Laphroaig 25 ans édition 2011

48.6% alc./vol.
De fûts américains de premier remplissage.

André 94%
Pommes vertes, herbes fraichement coupées, croustade aux pommes et rhubarbe, tourbe évidemment. Un peu de sel à l’arrivée en bouche puis mélange de sucre et de tourbe médicinale, de pommes un peu acides. Incroyablement soyeux et doux. La tourbe sucrée et les fruits composent la majeure partie des saveurs en bouche mais ce qui retiendra notre attention c’est surtout l’Équilibre parfait de ce single malt d’exception. J’en ai oublié le reste de mes notes de dégustation… J’ai préféré m’en servir 2 verres supplémentaires.

Knockando 12 ans Season

43% alc./vol.

Martin 83%
Couleur miel doré un peu pâle. Nez: Très fragrant, il s’y passe beaucoup de trucs. Fruité. Miel bien annoncé par la couleur. Herbe fraîchement coupée. Soupçon de tourbe enterré sous une montagne de céréales maltées. Notes d’amande. Bouche: Les saveurs tardent un peu à se faire goûter. On commence par le miel, rattrapé rapidement par un tsunami de citron. Nous laisse ensuite avec des céréales bardées de noisettes et d’amandes. Finale: Timide. L’orge et les agrumes persistent, noyés dans le miel sucré. Très frais. Équilibre: Beaucoup de variété au nez, moins en bouche, et peu en finale. J’aime bien, quand même très “terrain de camping”…

Dalmore 12 ans

40% alc./vol.
Construite en 1839 par A. Matheson, la distillerie fut achetée en 1886 par la famille Mackenzie qui fit orner chaque bouteille d’un cerf 12 cors, emblème de son clan. Les Mackenzie, amis de James White et Charles Mackay leur revendirent finalement l’entreprise. L’eau utilisée pour la fabrication du whisky provient de la rivière Alness coulant à proximité. La distillerie possède des alambics aux formes bien particulières dont certains sont refroidis par ruissellement d’eau. Entrée de cette toute nouvelle gamme Dalmore, ce 12 ans issu d’un assemblage de fûts de bourbon et de Sherry oloroso. La plus grande partie de la production est utilisée dans les assemblages Whyte & MacKay et The Claymore.

André 88%
Un des premiers single malt que j’ai goûté, sous-estimé selon moi. Plus qu’un bon achat sans être trop bousculé afin d’entrer dans le monde des single malts. Fruité avec une légère touche de fumée. Superbe rapport qualité / prix.

Partick 85%
Moût de raisin et caramel brûlé au nez. En bouche, une saveur très riche de raisin mûr et de caramel très sucré. En finale, d’agréables épices apparaissent et complètent très bien le tout. Un peu trop riche à mon goût, mais avec un cigare, il sera parfait.

Martin 86.5%
Un verre levé nous récompense d’un bel ambre rosé foncé. Nez: Dattes. Fûts de sherry à coup sûr. Fruits au sirop. Notes de gomme de sapin, sirop de maïs, café et mûres. Bouche: À peine huileux. Sucré, raisins, dattes, orge à fond la caisse. Porto, cannelle, framboise et une infime touche de chocolat noir amer. Finale: Les fruits disparaissent rapidement avec un brin d’orge, de fumée et d’épice. Un echo de noisettes et de pruneaux séchés persiste. Équilibre: Un bon scotch avec une finale tombant malheureusement un peu à plat. Pas si pire pantoute.

