Ezra Brooks Bourbon

45% alc./vol.

André 82%
Que doit-on attendre d’un bourbon à 12$us? Rien, comme plusieurs se diront (y compris moi-même)… Grave erreur ! Oui, ce bourbon n’a pas la prestance de bien d’autres bourbons qui ont la cote mais il faut le dire, il livre la marchandise pas à peu près. Nez typique; cerises noires, maïs, pomme caramel, épices et poivre noir. Belle présence en bouche, un peu débalancé par le chêne par contre, les saveurs sont intenses et concentrées; cerises noires, rye sec, épices et poivre. Le corn est évidemment très présent et cela apporte une dualité intéressante entre le sucre et les épices additionnées de poivre. La finale est épicée et légèrement astringente, fruitée généreusement et de longueur appréciable. Un whisky du Kentucky, charcoal filtered tout comme Jack Daniels… à ce prix là, « do the job »… On est pas dans la même court que les Makers Mark ou les Pappy Van Winkle, mais force est de constater que le low shelf se tire fort bien d’affaire.

Patrick 85%
Rien d’original, si ce n’est le rapport qualité/prix exceptionnel. Si vous hésitez à en acheter une, go, à ce prix-là, impossible à regretter! Nez : Parfum de bourbon générique du style Jack Daniel’s. Parfum de céréales fruitées avec du bois très subtil ainsi que les épices qui y sont habituellement associées. Bouche : Belle texture huileuse. Whisky plutôt fruité, dont l’ensemble est complété par des épices et quelques copeaux de bois. Finale : Assez longue et marquée par les épices fruités.

Martin 84%
Nez: Parfum de bourbon classique, vanille, bois et maïs. Céréales, fruits et charbon. Très prometteur à ce prix. Bouche: Vanille et maïs, bois et épices fruitées. Belle texture un peu huileuse. Finale: Longue, fruitée et épicée. Belles notes de maïs, de fruits et de bois carbonisé. Équilibre: Un bon bourbon, sans plus, quoi qu’à ce prix nul n’a le droit de se plaindre.

RV 84%
Peut-être mon meilleur whiskey de bas étage jusqu’à maintenant, un petit bourbon générique vraiment pas à dénigrer. Un autre de ces bourbons poussiéreux, comme si le pourcentage d’orge était plus élevé qu’à l’origine, sans toutefois laisser tomber le maïs qui se révèle pas encore tout à fait mûr. L’arrivée est dans le même ton mais pourvu d’une belle montée agréable et équilibré, conclue par un carnaval de maïs et de foin. Surprenant.

Elijah Craig 18 ans

45% alc./vol.
Mis en fût le 28 septembre 1989 dans le baril #2340. Ce whiskey provenant d’un seul fût porte le nom de l’inventeur du bourbon.

André 84%
Framboises et galettes aux fruits. Il laisse la bouche sèche et légèrement rêche, ce qui me plait moins. La finale est longue et très distinguée. Pour un bourbon de 18 ans, je m’attendais à plus de surprises. Loin d’être déçu mais tout aussi loin d’être emballé.

RV 85%
léger rye et grosse corde, plus sucré et tout en vanille. L’arrivée est éthérée, mais le finish est beaucoup plus complexe, avec même un peu d’épices et la vanille, à peine brûlée. Une belle bouteille, très typique, mais comme la guide de la distillerie, même son accent local sexy fini par perdre de son charme après quelques temps.

Elijah Craig 12 ans

47% alc./vol.
Ce straight bourbon de la distillerie Heaven Hill résulte de l’assemblage de quelques fûts de chêne neuf (environ 70 fûts). Il porte le nom du père Baptiste Elijah Craig qui fut le premier à faire vieillir le whiskey en fût de chêne neuf.

André 88.5%
Fruits secs , épices, canne à sucre. Big bang fruité à l’arrivée en bouche; cerises noires, baies sauvages. Finale; un bol de framboises avec du Dream Whip et du sucre brun. Un superbe bourbon, agréable en tout temps, très approchable et invitant.

RV 79%
Raisins secs, vieilles cordes de bateaux et cerises cireuses qui deviennent beaucoup trop présentes en bouche, avec un peu plus d’épices. Petites vagues qui manque d’amplitude en finale, un autre bourbon avec trop peu de personnalité distinctive pour mes goûts.

Patrick 89%
Épices, raisins, céréales séchées. Le goût est très marqué par le chêne et la vanille. La cassonade est délicieuse et vient enrober les épices et les raisins de façon majestueuse. Le taux d’alcool relativement élevé est imperceptible. Très bon et n’a rien à envier aux scotches. Excellent investissement.

Early Times

40% alc./vol.

André 78%
Pourquoi une même distillerie produit-elle différents bourbons? C’est ce qu’on est en droit de se demander lorsque l’on goûte le Early Times. Un autre bourbon, sans vraiment de distinction et qui surtout n’apporte pas grand chose dans la découverte des produits de nos voisins du sud. Sucré généreusement, à l’odeur de whisky plus que de bourbon. Un stop américain où l’on relâche l’accélérateur plutôt que de prendre vraiment le temps de s’arrêter.

RV 82.5%
La différence surprenante entre le nez et le goût est à découvrir. Poussière et cire, plancher de bois de bâtiment de ferme abandonné depuis 75 ans. Ne vaut pas la peine de laisser respirer. En bouche c’est davantage le sucré qui domine, mais un foin bien sec sort en début de finale et des épices en sa toute fin.

Patrick 83%
Fait penser à un whisky du Tennessee… Ironiquement, un peu comme les whisky du Tennessee, il ne s’agit pas d’un bourbon à cause d’un détail technique. Plus sucré que je me serais attendu pour un whisky marqué par les céréales et non fruité. Un bon whisky qui peut honorablement servir de « réserve spéciale » lors d’un Tailgate.

