Gordon & MacPhail Glen Grant 16 ans 1993

40% alc./vol.
Fondée en 1840, Glen Grant est longtemps restée la propriété du groupe Chivas Brothers (Pernod Ricard) avant de tomber en 2005 dans l’escarcelle du groupe Campari. Principalement élevé en fûts de bourbon et mis en bouteille en tant que 5 ans ou 10 ans, Glen Grant est un single malt méconnu au regard de la capacité de production de sa distillerie. Avec prés de 6 millions de litres d’alcool pur par ans, Glen Grant se place en quatrième position après Roseisle, Glenfiddich et Macallan. Elle est surtout connue auprès des amateurs de single malts pour ses versions élevées en fûts de sherry de premier remplissage du négociant Gordon & MacPhail.

André 85.5%
Nectarines et sale de fruits tropicaux, nez festif et agréable, ensoleillé, un brin de citrus, le fût de bourbon sans bien de doutes, un soupir de fumée en sourdine. L’arrivée en bouche est un peu plate, au niveau textural il y a mieux, mais cela ne le rend que plus invitant et facile d’approche, les agrumes, les nectarines et la fine touche de fumée. En fait, la bouche est le miroir du nez, mis à part l’apport épicée de la finale de bouche. Finale épicée et sèche accentuée par la fine fumée. Un whisky avec un bel éventail de saveur, aux facettes différentes sans être éloignées aux deux bouts du spectre des saveurs.

RV 83.5%
Un divan rapidement choisi par un gars chez Tanguay. Malt qui trempe dans une solution très noire de vanille et grandes herbes grasses, elles aussi sucrées. En bouche, le grain est ultra pesant, laissant très peu de place à la précédente vanille. Toutefois, lors du reste de l’expérience, les feuilles et les fleurs de violette africaine poussent tranquillement en pointant par-dessus la poussière de moulée à chevaux. Les couleurs sont un peu morne, le modèle couci-couça, en fait il s’agit simplement d’un whisky de gars où le confort prime sur l’originalité.

Patrick 83%
Nez: Parfum très léger de céréales. Petite note fruitée. Bouche: Sensation fraîche et légère. Céréales et agrumes. Finale: Moyennement longue avec une pointe d’épices et toujours les agrumes. Balance: Bien balancé, mais un peu trop léger à mon goût. Et ce, malgré qu’il s’agit de mon premier dram de la soirée.

Bruichladdich Islay Barley 2006

50% alc./vol.
Dunlossit Farm Ceannacroic

Patrick 79%
Le parfum est prometteur, mais ce scotch a définitivement été embouteillé trop jeune pour être bon. Du gaspillage, on aurait gagner à le garder en fût quelques années de plus. Nez : Savoureux parfum marqué par le sel et l’orge avec une touche subtile d’agrumes et de bois brûlé. Bouche : Sel, bois brûlé, épices, le tout dissimulant bien maladroitement la saveur de new make d’orge. Finale : S’étire sur les notes de new make et d’alcool.

Martin 84.5%
Jaune doré avec une teinte presque iridescente tirant sur le bronze verdâtre. Nez: Derrière un rempart de chêne et de mûres perce une orge généreuse. Très propre et franc. On passe par un petit côté minéral avec des notes de miel avant de faire un retour sur l’orge séchée. Bouche: Léger et délicat à l’arrivée. L’orge et le miel se contrebalancent bien. Chêne, épices, oranges et mangues viennent compléter le tableau. Finale: Longue, plaisante et herbeuse. C’est ici que son joli taux d’alcool nous réchauffe le dedans. Équilibre: Un whisky relativement jeune et peu compliqué, à l’aveugle il se mêlerait sans gêne à un juteux malt du Speyside, parfait pour les moments si rares ou on peut juste lâcher prise et profiter du moment.

