Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 1997

43% alc./vol.

André 85%
Un Coal Ila enchainé, dans la lignée des Distiller’s Edition, avec ses rappels maritimes et tourbés. Le sherry est bien présent et la dualité du fruité et du salé est intéressante. Pond de suie aussi. La bouche est étrangement effacée au départ. la texture plus qu’ordinaire. Mais une fois installé, les influences d’Islay sont bien au rendez-vous. La finale est séparée en deux parties: la texture, très ordinaire et la persistance des arômes, incroyablement forte. Je demeure quand même perplexe sur l’ensemble de l’oeuvre.

RV 87.5%
Le petit vieux du village: ses histoires sont super intéressantes même s’il n’a jamais vu les buildings et les anglais de Mourial. Au nez, Coal Ila assez standard, avec une arrivée très douce et en crescendo de sel, de poivre puis de tourbe. Enfin, tourbe en deux temps, celle d’Arbeg en finale et celle de Coal Ila en aftertaste, le tout au travers d’une fumée qui ne reste qu’à Islay.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 2003

46% alc./vol.
Embouteillé en 2015.

André 86.5%
Superbe nez, huileux, tourbé, maritime, pommes vertes, bananes pas mûres, vanille en poudre, suie de cheminée, poires et agrumes. La bouche est un peu diluée, mais les saveurs d’agrumes et d’oranges, de poires au caramel et de vanille calment les ardeurs de la tourbe maritime et poissonneuse. Je lui trouve un peu de lassitude dans la texture un peu trop diaphane. On dirait qu’on a amputé l’huile du whisky ce qui en affecte la viscosité. Quelques saveurs herbeuses également, genre herbe verte humide du matin dans le sac de tondeuse. La finale est douce, on dirait que le whisky s’essouffle, la tourbe diffuse, les saveurs fanées.

Patrick 90%
Caol Ila comme on l’aime, avec une belle fumée de tourbe et un ensemble de saveurs complexe et équilibrées avec brio. Un scotch à boire à l’extérieur, en forêt, peu importe la saison. Nez : Une belle fumée de tourbe, des notes de viande jerky, de la vanille, des pommes et des poires. Bouche : Évidemment, la fumée de tourbe est présente au premier plan, ainsi qu’un sel intense. Le tout est complété par du chêne brûlé, une touche subtile d’orange ainsi que du poivre. Finale : Très persistante, marquée par la cendre et une pointe de vanille.

Martin 85.5%
Paille pâle sur des accents de hefeweizen. Nez: Tourbe crasseuse, vanillée et citronnée. Pommes et fleurs blanches. Absence étonnante et relative de sel pour un malt d’Islay. Bouche: Le sel finit par se manifester en bouche, accompagné de citron, de vanille, de miel et d’épices. Chêne, agrumes et tourbe bien sûr complètent l’expérience. Finale: Courte et un peu trop pusillanime. On garde brièvement quelques belles notes d’un bon whisky d’Islay, mais le plaisir s’essouffle rapidement. Équilibre: Le potentiel y est, mais un drôle de marque de colonne vertébrale en fait malheureusement un dram vite oublié.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 2008

55.6% alc./vol.
Batch 22/146, bottled 03/08/2022 from First Fill Sherry Cask #312051, 637 bottles.

André 89%
Wow! Quel nez gourmand, très bold et compact. Raisins secs et cerises, aspect terreux comme dans les warehouse humide, prunes et oranges, fumée crasseuse et industrielle, sensation cendreuse qui s’affichera en bouche plus fermement. La bouche est solide… intense comme rendu, très visqueux et gras donnant une belle plateforme aux saveurs et à l’intensité dont la distillerie peut faire preuve. Petits fruits sauvages, prunes, raisins, chocolat et oranges, cerises noires, suie sur le tuyau de cheminée et iode soutenu, gras de viande cuite sur la broche qui coule sur les brûleurs. Les fruits se développent de façon admirable en bouche et les notes tourbées filtrent aisément ce rideau fruité presque opaque. L’alcool est presque discret également en bouche. Finale minérale et poivrée, soutenue sur l’apport de fruits rouges et de notes tourbées.

Patrick 91%
Ça, c’est du beau gros whisky comme j’aime ! Gordon & MacPhail et Caol Ila, une combinaison gagnante ! Nez : Le parfum que j’attendais/espérais, avec de la fumée de tourbe, du sucre, des fruits rouges et de la charcuterie. Bouche : Dès les premières gouttes, j’y retrouve la fumée de tourbe et les fruits rouges du xérès, mais aussi du sucre, du chocolat au lait, de la vanille et du chêne brûlé. Le tout est porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, fumée, fruitée, épicée et avec une belle touche de chocolat au lait.

