Douglas Laing Director’s Cut North British Single Grain 50 ans 1963 Single Cask

46.4% alc./vol.
#DEL 10268, 252 bouteilles.

André 90%
Doux comme de la dentelle. Cire d’abeille pour le bois, vanille, coconut, toffee, céréales. On peut ressentir le whisky âgé sous cette avalanche de saveurs bien douces. La noblesse du vieux whisky se livre à travers les notes poussiéreuses de céréales. La bouche est fraiche et épurée, beaucoup de toffee et de meringue, crème glacée à la vanille, crème brûlée, marmelade d’orange saupoudrée d’épices. Finale longue mais très variée au niveau du goût. Un single grain de belle conception, à la superbe balance et au taux d’alcool approprié.

SMWS G7.4 Girvan 28 ans

58.4% alc./vol.
“Buttery waffles on polished wood” – Distillé le 28 mai 1984 et vieilli en hogsheads de bourbon, 295 bouteilles.

André 89%
Le nez est franc, épicé et sec, les grains de céréales sucrés, le toffee, compote de pommes. Bouche avec plus de caractère, bien épicée, encore les grains de céréales séchés et la compote de fruits et un accent de bois franc ou de fût séché au soleil. Avec quelques gouttes d’eau, le whisky se fera plus amical. Crème glacée à la vanille, beurre de pomme, caramel légèrement. Finale plus fruitée, étrangement douce et où l’alcool saura préserver un bel équilibre. Encore un bel exemple du tour de force que peuvent livrer les grain whiskies !

Patrick 82%
Nez : Subtil et marqué par l’alcool. Bouche : Chêne, épices et un peu de fruits. S’améliore à chaque gorgée. Finale : Épices du chêne. Balance : Bon… Selon moi, les « grain whiskies » ne méritent pas le nom de « whisky ». Et un tel résultat après 28 ans… Bon, « le produit » est bon, mais rien pour déplacer les montagnes.

Martin 90%
Légèrement ambré, paille foncée. Nez: Le fort taux d’alcool est pratiquement absent du nez, laissant place aux pommes, au caramel et aux épices. Céréales boisées, à peine, à peine, à peine florales. Un peu de toffee ferme le cercle. Bouche: Léger et huileux sur le palais. Sundae à la vanille avec un coulis de butterscotch. Extrêmement doux et raffiné pour un cask strength grain whisky. j’adore. Finale: S’étire doucement sur un genre de sucré-salé, qu’André a décrit à merveille avec son « beurre de pommes ». Pareil comme celui qui est servi avec le boudin noir du Pied Bleu. Équilibre: Mon whisky de grain favori à date. Je vois plus ou moins ici l’impact de ses 28 ans de maturation, mais l’important c’est que ça génère du bonheur dans la bouche.

SMWS G3.2 Caledonian 34 ans

58.3% alc./vol.
“Walnut spelt bread with sunflower seeds” – Distillé le 8 mai 1978 et vieilli en hogsheads de bourbon, 211 bouteilles. Distillerie fermée en 1988.

André 87.5%
Bol de douces céréales sur lesquelles on aurait coupé des morceaux de pêches et de poires, caramel, vanille. Pas le nez le plus palpitant sur le marché mais je suis étonné de comment le taux d’alcool peut paraître docile et amorphe. Belle texture en bouche, huileuse, noisettes et vanille, compote de fruits rouges, sucre caramélisé. Finale plus pointue, grains de céréales bien secs, un peu rêche, mais très agréable dans son ensemble.

Patrick 89%
Nez: Rarement ai-je vu une description des saveurs sur une bouteille aussi réaliste… Fruits séchés, noix de Grenoble, pain à l’épeautre et aux graines de tournesol. Bouche : Wow, je crois qu’il s’agit du meilleur alcool de grain que j’aille goûté à ce jour. Très fruité, au point que j’en viens à douter la description du fût sur la bouteille… Il peut arriver bien des choses en 34 ans! Nous y retrouvons en plus du sirop de maïs nous donnant l’impression qu’il s’agit en fait d’un bourbon. Finale : Courte pour un whisky de 34 ans, mais longue pour un alcool de grain. Balance : Quel superbe alcool! Ceux qui ont l’impression que l’alcool de grain ne fait que diluer les blends devront se raviser après avoir goûté à ce dram.

Martin 88%
Ambre riche et orange lourd. Nez: Blast d’alcool et de grain dès le coup de départ.Une fois accoutumé, on décèle un vent d’herbes et de pêches. Le choix du grain évoque un whisky plus « occidental », avec une douce vanille qui perce le rideau d’alcool à la fin. Caramel brûlé. Bouche: Juteux et huileux en bouche. Caramel salé et puissante vanille nous prennent d’assaut. Fruits des champs mélangés. Brioche sucrée de chez IKEA. Finale: Très concise. Rappelle un bourbon fort avec ses notes de grain effrontées et sa vanille omniprésente. Équilibre: Outre le respect pour son 34 ans, ceci reste un des plus grands whiskies de grain que j’aie goûté. Chaque goutte est vraiment à savourer avec doigté. Je serais curieux de blender ça…

Compass Box Hedonism Blended Grain Whisky

43% alc./vol.

