Lagavulin Distillers Edition 1995

43% alc./vol.
Distillé en 1995 et embouteillé en 2011. Affiné dans des fûts de sherry de Pedro Ximerez.

Patrick 91%
Parfum présentant un peu de fumée et un zeste d’orange. En bouche, du sel, du sirop, des fruits… En fait, un gâteau aux fruits. Avec évidemment de la fumée, mais dans un écrin de velours! La finale est très salée. C’est un Lagavulin, que dire de plus?

Lagavulin Distillers Edition 1994

43% alc./vol.
Affiné dans des fûts de sherry de Pedro Ximerez.

RV 92.5%
Lagavulin Lagavulin, ma belle Lagavulin. Cette fois-ci, tu es venue sans ta fumée, avec ta tourbe plus vanillée qu’à l’habitude, et un parfum de sherry franchement alléchant. Je veux te sauter dans le cou. Un peu collante, dans un slow long et doux, ton petit kick de tourbe est un peu moins animal, mais toujours on tangue dans ta suie maritimement tourbée. Et en seconde reprise des activités, ta vanille et ton chocolat démontre ta subtilité tourbée tout féminine. Ô Lagavulin, ma belle Lagavulin…

Lagavulin 14 ans

56.5% alc./vol.
Distillé en 1993 et embouteillé en 2007. Entrepôt #1, fût #4893, bouteille #0671, cet embouteillage est disponible uniquement à la distillerie.

Patrick 94%
Au nez, la complexité incomparable du Lagavulin. Une riche tourbe, une légère fumée, des mûres et des traces d’Agrumes. Au goût, tout semble vouloir exploser, avec des fruits rouges, du gâteau aux fruits et la tourbe. La finale est toujours marquée par les tourbe et les fruits. Wow. Quand je mourrai, si je vais au Paradis, je me réveillerai certainement sur Islay!

Lagavulin 12 ans Cask Strength 1994

57.8% alc./vol.
Une édition spéciale de Lagavulin, embouteillée en 2006 à la force du fût directement de fûts de chêne américain de première génération.

André 90%
À mon avis, le haut taux d’alcool gâche les racines mêmes du Lagavulin traditionnel. Mais d’avoir la chance de goûter au Lagavulin à “l’état brut” comme ici, c’est ce qu’on peut qualifier de privilège.

RV 90%
Fumé, feuille de laurier. Poivré. Grande bouteille en soi-même, mais inférieur au 16.

Patrick 92%
Fumé, peat, poivré explosif; Très léger fruité. Lagavulin, toujours mon préféré.

Kilchoman Sherry Single Cask #455/2007

59.3% alc./vol.
Distillé le 8 novembre 2007 et embouteillé le 12 octobre 2011.

André 91.5%
Son of a bitch ! Sherry hypnotisant, puis uppercut d’alcool et de tourbe salé aromatisée au sherry, à la fois un couteau bien affuté et une soie. Notes maritimes de sel de mer, d’algues et de tourbe puissante, la bouche explose sous l’effet de la conjonction des éléments poussés par l’alcool. Ça me donne l’image des Lonely Tunes, quand le Road Runner met un bâton de dynamite dans la bouche du Coyote… boum, les yeux veulent te sortir de la tête, la fumée veut s’extirper de tes oreilles…. Wow. La puissance brute. Finale longue, très longue, brûlante, d’où sort le sel et la tourbe avec ferveur. Un whisky qui se prend assis, pas debout à un stand !

Kilchoman Spring Release 2010 Sherry Cask Finish

46% alc./vol.
Grâce à cette version vieillie en fût de bourbon puis affinée 6 mois en fût de sherry oloroso de premier remplissage, Kilchoman entre cette année dans la cour des « grands ». Fondée en 2005, Kilchoman est la première distillerie construite sur l’île d’Islay depuis plus d’un siècle. Kilchoman est une « ferme-distillerie » comme il en existait beaucoup au XIXème siècle. Elle utilise une partie de l’orge cultivée sur ses terres afin de produire son malt. Les ex-fûts de bourbon utilisés pour le vieillissement de son single malt proviennent essentiellement de la distillerie Buffalo Trace au Kentucky et les fûts de sherry oloroso, directement d’Espagne.