Martin 89%
Nez: Caramel épais, raisins, sherry goulu. Cuir, légère boucane et touche mielleuse. Bouche: Raisin, xérès, caramel et chocolat au lait, chocolat blanc et poivre rose. Texture grasse et opulente. Finale: Poivre, bois, fruits et vin. Épices et cuir, sur une bonne longueur. Équilibre: Un excellent dram, un splendide exemple d’un embouteilleur indépendant qui sait ce qu’il fait.

Douglas Laing Old Particular « The Elements Collection – Earth » Caol Ila 8 ans

58.4% alc./vol.
Single Refill Hogshead, Distilled November 2010, Bottled May 2019, 319 Bottles

André 87%
Brut et droit au but; tourbe phénolique crasseuse, feu de plage de bois mort, cendre de feu de foyer refroidie, sensation de terre mouillée et de bois carbonisé. Beaucoup de céréales maltées puis fumées en bouche, qui est franche et fougueuse, tourbe phénolique salée et crasseuse, huile salie, une touche sucrée aussi bizarrement. Belle texture bien nuance, l’alcool n’est presque pas ressenti sauf en finale. Notes d’eucalyptus également. Finale terreuse, cendreuse et de bois carbonisé. Ce whisky est définitivement ce qu’il doit être, terreux.

Patrick 90%
Du Caol Ila comme ça, je crois que je serais capable d’en boire à chaque jour! Nez : Ooooh… Oooh. Oh. Ça sent bon ça! De la belle fumée de tourbe, avec quelques agrumes, de l’huile, du sucre et une note terreuse. Bouche : De la superbe fumée de tourbe huileuse, du bois brûlé, des agrumes, quelques grains de sucre et des céréales mouillées et une touche terreuse. 58.4% d’alcool? J’aurais juré que c’était 48%! Finale : D’une belle longueur, épicée, fumée et sucrée.

Dun Bheagan Caol Ila 10 ans Vintage 1995

46% alc./vol.

André 84%
Une poussée d’aiguilles de pin dès les premières secondes, mais un passage très furtif très vite oublié. La tourbe apparait rapidement et fortement ne pouvant pas dénier ses origines. Un minuscule nuage de fumée de tourbe. La catastrophe est au niveau de la bouche ou il est complètement nul et où votre attente sera à la hauteur de votre déception. La finale récupère la bouche décevante avec un rappel de fumée de tourbée et de crème brûlée. Pour le prix payé, l’amertume gâchera votre plaisir et ce même si c’est un single malt agréable.

RV 85.5%
Nez immédiatement Longrow, qui s’adoucit en tourbe par la suite. Pas d’arrivée en bouche mais heureusement la finale est à la hauteur du nez et rattrape une expérience ayant très bien commencé mais souffrant d’un mortel ennui au niveau des papilles. Pas vraiment démonstratif de ce que la distillerie peut livrer, mais une belle petite réserve spéciale.

Patrick 85%
Nez marqué par la fumée, la tourbe, le chêne brulé et le pin. L’arrivée en bouche est surprennement douce, mais le punch de fumée de tourbe suit rapidement. On dirait qu’on mord dans une branche carbonisée! La finale, fumée, est malheureusement trop courte. Manque un peu d’équilibre au niveau de la finale, mais j’aime bien la tourbe brûlée.

Dun Bheagan Caol Ila 10 ans Vintage 1998

43% alc./vol.

RV 83%
Typicité et régularité sans intensité. Tourbe supérieure aux autres éditions, avec le côté salé toujours bien présent. En bouche, un peu trop amadoué à mon goût, malgré une touche aigre. Un whisky qui semble davantage avoir survoler la tourbe que s’en être imprégné.

Duncan Taylor Octave Caol Ila 15 ans 2008

52.1% alc./vol.
Distillé en 2008, embouteillé en 2023, 90 bouteilles, cask #4036549

Patrick 77%
Je ne suis pas fan des whiskys overpriced de cette ligne de whiskys, et cet embouteillage, dont la balance est quasi-catastrophique (bref, à l’inverse des notes de dégustation du producteur), ne fait que confirmer mon opinion. Bref, les trop petits fûts (Octaves), c’est une façon coûteuse de ruiner un bon whisky. Nez: L’arôme du whisky est relativement léger, avec du xérès terreux, pâtes aux champignons, de la fumée avec une touche médicinale et une discrète note d’agrumes. Bouche : D’abord le gingembre, puis du chêne grossier recouvert de gros sel. J’ai aussi l’impression d’un dessert au vin blanc passé date, et de saumon plus trop frais… Finale : D’une longueur moyenne, et sans grande balance.

