Gordon & MacPhail Highland Park 2006 Cask Strength

58% alc./vol.
Distillé le 22/06/2006, embouteillé le 19/02/2015 depuis les fûts #4284-4285-4286-4287.

André 86.5%
Qu’on se le tienne pour dit, il ne faut pas évaluer ce whisky en ayant en tête les saveurs traditionnelles de la distillerie. On est complètement dans un autre monde avec cette présentation. Un peu herbeux, un peu tourbé, mais agréablement vanillé et mielleux. Le nez est fin et raffiné, bien doux malgré le fort taux d’alcool. Les poires, le miel, la vanille. En bouche, décevant. En ressent bien la douceur des 1st fill bourbon cask mais cela aplanit l’ensemble un peu trop à mon goût et ligote les arômes les plus fines. Saveurs de vanille et de miel, les poires nappées de chocolat au poivre, bananes. L’effet de l’alcool s’exprime à travers la finale qui est soutenue, poivrée et épicée, ce qui relève l’ensemble du whisky et de ses saveurs. Un whisky bien construit mais beaucoup trop rectiligne et réservé dans sa palette aromatique. Les amateurs de whisky apprécieront mais les fans de Highland Park seront un peu perdus.

Patrick 86%
Un très bon dram, offrant la complexité et la balance typique d’Highland Park. Toutefois, un parfum un peu drabe lui fait perdre quelques points. Nez : Nez rappelant un whisky de grain, avec quelques notes de vanille et de fruits exotiques. Bouche : La fumée subtile d’Highland Park s’affirme dès l’arrivée en bouche, avec des notes savoureuses de miel. De belles notes florales et herbeuses complètent agréablement le tout. Finale : Longue et savoureuse.

Martin 86%
Pâle et croquant comme un vin blanc d’été. Nez: Une fois les épices à l’avant-scène passées, on y découvre miel et crèeme, herbe et vanille. Très peu de bruyère habituelle de HP. Bouche: Texture d’une bonne lourdeur. Miel et épices nous servent de guide pour une tournée explorant bois de chêne et orge sucrée, en passant cette fois-ci par l’incontournable fumée de bruyère. Finale: Assez longue avec une intensité décroissante. Poivre, poivre et poivre. Équilibre: Un très bon whisky, mais peut-être un peu éloigné de la nature de Highland Park. Taux d’alcool modeste, mais effet brutal.

Compass Box The Lost Blend

46% alc./vol.
Remontons dans le temps avec le tout premier blend de John Glaser conçu au début de l’aventure Compass box. L’esprit d’Eleuthera, dont la production a dû être arrêtée en 2005 en raison d’une rupture de certains de ses fûts, se voit attribuer une deuxième vie. The Lost blend est un mélange de 80% provenant de 2 whiskies non-tourbés des Highlands – Clynelish et Allt-á-Bhainne et de 20% d’un whisky tourbé de l’Ile d’Islay – Caol Ila.

André 94.5%
Belle dualité de saveurs. Nez crémeux de vanille mielleuse tirée des fûts de bourbon portant une écharpe tourbée et iodée, finement salée, agrumes fraiches. En bouche, la texture est épatante, le whisky est très textural en arrivée, moelleux et vanillé, aérien comme certains malts des Highlands savent si bien se dévoiler. Même avec seulement 20% du volume total, les saveurs distinctives du Caol Ila émergent rapidement de l’ensemble, flaveurs de tourbe et de suie, fumée concentrée, goudron. L’équilibre général est apporté par sa texture toujours aussi crémeuse et veloutée. La finale de bouche est plus pointue, légèrement épicée même, quelques soupirs de gingembre et de chêne un peu sec, tourbe prononcée mais pas du tout envahissante mélangée d’agrumes savoureux et frais. Définitivement un des meilleurs blends que j’ai goûté! Du beau travail et une conception impeccable. Epic!!!

Patrick 92%
Un blend qui donne le goût d’oublier les single malts. Complexe, intense, parfaitement balancé et tout simplement délicieux. Nez : Parfum complexe où la fumée prédomine, mais laisse tout de même un peu de place aux épices de chêne et à l’orge. Bouche : Wow! Superbe mélange de fumée, d’épices, de chêne, d’orge et de sucre. Le tout est porté par une belle texture huileuse. Finale : Longue et épicée.