André 89.5%
Poire William et douce tourbe bien contrôlée. La tourbe est par ailleurs très végétale, à la fois goudronneuse et timidement salée mais aussi relativement fruitée. La texture en bouche est onctueuse, livrant fruits sucrés et citron salé, une belle dualité gustative d’où la tourbe s’extirpe admirablement livrant une finale longue et asséchée par un petit côté astringent fort agréable.

RV 87.5%
Bien fait mais ça bûche pas assez, qui sonne comme un slow ordinaire sur un album métal où c’est un peu trop simple même malgré le bon goût. Tourbe et herbes salées, très Islay, mais en plus calme et plus sale, comme si l’orge avait très trop longtemps sur le ciment. Arrivée un peu plus épicée, le début est très rond puis la cendre s’envole, avant de se terminer beaucoup (ou presque) trop tranquillement, par contre avec un petit sucré pas dépourvu d’intérêt. Un beau soir mais un peu trop tranquille sur Islay, comme si Macallan avait décidé de faire dans la tourbe, et qu’il n’avait misé que sur le sel qui est trop présent du début à la fin..

Patrick 90%
Tourbe jaune fumée et brûlée. Ouah, goûte le pas propre… La grosse sueur sale de gars qui a travaillé dans une salle chauffée par un feu de tourbe dont la cheminée est à moitié bouchée… Et où l’on fumait du poisson et des algues (peut-on fumer des algues ?). Bien balancé, ce qui est facile quand on a si peu de profondeur.

Bowmore 16 ans Limited Edition 1991

53.1% alc./vol.
Finition en fûts de porto.

André 95%
Le nez vous ouvre immédiatement et en grande pompe les portes sur l’univers Bowmore; cerises trempées dans le chocolat noir amer, le tout encadré du salé distinctif de la distillerie. Le sel cette fois-ci se fait plus discret et subtil, devant lutter avec le sucré du Portwood. Très fruité et d’une réelle beauté. Je suis resté pendu à mon verre un bon 20 minutes, m’imprégnant du caractère changeant et évolutif de celui-ci, caractère qui réussi à demeurer d’une inépuisable générosité. Doux comme de la crème fouettée, ou comme le haut de la cuisse de votre bien aimée et ce, à même plus de 53% d’alcool.

Patrick 90%
Un plateau de fruits au bord de la mer! Le bon vieux sel du Bowmore avec un nez rappelant sans surprise le porto. En bouche, une superbe vague de chaleur, salée et vineuse. La finale s’étire très longuement sur le sel et la chaleur du porto. Un autre classique de la voute #1 de Bowmore.

Martin 94.5%
Brun et roux teinté de porto. Nez: La tourbe classique et maritime de Bowmore, bardée de chêne poussiéreux, de fruits confits, de cerise et de chocolat noir. Une belle joute d’escrime entre le sel maritime du malt vs le sucre doux du fût de porto. Bouche: Riche et mielleux, sucré dès le départ, pour ensuite tomber dans les belles épices du taux d’alcool. Feuille de tabac et raisin vineux. La tourbe reste un peu plus discrète. Finale: Chaude, longue et savoureuse. Les notes vineuses du fût se marient bien avec la fumée de tourbe traditionnelle de la distillerie. Équilibre: Des Bowmore comme il ne s’en fait plus, de l’étiquette à la police cursive au malt parfaitement équilibré.

RV 88.5%
Dans un ring, la cloche de la fin du 1er round n’a pas encore sonné que le poids lourd Bowmore a rendu KO le poids plume Quinta Ruban dans le combat des port casks. Pas besoin de se faire de cachette, c’est bien sur mononcle Bowmore, avec un pierreux à la Darkest mais aussi une pointe sucrée de pruneaux. Il se présente plus tranquillement qu’à l’habitude, plus crasseusement et l’huile pierreuse racle la gorge pas très subtilement, mais c’est loin d’être un défaut. La finale est quant à elle assez longue, avec un bel aftertaste de fumée, par contre, le pierreux disparait beaucoup après avoir respiré davantage. Au plancher infect Glenmo!