RV 86%
Un whisky franc, qui n’essaie pas de jouer ce qu’il n’est pas. Cerise terreuse et caramel brulé un peu fort, mais en respirant le fruité devient plus présent, et le caramel pousse un peu vers la tire d’érable. Arrivée toffee puis pêches confites avec de belles nuances en bouche. Finale d’abord verte, puis de jus de cerise de marasquin un peu vineux. La cerise est assez longue et cuivrée en finale. 86%

Glenmorangie New Make Spirit

63.6% alc./vol.
Actuellement, toute sa production est embouteillée en single malt. Autre caractéristique de Glenmorangie : ses alambics, les plus hauts d’Écosse, record obtenu bien involontairement, par mesure d’économie pourrait-on dire. En effet, la vie de la distillerie débuta en 1843, année où le manager obtint une licence et acheta du matériel pour distiller. Plutôt que d’acheter des alambics entièrement neufs, il fit l’acquisition de cols de cygne de seconde main, ayant servi auparavant dans une distillerie de gin… Ces cols de cygne, façonnés à la main par d’habiles chaudronniers, mesurent exactement 5 mètres 14 et sont les plus hauts d’Écosse. Cela influe sur le produit puisque une partie des vapeurs se condensant avant de quitter la cuve, retombe et subit de ce fait une nouvelle distillation ; le whisky obtenu est ainsi plus léger, plus fin. Durant la première guerre mondiale, les bâtiments de la distillerie servirent de cantonnement d’été à des régiments écossais qui bénéficièrent ainsi d’abris spacieux et d’un approvisionnement en eau de qualité. . La distillerie fut agrandie en 1990 par l’adjonction de nouveaux alambics ainsi que de nouveaux washbacks afin de répondre à une demande sans cesse croissante en direction de l’Europe et des USA notamment. Au niveau mondial, Glenmorangie représente 6% des parts de marché de single malt. Disponible uniquement à la distillerie, et encore, faut être gentil avec la madame!

RV 82.1%
De l’Écosse, non pas du Mississippi? Autant au nez qu’au goût, c’est davantage le whisky de maïs non vieilli qui ressort et non l’orge, très salé de surcroît. Avec peu de variance, la bouche est très bizarre, à la limite de l’endurable, avant la finale assez réglo (pour un whisky de maïs non vieilli) avec un extra cuivre et une touche de rouille, et un extra grain (seigle ou sarrasin). J’aime les whiskies bizarres, j’aime être surpris (d’où le .1% supplémentaire) mais celui-ci n’est simplement pas dans ma palette.

Patrick 90%
Arômes très fruités : agrumes, pommes verte, poires et ananas. En bouche, Une surprenante explosion fruitée et florale. Énormément de poires, un peu d’ananas, quelques épices. La finale s’étire sur les fruits. On ne sent presque pas l’alcool, ce qui est plutôt exceptionnel pour un New Make. En fait, je n’ai jamais vu de New Make si complexe! Pas de surprise que les whiskys de Glenmorangie soient si bons ! oui, je suis vendu!

Old Malt Cask Laphroaig 12 ans

50% alc./vol.
Distillé en juin 2000 et embouteillé en août 2012 depuis le hogsheads #8677, 387 bouteilles.

André 89%
Typiquement Laphroaig; peat, sel, algues et goudron, bitume. Bouche à l’image du nez, très agréable mais costaude même si agréablement sucrée. Finale soutenue mais un peu courte, raw en bouche, probablement dû au taux d’alcool. Un Laphroaig livré sans trop de sophistication, et qui ne se distingue que par son taux d’alcool plus haut qu’à l’habitude.

Patrick 90%
Nez: Tourbe fumée et goudronnée très typique de la distillerie. Bouche: Belle texture huileuse. Fumée puissante ,tourbe et goudron, avec une pointe médicinale. Finale: Tourbée et médicamenteuse, mais gagnerait à être plus longue. Balance: Parfaite! Tout ce qu’on peut espérer d’un Laphroaig.

