BenRiach 36 ans 1978 Single Cask

41.7% alc./vol.
Fût #5469.

André 90.5%
Nez raffiné, compote de fruits et sherry de superbe qualité, miel, pommes rouges fraiches, épices relativement discrètes, fruits exotiques. En bouche; pâte de fruits, puissant sherry velouté, avec une finale de bouche rehaussée par un feu d’artifice poivré et épicé qui tranche admirablement avec la souplesse du sherry. Beau paradoxe entre le soyeux du sherry noble et la vague de poivre et d’épices. La finale est extra-longue, la rétro-olfaction n’arrête pas de venir nous taquiner la bouche et le nez, le sherry évolue encore et s’aplanit de plus en plus, en se drapant de filets poivrés et épicés. Un whisky multifacettes, qui fait voyager dans différentes contrées, du nez à la finale.

Patrick 93%
Superbe balance, remarquable profondeur. Ca valait la peine d’attendre 36 ans pour ça! Nez : Une richesse et une profondeur incomparable. Pomme sucrée, cannelle, figues, vanille, sucre de l’orge et pointe de chêne. Bouche : Admirable arrivée en bouche, texture astringente, avec des saveurs d’orge, de chêne avec quelques note de fumée et d’épices, ainsi qu’une pointe de fruits mûrs et de sucre brun. Finale : Longue, suave, chaleureuse, avec un beau mélange de sucre, de fruits et d’épices.

Martin 93.5%
Rouquin-orangé fort alléchant. Nez: Assez doux avec toutes les notes classiques d’un parfait sherry cask, raisins secs, dattes confites, orge grillée, miel et léger cuir. Bouche: Sirupeux et sucré d’entrée de jeu, cuir tanné spectaculaire, feuille de tabac épicée, raisins et orange. Sublime. Finale: Épices astringentes du xérès, cuir et raisin, zeste d’orange, tabac, toutes les notes sont pile-poil au rendez-vous pour un sherry cask de fou. Équilibre: Le parfait whisky-dessert. Chêne et cuir, Maximus, chêne et cuir…

Old Particular Ardbeg 21 ans

48.6% alc./vol.
Distillé en octobre 1992, embouteillé en octobre 2013, 232 bouteilles, fût #10065.

André 94%
Typiquement tourbé, huileux et crasseux, ça sent les copeaux de charcoal qui brûlent dans un feu de plage mal éteint. Huileux et crasseux mais avec de la classe… La tourbe est puissante malgré son âge, la fumée de feu de tourbe, le poisson séché, le sel de mer porté par des embruns maritimes. En bouche, la tourbe est encore plus forte qu’au nez, ne niant pas ses origines, la texture hallucinante, huileuse avant le déferlement de chocolat noir et de mouture de café expresso saupoudré de poivre noir. Finale looooongue et tourbée, très fumée, texture encore huileuse, huile de poisson peut-être, agrumes citronnés, l’alcool est exact et approprié. Je suis conquis!

Patrick 94.5%
Un dram exceptionnel provenant d’une époque révolue. Intense, complexe, émouvant. Nez : La tourbe poisseuse des anciens Ardbeg avec de puissantes notes d’huile à moteur. Bouche : Texture très huileuse, tourbe crasseuse, suie, copeaux de bois, poivre, épices. Finale : Longue et crasseuse, comme on l’aime. Rock and roll!!

Bruichladdich Black Art 23 ans 1990 Edition 04.1

49.2% alc./vol.

André 80%
Fûts de vins et de xérès, super fruité, xérès, dattes et prunes, raisins pressés, gâteau aux fruits. La bouche est désaxée et démontre un manque d’équilibre probablement relié à l’utilisation de certains fûts mais toujours aussi fruitée que le nez le laissait supposer d’où pointe une légère touche sulfureuse. On vient de me casser mon trip solide… Caramel et fruits confits, texture vineuse et une fine touche de porto peut-être? La texture en bouche est belle et amène bien à la finale, de courte longueur, bien fruitée aux arômes de xérès et vineuses.

