Glen Mhor 20 ans 1976

57.9% alc./vol.
Speyside, 1892 (fermée-démolie). Cadenhead’s.

André 89.5%
Très floral – pensées, beurre de vanille, légère amertume salée. L’alcool ne se manifeste pas au nez. La texture en bouche est très agréable, la finale, elle, est tout en raisins mauves qui endors les papilles avant l’arrivée massive d’alcool qui embrase le tout. Élégant et suave.

Patrick 89%
Nez léger, malté un peu vineux. Au goût, le vineux est plus présent. Aussi, poivre, sel. Étonnamment riche en comparaison au nez. La finale est longue, vineuse et sucrée. Un whisky vraiment passionnant, qui évolue à chaque étape de la dégustation. Se mériterait plus de 90% si ce n’était du nez trop discret.

Old Malt Cask Glenlossie 16 ans

50% alc./vol.
Distillé en 1993 et embouteillé en 2009. Fût de Sherry #DL5530, édition limitée à 541 bouteilles.

André 82.5%
Herbe verte et épices. L’orge est aussi très présent. La bouche est plus fruitée – Sangria dans laquelle on aurait ajouté de la salade de fruits – mais les épices tiennent la route jusqu’en finale aux accents fruités mais également asséchée par les notes de l’acidité et de l’orge.

RV 86.5%
Très verticale (profonde dans ses forces), une petite bouteille qui peut très bien s’insérer dans n’importe quelle dégustation. Grain fruité et tomate sucrée, un nez assez standard en terme de single malt mais loin d’être désagréable. En bouche, le grain se fait sentir, et l’alcool joue un rôle plus proéminent que son pourcentage pourrait le laisser paraître, à un point qu’il me fait presque saliver. En finale, sans la moindre trace de fumée l’orge se goûte vraiment, alors il est parfait pour les amoureux du grain. Un peu cher à 119$ par le fait qu’il n’apporte rien de nouveau sous le soleil, ce n’est pas non plus un mauvais placement.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Glenlossie 1982

46% alc./vol.
Distillé en octobre 1982 et embouteillé en juin 2010, depuis des hogsheads de sherry

André 88.5%
Beaucoup d’influence fruitées pour cet embouteillage, le sherry bien en évidence à l’avant-plan, s’affublant d’un manteau d’épices poussiéreuses de surcroit. C’est à la fois agréable et énigmatique. Ces mêmes fruits se retrouvent en bouche, mais plus des fruits secs tapissés de sherry. Mélange pas très compliqué mais très efficace. J’adore la candeur de ce whisky, superbement balancé même si simpliste dans sa présentation. La finale se fond dans le sherry poussiéreux qui s’attarde encore un peu, les fruits secs et le chocolat.

RV 82.5%
Un bon synopsis mais la réalisation manque de cohésion. Glenrothes en version inintéressante, avec une petite pointe de tourbe, comme si l’on avait mis 2-3% de whisky d’Islay dans un Speyside anonyme. Arrivée est bien soupesé mais tout de même un peu trop doux sur les papilles. La finale un peu trop simple, légèrement teintée d’orange et de Grand Marnier. De premier niveau, c’est très horizontal mais pas assez vertical.

Patrick 89%
Épices et poussière au nez, avec une pointe fruitée que je crois deviner. En bouche, le xérès prend toutefois toute sa place, déclinant une belle palette de saveurs allant du raisin aux cerises en passant par un doux mélange de caramel et de vanille. La finale est très sucrée et fruitée, mais tout de même pas trop, et demeure longtemps en bouche à notre grand plaisir. Le nez laissait présager un whisky bien ordinaire, mais ce whisky nous réservait une délicieuse surprise. Bien balancé, offrant une belle palette de saveur, et à un prix raisonnable pour son âge, que demander de plus?

Glenlivet 21 ans Archive • Batch 1107-A

43% alc./vol.

André 85%
Très frais au nez, fruité et épicé très doux. Salade de fruits extra raisins juteux. Superbement rond et généreux. Bonbons en forme de poisson de couleur rouge au goût mentholé que grand-maman laissait dans un bol en verre dans le temps des fêtes (il y a bien longtemps). Malheureusement, la finale est trop courte pour l’aventure promise. J’ai l’impression d’avoir pris un billet d’avion mais d’avoir manqué un transfert en chemin.

Glenlivet 18 ans

43% alc./vol.