Bowmore 16 ans Limited Edition 1990

53.8% alc./vol.
Une nouvelle édition cask strength du Bowmore 16 ans mûrie en fût de Xérès. Limitée à 18000 bouteilles et déjà discontinuée en Europe.

André 94%
Chocolat noir, sel, raisins secs, notes maritimes se mêlant aux arômes de fruits rouges séchés, une bataille de titans où l’ensemble est encore meilleur que ses parties. Un nez lourd et calme, un peu comme à l’approche d’une tempête, le calme passager est annonciateur de la force des éléments. Pierres séchées au soleil sur lequel le sel de mer a laissé ses traces, la fumée de tourbe représentant si bien la distillerie, le gâteau aux fruits nappé de chocolat noir amer, tout ça en bouche avec l’intensité de l’alcool glissant sur une finale intense où ce mélange ces mêmes éléments. Le seul regret que j’ai est d’avoir ouvert une bouteille que je pourrai probablement pas retrouver.

Patrick 90%
Au nez, érable « hickory » brûlé au BBQ. Salin, pierreux (galets mouillés?). Sel marin et fruits mûrs. Touche de fumée et de tourbe. En bouche, toujours le sel et un beau côté vineux. Finale longue et savoureuse. Exactement dans mes goûts. Superbe. Extraordinaire. J’aime.

RV 91.5%
La plage, le feu de camp, un divan confortable et de l’autre côté du feu, un autre divan aux ressorts de cuivre tout rouillé qui brûle. En deux seconds, Bowmore se présente avec sa tourbe orangée et sa pierre sucrée. De l’arrivée très orangée, la pierre est aussi puissante que le 15 ans, mais avec une chaleur d’alcool accueillante, et une finale à peine touchée par le sucre de la finition. These are the times.

Bowmore 15 ans Laimrig 2e Édition

54.4% alc./vol.

André 90%
Superbe influence du sherry cask, c’est amplement fruité, un soupir de craie, pierreux, un peu salé. Superbe nez ! Dès l’arrivée en bouche, l’alcool prend les rennes de cette livraison de fruits. La première impression est vraiment puissante et on s’attend au punch de l’alcool, c’est même un peu effrayant comme felling car l’alcool est vraiment puissant en arrivée, surtout que le nez n’annonçait vraiment pas ce déluge d’alcool. Rapidement, les fruits reprennent du service; pruneaux, dattes, beaucoup de sherry et des notes de chocolat noir se mêlant aux fruits divers. Finale sèche, où le sel et la tourbe nous rappellent l’origine de ce merveilleux whisky. Bien conçu et très agréable. Me réconcilie avec Bowmore qui (je ne sais pas trop pourquoi) s’entête à embouteiller ses produits réguliers à des bas niveaux d’alcool et à utiliser sur une base régulière la filtration à froid.

RV 87%
Au confort du foyer. Un bel équilibre olfactif assis le départ dans la confortable sur-proximité d’un feu de bois de cèdre et de la cendre qui en déborde. Toutefois, à quelque part sur le manteau du foyer une vieille bouteille de sherry y sèche tranquillement, pour finalement tomber dans les flammes de la salive. Raclant la pierre, le mélange est puissant sans être exubérant, or la finale manque un peu de cohésion avec le cèdre, le sel et le plomb qui semble un peu étrangers à la scène. On est tout de même sur les petits caractères car dans l’ensemble il s’agit encore une fois d’un Bowmore intéressant, peut-être moins dans mes goûts surtout lorsque comparé au Bowmore 1991 mais qui vaut très aisément un petit dram d’essai.

Patrick 93%
Vigoureux nez marquée par le xérès les figues et le sel de mer. On y détecte aussi un soupçon de chocolat noir et de pierres de savon. L’arrivée en bouche est puissamment fruitée, avec des notes de figues, de raisin et de xérès. Puis, une vague de sel vient nous rappeler à qui nous affaire. La vague retombe et dans l’écume nous retrouvons tourbe fumée et chocolat noir. La finale est plutôt sèche, mais extrêmement longue et salée. Wow. Un beau Bowmore sauvage comme je les aime!