RV 81%
Ils ont décidé d’ouvrir un anonyme quartier Speyside sur l’île d’Islay. Foin sucré qui a chauffé, l’ouverture a des accents d’herbe bizarre du Lowland, du côté trop doux de l’île. En bouche, très nul sauf la suite de grain très mais alors TRÈS anonyme, sans aucun impact sur la langue. Finale un peu plus sucrée de bonne longueur avec de l’orange gênée mais c’estr pauvre, trop pauvre. Un whisky qui ne passera pas à l’histoire dans mon cas.

Gordon & MacPhail Collection Highland Park 8 ans (40%)

40% alc./vol.

André 75%
Une version comme on est heureux de ne pas retrouver dans les embouteillages officiels de la distillerie… une pure perte de temps.

Patrick 77%
Fumée très douce et heather fleuri délicatement pierreux. Arrivée toujours aussi douce d’heather qui reste beaucoup trop stable, heureusement le miel et un blé se révèlent en finale, par contre beaucoup trop courte, et l’aftertaste est de son côté presqu’absent. Malgré sa délicatesse au nez, on s’attendrait à plus mais c’est une expérience qui sans être conclus par un verdict d’échec sera trop rapidement oublié. Un Buick Allure ca se chauffe bien, mais est loin d’être le meilleur char pour aller faire un tour un vendredi au Palace (bar de ginos).

RV 78%
Où est le nez??? L’arrivée en bouche est intéressante. Épices. Pain au gingembre. Gâteau aux carottes avec des noix dedans.

Martin 77%
Sa couleur est d’un jaune-chardonnay-doré-foncé. Aussi composé qu’un nom d’enfant de famille reconstituée. Nez: Des agrumes et du malt mielleux enferment une ultra-légère fumée de bruyère et de cuir. De subtiles notes de vanille et de mangue tentent de briller, mais ne parviennent pas tout-à-fait à percer l’épais brouillard d’alcool jeune. Bouche: Citron, malt grillé et poivre sont à l’arrivée, suivis d’un bois de chêne plus ou moins affirmé. C’est ici que la jeunesse de l’expression paraît le plus. Finale: C’est ici que le bât blesse dû au manque de maturité de ce whisky. Miel amer supporté par une petite fumée, mais noyé dans un torrent d’alcool juvénile. Équilibre: Un Highland Park à 40$, tout le monde voudrait ça, mais telle la faucheuse qui revient chercher son dû, il faut faire un sacrifice à quelque part. Un prix d’ami au détriment d’une maturation convenable. Il y a une raison pour laquelle la distillerie émet des embouteillages de minimum 10 à 12 ans. Le fait de laisser quelqu’un d’autre vendre des expressions inférieures nuit un peu à leur image.

Glenlivet 15 ans French Oak Reserve

40% alc./vol.
Ce single malt se caractérise par un vieillissement en fûts de chêne français du Limousin réputés pour apporter une richesse d’arômes aux vins fins et aux cognacs.

André 83.5%
Les pommes vertes typiques de la distillerie, mais en version sucrée avec des morceaux de toffee et une pointe épicée provenant du fût de chêne Européen. La bouche est souple, fruitée et sucrée par les pommes et relevé par une touche poivrée en finale de bouche. On dirait aussi qu’Il y a du sherry car des notes de cerises et de petits fruits sauvages apparaissent progressivement, puis du melon d’eau et des oranges. Mais des notes de poivre et une légère astringence reprennent toujours le dessus sur les autres saveurs. En respirant, le whisky laissera aussi s’échapper de belles notes de toffee et de chocolat. Une belle alternative aux autres éditions de la série mais avec l’apparition des versions Nadurra Cask Strength, Oloroso ou Bourbon cask, je n’hésiterais pas une seconde à prendre les Nadurra plutôt que les éditions régulières de 12,15 et même 18 ans.

Patrick 82%
Nez : Caramel et planches de bois de construction. Bouche : Arrivée un peu épicée, puis boisée avec une pointe d’agrumes. Finale : D’une longueur moyenne et boisée. Balance : Un bon whisky ordinaire.

