Gibson’s Finest 100th Grey Cup Edition

40% alc./vol.

André 77%
Voici le genre d’embouteillage qui nous fait nous demander si les producteurs et les distributeurs goûtent au produits qui mettent sur le marché. Le genre de bouteille qui n’a que son étiquette pour prétendre être une édition « spéciale ». Voici un nez aussi ennuyant que peut l’être une partie de Canadian football… Inexpressif au nez, cassonade et caramel simpliste. Ces même pauvres arômes qui seront les seules saveurs en bouche et qui se transformeront en sirop d’érable par la suite. La surprise viendra du poivré en finale, tranchant avec les arômes et saveurs monotones et soporifiques du nez et de la bouche. On se reprendra au 125th anniversaire…

Gibson’s Finest Sterling

40% alc./vol.

André 82%
Texture surprenante. Riche et bien fruité avec un twist de citron. L’alcool est trop fort en finale ce qui casse l’expérience. Dommage car le nez et la bouche étaient prometteurs.

Martin 81%
Assez clair, manque de ce roux typiquement canadien. Nez: On commence sur quelques épices vanillées, pour ensuite traverser un mince rideau d’alcool. De l’autre côté on est ravis de découvrir le rye et le maïs dans une confortable étreinte. Chêne, un peu de citron et de sirop de table. Bouche: Belle texture sirupeuse qui se traduit au goût par un raz-de-marrée de caramel crémeux et de sucre brun. Sirop d’érable même. Le seigle et les épices offrent une complémentarité bienvenue. Finale: Chaude et épicée, mais qui tombe rapidement en morceaux de métal, d’acétone et de fruits amers. Très désagréable. Équilibre: Assez impressionnant si on fait abstraction de sa finale horrible.

RV 84%
Seyante mais trop polie. Elle devrait sortir de ses gonds parfois. Avec peu de rye mais des oranges doucement vinaigré, ça sent le whisky d’Alberta bien fait mais pas assez spécial. La finale est toutefois un peu laiteuse avec un aftertaste chaud mais un peu décevant de whisky canadien ennuyant. Tout de même en haut de la classe moyenne.

Forty Creek Single Malt Cask

40% alc./vol.
Avant d’être mélangé dans un “meritage” avant l’embouteillage, le Forty Creek est composé de trois éléments: du seigle (rye), du maïs (corn) et de l’orge (barley). Voici la saveur de orge du mélange.

André 82%
Dans le trio du canadien, on l’aurais appelé « le joueur de soutien ». Mon étoile du match sera donc donnée au corn whisky pour sa contribution exceptionnelle au tour du chapeau, contribution rendue possible grâce à la participation du malt (barley) et du seigle (rye) dans ce trio Forty Creek. Un peu fade au nez et incroyablement absent. Céréales sans grande personnalité – la marque maison ? – dans une boite impersonnelle et oubliable. N’eut été de son timide accompagnement sucré jumelé à sa finale que l’on pourrait confondre avec la bouche tellement elle est limitée, j’aurais déjà oublié. La texture est définitivement intéressante mais la diversité du final est un dead-end gustatif. Une preuve que l’ensemble est plus important que ses composantes prises individuellement.

RV 83%
Bland blend. À laisser respirer pour découvrir le grain plus profondément quoique toujours très ordinaire. Avec son odeur et son goût de blend paresseux, le développement en bouche est apprécié mais trop tranquille… puis Bang! Le grain très scottish sort pour une belle finale de popcorn brûlé et de sucre. Par contre, ça ne reste qu’un pétard drôlasse au lieu d’être un feu d’artifice.

Forty Creek Bourbon Cask

40% alc./vol.
Avant d’être mélangé dans un “meritage” avant l’embouteillage, le Forty Creek est composé de trois éléments: du seigle (rye), du maïs (corn) et de l’orge (barley). Voici la saveur de maïs du mélange.

André 89%
La dimension donnée aux embouteillage de Forty Creek vient de nous dévoiler sa source. Ce crémeux et cette onctuosité sucrée et bien fruitée expose sa provenance dans ce distillat. Nez ample et doux comme de la dentelle, un panier de fruits en saveurs et arômes, de la vanille jumelé d’une belle persistance en bouche et d’une finale bien soutenue. Un « bourbon canadien bien » présenté qui donne toute son importance à l’ensemble. Superbe !

