Jameson Rarest Vintage Reserve

46% alc./vol.
Cet irish whiskey est réalisé par la Midleton Single Distillery dans le Comté de Cork en Irlande depuis 1975. Ce depuis que l’ancienne distillerie Jameson & Son de Dublin a fermé ses portes pour rejoindre la production des marques du groupe Irish Distillers créé en 1966. Fruit de la collaboration du maitre de cave et du maître assembleur, il est composé des plus anciens spirits de la réserve Jameson, vieillis entre 20 et 30 ans dans des fûts de Porto, de Xerès et de Bourbon et embouteillé non filtré à froid. Tous étant bien sûr eux-mêmes le fruit de la célèbre triple distillation propre au Irish Whiskey de la maison Jameson.

André 89.5%
Le nez est un panier de fruits généreux, l’affinage est perceptible, ça sent le sherry et le porto, les fruits sauvages. En respirant, les bananes et le chocolat au caramel apparaissent, pâte de fruits aussi. Il ne faut pas se laisser amadouer par l’arrivée en bouche, celle-ci semble inoffensive mais sort ses griffes et l’alcool fait passablement sentir son 46%. La texture est particulière, à la fois claire mais affichant de fortes arômes de fruits, d’épices et de melon. Le fût de porto est très présent en bouche et la vague à saveur de pêches surprends de par son intensité. Un superbe whisky, mais compte tenu de son prix, je préfère toujours prendre 4 bouteilles de single malts pour le même montant.

Patrick 90%
De loin le meilleur Jameson que j’aie jamais goûté. Complexe, savoureux, impressionnant. Mais trop cher. Nez : Parfum impressionnant pour un Jameson, présentant de belles notes boisées, de l’orge, de la vanille et un beau panier de fruits. Bouche : Belle arrivée de bois épicé, puis l’huile de lin typique d’un « pot still whiskey », le tout complété par des fruits délicats et sucrés. Finale : Plutôt fruitée et assez longue.

RV 88%
Le billet pour le spectacle n’est vraiment pas donné (à la hauteur de quelques points en moins), mais les émotions sont bien au rendez-vous. Nez choquant, dans le bon sens, pour un irish whiskey en triple distillation, enfin ça a de la personnalité qui dépasse le surpuissant caramel trop commun. Délicat et pesant à la fois, en proximité des rhums, le nez de liqueur à l’orange et d’anis prépare la bouche à une arrivée d’abord assez standard irish (évidemment, son point faible) pour prendre de la vitesse avec du sucre, de la gelée d’orange et du beurre d’érable. En finale, c’est le même cycle en intensité double, peut-être un peu trop accentué d’anis. Mais je ne me plaindrais pas d’une irlandaise qui enfin veut se faire entendre.

Jameson 18 ans

40% alc./vol.
Bouteille #71565 JJ 18-8Le plus vieux des Jameson provient d’un assemblage de single grains et d’un fort pourcentage de pure pot stills vieillis dans des fûts ayant contenu du bourbon et du sherry. Billy Leighton, le maître assembleur a sélectionné de très vieux whiskeys vieillis au moins 18 ans dans des fûts de xéres (sherry) et de bourbon. Ces whiskeys sont ensuite assemblés et mis à vieillir 6 mois en fûts de bourbon vierges. Jameson 18 ans d’âge est un produit rare; chaque bouteille est numérotée.

André 89%
Tourbe et fruits glacés au miel. Une pincée de vanille. Pommes au caramel. Clair en bouche mais une finale qui s’affirme avec présence. Agréable surprise sur toute la ligne. Un whiskey raffiné et complet. Bravo.

RV 81%
Mauvais gâteau. Trop fruité et ultra sucré, avec une bonne mesure de réglisse noire et de Goldschlager en prime. Réellement plus tranquille en bouche hormis de la cerise de terre. En gorge, très distinctif dans poursuite incessante de l’anis, mais pas à mon goût non plus. Aucune subtilité autant au niveau du goût que de ses transitions et pour ceux qui n’aime pas l’anis, à la limite de l’endurable

Greenore Single Grain 10 ans

43% alc./vol.