Martin 85.5%
Un ambre doré orangé cuivré nous indique une maturation moyenne ou bien un baril particulier. Nez: Malt grillé et toffee, noisettes et amandes. Gingembre et quartiers de pomme caramélisés. On reconnaît la céréale Glenlivet, mais avec un petit je-ne-sais-quoi. Bouche: Plutôt gêné, pommes, cannelle et vanille. Léger et juteux, exposant amandes grillées et punch aux fruits. Finale: Le chêne limousin est faible et relégué à l’arrière-plan. La cannelle revient à la charge avec une bonne dose de poivre rose et de gingembre. Plutôt sèche et courte avec des notes de fruits et de noix. Équilibre: Vraiment pas mauvais comparé au 12 ans. Beaucoup plus doux et suave. Malgré les fûts de vin français, ça reste un autre bon whisky de semaine. Mais gardons en tête aussi que je ne paierais pas plus que son prix américain pour en avoir une bouteille non plus.

Johnnie Walker Double Black

40% alc./vol.

André 87%
Nez très agréable, fruité avec un fond de réglisse noire, du sucre, de la vanille et du charbon de bois froid. Épices latentes, s’alourdissant avec le temps. Le nez aussi devient plus pointu en s’aérant. Arrivée pauvre et diluée, très liquide, mais suivant cette livraison ordinaire, une belle apparition à saveur de Lagavulin diluée avec de l’eau, bien relevée en arômes de tourbe. C’est surprenant et inattendu. Un peu trop volatile, mais les belles effluves de tourbe avec un d’accent maritime, jumelées d’épices à saveur de gingembre servent de pont vers la finale. Dommage que l’ensemble soit un peut trop diaphane car le punch de la bouche et la tourbe de la finale sont très intéressantes.

Patrick 85%
Nez : Puissante tourbe fumée étonnante pour un blend. Un bon mélange d’épices à steak et de bois brûlé. Bouche : Très fumé et tourbé, et toujours les épices à steak. Finale : La fumée s’étire très longuement. Vraiment très longuement. C’est impressionnant. Balance : Manque un peu de balance, mais demeure très bon. Je préfère toutefois le « Black » régulier. Mais ca reste une très bonne idée!

Martin 84.5%
Ambre foncé +1 sur un JW Black régulier. Nez: Caramel et beurre salé, chêne brûlé. Traces de fleurs, de cuir et de charbon. Semble timide comparé à l’aspect sinistre de la bouteille. Le emo des Johnnie Walker? Bouche: Peu de corps, plutôt léger, voire même insipide. Oignons caramélisés et cassonade brûlée. Cendré mais à peine terreux et tourné. Finale: Une fumée amère transporte des notes de pneu brûlé et d’écorce d’orange. Équilibre: Un bel effort ici encore une fois, mais je m’attendais à beaucoup plus. Dans mon livre à moi, le JW Black original est supérieur. Montez-moi ça à au moins 43% d’alcool et on va peut-être retourner à la table des négociations.

RV 84%
Pas un gros profil olfactif mais le côté brûlé s’installe confortablement bien par rapport aux éditions régulières. Très fort au palais avec pas autant de caramel que je m’attendais, mais bien de la fumée. Par contre, même pour un blend, je trouve la finale trop courte, ce qui autant plus triste pour un Johnnie Walker qui sort enfin du lot.

Glenmorangie Signet

46% alc./vol.
Ce single malt a été élaboré à partir d’une orge baptisée « chocolate malt » par l’expert maison Bill Lumsden. Une version non filtrée à froid qui résulte de l’assemblage de fûts de bourbon de premier remplissage, de quelques fûts neufs et de fûts de sherry oloroso. Longtemps après, la datte, l’encens et le lys, émanant du verre vide, signent cette version qui tire son nom d’une pierre levée connue sous le nom de Cadboll Stone.