Martin 92%
Or hyper dilué, peat à l’horizon. Nez: Tourbe à peine discrète avec une vanille bien dosée sur fond de céréales et de colle à bois. Sel et citron, pierre lavée par les vagues. Bouche: Poids ample et huileux. Savoureux. Ici la tourbe se retire un brin pour faire place à un barrage de vanille, de citron, de crème anglaise, d’épices et de chêne poussiéreux. Elle fait pourtant un retour marqué avant la finale avec des accents de goudron, d’asphalte et de caoutchouc sucré. Finale: Chêne épicé au départ, qui se mute vivement en tourbe herbeuse et goudronneuse, salée et gorgée d’agrumes. Équilibre: Solidement construit, c’est un blend qui jouit d’une qualité et d’une complexité impressionnantes.

Revue Québec Whisky 2015

André:
Ce que je retiens de 2015; l’explosion exponentielle des prix des single malts versus une qualité qui ne suit pas toujours la courbe ascendante des prix et un marché qui cherche toujours à suivre la demande en passant aux No Age Statement.

Mon coup de barre, vers novembre, la parution au Canada du Laphroaig 15 ans à 185$… avec –avouons-le – un résultat discutable. L’augmentation insidieuse des prix depuis une dizaine d’années est difficile à comprendre. En fouillant dans ma whisky room, il m’arrive de tomber sur des bouteilles achetées voilà une décennie qui ont encore les étiquette de prix et lorsque je compare aux prix du marché actuel, je dois avouer qu’Il m’arrive d’être abasourdi. Ce même Laphroaig 15 ans (de qualité fort supérieure) que j’avais payé 75$ dont j’avais eu la bonne idée d’acheter 2 bouteilles…

Mon coup de pelle : L’imbroglio autour des deux dernières parutions de Compass Box à qui l’on reprochait de « dévoiler » les recettes composant leur derniers opus… What? Cum on!!! On reproche de dire aux acheteurs ce qu’il boiront dans leur dernier achat? Sérieusement, de quoi laisser un doute sur ce qui compose votre whisky préféré, surtout à l’aube du tsunami « No Age Statement »… C’est comme si on avait peur de nous dire « on vous vend d’la merde mais on veut pas vous le dire »… Pour le moins… douteux. Laisser le choix oui, l’imposer, peut-être pas, mais interdire ?

Encarcanné dans les limitantes imposées par la SWA, les distilleries pourraient au moins faire preuve de diligence et d’originalité dans les noms attribués aux dernières éditions : Chairmans Reserve, Distillers Selection, Founders Choice ou Reserve… Sérieusement?!?! Un whisky NAS Grand Public : Le meilleur choix du distillateur ou du président ou du distillery manager? You kidding??!?! Tout comme l’appellation Limited Edition, qui a le dos large et qui est une notion très élastique pour certaines distilleries. Tsé quand la batch à 18,000 bouteilles, lâchez nous avec le Limited edition…
La tendance des marché est pourtant de plus en plus au cocooning et aux plaisirs sédentaires (disons). Les gens sont friands de produits du « terroir », de nourriture locale, de vins et de bière. Le saut pour passer au whisky est donc presque naturel pour bien des consommateurs qui ont appris à respecter les alcools forts quel qu’ils soient. Mais comment attirer un nouveau public dans la vingtaine à débourser un 100-150$ sur une bouteille de single malts, en plus de faire face à une demande si agressive sur le marché?

D’où l’engouement pour les produits locaux, les bourbons et les whiskies de micro-distilleries qui sont fort abordables. (sauf quelques exceptions comme le Van Winkle pour exemple). Il faut savoir patiner pas mal pour trouver solution à ce problème et les distilleries Écossaises ont trouvé leur salut dans les whiskies sans mention d’âge.

C’est aussi là que le club de whisky trouve toute sa valeur. Pour un prix raisonnable, les gens peuvent goûter à plus de 100 whiskies par années et décider d’investir leur 100-150$ sur un bull-eye whisky, un sure-shot sans avoir à le regretter.

