SMWS 53.335 Caol Ila 7 ans

61% alc./vol.
« Wine and Brine » – 7 mars 2012, Ex-bourbon hogshead puis refill ex-Madeira hogshead, 261 bouteilles

André 90%
Le nez est à saveur de tourbe crasseuse et de suie de cheminée ramonnée, de sel de mer séché sur des galets, vanille, bol de fruits tropicaux, fruits de mer. Mélange d’usine de traitement des fruits de mer côtoyant un complexe traitant le charbon. La bouche étonne par sa douceur, l’alcool est en retrait. Fruits tropicaux, raisins verts, citron vert, charbon, suie et vanille. Finale fraiche et crasseuse, maritime aussi, sur les raisins verts et le citron, le sel de mer et la poussière de charbon. Un Caol Ila pas trop Caol Ila, à la texture divine et un mix de saveurs singulier.

Patrick 89%
Un très bon scotch, mais je pensais que le vin de Madère allait être plus présent. Enfin, j’aime bien tout de même ! Nez: Un parfum presque divin, avec du sel, de la fumée, des fruits frais, une touche d’agrumes, quelques volutes de thé et une goutte de caramel. Bouche: Un mur de fumée et de sel à la première gorgée. A la seconde gorgée, j’y retrouve aussi une touche de vanille, de discrets fruits, du sucre et du thé noir. Finale : D’une belle longueur, fumée, salée et subtilement sucrée.

Martin 85%
Nez: Floral et salé, touche de sirop simple. Vanille, mangues et autres fruits tropicaux. Sucre blanc et touche de tourbe plutôt timide. Bouche: Sel et pommes vertes croquantes. Touche de bois, accompagnée rapidement de poivre blanc et d’épices puissantes. Pointe de tourbe cendreuse au travers de tout cela. Finale: Chaude et très épicée. Le degré d’alcool fait bien son travail et en effraiera peut-être plusieurs. Poivre, cendre et bois sec. Pommes et fleur de sel. Vent maritime et citron pour compléter le tableau. Équilibre: Un peu trop intense à mon goût. Ne méprenez pas mes propos, un char de tourbe à 61% c’est toujours bon, mais il ye en a certains qui passent de façon un peu plus élégante que d’autres.

SMWS 53.320 Caol Ila 12 ans

58.2% alc./vol.
« Raiders of the flossed ark » – In Celebration of Islay Festival 2020, Distillé le 24 septembre 2007, Refill Bourbon Hogshead, 285 bouteilles.

André 91%
On plonge le nez dans directement dans l’eau salée de la mer, en ressortant les narines nous titillent des fruits de mer bouillant sur le feu de camps sur la plage, effluves portés par le vent du large. Oranges, huile à moteur, oranges, vanille fumée, cendre froide. Très posé pour un Caol Ila si jeune. La bouche est vanillée, salée et maritime, très tourbée aussi. Oranges, oranges, vanille, cendre froide, huile souillée, sel, eucalyptus. Longue finale, tourbée et huileuse, full maritime, camphrée et bonbons casse-grippe.

Patrick 92%
Du grand Islay classique, avec la fumée, la cendre et le sel dont je raffole! Un dram rudement efficace. Nez : Un arôme très puissant qu’on a aucune difficulté à sentir à plusieurs pieds de distance! De la cendre, de la fumée de tourbe maritime, de la pierre et une petite pincée de poivre. Bouche : Porté par une belle texture huileuse, de la cendre, de la fumée de tourbe et énormément de sel, mais aussi des roches, de l’umami, du paprika, du bouillon de soupe au poisson asiatique et un tout petit soupçon de chocolat et de chêne sec. Finale: D’une superbe longueur, salée et fumée.

Martin 89%
Nez: Une belle tourbe herbeuse et maritime traditionnelle d’Islay. Cendres, pierre lavée, bois, fruits et vanille. Pincée d’herbe verte. Bouche: Encore la tourbe et la cendre. Touche de meringue. Poivre blanc et chêne bien carbonisé. La tourbe devient crasseuse et huileuse à notre plus grand plaisir. Finale: Longue et épicée, avec une chaleur traduite par son degré d’alcool et sa teneur en phénols. Sel de mer et algues séchées. Équilibre: Toutes les notes du cask strength peated scotch whisky sont frappées avec justesse. La seule chose qu’on peut reprocher à ce dram est peut-être de moins se démarquer parmi ses homologues de l’ile d’Islay.

Bruichladdich Port Charlotte Islay Barley 2008

50% alc./vol.
Orge d’Islay prélevée de 6 terroirs distincts, Coull, Kynagarry, Island, Rockside, Starchmill et Sunderland. L’eau utilisée provient de la ferme Octomore et le tout frappe à 40 PPM de tourbe.