André 92%
À la fois floral et fortement influencé par le bois brûlé, les épices et le café torréfié, riche et généreux . Chocolat et oranges/nectarines en bouche avec une superbe texture multidimensionnelle sur des notes de noix grillées et de miel agrémenté de café qui enrobe le tout magistralement. Finale longue et apaisante; toffee et bois brûlé également fruitée. Glenmorangie comme vous ne l’aurez jamais vu, du nouveau, du singulier inoubliable. Magistral !
Patrick 93%
Wow. Nez unique, marqué par le chêne brûlé, la marmelade aux pêches et le chocolat. En bouche, la douceur et l’onctuosité exceptionnelle nous surprennent, le tout porté par les saveurs habituelles de Glenmorangie soit le chêne et l’orge, mais aussi par un puissant chocolat épicé que je n’ai jamais rencontré ailleurs. En finale, nous découvrons un chocolat noir avec des éclisses de cacao et quelques piments. Unique, exceptionnel. Un dessert de luxe, le genre de dram qu’on voudrait s’offrir à tous les jours, mais que le commun des mortels gardera pour les journées de la même catégorie, soit uniques et exceptionnelles.

Martin 92.5%
Roux vraiment foncé, j’ai presque l’impression de me taper un vin rouge. Nez: Belle douceur en toile de fond à un faible vent de sherry, de fruits confits et de choco-vanille. Un genre de pot-pourri délicat avec des copeaux de chêne vient nous taquiner un peu. Bouche: Bien juteux et onctueux. Vanille sucrée et épicée, miel et fruits des champs. Sans oublier la vedette, cette belle céréale. Finale: Tabac à pipe parfumé. Belle chaleur, pot-pourri, planche de chêne gorgée de xérès. Je salue l’indien devant la tabagie. Équilibre: Le plus chaleureux des Glenmos que j’ai eu la chance d’essayer à date. Vaut son pesant d’or. À ne pas boire à la légère.

RV 87.5%
Café en infusion. Toffee brûlé et un film olfactif vineux, avant que le café du chocolate malt ne devienne réellement pas subtil, quoiqu’accompagné par un peu de grain. Très visqueux et assez fort en goût d’alcool, le café fait toujours sentir son influence avec un peu d’orge. La finale est toujours dominé par le café, cette fois-ci plus sucré. N’aimant pas le café, je reste avec certaine réserve sur ce single malt très visqueux, avec peu de finition mais un aftertaste très bien dosé.

Bowmore 16 ans Limited Edition 1992 Bordeaux Cask Finish

53.5% alc./vol.
Complétant la série des 16 ans d’âge (Bourbon – Oloroso – Porto), ce 4e opus consacre le vieillissement en fûts de vin de Bordeaux : une version “extra” de l’ancien Bowmore Claret en quelque sorte.

André 87%
Cerises fraiches, jus de fruits congelé et réglisses rouges au nez. Le salé se présente ensuite progressivement, une pointe de caoutchouc brulé jumelé au picotement relatif à un taux d’alcool de plus de 50%. La bouche est puissante mais sophistiquée et c’est l’alcool et le hareng fumé et salé qui prennent maintenant les commandes. Un chocolat noir amer combat pour un certain temps afin de s’imposer mais doit rendre les armes au salé qui reprends sa place dans une longue finale. L’expérience olfactive est beaucoup plus satisfaisante que la gustative, surtout en finale où j’ai l’impression de ressentir une forte influence de souffre, comme si il y aurai eu un problème avec le fût. N’eut été de la finale à saveur de souffre désastreuse, j’aurais été conquis…

Patrick 93%
Fumée très légèrement tourbée avec une touche de fruits mûrs et de caramel brûlé. Au goût, sel prononcé qui se noie dans le bordeaux. Finale agréable ou la fumée, le sel et le sherry se chicanent pour que nous les gardions dans nos bons souvenirs. Simplement excellent. Merci Bowmore! Une fois de plus cette distillerie nous démontre qu’elle est dans une classe à part!!