RV 84.5%
Maïs… l’amateur de corn whisky se sent appelé. Au nez, cet amateur veut vraiment goûter le bourbon canadien qui le tente par ses odeurs de whiskey d’Heaven Hill avec une pointe de doux miel uniforme. Malheureusement, en bouche trop gentil, spécialement avant que les épices du bourbon ne montent tranquillement, sans réellement toucher le sommet. Après le nez une déception, malgré qu’à chaque gorgée, il semble charmer de manière incrémental. Une bouteille qui finit par charmer.

Forty Creek Rye Cask

40% alc./vol.
Avant d’être mélangé dans un “meritage” avant l’embouteillage, le Forty Creek est composé de trois éléments: du seigle (rye), du maïs (corn) et de l’orge (barley). Voici la saveur de seigle du mélange.

André 85%
Que ce soit sur le lignes horizontales du drapeau américain ou la feuille d’érable du drapeau canadien, la couleur rouge du rye, distillé, n’a plus de frontière et assume son rôle d’agent épicé et ce, peut importe qu’il ait été conçu à Heaven Hills au Kentucky ou par John K Hall en Ontario. Nez bien épicé, adoucie par le miel et le sucre. Est à des miles du rye d’Alberta Premium pourtant ils sont cousins (lointains, en distance néanmoins) mais ils ont chacun leur personnalité respective. La bouche est asséchée mais pas sèche, épicée avec une légère prédominance poivrée. On en retrouve effectivement les traces dans le Forty Creek Barrel Select et dans le Double Barrel. Étonnant de décortiquer la distillations des différentes céréales comme ça, la dégustation devient comme un travail d’archéologie où l’on part du produit finis pour en retrouver l’histoire et en bâtir l’ensemble à partir des divers morceaux.

RV 91%
Une partie des grains est plus grande que la somme. Une progression de l’odorat rarement sentie: d’abord le rye bon marché, le bois sec, puis le miel rance, la citrouille, l’orange et enfin le raisin. En bouche, malgré un faible 40%, se révèle très épicé et poivré, de l’eau de poivre; le seigle se fait franchement gouter sur la langue où il picotte pendant une vingtaine de seconde… puis Boom! En gorge on retrouve la douceur du Barrel Select, puis une finale à mi-chemin entre le sucre et les épices. Une totale (et divinement construite) surprise.

Forty Creek Three Grain

40% alc./vol.

André 82%
Épices piquantes, cannelle. Poussière de roche 0-3/4 que tu étends dans ton entrée après quelques jours de canicule en été et que la poussière lève dans l’air. LA finale est sèche, trop courte mis à part une coupure acérée d’alcool. Ok mais pas à la hauteur habituellement présentée par la distillerie.

RV 90%
Pour 40$, on s’en fout des Icewine et des vins de la Green Belt ceinturant le lac Ontario, c’est le Three Grain qu’il faut ramener. Orge vraiment forte, jute, chêne et érable, en bel équilibre. Le grain se poursuit en bouche, et se tourne vraiment lassement dans le chêne brûlé (lightly charred). En début une étrange mouture de ripe de différentes essences de bois sort fortement, or la finale est un retour, quoique très nuancé, sur la cassonade typique de l’établissement. Me fait penser à un blend assez franc et un peu moins mélangé, le genre de bouteille qui s’écoulera probablement de manière assez rapide de ma réserve, bon pour toutes les occasions.

Patrick 93%
Nez de bois et sirop d’érable brûlé, le tout dominé par un grain puissant. Au goût, on dirait du pouding chômeur liquide qui aurait légèrement collé au fond et légèrement cramé. Une légère épice nous rappelle le bourbon. Très sucré, assez délicat, mais quand même une belle profondeur. Digne représentant de « Forty Creek».

Forty Creek Port Wood Reserve 2011

45% alc./vol.

André 76%
Sucré pas possible…cassonade. Tout est dans l’arrivée en bouche qui est superbe en consistance. Mais le tout se gâche rapidement en finale lorsque la draft de chlore de piscine, persistante mais douce, ne nous quittes pas jusqu’à la finale (souhaitée ardemment) Bloody hell $&*()%/$%/$/&%%//?%!*

RV 87%
Whisky dessert. Figues et dates dissimulées derrière un épais brouillard de cassonade à couper au couteau. Vraiment pas le genre pour ceux qui ne veulent pas sortir d’Islay. À l’arrivée, les dates se déclarent plus vivantes et calment la cassonade, puis reviennent le temps d’un éclair de sirop de table, avant de finir avec du sucre brûlé sur une finale de très bonne longueur. S’il est possible de faire plus sucré, je ne sais pas si ça serait encore palatable, et comme l’alcool de cette finition en cask particulier, le Port Woord s’approche trop près de ma limite de sucre pour mon propre confort. Par contre, j’apprécie justement le fait que le porto n’enterre gustativement la très bonne base du Forty Creek.

