Midleton Very Rare 2015 Blend

40% alc./vol.

André 80.5%
Nez rectiligne et tout en douceur; grains de céréales, miel, beaucoup de vanille et de la belle poire au miel juteuse, de pelures d’oranges nappée de caramel. Belle qualité d’exécution mais sans singularité. Les céréales sont en avant-plan de bouche, qui est mielleuse et vanillée à souhait, rehaussé d’une bonne dose d’épices (gingembre et clou de girofle), d’agrumes et de fruits. La finale est courte et limpide, fluide. Décevant de par le manque de complexité et la texture pauvre en bouche… en plus du prix demandé. J’ai longtemps hésité à acheter ces bouteilles souvent vues dans des whisky shop aux USA, je ne regrette pas moi choix d’avoir opté pour autre chose lorsque j’en ai eu l’occasion. Si ce whisky résulte de l’assemblage des meilleurs fûts, c’est à se demander ce qu’auraient eu l’air de moins bons fûts. Tsé c’est comme on regarde l’acteur Gaston Lepage, on ne peut pas s’empêcher de se dire que c’est le spermatozoïde le plus fort qui a donné cette beubitte là…

Patrick 85%
Un très bon whisky bien balance, mais d’une qualité que j’attendrais d’un whisky à moins de 100$. Bref, un rapport qualité/prix définitivement exécrable. A éviter. Nez : Parfum de whisky de grain typiquement Irlandais. En plus du grain, le parfum présente des notes de vanille crémeuse, de fruits exotiques et de bois fraichement scié. Bouche : Grain, vanille et fruits exotiques, le tout sur un beau fond boisé. Finale : D’une belle longueur et agréable.

Woodford Reserve Distillery Series • Summer 2015 • Double Double Oaked

45.2% alc./vol.
Ici, le Double-Oaked régulier a subit un vieillissement additionnel en fût neuf brûlé plus intensément, afin de démontrer le fait que « plus » n’est pas toujours synonyme de meilleur.

Patrick 75%
Une autre expérience intéressante de la part de Woodford Reserve. Intéressante, mais pas vraiment bonne, due à un manque de balance criant, les notes de chêne brûlé dominant outrageusement l’ensemble. Nez : Vanille sucrée et cassonade. Touche d’épice subtile et cerises au marasquin. Bouche : Tsunami de chêne épicé, vanille, cerise noire et cassonade brûlée. Finale : S’étire longuement sur la vague de chêne et d’épices brûlées.

Woodford Reserve Distillery Series • Summer 2015 • Sweet Mash

45.2% alc./vol.
Les bourbons utilisent habituellement un « sour mash ». Ici, un « sweet mash » a été utilisé pour illustré l’impact de cette importante différence.

Patrick 60%
Une expérience vraiment intéressante, mais pas loin d’être appétissante. On comprends rapidement pourquoi pratiquement personne n’utilise cette technique au Kentucky. A éviter. Nez : Parfum vraiment étrange… On jurerait du whisky passé date! Odeur rappelant des levures et une touche de chêne. Pas vraiment agréable. Bouche : Goûte le jeune whisky, la levure et le bois légèrement brûlé. Finale : Heureusement, celle-ci n’est pas trop longue.

Jim Beam Bourbon Experiment #568-SB-4RP33

45% alc./vol.
Embouteillé le 8/3/2015, disponible uniquement pour dégustation à la distillerie pour ceux qui en effectuent la visite.

Patrick 89%
Sans être d’une grande complexité, le mélange de saveurs est vraiment trippant! Nez : Parfum épicé, avec un beau chêne caramélisé et sucré. Bouche : Bois sucré, avec quelques épices chaleureuses qui offrent un savoureux mélange. Finale : D’une belle longueur et chaleureuse.

Brora 35 ans 1978

48.6% alc./vol.
Bouteille 2744 de 2964

André 94%
Compote de fruits dans leur jus, pincée de sel marin, agrumes, défini dans la finesse et surtout très nuancé et tout en subtilité. Superbe texture en bouche, huileuse, hallucinante. Encore la salade de fruits nappée de chocolat fleur de sel fondu, petite vague d’oranges et de tourbe très douce, presque effacée. Le mélange de sel de mer et de tourbe est fin et raffiné. La finale est poivrée et fumée, touche de cannelle et de gingembre, et quelques embruns maritimes, agrumes un peu citronnés, touche d’eucalyptus et de bonbon case grippe. Qualité générale impeccable, rien d’excessif. Un travail de nuances et de tonalité. Un plaisir à décortiquer.

Penderyn Legend

41% alc./vol.