Patrick 79%
Un nez extraordinaire, mais un goût en bouche qui ne rencontre pas les attentes. Décevant. Nez : Explosion de fruits vineux et sucrés. Arômes complexes de fleurs et d’épices dans un chaleureux écrion de cuir. Bouche : Sucre chaleureux, puissants épices, chêne, cuir, vernis à ongle et soufre. Finale : Longue et épicée, mais avec une malheureuse note de soufre qui s’étire.

Old Pulteney 35 ans

42.5% alc./vol.

André 85.5%
Fruits tropicaux (agrumes, poires poêlées, nectarines) assaisonnés d’une bonne rasade de miel et de vanille duquel se soulève un filin de sel et des odeurs de gâteau aux épices. Nez facile d’approche et bien ficelé. En bouche, c’est la débandade totale, le whisky est fluide comme de l’eau, passager presque sans attrait. Bien qu’il nous livre un savoureux bouquet d’orange et d’agrumes, de céréales miel et noix nappés de vanille fraiche. Mais la texture… vraiment molle et sans vie. Les épices gagnent en force en finale qui s’appuient également sur les notes de bois sec que même la vanille ne parvient à adoucir et équilibrer correctement. Pour le prix et son âge vénérable, je m’attendais à une longue et passionnante histoire parsemée d’acteurs aux rôles définis et au grand savoir-faire.

Patrick 82%
Un bon dram rafraichissant que j’aimerais boire assis sur une plage d’Écosse. Bémol majeur, on jurerait avoir plutôt affaire à un whisky d’au plus une douzaine d’années. Nez : Miel floral et salin. Après quelques instants, des notes sucrées de gâteau aux fruits apparaissent. Bouche : L’arrivée en bouche est légèrement salée, avec de belles épices et une pointe de chêne. Ensuite, de puissantes notes d’agrumes viennent adoucir l’ensemble. Finale : Fraiche et d’une bonne longueur.

Westland Single Malt • 36 mois d’âge

46% alc./vol.
Recette incluant 6 différents types d’orge: Washington Pale Malt, Munich Malt, Extra Special Malt, Brown Malt, Pale Chocolate Malt mélange d’orge malté écossais tourbé à 55ppm. Les levures sont celles utilisées pour la conception des bières Belges.

André 90%
Ma découverte du salon, provenant de la côte ouest Américaine et d’un master distiller pas mal cool de surcroit. Bouche fruitée avec passion (beaucoup de cerises noires), mélange de chocolat noir et de moue de café torréfié, de fumée de tabac à pipe et de douce vanille. La texture en bouche est hors du commun, ronde, goulue et pleine, huileuse à souhait, parsemée d’épices diverses. La compote de fruits fumée, le chocolat noir, soulevé de quelques épices. Finale avec beaucoup de panache et de consistance, axée en général sur les grains de céréales trempés dans le café. Un whisky pour les épicuriens qui aiment le whisky.

Lexington Bourbon

43% alc./vol.

André 86.5%
Dans le monde des single malts, où la limite de prix des embouteillage prend autant d’expansion que l’univers continue à s’étendre, tout comme l’égo de certains ambassadeurs de whisky, de tomber sur une bouteille de bourbon à 15$us a de quoi surprendre… Nez smooth et légèrement spicy, j’y vois la quiétude d’un pâturage du Kentucky parsemé de chevaux au lever du soleil. De la canne à sucre, de la vanille, du caramel et des pacanes et une touche de rye enrobé de toffee. Sans être prétentieux, ce low shelf whisky livre la marchandise. En bouche, pas de surprise autre que les saveurs du nez, la texture est limpide quoi qu’elle démontre une belle ossature au niveau de sa présentation. Encore une fois, les différentes céréales jouent pleinement leur rôle, les épices et le fruité du rye, la douceur sucrée du maïs. La finale est lente et soyeuse, sans affecter sa pérennité en longueur de bouche. Un whisky qui offre beaucoup pour le prix déboursé. En plein le genre de whisky qui fait peur à certaines distilleries et distributeurs; beau, bon et vraiment pas cher.