André 84%
Fumée de tourbe atténuée, terreuse et grasse nageant dans un océan de citron et d’agrumes. Sensation cendreuse et végétale bizarre. Herbe verte, citron, sirop de poires et kiwi, raisins verts et terreau humide. Les céréales prennent place en bouche qui s’assèche et devient légèrement plus pointue. La texture est huileuse sous fond épicé. Celle-ci s’assèchera progressivement sur des notes de terre brûlée au soleil. Des notes crasseuses d’huile souillée se mettent en place à l’aération. La finale est souple, huileuse, fruitée et évoque des notes de garage malpropre et d’un bol de fruits tropicaux.

Patrick 87%
Un whisky qui gagne à respirer. Autant le parfum m’a paru rébarbatif au premier abord, il semble meilleur de gorgée en gorgée. Nez : De la fumée de tourbe intense, des épices à steak et du plastique brûlé. Après quelques minutes, j’y retrouve aussi un peu d’orge sucré. Bouche : Semblable au nez, mais le plastique brûlé est heureusement plus discret, alors que l’orge sucré est plus présente. Et la fumée de tourbe est aussi plus salée (bref, finalement un peu différent du nez!). Le tout est porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, fumée, épicée et sucrée.

Martin 90%
Nez: La tourbe terreuse classique est définitivement au rendez-vous, avec des notes de citron et de fleur de sel. La plage et ses pierres lavées. Algues et ressac. Herbe verte. Bouche: Crème, citron confit et bien sûr tourbe. Poivre noir et touche de chêne. La texture honnête nous transporte vers une finale bien cendreuse. Finale: Poivrée et boisée, avec un degré d’alcool et une texture qui fait bien coller les saveurs en bouche. La cendre du feu de plage tapisse le palais. Équilibre: Belle expérience de la distillerie qui pave bien le chemin pour les autres Islay Barley qui viendront.

Ardbeg 8 ans For Discussion Committee Release

50.8% alc./vol.

André 90%
Nez plutôt discret. La tourbe est en arrière-plan, herbeux et verdâtre, notes d’eucalyptus et de menthol, cendre froide, anis et asphalte chaude. La bouche est poivrée, remplie d’anis et de menthol. La texture est exquise, huileuse et grasse. Feu de plage, sel marin, poivre, tourbe grasse, éléments verdâtres, baril de chêne brûlé, zeste de citron, ananas, eucalyptus. Finale sèche, tourbe musclée, poivre, anis, suie, citron et épices à chili. J’adore cette édition, pas trop punchée, à la texture hyper bien ficelée et aux épices bien présentes. La fumée de tourbe est un peu crasseuse et maritime. Pouvoir mettre la main sur une bouteille (à prix raisonnable), j’achèterais.

Patrick 88%
Un autre bon Ardbeg, avec tout ce qu’on aime venant de cette distillerie. Surtout, le prix demandé par la distillerie est assez raisonnable (moins de 100$, quand on réussit à trouver une bouteille!). Nez : De la belle fumée de tourbe intense, un brin maritime, avec une note végétale. Bouche : De la belle fumée de tourbe légèrement maritime, de la créosote, quelques gouttes d’huile, du poivre et l’huile du bacon. Finale : D’une belle longueur, salée, fumée et huileuse.

Martin 87%
Nez: C’est parti! Tourbe terreuse et minérale. Citron, chêne et cendre. Bouche: Tourbe, chocolat blanc, bois, poivre et sucre à glacer. Fines herbes et touche de sel. Finale: Mentholée, cendreuse, chaude, épicée et longue. Équilibre: Un beau Ardbeg, bien supporté par son taux d’alcool, par contre son jeune âge lui confère une agressivité évidente.

Laphroaig 10 ans Cask Strength Batch #9

58.1% alc./vol.

André 87.5%
Tourbe phénolique, saline et acidulée, fumée sortant des cheminées trônant sur le kiln et s’évaporant en nuages dans les embruns maritimes, feu de plage mal éteint, bitume neuf après la pluie suivant une chaude journée d’été. En bouche, le whisky est franc et a beaucoup de punch, la tourbe est phénolique et livre une sensation de pierre ponce en bouche, la salade de fruits, le melon d’eau, gousse de vanille, bele fraicheur maritime avec une texture de beurre barratté. Il y a un p’tit quelque chose dans la présentation générale qui laisse penser que le whisky manque un peu de finition, cette façon qu’à habituellement la version cask strength de livrer un whisky à l’apparance masculine mais avec des saveurs et une texture féminine, nuancée et pleine de subtilité. Les saveurs, par contre sont savoureuses, particulièrement la salade de fruits et le melon d’eau qui étonnent dans ce mélange à saveur d’océan nordique un peu déchainé. La finale est sur le bois de chêne un peu sec et acéré, la tourbe phénolique et un peu verdâtre, le sel de mer. À savourer ces éditions cask strength, on comprend pourquoi elles ne sont pas disponibles à grande échelle… elle tueraient le marché des éditions flagship de la compagnie, le 10 et le quarter cask, pour le même prix ne survivraient pas longtemps… même si la qualité de celle-ci est légèrement en bas de la moyenne des batches précédentes.