André 87%
Au départ, si vous ne connaissez pas cette série de Single Grain Irlandais, vous manquez quelque chose. Belles céréales citronnées nappées de miel et de toffee discret. Quelques soubresauts de fût de chêne légèrement brûlé, de vanille. C’est distinctif et précis mais doux et raffiné. Sundae à la vanille et aux bananes saupoudré de coconut. Quoique simples, j’adore le mélange des éléments. La vanille et le toffee raflent maintenant la mise l’alcool ayant déserté le verre. Les céréales sont toujours aussi présentes et s’arrondissent de plus en plus et s’emmitouflent de vanille et de coconut. La finale est douce, à l’image du reste et offre tout de même une belle longueur en bouche, surtout pour les saveurs et arômes livrées au nez et en bouche.

Patrick 86%
Le maïs sucré semble se battre avec un délicieux nez de xérès et de fruits. Au goût, le fruité est marqué et évolue vers le bourbon. En finale, le bourbon cède délicieusement la place au pruneau. Dommage qu’il s’agisse d’une édition spéciale.

RV 87%
Elle ne fait pas dans la subtilité, ce qui se révèle dans le cas présent une tactique tout à fait louable et efficace. Très poussiéreuse au nez avec pointe de sherry et de fruits. Plus elle respire plus le fruit devient présent. Le fruit arrive en force en bouche mais se développe presque trop rapidement vers un grain brûlé. En finale, retour vers un pruneau mauve élégant mais avec un grain un peu trop présent. Deux ans plus tard et 3% d’alcool de plus lui ont été bénéfique; le 15 ans doit être diablement efficace.

Proof 2-Grain Whisky

42% alc./vol.
Blé et seigle.

André 72%
Insipide mélange de fruits fortement axé sur les cerises et de grains de seigle. La bouche n’est guère mieux du style punch aux fruits de la marque maison, très sucré et fruité. N’attends que d’être mélangé à autre chose pour servir de base de cocktails.

RV 62%
Malgré un départ qui laisse présager une meilleure expérience, une bouche qui à grand coups de langue trop sirupeux embrasse mal. Grosse cerises pas très intelligentes avec un arrière-nez de pain de seigle saupoudré à la cassonade. Le seigle est encore plus volubile d’épices sur la langue mais le sirop à la cerise aussi présent est vraiment trop goûteux.

Patrick 80%
Au nez, je croirais avoir affaire a un sirop à la cerise pour enfants. En bouche, le blé et le seigle nous signifient leur présence par leur sucre et leurs épices, mais le tout est rapidement balayé par le sirop à la cerise. Ce whisky a du être vieilli dans un fut ayant déjà contenu du bonbon. En finale, le sucre et la cerise demeurent. Un whisky bonbon, pour initier quelqu’un qui a la dent sucrée ou pour un cocktail…

Highland Park 15 ans Earl Magnus

52.6% alc./vol.
Édition limitée de 5976 bouteilles. Highland Park présente sa toute nouvelle réalisation Earl Magnus. Ce whisky puissant est un Highland Park de 15 ans d’âge renforcé par des fûts du début des années 1990 afin de lui apporter plus de profondeur et de corps. Son nom est un hommage au viking Comte des Orcades, en la mémoire de qui fut élevée la cathédrale de Kirkwall, située à moins d’un mile de la distillerie. Créé par le maître distillateur Max MacFarlane, ce Earl Magnus est embouteillé à 52.6%.

André 95.5%
Miel floral, pacanes rôties, légère brume fumée. Texture parfaite en bouche livrant un beau mélange d’agrumes et de cerises Cherry Blossom. La persistance en bouche s’Affirme par une belle brûlure alcoolisée très apaisante. Dans la découverte des single malts, cet embouteillage est un Saint Graal, le Prix que recherche tout amateur. Une autre raison de faire de Highland Park ma distillerie préférée.

