plus profonde et de beaucoup plus de maturité.

André 92%
Une jeunesse fougueuse et débridée sur un rodéo de tourbe et de notes citriques. Éléments maritimes et panier de fruits tropicaux aux abords des citronniers. La tourbe est grasse et exubérante, l’ambigüité n’a pas sa place sur la provenance du dit nectar, on n’est pas dans les Lowlands ou le Speyside, mais près de la mer. C’est rustique et masculin comme nez, ça sent le « pas facile », le labeur difficile. La bouche saura quand même livrer beaucoup d’éléments fruités – fruits tropicaux et citron – de sel et de tourbe ceinturant le tout. Étrangement, l’alcool semble même un peu trop doux, ce qui affecte un peu la finale qui s’essouffle un peu vite. Heureusement, la rétro-olfaction ramènera cet éventail d’arômes au bercail au côté du feu d’alcool. Un whisky cozy et hivernal. Deuxième dégustation: 93% – Le nez livre plus de céréales que les autres éditions, plus herbe fraichement coupée aussi avec ce même feeling coastal d’agrumes et de lime verte, de vanille tourbée sur une couverture de poivre. Le nez est frais et maritime, superbement balancé. L’alcool est absent du nez, assez passif en bouche et les saveurs sucrées étonneront dans cette mise en scène tourbée aux accents masculins, J’adore les fruits de la bouche, la lime et la tourbe plus discrète que les embouteillages habituels. Celle-ci refera surface en finale en finale et le taux d’alcool bousculera aussi l’ensemble sans en affecter l’exactitude de la balance. J’aime la singularité de cet embouteillage qui sait aussi garder la ligne directrice de la distillerie.

Patrick 90%
Nez: Pledge (le produit nettoyant) fumé avec un peu de tourbe vers la fin. Bouche: Salé et tourbé pas vraiment subtil. Finale: Un peu de cendrier qui a servi il y a pas longtemps. Balance: Très bien. Plus j’en bois, plus je l’aime.

Martin 89.5%
Une belle couleur de paille pâle qui met l’eau à la bouche avec des promesses de tourbe et de bourbon. Nez: Belle grosse masse de tourbe sucrée, suivie de notes de pamplemousse, de gazon et de foin. Légèrement floral par endroits. Bouche: La tourbe mène toujours la charge dans un champ d’épices, d’agrumes et d’herbe. On décèle dans tout cela un coeur de malt citronné et mielleux. Finale: Débute par une goutte de citron qui fait rapidement boule de neige en fumée pour mourir sur un brin de gazon fraîchement coupé. Équilibre: Un excellent poids-lourd dans la catégorie peated. Se compare sans honte aux Ardbegs sans mention d’âge.

RV 87%
L’instrumentation de la tourbe est bonne, mais les deux mouvements sont trop courts. Premier mouvement : belle tourbé salée et sucrée mais pas du tout fumée, avec un goût où le grain descend de plus en plus profondément dans la tourbe. Toutefois la finale est très courte, comme l’aftertaste. Deuxième mouvement : on oublie l’ouverture dès les fruits qui semblent sortir de nulle part en seconde olfaction et c’est la même chose côté goût avec le sel marin qui domine la tourbe. Malgré une finale beaucoup trop courte, l’expérience des 2 gorgées assez différentes l’une de l’autre en est une belle.

Kilchoman 2007 Vintage

46% alc./vol.

André 88.5%
Nez d’agrume citronné et vanillé, ceinturé de tourbe un peu crasseuse, fumée huileuse. L’alcool en s’évaporant lassera s’échapper encore plus les agrumes, les poires et la vanille. C’est beaucoup plus fruité que le laissait présager le nez au départ. La tourbe est ferme mais n’omnibule pas l’ensemble, ce qui laisse la latitude nécessaire aux fruits afin qu’ils prennent leur place. La bouche affiche cette même tourbe traditionnelle d’Islay sous le couvert d’un feeling huileux. La finale elle est du style poudre à fusil et de poivre. Celle-ci sera longue et chaleureuse et la fumée de tourbe se dissipera calmement dans des nuages de vanille fruités.

Patrick 90%
Nez : Grosse fumée malpropre comme on l’aime. Touche de chêne. Bouche : Chêne mordant, fumée de tourbe, un peu de sel et d’agrumes. Finale : Longue et intense, comme la fumée d’un feu de camp qui colle à vous vêtements jusqu’au lendemain matin! Balance : Les attentes envers cette distillerie commencent à être élevées, mais elles sont toujours rencontrées.