André 75%
Comme bien d’autres évaluateurs dont mon vis-à-vis Patrick, je suis d’avis que ce whisky ne passera pas à l’histoire, mais pour ma part, je serai moins dithyrambique que mes congénères et avouerai que cette édition m’a agréablement surpris. Il est vrai que mes critiques précédentes partaient de loin et n’étaient pas très positives… alors voici : Il faut un peu de patience et laisser le whisky respirer un bon 10 minutes avant de pouvoir sizer un peu plus. Le nez est crémeux et doux et bien vanillé, les pastilles au miel, purée de bananes. Un nez que l’on pourrait presque confondre avec certains whiskies Irlandais, léger et épuré. Belles notes de fruits rouges et de pastilles au miel en bouche, mais le canevas de texture est beaucoup trop fluide et générique mais l’ensemble à une certaine homogénéité sans verser dans l’unique et le singulier. La finale est légèrement épicée et poivrée et livre une ambivalence entre les épices et le sucré-mielleux intéressante. Bon, rien pour ébranler la planète whisky mais qui sait, il sera peut-être le meilleur whisky au monde de Murray l’an prochain !

Patrick 85%
(review 2) OMG. Quelle surprise! Complètement différent du souvenir que je gardais de ma première expérience avec ce whisky! C’est vraiment très bon, j’aime! Nez : Pommes fraîches, crème au fudge et raisins secs subtils. Bouche : D’une belle douceur, avec fruits frais, épices, raisins secs et une touche de sucre chaleureux. Finale : D’une longueur moyenne, avec des fruits mûrs et une note boisée.
Patrick 65%
Bon… Une fois de plus, Penderyn nous confirme que leur whisky est mauvais. Erk. Vomir. Nez : Sent mauvais, les pieds sales en fait, avec une touche de pommes vertes. Bouche : Goûte le jus de pied sucré et fruité. Finale : S’étire sur une belle note sucrée et fruitée moins désagréable que le reste.

Martin 79%
Translucide à faire peur. Nez: Bonbons aux pêches, bois de chêne, gaufre sucrée, infime vague de mélasse, jeune whisky. Bouche: Mélasse brûlée, pomme, pêche ou nectarine. Alcool et épices sont au rendez-vous. petit arrière-goût métallique. Finale: Très aqueuse, elle part très vite et ne laisse derrière elle que des mauvais souvenirs. Équilibre: Pas extra, on est déjà mieux que le Aur Cymru, mais jamais je ne m’en achèterais une bouteille perso. Pour ce qui est de son côté légendaire, on repassera.

Oban Little Bay

43% alc./vol.

André 83%
Le hameau d’Oban avait déjà son cirque surplombant le village, le cirque a maintenant son clown, mais qui ne nous fait pas rire du tout… à 100$ la bouteille pour un NAS… ce whisky manque de panache et raffinement. Pommes caramel, miel et caramel salé, teinté de quelques épices douces et distinguées. Avec le temps les saveurs d’oranges, d’abricot et de poires. Je m’attendais à ce que le caractère maritime de la distillerie soit plus présent au nez. En bouche, l’apport des fûts de sherry est plus évident, les fruits rouges s’affirmant avec conviction; les fruits secs et le sherry un peu gêné, le sel de mer, les oranges et les pommes vertes nappées de caramel et de vanille. Les céréales sont aussi frivoles en bouche et les solides notes de gingembre soulèvent le tout un peu abruptement. La finale est courte, axée sur les fruits, l’essence de vanille et le miel que rehaussent les notes de gingembre fraichement râpé. Pour le prix demandé, je préfère débourser un 40$ supplémentaire et maximiser mon achat avec un superbe Distiller’s Edition.

Patrick 84%
Un bon whisky complexe et savoureux. Satisfaisant au niveau du goût, c’est au niveau du coût que ce « no age statement » laisse un goût amer en bouche. Nez : Complexe mélange d’arômes comportant des prunes, du miel, des pommes, du chêne, une toast de pain multigrain, de l’orange ainsi qu’un sel subtil. Bouche : tout aussi complexe avec des saveurs de pain multigrain, de prunes, d’oranges, de clou de girofle, de chêne massif et une touche de sel subtil. Finale : D’une longueur moyenne et portée par un chêne complexe.

Glengoyne 15 ans

43% alc./vol.

Patrick 80%
Un whisky ben ordinaire, mais bon, je crois qu’il s’agit de la marque de commerce de la distillerie. A 25-30$ la bouteille, ça serait une bonne valeur, mais plus que ça, c’est du vol pur et simple. Nez : Note subtile de chêne et d’orge. Caramel brûlé. Bouche : Chêne épicé, pointe de vanille et… Pas grand-chose de plus. Finale : D’une longueur moyenne, avec du caramel épicé.

Martin 85%
Nez: Assez vert et frais, avec des notes de caramel, de vanille, de fleurs blanches et de bois fruité. Bouche: Un peu fumé sur les bords, malt grillé touche de cuir, raisins secs, je ne déteste pas. Finale: À peine fumée, la finale s’étire tranquillement. Peu d’intensité, mais une longueur surprenante. Raisins, touche de sherry, pas désagréable. Équilibre: Un whisky qui atteint plusieurs belles notes affiliées à ce genre de maturation, avec une belle rondeur habituellement associée à une expression de cet âge. Mais qu’en est-il du prix?