Martin 90%
Nez: Tourbe salée, touche d’asphalte et d’hôpital de campagne. Un vrai de vrai Laphroaig. Sucre blanc et fruits tropicaux pour supporte et/ou équilibrer la tourbe. Bouche: Tourbe salée, pointe de fruits à chair blanche et de poivre rose. Les épices et le degré d’alcool attaquent sans relâche le palais, cherchent une brèche. On aime un bon défi. Finale: Bien poivrée, épicée, boisée et chaleureuse. La tourbe et les fruits terminent bien le voyage. Équilibre: On ne cherche pas ici à impressionner outre mesure, on se repose sur la force de la distillerie d’origine et sur le sacro-saint taux d’alcool de 50% d’OMC pour livrer un dram qui sera difficile à oublier.

RV 93%
L’été a vraiment due être très bucolique sur l’île de la tourbe en juin 2000 ou en août 2012. Très phénolique, la tourbe peine à passer à travers l’hôpital, surtout quand l’ensemble du nez est recouvert de poivre et sel. Presque fruité en bouche, c’est soutenu, peu agressif, savoureux et la finale est longue et expansive. Mais qu’est-ce qu’on a fait à ce baril? Je croirais avoir droit à un nouveau type de finition tout à fait particulier. Tout ce à quoi je m’attend d’un revendeur, et peut-être mon meilleur OMC à ce jour: du départ classique à la surprenante finale, c’est une réussite sur toute la ligne.

Glengoyne 12 ans Cask Strength

57.2% alc./vol.

André 87%
Fruits secs; j’aime le feeling en bouche, comment il “explose” dans la bouche. Ressemble au Glenfarclas 105.. les raisins en moins…

Patrick 85%
Sent bon. Cannelle + cassonade; Fruits séchés, fumée légère; Il est meilleur à chaque gorgée.

Martin 86%
Orange foncé, brun ambré, influence du fût marquée. Nez: Impression de craie. Caramel et orange sucrée. Chêne, vanille et toffee. Très boisé. Le second nez se découvre en fleurs. Bouche: Caramel légèrement salé, épices, canne à sucre, pâte à dents. Cannelle forte et fleur de sel. Finale: Chaudes et longues épices avec un goût boisé persistant. Équilibre: Un très bon cask strength, mais sans plus. On aime ça. Je ne suis pas sûr qu’il aurait gardé son mordant s’il avait été dilué à 43 ou 46%.

RV 87%
Fumée, dry fruits; Feeling particulière; tout en grain de texture.

Old Malt Cask Macallan 14 ans

50% alc./vol.
Distillé en octobre 1997 et embouteillé en octobre 2011 du fût #7738, 365 bouteilles.

André 83%
Nez de citron et d’agrumes, passablement de vanille et aucun sherry. Cela fait d’ailleurs un peu bizarre de goûter à un Macallan sans sherry. En bouche, les céréales s’expriment fortement. Le citron, la vanille et le léger caramel brûlé coiffe le tout. Finale alcoolisée, un peu trop diffuse et avec des notes de bois sec.

RV 83.5%
Belles prémisses et bon dénouement, dommage que l’intrigue est racontée dans un aussi pauvre vocabulaire. Beau petit gâteau à la vanille et gelée de bleuets, pour un Macallan, il y a de la personnalité dès l’introduction. En bouche, c’est malheureusement du malt aigre, supporté à peu près seulement par l’alcool. En finale, le grain reprend les apparats du nez et s’éteint dans une finale particulièrement longue pour l’âge relativement jeune. Douglas Laing réussit toutefois à démontrer plus de personnalité que dans beaucoup d’éditions de la distillerie.

Patrick 84%
Nez: agrumes et malt. Bouche: Fruité, oranges et malt. Finale: s’étire sur les notes d’orange et une pointe de chêne brûlé. Balance: Bien, original pour un Macallan, sans plus. Pour les fans finis de la distillerie.

Isle of Jura 16 ans Diurach’s Own

43% alc./vol.