Je lève mon chapeau aux distilleries Aberlour, avec les stellaires Abunadh qui demeurent selon moi un des meilleur deal sur le marché (si vous passez aux USA, plusieurs États le vendent environ 60$… imaginez…) et à Glenlivet qui avec son Founders Reserve a réanimé cette distillerie presque sur le respirateur artificiel. De plus le Nadurra Sherry CS et les 2 single cask sont à mon avis les meilleurs présenté par la distillerie depuis des lustres et sont de loin supérieurs aux 18, 21 et même le 25 ans d’âge de la même distillerie.
Ardbeg, qui est passée sous le radar de la polémique NAS et qui nous refilait des whiskies sans mentions d’âge depuis bien avant Macallan, mais qui demande maintenant près de 170$ pour un whisky sans mention d’âge joue sur une limite bien dangereuse.
Malheureusement, les éditions 200eme anniversaire des distilleries Ardbeg et Laphroaig sont presque un mauvais présage de l’univers du whisky Écossais et nous offrent peu de raisons de lâcher son fou et de célébrer…

Ma plus grande déception, Auchentoshan… à toute les fois que j’ai un échantillon que je dois évaluer, j’en repousse presque le délais. La série Valinch, le American Oak… ouch… On a presque plus à se demander pourquoi il n’existe pratiquement plus de distilleries dans le Speyside avec des éditions du genre. Sinon, les distilleries sont à s’adapter aux nouvelles lois du marché. Certaines s’en tirent bien, d’autres avec plus de difficultés.

Côté personnel, j’ai eu la chance de savourer certains des whiskies les plus rares depuis que je gravite dans le monde du whisky; Glenmorangie 1963, Glen Grant 50 ans, Highland Park 1968 et 78, certains grain whiskies des années 60, une dégustation de 5 éditions de la distillerie Dallas Dhu des années 70 et 80… en plus de rencontrer des gens passionnés qui travaillent dans le métier. Y’a bien le whisky qui est intéressant mais les gens qui le conçoivent offrent souvent « le petit plus » à votre expérience de découverte alcoolisée. Y’a pire comme hobby vous me direz…

Voici donc mon palmarès perso de mes découvertes whiskies de 2015. Mais peu importe les résultats de cette année, si vous me demandez « Quel est ton meilleur whisky à vie? », je vous répondrai soit « celui que j’ai dans la main ou le prochain que je dégusterai » !

Il faut s’ouvrir aux découvertes, oser des pays producteurs souvent délestés (Inde, Suède, Australie, Taïwan, etc), des types de whiskies différents (rye, bourbons, blends) ! Vous passez probablement à côté de belles surprises si vous vous privez de sortir des sentiers battus. Ce qui est agréable du monde du whisky, c’est qu’on y trouve toujours quelque chose de nouveau ou de meilleur, c’est comme un film de Star Trek alcoolisé… Osez jeunes Padawans!

Patrick:
2015 fut marquée par la continuité des tendances observées ces dernières années, pour le meilleur et pour le pire. Globalement, les ventes de scotch sont en baisse tant au niveau volume qu’au niveau valeur, ce dont il ne faut pas se surprendre compte tenu de la multiplication des micro-distilleries aux États-Unis et en Europe, et surtout de la renommée croissante des whiskys américains, (les bourbons en particulier).

Si on pousse un peu plus loin notre analyse, on constate toutefois que ce sont les blends écossais qui sont surtout en perte de vitesse, alors que la catégorie single malt demeure en croissance. Le marché de Québec en est un bon exemple, la SAQ Signature enregistrant une croissance de ses ventes de plus de 250% pour ses différents whiskys.

Bref, ceux qui espèrent une accalmie au niveau des prix de leur scotch favori seront déçus. Mon conseil : Tournez-vous vers les bourbons et les whiskys canadiens pendant qu’il est encore temps! Le seul problème de ce conseil est le choix pathétique offert à ce chapitre par notre monopole d’état! L’exemple le plus flagrant est l’incurie démontrée par la « VP Spiritueux » de la SAQ : Sans même y goûter, elle refusait d’offrir à sa clientèle captive le premier « rye » québécois sous prétexte que les gens n’aiment pas le rye et ce, au même moment où Whisky Magazine et Whisky Advocate publiaient des reportages démontrant la croissance phénoménale de cette catégorie.