Bunnahabhain Toiteach

46% alc./vol.
Avec le lancement du nouveau Bunnahabhain 10 ans baptisé “Toiteach” (prononcez “Totch Tchach”), c’est une vraie révolution que déclenche la distillerie d’Islay par rapport à son histoire. Car, ce nom, qui signifie “fumé” en gaélique, est en soi tout en programme. La distillerie la plus au nord de l’île s’était en effet toujours distinguée de ses consœurs par l’absence de tourbe et de notes fumées dans ses malts, opérant dans un registre malté puissant et souvent maritime, toujours remarquablement aromatique.

André 86%
Fumée de tourbe fruitée et terreuse, bizarre notes vertes végétales et de grains d’orge malté. Agrumes et citron, un brin de sel et de fût de sherry au nez aussi. En bouche, épices soutenues, fruits rouges divers tirés des fûts de sherry. Petit feeling de camphre en bouche, rafraichissant. Mélange de fruits rouges, les raisins secs et les agrumes, les feuilles vertes camphrées, tourbe terreuse maritime. La texture est un peu trop diffuse et liquide, venant d’un whisky à 46% d’alcool je m’attendais à une texture plus huileuse et amoureuse. La finale est tourbée et poivrée, plus musclée que son arrivée en bouche et le nez presque discret. Variante intéressante sur les éditions précédentes de la distillerie, l’expérience vaut le détour surtout pour le prix raisonnable demandé. Mais ce whisky ne plaira lui aussi pas à tous les amateurs réguliers de la distillerie.

Patrick 89%
Islay comme on l’aime, avec la tourbe et le sel de mer qui nous offre un beau voyage en bouteille. Nez : Belle fumée de tourbe propre avec une attirante pointe de sel sale et une note de cendres froides. Bouche : Épicé, fumé et salé, dans un gros nuage de tourbe poivrée. Note fruitée trèèèèèèès subtile. Finale : D’une belle longueur, fumée et salée.

Martin 85.5%
Paille très pâle, tout le contraire de sa sombre et opaque bouteille. Nez: Tourbe puissante, assez agréable et, je dirais, plutôt verte. Accents de tarte au citron bien sucrée avec un fond de caramel. Bouche: Tourbe et sucre brûlé, avec une certaine amertume qui sort je-ne-sais d’où. Vanille, caramel et chocolat au lait. Somme toute assez quelconque. Finale: La tourbe reste en bouche longtemps, accompagnée d’épices et d’un restant de caramel chauffé. Quelques fruits sur une planche de chêne. Équilibre: Un peated qui ne m’impressionne guère. On dirait que ça sort d’un cask finish bizarre pour lequel ce malt n’était pas du tout adapté.

Tamdhu 10 ans Sherry Matured

43% alc./vol.

André 80%
Sherry de mauvaise qualité, léger fromage et certaines odeurs que l’on pourrait presque associer aux fûts neufs, vanille et quelques épices. Le sherry est chétif et un peu malhabile. En respirant, le whisky devient de plus en plus crémeux, les fruits secs émergent, appuyé par une bonne dose de vanille et de caramel. Bon kick d’épices, texture fluide mais agréable. Raisins mauves et crescendo d’épices (gingembre et cannelle) fort soutenues, puis puissant sherry quoi que dilué. La finale est épicée et fruitée, belle pérennité mais utilisation de fût de sherry quelque peu douteux.

Patrick 90%
Un excellent whisky, rencontrant toutes les attentes pour un scotch du Speyside vieillit en fûts de xérès et vendu à ce prix. Bravo. (Définitivement, André et moi n’avons pas goûtés à la même batch!) Nez : Parfum dominé par l’arôme du xérès sucré, avec des notes de chocolat au lait, un plat de fruits mûrs et une subtile touche de chêne. Alléchant. Bouche : Un superbe xérès chaleureux, sucré et épicé tout à la fois. Toujours avec le chocolat, mais un peu plus noir qu’au nez et servi sur une planche de chêne brûlée. Finale : D’une belle longueur, s’étire sur les fruits mûrs et le chêne brûlé.

Martin 84%
Nez: Ooh, le sucre brun et le miel, la vanille et le sirop, la crème glacée au coulis de butterscotch. Xérès fruité, raisins et planche de chêne. Chocolat blanc et fruits secs. Bouche: Miel fumé, malt grillé, cannelle et gingembre, poivre noir et chêne. Vanille, cacao et raisin. Le xérès goulu s’effondre un peu ici pour faire place à des épices un peu jeunes et maladroites. Finale: D’une longueur moyenne, elle nous offre un torrent de poivre et de gingembre, qui malheureusement cache le reste de l’expérience. Équilibre: Je comprends que Tamdhu se fait un point d’honneur de ne proposer que des single malts vieillis uniquement en fûts de sherry, mais celui-ci demeure jeune et bourru pour quelque chose qui devrait être si smooth. Pourtant le nez est si invitant. Ceci étant dit, je ferais difficilement mieux. Sláinte!