André 88.5%
“The feminine alter-ego of single malt whisky” et c’est vraiment ça… On fait dans la douceur, la souplesse et le velouté mais la variété est un peu mise de côté. Crème à la vanille, toffee, pouding à la vanille. La bouche est un peu plus edgy, merci au bourbon cask au passage, léger épicé et bois sec un peu rêche, mais la texture demeure crémeuse et féminine. Les céréales sont bien senties également et se mélangent bien au subtil apport fruité. Le toffee un peu chauffé se fait aussi plus prédominent avec le temps et l’union sexy avec la vanille est vraiment agréable. Le couple s’offre même un p’tit trip à trois avec les épices boisées apportant un peu de piquant dans ce couple bien complice. Finale souple et feutrée, une belle descente pour un atterrissage tout en douceur avec quelques secousses épicées.

Patrick 82%
Nez : Frais, vanillé, touche de cerise… On dirait un bourbon light. Bouche : Pommes, poires, vanille. Au goût, on dirait plutôt un whisky canadien. Finale : Courte et sucrée. Balance : Une belle complexité, assez intéressante et très bien réussie. Bon, toujours est-il que si n’était que des whiskys de grain (en fait, à la base de l’alcool neutre de grain dont la raison d’être n’est pas la saveur, mais d’augmenter à bas prix le taux d’alcool), je ne serais jamais tombé en amour avec les scotchs.

Martin 79%
Assez clair, on s’attendrait même à un malt tourbé si on ne savait pas déjà qu’il s’agit d’un whisky de grain. Nez: Essence de vanille, fruits, fleurs et colle blanche. Poivre blanc, crème fouettée et tarte aux pommes. Assez décousu, quoi. Bouche: Assez poivré et épicé à l’atterissage. Forte présence du grain, enveloppé de vanille, d’amande, d’orange et de pamplemousse sûr. Finale: Moyennement longue sur des notes de chêne et de colle à bois. Bricolage avec bâtons de popscicle. Équilibre: Manque malheureusement de saveur et de complexité. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas parce que c’est un whisky de grain, il en existe plein de bons. Le Hedonism en fait malheureusement plus ou moins partie. Peut-être me l’a t-on trop vanté…

Clan Denny Invergordon 45 ans Vintage 1965

45.3% alc./vol.
Fût #HH6456.

André 87%
À prime abord; térébenthine et chimique pas très agréable au nez qui s’ouvre par la suite sur l’essence de vanille et les odeurs caractéristiques des fûts de bourbon/chêne. Céréales Sugar Crisp se changeant lentement en céréales assaisonnées d’orange. Malheureusement, sa texture est trop claire et un peu acide et pointue. Ressac orangé que le miel aide à adoucir en finale. Loin d’être désagréable mais manque de diversité et de complémentarité en bouche.

RV 88.5%
Une approche tranquille pour une belle introduction aux grain whiskies. Belle dimension de grain d’orge, avec de juteux passages de miel de rip de bois. Vraiment amplifié en saveur, ce whisky montre une fois de plus que ce ne sont pas seulement les single malt écossais qui sont capables de qualité.

North British 1980 Single Cask

60.3% alc./vol.
Embouteillé en 2000.

André 86%
Céréales au miel, toasted grains, céréales Sugar Crisp, sucre brun, noix brûlées, wood shavings, agrumes présenté dans un nez pointu mais vraiment agréable. La conjonction céréales-bois du fûts est la pierre angulaire de cet embouteillage. On peut vraiment ressentir l’effet du fût neuf, les notes de vanille sont omniprésentes au nez, et il faut par ailleurs réussir à passer outre le taux d’alcool assez puissant afin d’accéder aux saveurs, c’est comme un peu une chasse aux trésors afin de dénicher les saveurs relativement douces d’ailleurs sous cet édredon d’alcool. Raisins, vanille, pommes ou jus de pomme avec un peu d’acidité. Bouche asséchée sur la vanille et les fruits, le caramel. Longue finale sur le sucre, la vanille et le caramel. Assez rectiligne, la conjonction du nouveau fût et du grain whisky n’apporte pas quelque chose de bien diversifié mais l’ensemble est cohérent et relativement bien présenté.

Garneath Grain Whisky 42 ans

43.8% alc./vol.
Distillé en juin 1967 et embouteillé en mai 2010, 159 bouteilles.

André 89%
Céréales Puff, miel et vanille, accompagné de la présence des grains de céréales. L’effet du fût est bien sentie en bouche, les goûts et arômes de bois de chêne sont très présents, les épices, la vanille et un bon fruité également. Une belle vague d’oranges et de citron apparait en finale afin de mettre la table à la rétro-olfaction à saveur de céréales. Une fois le verre vide; bois de cèdre, caramel et chocolat noir. Une belle trouvaille, très abordable de surcroit.

RV 86%
Bien mais`pas à l’instar de son âge vénérable. Avoine et miel, assez loin du single malt typique. L’arrivée est par contre assez vineuse, avec un petit goût de nouvelle pousse de branche encore remplie de sève. Docile, la finale débute de manière très fumée, pour se terminer sur le grain. Côté longueur, c’est convenable mais je m’attendais à encore plus long, il s’agit tout de même d’un 42YO.