Patrick 89%
Au nez, cassonade sur les stéroïdes, masquant les saveurs typiques des Forty Creek. Sucre, fruits ayant macérés dans le sucre et épices sucrées. Au goût, le sucre laisse un peu de place aux épices mais aussi aux fruits servis au dessert recouverts de sucre. La finale nous laisse en bouche un goût de confiture faite par ma grand-mère, à laquelle mon grand-père aurait ajouté quelques gouttes d’alcool pour s’amuser. Très (trop?) sucré. Quand même très bien. Idéal avec le dessert. 89% 2eme Tasting: Patrick : Au nez, cassonade sur les stéroïdes, masquant les saveurs typiques des Forty Creeks. Sucre, fruits ayant macérés dans le sucre et épices sucrées. Au goût, le sucre laisse un peu de place aux épices mais aussi aux fruits servis au dessert recouverts de sucre. La finale nous laisse en bouche un goût de confiture faite par ma grand-mère, à laquelle mon grand-père aurait ajouté quelques gouttes d’alcool pour s’amuser. Très (trop?) sucré. Quand même très bien. Idéal avec le dessert.

Forty Creek John’s Private Cask

45% alc./vol.
1ère édition. Un mélange de whiskys de seigle, maïs et orge, distillés dans un pot still et âgés séparément, tels que des whiskys “single grain”. La différence provient donc essentiellement des fûts sélectionnés par le Whisky Maker et la proportion des différentes céréales dans le mélange final.

André 91%
Nez passablement fruité avec un twist d’arômes associés aux whiskies Canadiens. Bois frais, cassonade, sucre et raisins. Bonne vague épicée. Bouche un peu claire et épurée, premièrement sucrée, goût de miel avec retour sur le citron et une couverture d’épices. J’adore comment il développe chacun des arômes associés à chacune des parties de la langue. Dans la tablette des whiskies Canadiens, on pourrait dire que c’est « un maudit bon pick ».

RV 90%
Livre ce que l’emballage promet, et à défaut d’être un mélange avec une cohésion parfaite, demeure un assemblage goûteux professionnel. D’entrée, le nez se rapproche beaucoup du Three Grain que les autres éditions spéciales malgré le raisin, la cassonade et le bois toujours présents. L’arrivée est cependant beaucoup plus lente avec le maïs qui semble timidement lever la main. En bouche, le grain en 3 déclinaison (maïs, seigle épicé, poussière d’orge) rend un goût de bourbon avant une finale d’orge et de seigle. Et le tout est vraiment confirmé par une deuxième gorgée encore meilleure, qui me rappelle une bonne pelletée de moulée pour chevaux. Et comme j’aime les bourbons…

Patrick 89%
Au nez, chêne et raisins au premier abord. Ensuite, céréales mouillées, cassonade et touche d’épices à steak. En bouche toutefois, les épices prennent la première place, mais disparaissent rapidement pour laisser la place au sucre qui se transforme en miel pour ensuite laisser les épices et le raisin revenir pour la finale! Assez impressionnant comme évolution des saveurs! Et agréable surtout, pour ne pas dire « efficace »!!! Toutefois, son prix relativement élevé pour un whisky canadien « without age statement » fait en sorte qu’il ne fera jamais partie de ma collection… (Mais je serais très heureux de le recevoir en cadeau, évidemment!)

Forty Creek Double Barrel Reserve

40% alc./vol.
Lot #241, bouteille #3287.

André 88%
Plus agressif au nez que l’édition régulière. Le raisin est également plus débridé mais d’un bel équilibre. Il y a un off-key en milieu de bouche, quelque secondes après l’entrée en bouche. Heureusement, les raisins reprennent le flambeau rapidement. Celui-ci est vanillé en finale contrairement à l’édition régulière qui est plus mentholée.