Martin 90.5%
Un brin plus foncé que ses petits amis, bien que toujours dans la pâleur typique de la distillerie et de ses fûtailles de bourbon. Nez: Tourbe citronnée. Herbe et sel marin enrobés de sucre d’orge avec une pointe de cuir mature telle une cerise sur le gâteau. Bouche: Tourbe épicée, agrumes, léger cuir, herbe et réglisse noire. Un agréable cocktail. Finale: Sans vouloir me répéter, tourbe, herbe, cuir et citron dansent joyeusement avant de s’estomper tout doucement sur un lit tranquille de fleur de sel. Équilibre: Plus affirmé et puissant que disons le Machir Bay, mais garde tout de même une certaine douceur. L’expression dit une main de fer dans un gant de velours, mais cette fois-ci je dirais plus une main de velours dans un gant de fer.

RV 84%
Une assiette terre et mer époustouflant mais qui ne me laisse totalement repu. Au nez de poivre trempé dans la gelée mi-groseille mi-orange, la tourbe est releguée au fond du clos. Lente, l’orange roule sur la langue lentement mais sûrement, mais semble disparaître en gorge, pour revenir en rétro-olfaction où le sherry domine. Avec une finale plus longue, on aurait parler d’un whisky exceptionnel, spécialement avec la tourbe qui est plus évidente en seconde gorgée. Un peu du Oban, un peu du Bunnahabhain, beaucoup d’équilibre aussi.

Lagavulin New Make 2013

63.5% alc./vol.
Au milieu du XViième siècle, on estime qu’il existait une centaine de distilleries clandestines sur l’île d’Islay, dont une dizaine aux alentours de l’emplacement actuel de Lagavulin ; la contrebande fournissait un revenu complémentaire non négligeable pour les petits propriétaires terriens ainsi que pour les pêcheurs, surtout pendant la période hivernale. Un siècle plus tard, seules deux distilleries subsistaient ; elles fusionnèrent et donnèrent naissance à Lagavulin. Rénovée en 1962, Lagavulin fait désormais partie de United Distillers & Vinters. La distillerie possède des washbacks en mélèze et utilise une eau fortement tourbée.

Patrick 90%
Au nez, fume, tourbe, huile et une petite touche fruitée-sucrée. En bouche, une belle texture huileuse, un goût étonnement sucré, de la fumée, de la tourbe et des céréales. La finale offre une belle sensation de… brûlure! Vraiment niiiiice!

RV 83.5%
Comme quoi la distillation n’est qu’un facteur du goût final. New make de single malt, on est proche de la poche de grain et sans surprise, ce qui est assez normal pour un moonshine écossais. Puissant en bouche, on goute l’orge qui semble prendre un tournant blé, plus sucré. La finale est chaude et me semble réchauffé, comme si l’on avait arrêté la germination non pas avec de la tourbe mais de l’air réchauffé dans un four au gaz. Finale simple, elle conclue bien l’expérience qui est imposante s’il s’agit d’une première tentative dans les whiskies, mais presqu’anodine lorsqu’on en a gouté d’autres plus originaux tel que ceux plus tourbés ou de grain (maïs) différent.

Kilchoman Loch Gorm 2014

46% alc./vol.
Affiné en fût de xérès Oloroso pour une période de 6 mois.

André 92%
Le mariage Kilchoman et sherry cask est parfait. Tourbe fruitée et épicée , les 2 éléments se complètent mutuellement et décuplent aussi leurs forces communes, avec un trait-d’union d’épices. La balance st encre une fois exceptionnelle, les fruits rouges, la tourbe épicée… wow … Le sherry est juste à point, ni trop présent, la tourbe typique est amadouée par ce sherry langoureux et racoleur, mais nous sentons tout de même la puissance latente et tranquille en sous-entendu. La finale est un crescendo de tourbe fruitée, longue et persistante en bouche, d’où émergera un filin de sel. L’aftertaste est tourbé et bien sucré, très doux.

Patrick 93%
Nez : Fumée cendreuse de tourbe, avec une petite pointe fruitée et épicée. Bouche : D’abord le fruit, puis les épices et ensuite une belle vague fumée qui vient tout noyer. Finale: En finale, le fruit revient nous saluer, mais l’ensemble s’étire longuement sur la fumée et la cendre. Balance : Une autre réussite!