Bref, je me répète, mais qu’est-ce que l’État fait dans la vente de détail? La bière est déjà vendue dans les épiceries et les dépanneurs, ce qui n’empêche pas le gouvernement de prélever ses taxes, mais permet d’obtenir des prix tout de même compétitifs et surtout, une diversité de produits incroyable!

Je me dois toutefois de reconnaître une chose : Oui, les exécutifs de la SAQ ne semblent penser qu’à préserver leur privilèges, mais le niveau de compétence en matière whisky des employés sur le plancher est partout en croissance, et généralement plus que respectable. Bravo!

Quelques items en vrac :

Malheureusement, les whiskys japonais sont maintenant quasi-impossible à trouver. Partout, les « no age statement » remplacent des whiskys autrefois adulés et je n’ai aucun espoir de voir la situation s’améliorer dans les prochaines années.

Heureusement, les producteurs de whiskys américains et canadiens nous offrent de plus en plus de produits excitants, le tout à un coût qui demeure raisonnable. Aussi, l’explosion mondiale du phénomène des micro-distilleries nous assure qu’il y aura toujours plus de nouveaux whiskys avec des saveurs inédites! Que demander de plus?

La SAQ : A quand une commission Charbonneau sur le fonctionnement de la SAQ? Mes discussions avec différents intervenants du marché des alcools aux Québec portant sur l’opacité du processus d’acquisition de produits par la SAQ m’a mené vers la conclusion suivante : Ou bien les gens en charge font preuve d’une incurie incroyable, ou bien ils sont corrompus.

En conclusion :

En 2016, le Club de Scotch Whisky de Québec, ainsi que son portail quebecwhisky.com, vous permettront encore de naviguer au travers de l’incroyable diversité du monde des whiskys. A un coût raisonnable, vous pourrez déguster des scotchs qui ne sont pas à un coût raisonnable et surtout élargir vos horizons en découvrant de nouveaux whiskys des quatre coins de la planète!

Au plaisir de vous revoir et de partager un bon dram ensemble! Slainthe!

Martin:
Quelques points m’ont marqué en 2015. Difficile de passer sous silence le couronnement controversé en novembre dernier du meilleur whisky au monde selon l’expert Jim Murray, le bien de chez nous Crown Royal Northern Harvest Rye. Pour y avoir goûté moi-même, purement basé sur la valeur du dit whisky je dois à priori me prononcer en désaccord. Vous pourrez le voir par vous-même en comparant nos critiques sur quebecwhisky.com avec le dram que vous aurez devant vous, le produit faisant très bientôt son apparition en SAQ à prix d’ami. Évaluation honnête? Possibilité d’enveloppe brune sous la table? À vous de juger.

Mais chose certaine, s’il y a un point positif dans tout cela, c’est que ça va peut-être pointer un spotlight bien mérité sur les whiskies canadiens, trop souvent oubliés ou relégués au rang de whiskies de seconde zone. Plusieurs perles peuvent être façilement découvertes si on en connait l’existence, je pense notamment aux Forty Creek et Highwood Distillers de ce monde.

Sur un autre ordre d’idées, je vais suivre mes collègues et aborder le sujet des No Age Statement. Bien que l’industrie soit confrontée à cette nécéssité qui peut être vue par certains comme une tendance, ce ne sont pas toutes les distilleries qui affrontent le défi de la même façon.

Je tairai le nom de certains producteurs qui n’ont vu dans cette crise qu’une occasion de gonfler des prix déja exorbitants pour des embouteillages qui ne cassent tout simplement pas la baraque.