Dictador Treasure Premium Colombian Aged Gin

45.3% alc./vol.
Vieilli en fût de rhum Dictador – Colombie

Patrick 92%
Un très grand gin! En fait, on en vient à se demander pourquoi il n’est pas systématique que les gins soient tous vieillis en fût. Bon, son prix est un peu rébarbatif, mais si vos finances vous le permettent, vous ne le regretterez pas. Il présente des saveurs de citron et de lavande, rappelant un fait du « Pledge » au citron! Des notes de céleri et de concombre viennent compléter le tout de façon remarquable et magnifique.

Dictador Ortodoxy Premium Colombian Aged Gin

40% alc./vol.
Vieilli en fût de rhum Dictador – Colombie

Patrick 89%
Un superbe gin qui se boit très bien seul ou qui apportera une complexité exceptionnelle à vos cocktails. Doux parfum d’agrumes et de céréales, avec une touche florale. En bouche, l’arrivée est très fruitée, puis évolue vers les fleurs et les épices. La finale présente quant à elle des notes d’agrumes. Globalement, la texture en bouche vraiment agréable.

Tann’s Premium Gin

40% alc./vol.
Espagne

Patrick 80%
Un gin offrant une grande complexité, mais avec un piètre balance qui ruine finalement l’ensemble. De puissants arômes savonneux et d’agrumes émanent du verre. En bouche, les agrumes sont toujours aussi présents, masquant plus ou moins de succès la force démesurée de la lavande. Des notes de réglisse en finale viennent donner un niveau de complexité supplémentaire à l’ensemble.

SMWS 76.105 Mortlach 19 ans

59.3% alc./vol.
« A continuous snow-fall of curiosities »

André 86%
Nez qui ne me rejoint pas du tout. Très herbeux, feuillu, le sherry s’est essoufflé et n’offre qu’une timide performance fruitée. Poires et vieux cuir mouillé, raisins. Heureusement, sa texture hallucinante en bouche sauvera la mise. Le whisky est hyper huileux et suave, ponctué de gingembre et de poivre, le fût de sherry s’exprime via des notes de fruits rouges un peu plus évidentes. Les épices sont elles aussi plus volubiles, elles paveront d’ailleurs la voie à la finale, de bonne longueur, bien épicée et poivrée.

Patrick 93%
Spectaculaire réussite! Une complexité rarement vue, une balance exceptionnellement bien maîtrisée. Mes attentes envers Mortlach et la SMWS sont élevées et n’ont pas été déçues. Nez : Délicieux fruits qui baignent dans un sirop sucré… En fait, le sucre mel rappelle du sucre à glaçage. Le tout est accompagné d’une touche de cuit subtile. Bouche : Arrivée très fruitée et sucrée, qui évolue ensuite vers le chêne épicé, puis vers une note de viande carbonisée et enfin revenir sur les notes fruitées initiales. De vraies montagnes russes de saveurs! Finale : Longue, savoureuse, et témoin d’une délectable bataille entre les épices et les fruits.

Martin 88%
La maturation en fûts de xérès, surtout pendant 19 ans, ne colle pas avec cette teinte diaphane. Nez: La longue période de vieillissement semble avoir dilué les notes de sherry pour les remplacer par des touches sulfureuses bien affirmées. Céréales, vanille, vinaigre et planche de chêne. Fruits secs et cuir fumé au loin ramènent un peu le sherry dans la « game ». Bouche: Texture opulente, ample et riche à souhait. Raisins, miel, épices, vanille, chêne, poivre et fruits rouges. Retour en grande pompe du fût de sherry pour notre plus grand bonheur. Finale: Longue et épicée, on est soulagés que les notes de la bouche perdurent au lieu de celles du nez. Équilibre: Un nez décevant peut-être, mais qui n’est qu’un voile devant la splendeur du reste de ce panorama. Un parfait exemple du proverbe « Ne jugez pas un livre à sa couverture ».