RV 89.5%
Tourbe de bruyère au Quench à saveur de raisins à la Ambassador Cask. Chocolat aux bleuets un peu aéré, et à la limite poussière de pétale de fleur de bruyère. Arrivée très sucrée et fruitée suivi de la brûlure d’alcool et de sucre (sirop de table) brûlé. La finale est un lente pente decroissante sur laquelle on se mets sur le neutre pour apprécier.

Patrick 93%
Un superbe ensemble de légère fumée et de chocolat aux bleuets des pères de Mistassini. Le tout est agréablement équilibré par la fameuse tourbe de bruyère des Orcades et une touche de vrais fruits des champs (pas ceux de l’épicerie, ceux que vous ramassés vraiment dans un champ). Un exemple d’équilibre, un whisky à boire en smoking lors d’une dégustation de grande classe ou en chemise de bûcheron, assis au bout d’un quai sur un lac de montagne.

Martin 90.5%
Nez: Floral, fumée de bruyère. Légère tourbe, un peu de sherry. S’ouvre ensuite sur du pneu brûlé. Citron et meringue, guimauve même. Un petit peu de chêne épicé. Bouche: Miel, fleurs, miel, épices, miel, vanille. J’ai tu dit miel? Le citron revient. Huileux et sec à la fois. Poivre et gingembre font une apparition tardive. Finale: Le sherry apparait en force. Pain d’épice fumé. Très particulier. Équilibre: Mielleux. Vraiment un Highland Park qui sort de l’ordinaire.

Royal Canadian Small Batch

40% alc./vol.

André 83%
Cassonade, oranges, céréales Puff, sucre, sirop d’érable. Très soyeux en bouche, élégant et fruité, agréable et sans brusquerie. Plus sec en finale, asséché par les épices, mais toujours aussi varié et généreux.

Patrick 75%
Le jour qu’il me reste seulement ça dans ma Whisky Room, j’arrête de boire. Nez : De la cassonade, des oranges et des épices. Bouche : Du caramel, des épices, du chêne brûlé et une touche d’agrumes. Finale : D’une longueur moyenne, boisée et sucrée.

Martin 85.5%
Nez: Sucre brun, blé soufflé, seigle, oranges. Assez unique, mais tout en conservant bien les propriétés de base d’un whisky canadien. Douces épices. Bouche: Plus ou moins huileux. Cassonade, fruits rouges, céréales, épices et chêne. Avec ces saveurs je me serais attendu à un petit côté sous-jacent de vernis à ongles, mais ici on surfe tout en douceur. Finale: Moyennement longue, mais sèche sur un combo cannelle/muscade assez intéressant. Framboises et mûres. Équilibre: Un bel exemple d’un whisky canadien qui présente toutes les notes qu’on attend de lui, sans toutefois trop des lacunes des expressions plus cheap.

RV 82.5%
Montagnes russes canadiennes. Commence avec une belle montée d’orange, mais une très grave chute de lilas pourri. La bouche est endormante, trop légère, froide, austère par son grave manque de texture. D’une finale débutant de manière crasseuse, le bois vient agrémenter le paysage pour refaire monter le wagon au-dessus des 80. Dommage que le nez a trop rapidement plonger le parcours dans des bas-fonds négligeables.

Pendleton 1910 Rye Whisky

40% alc./vol.

André 86%
Céréales à saveur de fruits tropicaux. Sirop d’érable dans un baril de bois. Migre sur des vagues plus épicées en bouche, rye plus présent et fruits saupoudrés d’épices en finale. Un whisky qui sait vous faire savoir que vous êtes toujours dans la cour des whiskies canadiens mais qui démontrent aussi que le Canada est une terre aussi propice à l’évasion qu’à l’innovation. Complexe et agréable.