Patrick 92%
Au nez, riche cassonade et léger raisin vert. Miel très discret. Au goût, la cassonade explose pour permettre aux saveurs de raisins rouge et verts, de prunes, de pacanes et d’épices de nous surprendre. La finale s’allonge tranquillement à notre plus grand plaisir. Exquis. Un whisky qui demande à ce qu’on s’arrête pour le savourer comme il se doit.

Martin 86%
Ambre roux et sienne très canadien. Nez: Un vent de whisky canadien arrive de loin. Citron et cèdre, rye timide et épices à steak. Vraiment léger, un bon conseil, n’y ajoutez pas d’eau. Prunes confites. Bouche: Assez aqueux comme texture, avec épices, copeaux de bois, chocolat et un brin de seigle vanillé. Hors du commun pour un canuck. Une légère fumée nous transporte vers la finale. Finale: Bois de pin, paprika, caramel et raisins sucrés. Assez court comme durée, mais bon on ne peut pas toujours tout avoir. Équilibre: Très honnête comme édition spéciale, surtout pour le prix, mais si on veut vraiment être jeté sur le cul par cette distillerie il vaut mieux se tourner vers d’autres éditions.

RV 93.5%
Est-ce qu’un papillon déjà joli peut retourner en chrysalide pour en ressortir encore plus magnifique et dramatique? Forty Creek à mon avis relève ce défi avec originalité Très fruité par rapport au 40 Creek normal, avec du raisin vert et du raisin rouge à peine recouvert de cassonade. Sur la langue le raisin transige du vert et rouge au raisin sec, pour mourir dans une finale justement assez sèche et plus sucrée et texturée, avec un dernier soubresaut de caramel brûlé.

Forty Creek Confederation Oak Reserve

43% alc./vol.
Édition limitée à 17000 bouteilles avec finition en fûts de chêne canadien, provenant d’arbres datant du temps de la confédération et situés à environ 40km de la distillerie.

André 90%
Bonbons Werther’s, vanille et une expérience sur l’influence du bois. Bouche huileuse, nez citronné, cannelle. Encore plus boisé en bouche, bien sucré, jambon fumé à l’érable également finement épicé. Rétro à saveur de copeaux de bois sec et poreux et de vanille sèche. Balance exceptionnelle. Un whisky sécurisant et bien ficelé.

Patrick 88%
Très doux au nez, touche de fruits rapidement absorbée par l’intensité sucrée des céréales. Au goût, aussi sucré qu’un whisky peut l’être légalement ! Me rappelle ma jeunesse lorsque j’ajoutais en cachette quelques cuillerées de sucre dans mes céréales au déjeuner, en plus des fruits que mon père y avait mis. Bref, céréales intenses, cassonade, raisins rouges, prunes et touche de pacanes. Très facile à boire, un whisky que tous aimeront, du novice à l’expert.

Martin 89%
À peine plus roux et foncé que le Double Barrel, à moins que ce ne soit l’ombre d’une fibre fédéraliste qui me joue des tours. Nez: Chêne et vanille, un peu de citron et de gingembre, poivre blanc et amandes, le tout enveloppé dans un léger drap de seigle épicé. Bouche: Doux sucre, quoiqu’avec sa texture un peu fade et peut-être même trop simplifiée (merci 40% d’alcool), on a tendance à en vouloir plus. Retour du chêne et du seigle, avec caramel salé et cidre de pommes. Finale: Semble au départ trop courte, sur des notes de toast brûlé, de fleurs et de gingembre mariné. Raisins et rye viennent nous réconforter tranquillement et reprennent le flambeau pour faire perdurer la finale. Équilibre: Surprenant. Un bel exemple de comment la finale peut sauver un whisky plus ou moins bien parti. Comme quoi la dernière impression peut parfois être la plus durable.

RV 90%
Il faut aimer lécher des planches. Le bois franc fraîchement coupé à la sortie de la scierie, un peu du Forty Creek en beaucoup plus épicé, et le raisin habituel en beaucoup plus effacé. En bouche on retrouve le bon vieux whisky de M. Hall avec un peu de miel et la finale dans la même veine, quoiqu’avec beaucoup plus de bois et de brulé. J’aime aussi particulièrement l’aftertaste très égal mais tout en ripe et avec un petit aspect de colle de ripe pressée bizarre. Même si selon moi il est moins bon que Double Barrel, l’expérience du bois en vaut la peine, si ce n’est que pour sentir le verre immédiatement lorsque servi ou bien le fond de celui-ci une heure plus tard.