Martin 92.5%
Presqu’un porto tellement sa robe est ténébreuse. Nez: La fumée caoutchouteuse de tourbe ouvre la cérémonie. De riches arômes de bois, testament de sa finition qui, bien que ce soit du bordeaux, n’est pas sans rappeler le xérès. Intensité à tout casser. Caramel et crème brûlée. Bouche: Sel, sherry et vin rouge. Fumée épicée et boisée. Épais et onctueux, fumé et sucré, un sacré belle noce. Finale: Épices astringentes du sherry, doublées d’une belle grosse effluve phénolique. Équilibre: Un autre coup de maître de Bowmore. Le plus beau des mariages entre le fût de chêne européen et le baril de bordeaux.

RV 90%
Caramel brulé et pierre marine, à mi-chemin entre Bowmore 91 et Auchentoshan Three Woods. On retrouve la pierre en début de finale, mais elle disparait derrière un tornade opaque difficile à définir, avec un bel aftertaste tourbé. Une autre valeur sûre, qui prouve avec le 91 et le 92 que non seulement Bowmore peut non seulement mais mérite d’être embouteillé à cask strength, peu importe le finish, et qui me fait regretter le vieux Bowmore Cask Strength sans finish particulier.

Bowmore Legend (nouvel embouteillage)

40% alc./vol.
Une des premières distilleries légales de l’île, Bowmore fut fondée en 1768 par Brian Morrison. Afin de s’assurer un approvisionnement constant en eau, tant en qualité qu’en quantité, la distillerie fit poser des canalisations longues d’environ 8 miles jusqu’aux sources qui l’alimentent. Entré dans le capital de Bowmore, le groupe japonais Suntory en fit l’acquisition complète en 1994. Possédant ses propres aires de maltage, la distillerie dispose en outre d’un vieux coffre à alcool toujours en service et de washbacks en pin d’Amérique.

AG 79%
Un pied dans la porte d’entrée de cette distillerie. Bon single malt afin de vous préparer aux plus représentatifs 12 et 18 ans de cette même distillerie. Si vous avez à goûter à ce single malt de Bowmore, peut-être vous assurer d’avoir goûté au 12 ans préalablement sinon, ça pourrait vous décourager de poursuivre. Une fois une autre version essayée, le Legend (8 ans d’âge) s’avère être une belle façon de voir l’effet que 4 années supplémentaires de vieillissement peuvent apporter sur le résultat final. En somme, une belle curiosité mais pas un malt pour représenter dignement la qualité que Bowmore nous livre dans la plupart de ses embouteillages réguliers.

RV 82%
La traditionnelle Bowmore, si ce n’est en un peu plus timide. Foin dans une tasserie des Îles-de-la-Madeleine accompagné d’une pointe d’agrume sucré. Douce et tout aussi gênée en bouche qu’au nez, avec finale qui commence bien mais s’éteint rapidement. On retrouve par contre l’arrière-goût typique de Bowmore qui sauve la mise. En résumé, trop discrète pour cette distillerie.

Patrick 80%
Salin, fumé, on voit qu’il est jeune. Légères feuilles de menthe. Excellent rapport qualité/prix.

Martin 80%
Assez pâle, à mi-chemin entre crème anglaise et fibre de banane. Nez: Bien qu’on les décèle tout-de-go, la tourbe et l’air marin de Bowmore sont là mais font preuve d’un peu trop de discrétion à mon goût. On poursuit avec une bonne dose d’herbe et de citron. Bouche: Miel et citron sont tout de suite au rendez-vous, soutenus par une maigre tourbe. Un évident manque de subtilité et de finesse trahit son jeune âge. Finale: Le citron et la tourbe humide restent passablement longtemps, tout en refusant de s’affirmer pleinement. Équilibre: Malheureusement à au moins quatre années-lumière du Bowmore 12 ans. Mais à ce prix il serait fort impoli de se plaindre.

Black Grouse

40% alc./vol.