André 85%
C’est doux. Beurre vanillé, chêne? Floral. Le lien beurre-babeurre doux et l’âge est intéressant. Frais pour son âge, un single malt qui vaut le détour.

RV 82%
À peine majeure mais presqu’aussi insignifiante que sa jeune sœur. Pire que le 12 ans au nez, heureusement en bouche les fruits (poire) sont beaucoup plus présents. La finale est un peu plus régulière – ou moins ragoûtante – avec du caramel brûlé, quoique trop monocorde. The Glenlivet est vraiment dans une ligue à part.

Patrick 85%
Beurre??? Feuillu; beurre, beurre, beurre; doux, vanille en arrière goût? Belle bouteille, mais pas à tout casser.

Martin 83%
Doré, foncé, onctueux et gras. Nez: Malt à peine fumé, laissant place aux céréales. Citron, vanille et crème anglaise. On parvient à percevoir avec un peu d’effort le plus léger des cuirs. Bouche: Malt sucré. Très doux. Trop doux? Miel et très peu d’épices. Pommes et amandes. À peu près pas de poids ou de caractère. Finale: Infime fumée et épices qui se dépêchent à quitter après un malaise à table. Serait-il trop vieilli? Équilibre: Le 15 ans a plus de caractère. Serait-ce le fût de limousin? ou peut-être aurait-on pu juste l’embouteiller à 46% pour un peu plus de couilles?

Glengoyne Burnfoot

40% alc./vol.
La distillerie (Glengoyne) est officiellement fondée en 1833 sous le nom de Burnfoot Distillery. Glengoyne reste la seule distillerie, avec Macallan, à utiliser l’orge « Golden Promises », de faible rendement, mais de meilleure qualité. L’approvisionnement en eau de la distillerie vient de la rivière Glengoyne qui coule de la colline Dumgoyne voisine dans les terres de la distillerie avant de se jeter dans le Loch Lomond. Contrairement à beaucoup d’autres distilleries, Glengoyne utilise l’air chaud pour sécher le malt au lieu de la fumée de tourbe. Le séchage de malt sans fumée de tourbe a cependant amené certains à situer le whisky de Glengoyne comme étant plus proche d’un whisky des Lowlands que des single malts des Highlands

André 81.5%
La puissance du malt et des céréales, enrobées de miel et d’amandes. Clairsemé en bouche; vanille et un peu de jus de citron. Très unidimensionnel en bouche, mais agréable. Miel et toffee en finale se jumelant aux céréales maltées. Est-ce que Glengoyne remplacerait Tomintoul en tant que « The Gentle Dram » ?

Patrick 82%
Céréales et sucre blanc au nez. En bouche, goûte les céréales avec une touche de miel… Cheerios au miel? Finale relativement courte et… Feuillue? Un bon whisky, sans faute, mais aussi sans grand relief.

RV 85.5%
Joue un peu trop retourné vers son ampli en côté de scène, mais de manière assurée en performant un beau solo. Grain à l’orange, un peu discret mais varié, vaut mieux brasser beaucoup le verre, ce qui ajoute un peu de de cerise et de miel. L’arrivee est lente mais franche, avec tour à tour le grain, le grain sucré, le sucre brûlé, pour se terminé sur le sucre. La finale est forte en bois et en tannins, avec un petit piquant léger comme certains armagnacs. Peu d’aftertaste, mais de bon gout, qui coiffe un whisky inoffensif mais appétissant.

Glengoyne 21 ans

43% alc./vol.
Vieilli en fûts de sherry et ainée du range régulier de Glengoyne.

André 90%
Il aura fallu 11 années de vieillissement supplémentaire afin que l’édition de base nous dévoile ce qu’elle avait dans le ventre. En somme, le 21 ans est la suite logique de l’évolution du 10 ans d’âge. Le nez est tout en pommes vertes accompagné d’un moelleux sucré chauffé, style caramel écossais. Celui-ci est ensuite plutôt mielleux en bouche et de douces épices se joignent à la valse. La finale est longue et à saveur de croustade aux pommes et de pâte d’amandes. Définitivement une belle découverte. J’aurais aimé tenter l’expérience de le prendre en automne au temps des pommes sur l’Ile d’Orléans.

Patrick 91%
Pommes sucrées, mais définitivement pas celles que vous retrouverez dans un rayon de friandises. Celles-ci ont en effet une touche de chêne épicée rappelant aussi un bourbon. Le goût, suave, m’a laissé échapper un « wow » de surprise. Un riche mélange de caramel onctueux et de miel est complété par une surprenante note florale. En finale, les fleurs s’estompent pour laisser la place aux épices. Un whisky multidimensionnel comme je les aime.