Je me dois cependant de souligner les efforts réussis de Glenlivet, qui a su attaquer le problème avec une intelligence, une candeur et une transparence que peu de leurs concurrents ont eu. Chapeau au Founder’s Reserve qui garnit bien la base de la pyramide en offrant un single malt NAS honnête à un prix qui l’est tout autant. Ils avaient bien préparé le terrain quelques mois auparavant avec leur Guardians’ Chapter et l’introduction de leur excellente gamme de single casks. Toutes de belles nouveautés qui éclipsent aisément le reste des embouteillages à mention d’âge, sauf peut-être le solide 15 ans French Oak, en plus d’injecter une bonne dose d’adrénaline à une distillerie qui commencait à stagner depuis un bout de temps avec plusieurs de ses homologues écossais. Bravo Glenlivet!

Pour ce qui est de mes choix pour l’année, je me rends compte avec un peu de recul que j’ai été un peu sévère avec 2015, mais bon.

Sur ce medames et messieurs, une bonne et heureuse année 2016, et surtout, Sláinte Mhath!


Meilleur Whisky de 2015

André: Bowmore Springtide

Patrick: Douglas Laing Timorous Beastie

Martin: Bowmore Springtide


Meilleur Single Malt Scotch Whisky

André: Bowmore Springtide

Patrick: Bowmore 15 ans Laimrig 4e Édition

Martin: Bowmore Springtide


Meilleur Blended Scotch Whisky

André: Compass Box The Lost Blend

Patrick: Douglas Laing Timorous Beastie

Martin: Douglas Laing Scallywag


Meilleur Whisky Canadien

André: Still Waters Stalk & Barrel Rye Cask #17

Patrick: Legacy Small Batch Canadian Whisky

Martin: Canadian Club Chairman’s Select 100% Rye


Meilleur Whiskey Américain

André: High West « A Midwinter Night’s Dram »

Patrick: Blade and Bow 22 ans

Martin: Buffalo Trace Experimental Collection Rye 12 ans


Meilleur Whisky du Monde (autres pays)

André: Teeling Silver 21 ans 1991 Sauternes Finish

Patrick: Nikka Taketsuru 17 ans

Martin: Amrut Single Cask – Sherry Cask SAQ


Meilleur rapport qualité/prix en SAQ

Patrick: Forty Creek Barrel Select

Martin: Forty Creek Barrel Select


Meilleur « Aurait dû Gagner un Prix »

Patrick: Orphan Barrel Barterhouse 20 ans

Martin: Glenlivet Founder’s Reserve


Tormore 14 ans

43% alc./vol.

André 82%
Toffee et vanille, tartelette au citron avec sauce aux fruits rouges, amandes concassées. Le nez est attrayant et doux, une belle expérience sucrée. En bouche, le sherry est plus puissant, la pomme rouge, oranges, les fruits secs et une bonne dose de cannelle en toute finale de bouche. Le gingembre aussi apparait progressivement en finale de bouche en s’accompagnant d’autres épices. La finale est axée sur l’orange au départ, puis vaguelette d’épices et mousse à la vanille brûlée au chalumeau. Pour les amoureux de scotch fruité et sucré.

Glenfarclas Family Casks 1985

45.4% alc./vol.
Fût #2591, embouteillé 27/03/2014, 295 bouteilles.

André 85.5%
Le sherry puissant à la Glenfarclas, les fruits secs et les raisins sec, les noisettes boisées, touche d’oranges. Simplicité efficace. La bouche est puissante et douce à la fois, les fruits sont à l’honneur, sherry goulu mais les saveurs sont un peu trop linéaires même si parsemé d’une belle poignée d’épices et de prunes séchées. La finale est un peu courte et manque de panache et de vigueur et est un peu trop influencée par le fût de chêne pour mes goûts personnels. Dans la lignée Family Cask, loin d’être mon préféré mais cette édition respecte la ligne directrice de la distillerie.

Macallan Reflexion

43% alc./vol.