RV 83.5%
Maladroit mais franc, on lui pardonne quelques écarts. Évidemment canadien mais avec un fond de terre et de végétaux, soit des légumes trop sucrés ou des fruits rances. Rond, semi-sec, léger mais bien présent, en bouche il est très standard puis survient un éclair hallucinant de vanille, peut-être pas subtil mais savoureux. Un peu trop typé comme whisky avec des épices de l’extrait de vanille, comme c’est parfois nécessaire pour se tirer de la torpeur du marché habituel canadien.

Hiram Walker Special Old Rye Whisky

40% alc./vol.

André 81%
Un drink purement estival aux saveurs de fruits – tarte aux cerises – , très lisse en bouche. En milieu de bouche, des odeurs de dentifrice Aquafresh légèrement mentholé prennent la relève et nous amènent sur une finale aussi éphémère que le week-end de la Fête du Canada. Suggestion: refroidissez votre verre un 5 minutes au frigo avant de le consommer. Les saveurs seront légèrement étourdies mais l’effet en bouche en bénéficiera.

Patrick 79%
Au nez, très fruité et délicats. Au goût, maïs très marqué avec une touche de seigle. En finale, le sherry prends toute la place, mais disparaît en laissant un goût de métal. Manque de profondeur, mais pas mauvais.

Martin 82.5%
Nez: Léger voile d’acétone au-dessus de tout le reste. Bois, crème et vanille. Fruits au sirop. Bouche: Vanille, caramel et crème. Bois avec un petit peu d’épices. Retour au caramel mais avec un vent poivré. Finale: Épices chaudes, caramel épais, chêne affirmé. Légèrement fade par moments, on a tendance à oublier prestement. Équilibre: Un beau blend typiquement canadien. Pas mauvais, mais on doit travailler ici sur sa personnalité.

RV 77%
Un whisky ok pour commencer, sans point contre mais sans points pour. Beurre, miel et cerise avec un peu de seigle, avec beaucoup de cerise et un peu trop de caramel. Ouvre bien mais pas très varié, par contre un peu poivré. Finale vraiment courte. Dans le style léger, on fait mieux.

Gibson’s Finest 100th Grey Cup Edition

40% alc./vol.

André 77%
Voici le genre d’embouteillage qui nous fait nous demander si les producteurs et les distributeurs goûtent au produits qui mettent sur le marché. Le genre de bouteille qui n’a que son étiquette pour prétendre être une édition « spéciale ». Voici un nez aussi ennuyant que peut l’être une partie de Canadian football… Inexpressif au nez, cassonade et caramel simpliste. Ces même pauvres arômes qui seront les seules saveurs en bouche et qui se transformeront en sirop d’érable par la suite. La surprise viendra du poivré en finale, tranchant avec les arômes et saveurs monotones et soporifiques du nez et de la bouche. On se reprendra au 125th anniversaire…

Gibson’s Finest Sterling

40% alc./vol.

André 82%
Texture surprenante. Riche et bien fruité avec un twist de citron. L’alcool est trop fort en finale ce qui casse l’expérience. Dommage car le nez et la bouche étaient prometteurs.

Martin 81%
Assez clair, manque de ce roux typiquement canadien. Nez: On commence sur quelques épices vanillées, pour ensuite traverser un mince rideau d’alcool. De l’autre côté on est ravis de découvrir le rye et le maïs dans une confortable étreinte. Chêne, un peu de citron et de sirop de table. Bouche: Belle texture sirupeuse qui se traduit au goût par un raz-de-marrée de caramel crémeux et de sucre brun. Sirop d’érable même. Le seigle et les épices offrent une complémentarité bienvenue. Finale: Chaude et épicée, mais qui tombe rapidement en morceaux de métal, d’acétone et de fruits amers. Très désagréable. Équilibre: Assez impressionnant si on fait abstraction de sa finale horrible.

RV 84%
Seyante mais trop polie. Elle devrait sortir de ses gonds parfois. Avec peu de rye mais des oranges doucement vinaigré, ça sent le whisky d’Alberta bien fait mais pas assez spécial. La finale est toutefois un peu laiteuse avec un aftertaste chaud mais un peu décevant de whisky canadien ennuyant. Tout de même en haut de la classe moyenne.