Patrick 89%
Un très bon dram, idéal pour les dimanches d’automne, au coin du feu, en regardant le football à la télé.  Nez : Agrumes, pêches, cuir et caoutchouc.  Bouche : Très huileux en bouche.  Saveurs complexes où l’on retrouve pêche, citron, chocolat noir, caramel, cuir et sel, le tout enveloppé dans un léger voile de fumée.  Finale : Longue, suave et marquée par le cuir et le sel.

Martin 91.5%
Visuellement, un feu roulant teinté orange vif habite le verre… Nez: Léger pneu caché derrière un beau gros citron. Pêches et caramel sont aussi de la fête. Un nez calme et équilibré qui commande le respect de ses 16 ans. Bouche: Caramel, toffee et cannelle balayent la fumée hors de vue avec une vélocité effarante. Pêche et citron reviennent ensuite bras dessus, bras dessous avec une touche de chocolat noir. Finale: Miel et citron se battent longuement pour rester à l’avant-plan. Comme une pastille Halls. Douces notes de cuir et de terre. Équilibre: Un remarquable whisky. On comprend maintenant pourquoi les habitants de Jura ont voulu le garder pour eux aussi longtemps.

North British 1980 Single Cask

60.3% alc./vol.
Embouteillé en 2000.

André 86%
Céréales au miel, toasted grains, céréales Sugar Crisp, sucre brun, noix brûlées, wood shavings, agrumes présenté dans un nez pointu mais vraiment agréable. La conjonction céréales-bois du fûts est la pierre angulaire de cet embouteillage. On peut vraiment ressentir l’effet du fût neuf, les notes de vanille sont omniprésentes au nez, et il faut par ailleurs réussir à passer outre le taux d’alcool assez puissant afin d’accéder aux saveurs, c’est comme un peu une chasse aux trésors afin de dénicher les saveurs relativement douces d’ailleurs sous cet édredon d’alcool. Raisins, vanille, pommes ou jus de pomme avec un peu d’acidité. Bouche asséchée sur la vanille et les fruits, le caramel. Longue finale sur le sucre, la vanille et le caramel. Assez rectiligne, la conjonction du nouveau fût et du grain whisky n’apporte pas quelque chose de bien diversifié mais l’ensemble est cohérent et relativement bien présenté.

Glenmorangie Traditional

57.2% alc./vol.
Version non-filtrée à froid, vieillie en fût de chêne pour une période de 10 ans et embouteillée à la force du fût.

André 81%
La table est mise, nappée de vanille et de feuilles de fraises. Nez vif démontrant bien son haut taux d’alcool. En bouche, il se présente plus fruité, framboises saupoudrées de sucre, soutenu par les épices ainsi que les oranges en sourdine. En finale, le salé habituel des Glenmorangie apparait, le taux d’alcool s’affirme avec encore plus de vigueur mais y’a un off-key en finale qui vient débalancer le tout. Même le sucré-vanillé du fût ne réussi pas à contrebalancer la puissante vague alcoolisée.

RV 80.5%
Traditionnel, comme lorsqu’on ne lavait pas vraiment les équipements entre les batches? Insecticide et parfum de madame, le nez est agressif, sinon agressant. Sur la langue, il s’agit d’un one-man show d’alcool avec très peu de transition, mis à part un grain pourri qui se poursuit jusqu’en finale. Vitreux et terreux, on dirait ce qu’il reste du contenu d’une bouteille balancée dans le fond d’une dump à l’arrière d’une halte routière.

Patrick 90%
Nez : Orange, sucre d’orge, vanille, agrumes et miel. Bouche : La complexité de Glenmorangie, la force de l’alcool étant combattue efficacement par la douceur du miel, du sucre d’orge et de la vanille. Les notes de malt, d’oranges et d’agrumes viennent donner une dimension supplémentaire à l’ensemble. Finale : S’étire délicieusement longtemps sur des notes épicées. Balance : Glenmorangie pur et fort. Définitivement pas un whisky pour les sensibles, mais plutôt pour ceux qui aiment leur whisky robuste et raffiné.