André 87.5%
Du hyper fruité solide… Fruité à souhait, Presque excessif, le sherry est puissant et d’une belle rondeur, sans être agressif ou trop austère. Beau mélange de chocolat noir et d’oranges, de toffee, de fruits séchés, raisins secs, prunes desséchées. On se demande si l’on a affaire à du whisky tellement celui-ci est dénaturé. À défaut d’avoir une palette aromatique étendue, on pourra miser sur l’intensité des saveurs… mais provenant d’une bouteille à 1500$, sans mention d’âge…?! Est-ce pardonnable? Donc en bouche; chocolat noir, touche orangée, fruits secs, pelures de raisins écrasées, prunes, raisins secs avec une touche astringente en finale de bouche. Finale fruitée, répétant le patchwork de saveurs livrée au nez et en bouche. Une fois le wow factor de la bouteille passé et que l’on s’attarde au liquide lui-même, et pour le prix déboursé, nous serions en droit de s’attendre à un feu d’artifice de saveurs. Nous avons plus droit à un fast track de saveurs définies et rectilignes. Bien que l’intensité des saveurs est contrôlée, on se lasse peut-être trop rapidement des saveurs somme toute facile et qui, avouons-le, manquent de variété. Un sherry monster de whisky presque dénaturé… mais bon, si vous avez les 1500$ de lousse… Afin de mettre ça en images, imaginez un méga babe bombshell avec un cul de la mort, qui une fois au lit, est une vraie roche.

Patrick 96%
Un whisky tout autant exceptionnel que son prix. Si vous en avez les moyens, n’hésitez pas, il saura vous combler, ainsi que tous les chanceux avec qui vous le partagerez. Nez : Parfum d’un vieux vin bien boisé, avec une touche d’oranges, de chocolat noir et d’épices subtiles. Bouche : Vin chaud et brûlant, agrumes, anis, chêne brûlant, réglisse noire, pommes vertes et gingembre. Finale : Longue et intense, marquée par le vin chaud.

Martin 90%
Nez: Monstre de sherry brun. Tabac, malt, cuir, cerise, raisin, orange sanguine, chêne, chocolat noir et toffee. Solide et réconfortant. Bouche: Belle texture, belle entrée en bouche. Doux et discret. Raisins, cannelle, muscade, orange et cuir. Tannins du xérès. Finale: Chaleureuse, langoureuse, notes de bois, de vin, de cuir et de fruits secs. Équilibre: Un noble sherry cask, je n’en attendais pas moins d’un Macallan de cet ordre… mais il faut être complètement timbré pour s’attendre à ce qu’on paye 1600$ la bouteille.

Jim Beam Distiller’s Masterpiece PX Sherry Cask Finish

50% alc./vol.

André 83.5%
Le sherry à plein nez, pas dessus les fruits rouges habituels et sucrés des bourbons. Réglisse rouge, cerises, oranges, cannelle, léger brûlé du fût. En bouche, encore plus axé sur le sherry et les fruits rouges, la pâte de fruits, les cerises noires, gâteau aux fruits. Suivant cette vague fruitée, l’alcool cloue la langue au palais avec une légèrement astringente menant à la finale, très longue, avec quelques accents de fût brûlés, les éclisses de bois sec sur une bonne couche de cerises noires et de fruits séchés. Difficile de justifier le prix exorbitant de l’embouteillage…

Patrick 91%
Un vrai bourbon de dessert! N’en prenez pas une portion si vous n’êtes pas certains de pouvoir en avoir une deuxième, car vous pourriez être prêts à faire des choses que vous regretteriez pour avoir cette deuxième shot! Nez : Un beau parfum de fruits mûrs typiques du xérès et de cerises typiques du bourbon, avec u e belle note boisée. Bouche : Wow! Du bois brûlé, des cerises, et des fruits sucrés et vanillés. Du vrai bonbon pour adultes! Finale : D’une superbe longueur, marquée par le bois brûlé et les fruits sucrés.

Arran Machrie Moor Peated 2nd Edition 2011

58.2% alc./vol.

André 80%
Pas nécessairement facile d’isoler la tourbe au nez dans cette édition, mais la tourbe terreuse mélangée de sac de tondeuse à gazon rempli d’herbe coupé est quand même là. La force de l’alcool est aussi relativement évidente même si adouci par les notes vanillées. La bouche est huileuse, la non-filtration est bien sentie au niveau texture, mais je suis d’avis que le taux d’alcool, jumelé à la tourbe somme toute discrète, nivelle ce whisky au niveau des saveurs et des arômes en le rendant beaucoup trop rectiligne et limité. Bouche de fleur de sel et d’embruns maritimes, tourbe presque effacée et alcool décoiffant. La finale est longue mais monotone, principalement axée sur l’alcool salé et quelques timides notes d’agrumes et de poires fraiches.