Patrick 92%
Laphroaig à son meilleur, intense, complexe et définitivement pas pour les enfants! Nez : Épices fumées et poivrées, épices, bois, vanille subtile. Bouche : Fumée épicée, boisée et poivrée. Avec aussi un mélange subtil de goudron et de vanille. Quoique le terme « subtil » ne s’applique pas vraiment à un bon Laphroaig! Finale: Longue, intense, fumée et poivrée.

Martin 89.5%
Nez: Un Laphroaig comme on les connaît! Tourbe camphrée, vanille et petits fruits derrière, les épices du degré d’alcool tentent de nous barrer le chemin. Poivre, chêne, céréales grillées et fruits tropicaux sont au rendez-vous. Bouche: La tourbe iodée est à l’avant-plan, mais on peut aussi savourer le sucre à glacer, la vanille, les fruits à chair blanche, le bois et le poivre blanc. Finale: Longue et bien sûr tourbée et épicée, sur des accents de poivre blanc, de vanille et de bois sec. Équilibre: Le degré d’alcool en effraiera peut-être quelques-uns, mais les peat-lovers n’auront aucune difficulté à apprécier ce dram. Un autre coup-sûr.

Bruichladdich Port Charlotte 8 ans PAC: 01 2011

56% alc./vol.
Whisky tourbé à 40ppm, fruit de l’utilisation d’orge de type Concerto, vieillis pendant 6 et 7 ans en Ex-Bourbon Barrels at affinés pendant un an en fûts de vin Français Bordeaux Gironde de la région de Pauillac.

André 88%
Après 30 minutes d’aération, le nez est savoureusement attirant, mélangeant la tarte aux pommes et cerises, l’influence du wine cask adouci par le miel et la vanille crémeuse. La tourbe s’intègre admirablement bien aux saveurs fruitées, bien présente et pas trop forte afin de ne pas masquer les subtilités des arômes. La texture en bouche est divine, suave et huileuse, souplesse incroyable. Mélange de fruits rouges et petits fruits sauvages, tourbe animale un peu brute, miel, sirop de poires, l’alcool complètement en retrait, amadoué par la texture huileuse et maternelle. Finale où la tourbe devient plus herbeuse et crasseuse, l’alcool plus ressenti, beaucoup d’épices jumelé d’une pincée de sel de mer. La jeunesse du whisky est passablement évidente en toute finale.

Patrick 92%
Du gros Port Charlotte avec un beau gros finish qui lui va si bien. Nez: Une délicieuse fumée de tourbe, du sel mais surtout de beaux fruits rouges avec une touche de sucre. Bouche : Une grosse fumée de tourbe et de feu de camp, du bois brûlé, du poivre et de beaux petits fruits rouges juteux. Finale: D’une superbe longueur, fumée et fruitée.

Martin 91%
Nez: Tourbe sucrée, sel marin, fruits rouges, petit côté vineux, un peu de miel et un peu de vanille. Belle approche. Bouche: Tourbe et tarte aux pommes, cannelle, vanille, sucre en poudre. L’alcool est très bien maîtrisé ici. Finale: Longue à souhait, poivrée et sucrée aux fruits tropicaux et à la vanille. Bois sec en fin de parcours. Équilibre: Une autre belle licorne de Bruichladdich, qui sait saisir les qualités de ses fûts pour amadouer les écarts de conduite d’un malt cask strength. Un grand dram.

Laphroaig 27 ans 1989-2017

41.7% alc./vol.
Maturation initiale en Refill Hogsheads, vatting et tranférés en First Fill ex-bourbon cask & Refill Quarter Cask.