Elements of Islay CI10

58.2% alc./vol.
Dixième embouteillage Caol Ila de la gamme Elements of Islay lancée par la société Elixir Distillers. Cette édition distillée en 2008 et 2009 est issue d’un mariage de 3 fûts hogsheads provenant de la distillerie Caol Ila.

André 88%
Fumée intense mais douce, un peu cendreuse aussi, sale et crasseuse, notes d’agrumes et citronnées, poires, boisé, genre bois de chêne pas complètement séché, vanille et une pincée de sel de mer. Notes verdâtres aussi à lesquelles je ne peux rattacher aucune image en particulier. Manque un peu d’onctuosité en bouche mais on détecte un léger huileux un peu grassouillet qui rend l’ensemble facile à boire malgré le bon taux d’alcool. Le whisky offre un bon mélange de fruits tropicaux et d’agrumes, de pommes vertes, une fumée phénilique cendreuse et verdâtre, eucalyptus, notes de citron aussi et un baiser de citron en finale de bouche. Longue finale aux saveurs de bbq au charcoal sur la plage, iode, poivre, anis, chandelle à la citronnelle.

Patrick 85%
Un gros whisky intense, voire agressif. Nez : Fumée intense, subtilement poivrée, du malt et bois brûlé. Bouche : Bois brûlé, fumée poivrée et une tonne d’épices, le tout porté par une belle texture huileuse. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le bois brûlé et épicé.

Elements of Islay CI11

55.4% alc./vol.
Ce whisky, distillé en 2008 à la distillerie Caol Ila, a subi un finish de 18 mois dans deux Oloroso Sherry Butt provenant d’une solera. Seulement 1206 bouteilles produites.

André 77%
Nez franc sur les fruits sauvages et le chocolat noir, le bois brûlé, les cerises noires, fumée masculine. En bouche, le xérès est calissement sulfureux, pas agréable du tout, notes de chocolat noir et de confiture de fruits, réglisse et cannelle, sel de mer, raisins secs, poivre concassé, oranges. Dommage que ces belles saveurs soient omnibulées par le sherry sulfureux. En respirant, le tout s’équilibre et des notes de caramel calment un peu l’ensemble mais des saveurs de chlore à piscine réémergent en finale de bouche. Ça a mal terminé les évaluations des 2 tasting kits…

Patrick 89%
Ça, ça répond aux attentes! Riche et complexe, très bien balancé, et avec une belle intensité. Nez : Beau parfum de xérès sucré, avec une subtile fumée de tourbe et une touche de caramel. Bouche : Fumée de tourbe, beau xérès sucré, un peu de caramel et quelques épices provenant du bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, avec de la fumée et de belles épices.

Elements of Islay CI8

55.2% alc./vol.
Le huitième venu dans la série CI est issu d’un mariage de 5 fûts de bourbon distillés en 2008 et embouteillé en 2017.

André 85%
Belle grosse tarte lime et citron dégustée sur le quai de Port Askaig. Pommes vertes Granny Smith, sel de mer et miel, tourbe organique. L’utilisation du bourbon cask laisse toute la place aux odeurs qui présentent bien la provenance maritime du produit. Le nez est un peu franc, je m’attendais à quelque chose de plus rond et dodu. En bouche, première impression, pour ne pas dire déception, c’est la texture qui offre très peu de rondeur et de texture, le whisky en est presque dilué et supporte peu les saveurs. Citron, vanille, sel de mer, poivre, tourbe terreuse organique parsemée de quelques poignées d’herbes vertes, pommes vertes, poires, miel. Laisser le whisky s’équilibrer une demi-heure dans le verre aide grandement à l’harmonisation des saveurs. Finale moyenne longue, un peu pointue, tourbée, saline.

Patrick 87%
Un très bon whisky qui, à défaut de proposer quelque chose de nouveau, présente un aspect classique fort bien réussi. Nez : La fumée de tourbe est évanescente, enveloppant à peine les pommes vertes, le citron et le seul de mer. Bouche: Ah! C’est ici que la fumée de tourbe se cachait! Celle-ci est mariée brillamment avec du sel de mer, des agrumes, des pommes vertes et une généreuse dose de poivre, le tout porté par une généreuse texture huileuse. Finale: D’une belle longueur, marquée par le sel de mer.