Clan Denny North British 30 ans Vintage 1979

54.2% alc./vol.
La distillerie fut créée en 1885 par un groupe d’industriels parmi laquelle figure Andrew Usher, qui eut le premier l’idée de commercialiser en 1860 un mélange de whisky de malt et de whisky de grain. Ce premier blend fut vendu sous le nom de « Old vatted Glenlivet ». La distillerie North British commença à produire en septembre 1887. La distillerie utilise principalement le maïs comme ingrédient de base, mais également du malt vert . La distillerie fut la première à installer un « Saladin Box » pour produire son malt en 1948. North British est la dernière distillerie en activité à Edimbourg et aussi la seconde distillerie de grain en importance en Écosse. Outre la production de whisky de grain pour les marchés du blend (entre autres J&B, Famous Grouse, Chivas Regal, Lang’s, Isle of Skye et Cutty Sark), North British produit également d’autres alcools de grain: du gin et de la vodka.

André 90%
Grain whisky vous dites ? Pas de doutes. Mais ne vous fiez pas simplement aux céréales vanillées du nez avant de tirer vos conclusions. La bouche offre un éventail de saveurs très variées. Le grain est bien là, mais s’accompagne d’un voile très éparse de fumée, d’où s’échappe les fruits nappés de caramel avec le retour incessant sur le grain de céréales. La finale est longue et adoucie par les effluves de caramel, qui aident à apaiser le taux d’alcool qui est tout de même à plus de 54%. Le côté rêche de certains embouteillages de bourbons est plus proéminent en finale, ce qui avec le mélange des sucres et des fruits est assez déconcertant. Un découverte étonnante et singulière à un prix plus qu’abordable.

RV 91.5%
On s’en fiche du pure malt. Grain étonnamment vineux avec une pointe de vanille atypique mais très alléchante, le tout terminé olfactivement par du grain fumé. En bouche le grain s’est retiré et c’est la fumée profonde et le bois qui se font goûter. Retour sur la vanille et le chêne en finale, avec une longueur à la hauteur des 30 ans de la bouteille. Tout ce que j’attend d’un single grain single cask, et un prix plus qu’approprié.

Cameronbridge 14 ans Single Grain

43% alc./vol.
La distillerie Cameronbridge fut la première distillerie en Ecosse à produire du whisky de grain. Cependant elle fut créée en tant que distillerie de malt, et produisit durant un temps à la fois du whisky de grain et du whisky de malt pour finir par ne plus produire que du grain. Cameronbridge fut fondée par John Haig, qui fut également un des fondateurs de DCL (Distillers Company Limited) qui allait devenir UDV et Diageo bien plus tard. La première licence légale d’exploitation fut délivrée en 1824, mais la distillerie produisait du whisky dès 1813 et appartenait alors à John Edington & Co. La distillerie produit également d’autres alcools à base de grain, comme le Gordon’s London dry gin, ou la vodka Smirnoff Ice.

André 77%
Paille sucrée, cannelle et écales de céréales. Très sec en bouche (pas de surprises) et hyper liquide. On a l’impression de boire de l’eau assaisonnée et sucrée. La finale est à saveur de menthe et très rectiligne.

RV 82.5%
Un embouteillage spécial, mais un goût plutôt ordinaire. Vanille et cuir, avec une touche de gâteau aux noix et de la muscade. On peut détecter une similitude avec le Compass Box Hedonism. L’arrivée est sucrée et tout en grain, mais subitement il prend un tournant bizarre de ciment et de feuilles mortes. En aftertaste, de longueur suffisante, le gâteau revient. Surprenant pour un grain mais on écrit rien de nouveau ici.

Patrick 80%
Cuir, trace de break et réglisse noire au nez. La première gorgée m’a levé le cœur, mais ensuite on a envie d’en reprendre une deuxième et une troisième gorgée. Un whisky vraiment paradoxal, marqué par les céréales et le Crush aux fraises. La finale est douce et s’étire sur une saveur de céréales mouillées. Rien pour me réconcilier avec les whiskys de grain, mais une découverte tout de même intéressante.

Highland Harvest Organic Grain Blended Whisky

40% alc./vol.

André 72%
Céréales au miel, fond d’alcool. Bien sucré en bouche, toujours mielleux et démontrant une certaine onctuosité, crémeux. Presque agréable sans pour autant démontrer de la complexité et de la diversité. Ressemble plus à un alcool pour la mixologie qu’Un réel whisky, quelque chose d’aromatisé au miel, une liqueur peut-être. L’alcool est plus perceptible en finale où les divers éléments sucrés semblent partiellement s’effacer.

RV 72%
Sent le gâteau, le marshmallow blanc; très sucré. Highland Harvest – Dans le style pas original, blé comme le dessin sur la bouteille. Ca se poursuit en bouche.

Patrick 78%
Orge et céréales au nez. Au goût, le grain prends un peu trop de place. La finale disparaît rapidement. Un whisky très « céréales ». Rien de mauvais, rien de vraiment « outstanding ».