Devil John Moonshine No.9

46% alc./vol.
Moonshine fait à 98% de cane à sucre et à 2% de maîs par la Barrel House Distilling Co. de Lexington, Kentucky.

André 87%
Pâte à pain pas cuite, une touche de citron et popcorn au beurre – mais très en sourdine. Très surprenant en bouche, belle texture avec une certaine maturité, ce qui surprend pour un moonshine. Orange et citron de nouveau en finale sur fond diaphane de fumée très douce. Un moonshine dépaysant, étonnant et singulier. J’adore !

RV 83.5%
Différent, mais dans le bon sens du terme. Côté pain et côté maïs, mais pas vraiment de cane à sucre. En même temps, salé et citronné et popcorn au beurre. L’alcool est beaucoup plus importante en bouche pour un pourcentage relativement faible, avant que la cane arrive. La finale est assez courte et en citron.

Corner Creek Reserve Bourbon Whiskey

44% alc./vol.
Ce bourbon vraisemblablement de la distillerie Heaven Hill provient d’une filtration très légère dans des nouveaux fûts de chêne américain.

André 88%
Généreusement fruité; gâteau au fruits, compote de framboises, cerises confites pommes. La bouche est sèche – réglisse, cannelle, cerises noires, vanille et un peu de bois brûlé. La finale, tout en douceur est sucrée et fruite encore une fois. Un bon whisky, bien balancé et d’une belle générosité.

RV 88%
Quand l’œil ou le nez est saisie de la sorte, je pardonne plus que volontiers les agencements de bonne volonté quelque peu maladroits. Fruitée comme c’est pas possible, un peu comme si je m’attendais à de la vodka pure et que je tombais sur une vodka aromatisée aux baies rouges. Une bonne vieille odeur traditionnelle de bourbon a beau vouloir sortir, les fruits ne lui laisse aucun chemin, même qu’elle doit partager sa minuscule place avec un cendreux presqu’aussi fort (ou frêle si on le compare aux fruits). Sur la langue, les fruits prennent un peu plus de temps à s’installer, mais après un bref passage d’orge et de maïs, une fois confortablement assis sur les papilles, ils prennent la parole et le contrôle du party gustatif. C’est le même scénario en gorge, avec une finale qui commence discrètement avec le plancher de bois d’un entrepôt de bois de Bardstown et les effluves d’un baril qu’on peut sentir, mais qui finit sur un élan d’alcool fruité surprenant pour la faiblesse de son taux. En fermeture, une épice inattendue se pointe avec le poivre qui détonne, même si ce n’est peut-être pas le choix le plus appropriée du rack à épice pour être marié à tous ces fruits.

Patrick 86%
Sucré et fruité comme je n’ai jamais vu un bourbon l’être. On peut à peine discerner les épices typiques du bourbon sous l’odeur de bonbon émanant du verre. Au goût, les épices donnent l’impression de vouloir prendre les fruits à revers, mais ils s’enlisent dans le sucre. Les fruits en profitent pour garder leur position de force à notre étonnement. En finale, un combat d’arrière garde permettra à un léger épice à steak de sauver l’honneur de la troupe. Intéressant et original pour un bourbon.

Corsair OatMeal Stout Whiskey Experimental Collection

?% alc./vol.

RV 78.5%
La bière est très très présente au nez et il faut aimer les Oatmeal Stout pour en apprécier les effluves. En bouche ça reste sur le même thème, avec le bois qui se fait sentir mais pas totalement. Vraiment pas pour les plus traditionnels, car dans celui-ci on s’éloigne définitivement des whiskeys et des bourbons. Ma note est donc mon évaluation pour un spiritueux, car si c’était pour un whisky ou un bourbon elle serait moindre.

Corsair Wry Moon Aged Rye Whiskey Experimental Collection

?% alc./vol.

RV 84%
Bien sûr l’apport du vieillissement en baril se fait sentir, mais à part le bois on retrouve des épices nouvelles comme la coriandre et le romarin, voir l’orange, la pêche et la nectarine et peut-être même un peu de tourbe! Il reste néanmoins un peu jeune et demeure avec un certain fantôme qui vient un peu brouiller l’ensemble que j’aurais préféré un peu mieux défini. Contrairement au Wry Moon, même s’il est moins bon, je le classe dans le haut de la gamme de whiskies qui pourrait avoir un très avenir s’il est correctement ajusté.

Corsair Chocolate Mocha Porter Whiskey Experimental Collection

?% alc./vol.

RV 74%
Au nez, ça tient plus ou moins le chemin; même la texture et sa couleurs semblent s’approcher du Baileys. Heureusement, en bouche c’est beaucoup plus doux avec le caractère du bois qui réussit néanmoins à frayer son chemin. Par contre, le nez est beaucoup trop fort et mis à part pour aller chercher des amateures féminins, je ne vois que plus ou moins le but.

Corsair Vanilla Infusion Experimental Collection

57.5% alc./vol.

RV 90.5%
Puriste de nature, je n’apprécie pas tout ce qui est aromatisé, spécialement dans les whiskies. Or le procédé de celui-ci est un infusion directement dans l’alambic au lieu d’une saveur ajoutée. Et dans ce cas, ça fait tout la différence : à la base un bourbon avec un mash bill qui s’apparente vraiment à celui du Wild Turkey 101, la vanille ne vient pas agrémenter le bourbon mais le pousser d’en-dessous, et bien que la vanille s’exprime en sucrant le tout, c’est le bourbon qui demeure roi et maître. Il faut attendre la finale pour gouter davantage le fruité de celle-ci qui ne parait vraiment pas forcer. Le genre d’expérience qui pourrait être très payant avec la gente féminine.