Martin 91.5%
Reflets cuivrés qui en disent long sur son héritage de xérès. Nez: Dattes, caramel brûlé, chène, pruneaux et orange sont enveloppés d’une douce efflufe tourbée. Bouche: Tel qu’annoncé par le nez, la fumée marie habilement tous les aspects typiques d’un fût de sherry dans un bain d’orge juteuse et sucrée. Finale: Raz-de-marée de fumée vanillée et fruitée à n’en plus finir. Équilibre: L’union fort réussie d’un monstre de sherry et le l’âme de l’Islay. Le meilleur des deux mondes, comme dirait Locutus.

Kim 87%
Au nez on détecte clairement le sherry cask, un peu de sirop d’érable, de poire pochée au vin rouge et une odeur caractéristique que j’associe au rayon des pneus du Canadian Tire… un caoutchouc propre. Dès la première gorgée il se révèle fruité, riche, mais avec encore un peu de la sécheresse qui caractérise Kilchoman. S’ajoute une légère fumée poivrée, typique d’Islay. Sans être marquant, il s’agit d’une belle entrée en matière pour quiconque désire apprivoiser Islay.

RV 89%
Comme Héraclès à Stymphale, au lac Kilchoman triomphe. Au nez on oublie la tourbe végétale salée de Kilchoman et on plonge dans les fruits. Après quelques éclaboussures de fumée liquide, la finale est empreinte de tourbe, beaucoup plus fumée que les autres expressions de la distillerie. Comment un whisky tourbé peut triompher du sherry? Voici l’une des meilleurs réponses.

Glen Master Bowmore 14 ans

46% alc./vol.
Single Cask #3349, distillé en octobre 1990 et embouteillé en octobre 2004.

André 90%
Beau drap maritime, salé et tourbé, marmelade de fruits et fond de sherry, poudre des gommes lorsque nous étions enfants. Nez qui rappelle la distillerie sans ambiguïté, ce mélange de fûts de sherry jumelé de saveurs maritimes très agréables.  J’adore la balance et l’exactitude du nez. Arrivée sèche, avant le retour du sherry-cerises confites-sel-tourbe et une finale de léger miel et de chocolat fumé. Un whisky complet, agréable et représentatif.

Patrick 86%
Nez : Fumée, léger sel, fond de marmelade. Bouche : Fumée intense, un peu de sel, un peu de tourbe. Touche d’agrumes. Finale : La fumée s’étire et se transforme en chocolat noir amer. Balance : Bien équilibré, mais je préfère les versions régulières de la distillerie.

Martin 89%
Aussi doré et plein de promesses que le Grand Condor. Nez: Une fumée de tourbe très discrète accompagne de fortes notes de sel de mer et de marmelade à l’orange. Bouche: L’arrivée est très sucrée et se situe dans les pruneaux et le zeste d’orange. Une force et une confiance en soi digne des plus vieux fûts de xérès complètent l’expérience, secondées par un doux rayon de miel. Finale: Longue et chaude avec d’agréables touches de miel, de chocolat noir, de cannelle et de muscade. Équilibre: Un bien bel embouteillage, chapeau à Glen Master qui a pris le risque de garder un parfait taux d’alcool à 46%. Un Bowmore de 14 ans à ce prix, ça botte des culs.

Bowmore 15 ans Mariner

43% alc./vol.

André 85%
Il était un petit naviiiiiire…. Qui n’avais (presque) jamais navigué… Des vieux opus de Bowmore, celui-ci est définitivement des plus effacés. Le vent du large, embruns maritimes légèrement salés, l’habituel feeling de poussière de pierre à savon des anciennes éditions et oranges confites et le sherry d’une timidité maladive, raisins secs. La bouche est correcte mais sans flafla, le sel est prédominent, le sherry n’arrive pas à exploser comme il le devrait, les épices aiguisent également la texture. Je reste très ambivalent… Finale fade, le sherry est maigre et filiforme et se noie dans d’hésitantes notes salines et maritimes.

Patrick 92%
Salé, punché, wow! Feuilles.

Martin 87.5%
Riche de la couleur du fût de xérès. Roux à fond. Nez: On lève doucement avec fruits secs, toffee et épices douces du sherry. Très timide et peu agressif. Le tout est porté par une feuille de tabac douce et discrète. 40 à 43% d’alcool maximum selon le nez. Un air marin bardé d’un peu de tourbe vient habilement ficeler le tout. Bouche: Hyper-fruité en bouche, retour sur la feuille de tabac, mais cette fois-ci avec un peu de cuir. Ça ne prend pas trop de temps avant que les épices nous rattrapent. 46%? Malheureusement pas… Finale: Longue et chaude avec une agréable pointe de cuir fumé. Équilibre: Je commence de plus en plus à découvrir avec joie des Bowmore comme il ne s’en fait plus. On s’éloigne encore de l’idée que je me faisais de la distillerie, et c’est une bonne chose.