André 85%
Plutôt feutré comme présentation, la tourbe est presque effacée, le taux d’alcool absent. Le bourbon cask est à à l’honneur avec une livraison d’ananas et de banane en purée, le sirop de poire, le sel de mer et le poivre, et une tourbe crasseuse (pas très phénolique – au nez du moins) en retrait. Après un certain temps, notes d’oranges et d’agrumes. Le nez gagne grandement à respirer. La bouche nous amène dans un autre sentier, le quarter cask est plus présent avec une petite morsure acérée et légèrement verdâtre. La texture est par contre très décevante, presque diluée et sans passion au contraire de la tourbe cendreuse et crasseuse, du sel de mer et du poivre qui ont encore bonifié leur apport. Saveurs de fruits tropicaux et de fruits à chair, zeste de citron, agrumes et oranges, ananas, poires accompagnées d’un brin d’eucalyptus. Finale médium-courte, où la tourbe sauve la donne, car pour le reste ça tombe relativement à plat rapidement. La première évaluation de cet embouteillage avait été désastreuse, celle-ci est mieux mais certainement pas à la hauteur de ce que l’on attend d’une bouteille de ce prix.

Bruichladdich The Classic Laddie – Scottish Barley – Embouteillage 2020

50% alc./vol.
Embouteillé le 22 octobre 2020

Patrick 88%
Un très bon whisky, simple et efficace – Superbe, j’aime, un vrai whisky de soif! Nez: Un beau parfum de malt sucré, avec une bonne dose de vanille et de fruits tropicaux. Alléchant ! Bouche : Du chêne brûlé et épicé, des fruits tropicaux, une note florale et un peu de vanille. Le tout porté par une belle texture huileuse. Simple et efficace. Finale : D’une belle longueur, épicée et chaleureuse.

Laphroaig 28 ans Edition 2018

44.4% alc./vol.
Maturation provenant d’ex-quarter casks et ex-bourbon barrels et mariés ensemble pendant 12 mois en oloroso sherry butts avant d’être embouteillé à la force du fût… 44.4%.

André 91%
Nez de tourbe médicinale feutrée, sirop de poires et purée de bananes, morceaux d’ananas et cosses d’oranges, un mix tropical alléchant sur un lit de crème vanillée et de miel. Super texture en bouche, ronde et grasse. On dirait qu’il y a forte présence de quarter cask au départ car le whisky est beaucoup plus direct qu’il l’était au nez, plus verdâtre aussi, genre bois de chêne tout juste coupé. À l’ingestion, même panier de fruits qu’au nez; oranges, poires, bananes, ananas, mangue. La tourbe est elle aussi passablement plus présente, mentholée et maritime, moins médicinale qu’au nez par contre, phénolique et herbeuse. Encore une fois, le quarter cask a beaucoup d’effet sur le rendu des saveurs. Finale plus acérée de sel de mer et de poivre, très sec et épicée. Le nez était tellement extraordinaire que la bouche m’a un peu déçcu malgré la grande qualité du liquide…

Kilchoman Single Cask #645/2013 Bourbon Barrel – Exclusif SAQ

56.6% alc./vol.
Distillé le 5 septembre 2013, embouteillé le 25 mai 2021, 252 bouteilles.

André 85%
Belle jeunesse fougueuse amadouée. Embruns iodés, salade de fruits tropicaux assaisonné d’un zeste de citron, fumée de tourbe crasseuse et verdâtre à la fois. Superbe texture, moelleuse et finement huileuse. Au départ la jeunesse du whisky bien influencé par le bois verdâtre puis une vague de sel de mer et de poivre un peu féroce. Les agrumes et fruits tropicaux se mêlent par la suite à cette parade maritime; ananas, melon au miel, oranges, citron. La finale est brute et directe, un peu trop agressive sur l’astrigence, le bois séché et son côté végétal.

Patrick 91%
En terme de valeur sures, c’est difficile de trouver mieux que les single casks de Kilchoman, et en voici encore un bel exemple. Nez: Un beau parfum de fumée de tourbe intense, avec des agrumes, des fruits tropicaux et une touche de sel de mer. Bouche : Du riche sel, de la fumée de tourbe intense, du bois épicé, mais aussi des agrumes et une touche fruits tropicaux. Finale: D’une superbe longueur, fumée, salée et épicée.

Martin 90.5%
Nez: Tourbe bien présente, mais aussi présentable, rien de trop agressif, on reste civilisé ici. Assez végétal, un peu de miel, un peu de fruits tropicaux, un peu de bois. Un air salin s’imprègne dans le tout. Zeste de citron on top. Bouche: Pierre lavée, poivre rose, tourbe verte, agrumes, chêne et sel de mer. Toutes les saveurs passent à vitesse grand V. Attachez votre ceinture la gang. Finale: Très poivrée par le degré d’alcool. Longue et chaleureuse, nous propose une expérience avec tourbe, minéralité, chêne, fruits tropicaux, sel, vanille et feuille de nori. Équilibre: Un peu agressif en bouche je trouve comparé à d’autres Kilchoman single cask, mais sa subtilité au nez et en finale l’aide à se rattraper. Quand même un must-buy si la tourbe est votre dada.