André 74%
Un nez ordinaire qui surf sur les céréales et les scones au beurre un peu secs et quelques filaments fumés et tourbés. La bouche est du même acabit auquel s’ajoutent les notes de caramel surchauffé et de vanille. La texture est ordinaire quoiqu’agréable, trop liquide et trop abattue à mon avis. Les oranges frémissent bien en fond de bouche en s’additionnant de poivre noir et de chocolat au lait, mais la texture est si pauvre… Par chance les épices, la tourbe fine et le poivre noir aident un peu à prolonger la finale. Mais bon, à ce prix-là, fallait pas s’attendre à réinventer le monde…

Patrick 90%
Tout ce qu’on peut désirer d’un blend au niveau de la complexité et de la balance.  Nez : Tourbe, fleurs fumées, notes de fruits, caramel, chêne et épices.  Bouche : Tourbe fumée, épices, fruits des champs et chêne brûlé.  Finale : D’une longueur moyenne et marquée par les épices fumées.

Martin 75%
Sa belle couleur d’un ambre absolu nous attire tel le chant d’une sirène, mais est-ce là que s’arrête le conte de fées? Nez: Légèrement fumé et tourbé, mais une bourrasque d’iode prend violemment le dessus. Suit une ambiance un peu florale et à peine fruitée. On m’a souvent vanté le penchant Islay du Black Grouse, mais dans le même ordre de qualité, il me fait moins voyager que le McClelland’s Islay. Bouche: Huileux, légère vanille étouffée rapidement par une pelletée de tourbe. Se termine par une touche terreuse. Finale: Tourbe et épices. Les médicaments s’étirent un peu trop à mon goût. Équilibre: Quand même un bon blend, mais toutefois pas mon favori. Beaucoup trop médicamenteux pour moi. Je me ferme les yeux et je vois du vert hôpital. Je suis encore tiraillé à savoir si je l’achèterais, il est quand même juste 35 dollars…

RV 82%
Belle tourbe, mais on dirait que le sucré du Highland Park veut un peut trop prendre le contrôle, ce qui fait qu’on ressent que ce whisky ne peut s’exprimer comme il le veut. Bonne sensation au palais, mais manque de finale pour être totalement appréciable. Sans être désagréable, il se fait meilleur dans le style vatted & peated et comparé à son frère le Gold Reserve, il n’arrive à la cheville.

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #04

46% alc./vol.
3 ans d’âge, 294 bouteilles exclusives au marché de l’Alberta.

André 83%
Grains de céréales, vanille et miel, boisé du fût, aves fruits et poires. Petit côté organique avec accents citronnés. La bouche est poivrée et soutenue, sucrée en avant-plan, avec ces mêmes saveurs de céréales au toffee et au miel. Je lui trouve des ressemblances avec certains embouteillages en Virgin oak. Le poivre sortira gagnant en finale de bouche, affinant l’effet de l’alcool. Je lui ai trouvé quelques accents d’herbe verte et de menthol en toute finale de bouche. Dans l’ensemble, un bon whisky mais qui, personnellement, manque de “wow factor”.

Patrick 76%
Nez : Léger parfum de céréales, de notes citronnés, notes quasi-agressives de métal et miel brut. Bouche : Citron, herbe verte et métal. Finale : Menthol, poivre. Balance : Pas leur meilleur.

Martin 79%
Chardonnay pâle, teinte de fût de bourbon et de citron. Nez: Vanille très fruitée, miel très riche, avec quelques notes de céréales flottant autour de belles touches de chêne humide et citronné. Un peu de réglisse rouge se démarque au fond du verre. Bouche: On commence sur un tango de poivre et citron pour passer agréablement aux Cheerios au miel et aux noix nappés de sauce caramel. Le rêve s’écroule rapidement par contre quand une sorte de menthe poivrée vient maladroitement souiller cette harmonie. Finale: La menthe poivrée casseuse de party poursuit ici son oeuvre en laissant sur son passage un infect arrière-goût de métal. Équilibre: Assez surévalué. On aimait bien le cask #2, mais là Still Waters nous effraie un peu. Attendons de voir ce que les autres fûts vont nous offrir.