RV 87%
Cacao, feuilles, fumée, moins salé. Au lieu de lécher la roche, on lèche une bûche pas complètement brûlée.

Bruichladdich Port Charlotte PC10 Tro Na Linntean

46% alc./vol.

André 86%
Tourbe un peu crasseuse au nez, noisettes au chocolat, vanille. La tourbe est équilibrée et pas trop puissante. Je retrouve toujours ces notes d’agrume et de citron que j’associes souvent aux notes maritimes, un peu de coconut aussi. Étrangement, après un certain temps, quelques notes de fruits font leur apparition. L’arrivée en bouche est relativement douce avant le débarquement de tourbe assaisonnée de poivre à la finale chocolatée. La texture claire du départ cachera bien la force de latente de l’alcool fortement tourbée qui s’installera en bouche. Celle-ci perdurera en finale, nous gratifiant d’une belle pérennité et d’un aftertaste de tourbe maritime mentholée.

RV 80.5%
Malgré que ça relève la saveur des aliments, ça ne veut pas dire qu’un bloc de sel pour chevreuil est appréciable pour le palais. Tourbe juteuse aux abords de la pourriture (à partir de crottin de cheval en décomposition?). Aucune subtilité, aucune variété olfactive, aucune finesse. Et en bouche, trop fort à l’aspect d’un single malt du Speyside qui ne compterais que sur l’alcool pour se rendre intéressant. Finale d’abord légèrement fumée, puis tourbe, tourbe pourrie, tourbe forte mais tourbe fortement anodine. Peu importe les PPMs, trop de tourbe et pas assez de la moindre autre chose.

Bowmore 100 Degrees Proof Small Batch

57.1% alc./vol.

André 90%
Toffee-caramel salé, belle tourbe maritime, alcool retranché et relativement calme, les céréales sucrées-fumées, genre Sugar Crisp chauffées et caramélisées. La bouche est puissante tout en étant équilibrée, le sel est considérable, avant de migrer sur un amalgame de tourbe sucrée et fumée. L’alcool entrera progressivement dans la langue en une parcelle de petites aiguilles et nous anesthésiera celle-ci avec des salves de sel maritime. On retrouve aussi le bon vieux feeling de pierre à savon des vieilles éditions. Finale très longue – merci au pourcentage d’alcool – ou la tourbe quittera en coup de vent laissant libre court au sel qui s’accrochera inlassablement partout en bouche et sur les lèvres. Une belle découverte pour les nouveaux adaptes de la distillerie et un retour aux sources pour ceux de l’ancienne garde.

Patrick 90%
Nez: Parfum réchauffé, avec de belles notées boisées et maritimes. Bouche: D’abord un sucre, puis le sel de la mer, le tout baignant dans un doux caramel. Finale: Très salée, comme on aime notre Bowmore. Balance: Une autre réussite de Bowmore.

Martin 90%
Belle coloration d’un miel doré qui n’est pas sans sous-entendre un fût de bourbon à quelque part là-dedans. Nez: Tourbe légère devant un rayon de miel. Vanille, malt, fleur de sel, cuir et chêne se bagarrent ensuite pour une place sous le soleil. Bouche: Fruits juteux soulignés par le taux d’alcool. Ample et mielleux avec encore du sel de mer, du caramel salé et du citron. Le goût n’est pas sans rappeler certaines moutures du Tempest. Finale: Épicée et sucrée, une légère tourbe nous transporte sur une longue période pour nous laisser sur une note de puissance sans réserve. Vitesse lumière. Équilibre: Une fois de plus, Bowmore m’emmène à des endroits moins familiers, et j’en redemande…

Bowmore 26 ans 1985

52.3% alc./vol.
Édition limitée à 750 bouteilles.

André 95%
Pas de doute, Islay… La tourbe envoûtante vous caresse le nez dès le départ et les fruits du fût de sherry – enrobé de chocolat noir – tendrons rapidement la main aux notes maritimes afin d’entamer ce long slow cochon. Les embruns salés applaudiront la réunion de ces éléments réunis avec un équilibre incroyable. La texture en bouche est crémeuse et soyeuse, l’alcool espionne dans un coin discrètement, d’autres couples se joindront à la danse; oranges et chocolat, fruits rouges et sherry, sel et tourbe, mélange de miel et de toffee chauffé également. La finale est en tout en développement, l’alcool prendra un peu de vigueur, le sel gagnera en importance avant le retour des fruits rouges et des cerises marasquin. L’équilibre parfait de tout les éléments… Simplement inoubliable.