RV 90%
La pomme, la pomme, toujours la pomme mais un brin plus sophistiquée, avec un petit peu de bonbon cireux et légèrement épicée à la citronnelle. L’arrivée fait un passage ordinaire sur le parfum à la violette, rapidement oublié par le fruit qui débute la finale de manière très franche et prend une tournure vers la croustade aux pommes et la cannelle. La finale s’étire de manière surprenante même pour son âge, avec une petite oblique de caramel pas trop sucrée et d’épices à plusieurs niveaux. Bien que l’ainée de 21 ans s’inscrive sans détonner dans la suite logique des Glengoyne (qui prouve que terminer dernière à la course des PPMs n’est pas nécessairement une défaite), elle demeure très bien fignolée et mérite d’être découverte et savourée, et non pas entreprise de manière peu cavalière.

Glengoyne 17 ans

43% alc./vol.

André 81%
Il y a quelque chose qui me revient pas dedans. Du moins pas à la hauteur que je m’attends d’un 17 ans d’âge. J’attends d’ouvrir ma bouteille personnelle avant le jugement définitif…

Patrick 84%
Pommes très mûres. Bien, mais caramel?

RV 84%
La pomme est là, plus rouge que le 10 ans, agréable mais rien pour choquer. Ou challenger.

Glengoyne 14 ans Heritage Gold

40% alc./vol.

André 85%
De l’adresse, de la délicatesse, de l’équilibre, de la simplicité. Un beau malt dans sa plus simple expression; de la vanille, du miel livré au travers d’une onctuosité en bouche même si il est un peu clairsemé. Pomme –cannelle, un peu d’acidité (pomme-citron) sous un édredon de miel et de soyeux toffee. Finale plus épicée et malgré son maigre 40% d’alcool il démontre étonnamment de vigueur et de persistance en bouche. Il ferait, à mon avis, une belle édition phare de cette discrète distillerie.

RV 86%
Certains mystères sont mieux non résolus. Beau petit malt vert, sans savoir pourquoi il est très standard mais aussi très intéressant a l’olfactif… des fraises. Le miel apparent au nez s’étend sur la langue, pour tranquillement piquer, sans pénétrer. La finale aux saveurs de Glenrothes sont toutes aussi standard, puis le grain vient a la charge a la dernière seconde. Du bois frais, une petite foret comme les autres, mais pas comme les autres.

Patrick 82%
Arômes de vanille et malt un peu brûlé. En bouche, en plus de la vanille et du malt brûlé, j’y retrouve aussi des notes de citron et de pommes. La finale s’étire moyennement sur une note brûlée. Un scotch intéressant, léger, mais avec tout de même une pointe de personnalité.

Glengoyne 12 ans Cask Strength

58.7% alc./vol.
Cask strength ayant subit un vieillissement supplémentaire de 2 mois dans un baril de troisième remplissage ayant servi à vieillir pendant 1 mois du rhum foncé jamaïcain.

André 90%
Un éclair de canne à sucre, sucre brun caramélisé. L’apport très pommes vertes pas très mûres jumelé à un fort sucré tue l’acidité légère et ce qui vous est rendu en bouche, est d’une étonnante puissance tout en étant agréable de par l’apport du rhum (Capitaine Morgan que j’ai décelé à l’aveugle d’ailleurs). Tel la mauvaise herbe qui fraies son chemin même à travers le béton, le sucre trouves toujours la bonne voie pour endormir doucement le haut taux d’alcool. Sournoisement bon et très relaxant. Félicitations RV pour cette maturation maison, tu m’étonnes pas mal avec cet embouteillage là.

RV 88%
Sucre brûlé et cassonade, malt et pomme blanche douce. Arrivée retentissante d’épices et sucre brûlé. Finale avec fumée cendreuse dissipée, piquant en avant de langue et retour sur la pomme et la crème brulée en aftertaste. Il est difficile de rester objectif avec un produit pour lequel on a travaillé au vieillissement, mais après l’avoir fait gouter a l’aveugle, je crois que je peux dire que c’est une bonne bouteille, appréciée non seulement par moi. Et que l’on doute de mon objectivité ou non, c’est une bouteille de mon goût auquel j’aime revenir et que je servirais fièrement à n’importe quel connaisseur.