Martin 90%
Nez: Si j’avais à affubler le Bowmore Laimrig d’un surnom, tel qu’on nommait Jean de Bruel “Le Fléau d’El Baronne”, même si on n’y retrouve point de porto, ce serait “Le Quinta Ruban de l’Islay”. On a la vanille fumée, des feuilles de tabac et encore mon petit jambon hivernal. On se croirait à proximité de l’île de Jura par moments. Bouche: Comme des baies schtroumpfantes enfumées. J’en prendrais encore et encore. Finale: La fumée de tourbe à peine iodée reste languir. Je range ma pancarte “interdit de flâner” le plus loin possible dans le sous-sol. Équilibre: Diablement délicat pour un cask strength. Il m’évoque énigmatiquement un indien de tabagie. Définitivement le gagnant de la soirée.

Bowmore 10 ans Tempest Batch #3

55.6% alc./vol.
La troisième dans la série des cuvées limitées, Tempest batch 3 a été entièrement vieilli en fûts de bourbon de premier remplissage pendant 10 ans.

André 91.5%
La tourbe médicinale de Bowmore avec les arômes de fruits sous jacentes, les oranges et les fruits tropicaux, beaucoup de miel aussi, de la pêche peut-être puis les saveurs maritimes jumelés de citron. L’arrivée en bouche est comme un coup de pelle en plein visage, c’est puissant, fumé au style Bowmore, rappelant un feu de plage s’éteignant doucement sous la pluie et les fruits qui réapparaissent progressivement, surtout en rétro-olfaction (oranges et citron…encore). La finale est tout aussi puissante et vraiment représentative du « Bowmore style »; de la tourbe, suie, du sel avec les fruits tropicaux. Un Bowmore qui nous ramène aux anciennes versions, plus punchées et soutenues. Superbe ! .

RV 90%
Beaufort en a vécu de plus violentes, mais à quoi bon le challenge quand on peut doucement voguer? À en lire l’étiquette, sur l’échelle de l’illustre capitaine cette édition se voudrait une violente tempête; le nez m’en dit tout autre avec des impressions d’une balade dans les bois habillé en lapin à la recherche d’œufs de chocolat noir. En bouche, l’agréable balade reste toute aussi frivole, voletant parmi la pierre douce, le chocolat et même le miel. C’est en finale qu’on sort de la forêt pour tomber dans le végétal un peu plus austère mais aussi plus traditionnel. Un marketing à mon avis pour le moins frauduleux… à moins que celui-ci ne soit destiné pour les nouveaux moussaillons; c’est toutefois ce qu’il y a dans la bouteille qui a le délicieux mot final.

Patrick 92%
Une belle fumée de tourbe maritime typique de Bowmore se dégage du verre. En s’approchant un peu du verre, on y découvre aussi des notes de fruits tropicaux et d’agrumes. En bouche, une vague de sel et de fumée tourbée. A la seconde gorgée, on y découvre aussi les notes d’agrumes et de fruits tropicaux. La finale s’étire sur une note fumée-salée durant de longues minutes, à notre plus grand plaisir. Tellement puissant, tellement frais! Définitivement un scotch « quatre-saisons » : la fumée de tourbe pour l’automne et l’hiver, les agrumes pour le printemps et l’été.

Martin 88%
Les ports sont des endroits où les bateaux sont à l’abri des tempêtes, mais exposés à la furie des douanes. Nez: Une légère tourbe fumée et iodée se camoufle derrière la douce vanille du fût de bourbon. Ce scotch cache bien son jeu pou un cask strength. Bouche: On commence sans surprise avec la dîte vanille du bourbon, pour ensuite de faire désarmer par la piqûre de son taux d’alcool. On reste avec de la boucane extrêmement tourbée en bouche. Blitzkrieg est un mot approprié. Finale: Moyennement longue avec un reste de fumée. Si c’était une chandelle parfumée on l’appellerait “Souvenirs de l’Islay”. Équilibre: En tout et partout, un whisky qui se vante beaucoup. Ne vous méprenez pas, c’est une excellente expression, c’est juste que les attentes étaient trop élevées.