Patrick 95%
Nez: Plus tourbé que la plupart des Bowmore. Notes vineuse se mélangeant à la fumée. Bouche: Wow!! Extraordinaire mélange de fumée, de sel, de tourbe et de vin. Des pointes de chêne et d’épices viennent ajouter un beau niveau de complexité. Finale: Longue, fumée et sublime. Balance: Parfaite! Ça faisait longtemps qu’un scotch ne m’avait pas fait littéralement saliver comme celui-ci! Bon, je vais aller dévaliser une banque maintenant pour être en mesure de me la payer!

Martin 92.5%
Nom de Zeus! Robe d’un beau orange profond, bruni près du marron. Un signe de caractère. Nez: Table de bois massif, petits fruits et léger cuir avec une fumée de tourbe pas trop envahissante, transportant avec elle l’air salin de la mer. Fond de crème et de chocolat. Bouche: Une touche de vanille se dépose sur le bout de la langue, pour ensuite évoluer vers un genre de punch aux fruits au pamplemousse et à l’orange. On termine pertinemment sur des notes de miel et de jujubes aux framboises à 1¢ du dépanneur chez Perrette en 1985. Finale: Les fruits sucrés continuent la danse avec le vent de la mer, pendant qu’une goutte de colle à timbre postal accentue le tout. Équilibre: Un Bowmore pas comme les autres, je dirais même comme il ne s’en fait plus. Dommage qu’il ne soit pas plus abordable.

Laphroaig Cairdeas 2013 Portwood Finish

51.3% alc./vol.

André 86%
Quelle chance de goûter à cette édition en primeur avant sa sortie officielle en compagnie de John Campbell, le distillery manager de la distillerie. Impressionnante couleur cuivrée saumon, presque rosée. C’est bizarre comme ensemble, déstabilisant en tout cas venant de Laphroaig. Je suis peut-être puriste mais, un Laphroaig transgenre de ce style, me fait un peu grincer des dents… Nez floral mélangé de tourbe bizarre, de fruits et d’oranges sanguines, de marmelade de framboises médicinale, des prunes peut-être aussi. La bouche est médicinale et tourbée en sous-entendu, les saveurs de prunes et de petits fruits sauvages rouges en avant scène, un accord qui me laissera perplexe du début à la fin, tout comme la finale sèche et fumée de ce whisky rempli de paradoxes. Texture poreuse, style roches ou galets de plage me rappelant certains embouteillages de Bowmore. Une note de 86% n’est pas une mauvaise note en soi, mais pour un Laphroaig, oui c’est le cas… J’ai toujours dit que de réinventer un classique tel que Laphroaig n’était pas une mince affaire et pour moi cet embouteillage en est encore la preuve. Je suis tout de même convaincu que cet accord unusuel plaira à certains fans de la distillerie mais moi j’ai décroché à partir du nez.

Patrick 90%
Nez: Porto intense, masquant à grand peine le sel et la tourbe de la bête. Bouche : Porto, sel, tourbe et poivre. Trèèèèès intense. Finale : Interminable, longue, très salée, fruitée et intense. Balance : Une grande réussite, je suis heureux de découvrir ce nouveau côté de cette distillerie. Bon, je préfère l’original, mais ça reste tout de même très intéressant.

Martin 85%
Rosé et cuivré. Bien que l’influence du porto soit évidente, reste plus pâle qu’un Glenmo Quinta Ruban. Nez: On débute au sein d’un voile de tourbe typiquement Laphroaig bien présent mais facile à percer. Une fois cette besogne accomplie, orange, pamplemousse et épices sont au rendez-vous. Bouche: Plutôt poivré, avec fruits des champs et surtout un toast à la marmelade. On doit cependant faire vite car son taux d’alcool de l’ordre de plus de 51% nous colle au cul. Finale: Sèche et fruitée, accompagnée de belles notes de tourbe. Équilibre: Une belle expérience pour la distillerie, bien qu’on soit à l’autre bout du spectre de ce qu’on s’attend normalement de Laphroaig. Reste que ça vaut la peine de l’essayer si jamais vous en avez l’occasion.

RV 83%
Belle petite comptine. Lichen et sel du Bowmore, dès l’olfactive on sent un whisky un peu pré-maternelle. Heureusement, une fois en bouche, le whisky est plein d’assurance, mais le combat liquide papille est un peu court avant que la finale de baril et d’herbe termine l’expérience un peu puérile.