Patrick 92%
Un whisky vraiment complexe et savoureux, voir généreux! Nez : Savoureuse tourbe sucrée et exceptionnelle. Le tout est couvert de suie, de charbon et de quelques fruits. Bref, un parfum vraiment excellent! Bouche : Épicé, poivré, fumé, tourbé, un peu fruité avec une touche de vanille et de chêne. Ai-je dit épicé? Intense et complexe, un whisky vraiment sublime. Finale : Très longue, intense, épicée et marquée par le bois brûlé.

Maker’s 46 Cask Strength

54.45% alc./vol.

André 89.5%
Si ce whisky était un film, il serait The Duke of Hazzard avec Jessica Simpson en costume de bain lavant le char orange à 37 degrés dans le sud des States. Nez moelleux, étonnant que l’alcool soit aussi bien caché derrière la cannelle et les petits fruits rouges sauvages, les cerises muries, les fruits secs, les épices. En bouche, sérieux 56% d’alcool ?!?! Doux, doux, le blé amoureux et moelleux, clou de girofle, cannelle, cerises, raisins secs, poivre noir… mais un léger astringent tannique en finale de bouche. Finale longue et douce, bien balancée, les fruits rouges, les cerises roulées dans les épices et le poivre. Un superbe bourbon avec un twist de blé vraiment unique, des saveurs exquises. N’eut été du léger tannique en finale de bouche, il aurait passé la barre du 90% easily.

Patrick 89%
Maker’s Mark a son meilleur, avec une tonne de bois brûlé en prime! Pas un bourbon pour les enfants, mais amateurs du genre ne pourront plus s’en passer. Nez : Cerise, cannelle, fruits secs, épices et caramel chauffé. Bouche : Bois brûlé hyper intense, caramel, épices, cerises, cannelle, raisins secs et poivre noir. L’ensemble est plutôt tannique tellement le bois est intense. Finale : Longue, intense et savoureuse.

Signatory Vintage Bunnahabhain 7 ans 2008 Very Cloudy

40% alc./vol.
Distillé le 23/01/2008 et embouteillé le 26/03/2015 spécialement pour La Maison du Whisky à Paris.

André 81%
À l’œil, avec le déferlement d’images montrant le déversement de milliard d’eau non-filtré de la ville de Montréal dans le fleuve St-Laurent, ce whisky a de quoi vous faire sourciller. Le whisky est trouble et brumeux, un nuage de bruine dans le verre à la couleur blanchâtre bizarre. Au nez; maritime et tourbé, mais une tourbe terreuse et mouillée, verdâtre, gazonneuse, notes d’agrumes et de sel marin discret. En bouche, le whisky est liquide et légèrement poreux, (cela me fait penser à la sensation que laisse la pâte à dent lorsque l’on prend un verre de jus d’orange après s’être brossé les dents) la tourbe terreuse et verte (presque mentholée) monte lentement en crescendo et s’appuie sur des notes de sel de mer bien définies. Les saveurs me rappellent étrangement le Toiteach mais en plus dilué. D’où la réflexion de se demander c’est quoi l’idée d’embouteiller un single cask à 40% d’alcool ???? La finale laissera les notes de tourbe grasse et verte en bouche et une sensation de bord de mer iodé et de filet de pêche séchant sur le quai. Un whisky qui livre bien ses origines mais que l’on a préféré noyer dans la dilution trop généreuse à 40%… Dommage…

Patrick 90%
Ce scotch porte bien son nom, étant vraiment d’apparence « cloudy ». Et, au goût aussi, on a l’impression de plonger dans un nuage de fumée de tourbe. Pour ceux qui aiment leur whisky sale et intense! Nez : Belle tourbe sale comme on l’aime, mais plutôt surprenante venant de Bunnahabhain. Le tout est accompagné de bois brûlé et d’une touche subtile d’agrumes. Bouche : Fumée de tourbe sale, bois brûlé, caramel et un peu de sel et de poivre. Finale : Longue et délicieuse, avec de la fumée de tourbe, du poivre et du chêne.