Single Cask Nation Bunnahabhain 28 ans 1988

51.3% alc./vol.
Sherry Hogshead #7403

André 91%
Ligne directrice habituelle de la distillerie avec la tourbe verte, saveurs herbeuses, tourbe finement camphrée et maritime, caramel, butterscotch. La bouche est huileuse, herbacée avec beaucoup de vanille et de caramel, ces saveurs s’accentuant à mesure que l’alcool s’évapore, mélange d’herbe verte coupée et de sucre à glacer. Étrangement, plus sur les agrumes aussi que sur les fruits rouges attendus, vu l’utilisation de fût de sherry. Finale sur les cerises marasquin, la poudre des emballages de gomme Bazooka, légère morsure d’alcool, tourbe et chêne en fond de bouche. Superbe pléiade de saveurs, expérience sensorielle diversifiée, belle présentation.

Famous Grouse Smoky Black

40% alc./vol.
Remplace le Black Grouse

Patrick 84%
Un très bon rapport qualité/prix, mais très décevant comparativement au Black Grouse qu’il remplace. D’ailleurs, dans une comparaison tout à fait à l’aveugle, les 6 personnes à qui je l’ai servi ont préférées sans l’ombre d’un doute l’ancien Black Grouse. Dommage. Enfin, avec une bonne dose de Coke, la différence paraîtra tout de même subtile. Nez : Parfum de whisky de grain sucré, fumé et fruité. Bouche : La fumée, puis la vague de whisky de grain sucré et fruité. Belle texture huileuse. Finale : D’une longueur moyenne et fumée, mais n’inspire pas vraiment à en prendre un autre verre.

Martin 85%
Nez: Un léger voile d’alcool laisse place à un amalgame de grain et de bois de fût de xérès fruité, le tout saupoudré d’une douce fumée. Bouche: La fumée tourbée prend le dessus ici, supportée par le bois, les fruits rouges et les épices. Les céréales y sont bien juteuses. Finale: Épicée et fumée, elle demeure agréablement longtemps en bouche. Équilibre: Digne remplaçant du Black Grouse, excellent rapport qualité-prix, d’une belle délicatesse.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Inchgower 1995

46% alc./vol.

André 86%
Pomme verte, herbeux, vanillé, lime. Nez frais, très estival, savoureuses notes d’orange et de salade de fruits sur fond poivré et de gingembre. La bouche est épurée mais soutenue même si les saveurs sont douces et laissent une bonne place aux notes poivrées et de gingembre frais ; pomme verte, poires, sucre à glacer, vanille soyeuse et d’abondantes notes herbeuses. Finale épicée mais agréablement douce.

Lagavulin 25 ans 200th Anniversary

51.7% alc./vol.
Il y a 200 ans, les fondateurs de la distillerie Lagavulin, John Johnston et Archibald Campbell ont veillé à la production du tout premier new make spirit de Lagavulin. Depuis ce jour, la distillerie a été dirigée avec succès par des « Distillery Managers », plus passionnés les uns que les autres, qui ont perpétué l’héritage de la distillerie. Pour célébrer la contribution de ces hommes à faire de Lagavulin la distillerie qu’elle est aujourd’hui, cette dernière lance un single malt de 25 ans en édition limitée et vieilli uniquement en fûts de xérès. Édition limitée de 8000 bouteilles.

André 96%
Passer 25 ans dans un fût en gardant toute sa personnalité, ça doit être la même chose partager 25-30 ans en couple. Un moment donné, l’un déteint sur l’autre sans s’en rendre compte. Mais si on a une belle personnalité, bien campée, on peut certainement acquérir ce qu’il y a de mieux de l’autre sans perdre sa nature propre. J’ai l’impression que c’est ce qui s’est passé ici. Ce Lagavulin a su garder ses notes médicinales, calmées par les années passées à reposer dans le fût, mais qui demeurent assez fortes afin de surclasser les saveurs de fruits rouges, de cerises, de pommes rouges. Le nez est hyper velouté, à la fois masculin dans ses arômes mais très féminin dans sa texture. La bouche est huileuse et souple et l’influence du bois est bien dosée mais les saveurs du sherry sont sans équivoque. Mélange de fruits rouges séchés, une touche de gingembre et de bois de chêne, parcelle iodée, sensation de tourbe amadouée par le vieillissement, quelques flocons de cendre de foyer tiède, dattes sucrées, puis petites saveurs de poisson fumé avec du miel et du chocolat noir râpé, pincée d’épices sèches. La finale n’a plus de fin et il est difficile de ne pas espacer les gorgées car les saveurs ont une pérennité incroyable. Les saveurs reviennent et reviennent en bouche après plus de 20 minutes. Ça me laisse la même impression que la corde de guitare qui vibre hyper longtemps lorsque l’on termine une chanson dans une pièce à l’acoustique parfait. Une communion parfaite entre l’âge, les saveurs et le temps. Ce whisky était sur ma ‘’bucket list’’ de 2017 et je dois dire que je ne suis pas déçu. C’est une expérience en soi et la justesse de toutes les phases de la dégustation est déstabilisante. Maintenant, reste à savoir si vous voudriez allonger les 1600 balles pour vous payer la bouteille. Tant qu’à célébrer le 200eme de la distillerie, autant le faire avec classe.

A.D. Rattray Ledaig 9 ans

57.9% alc./vol.

André 87%
Nez de tourbe intense, de massepain et de vanille, notes de pain et de céréales grillées, d’huile à chauffage et d’herbe verte. Un peu bizarre comme saveurs mais challengeant pour le dégustateur. La bouche est huileuse et offre de solide notes d’herbe verte, d’eucalyptus, très médicinales. Quelques tonalités de plastique fondu, l’amertume du café et d’un feu de plage mourant sur la plage, léger twist citronné astringent en finale de bouche. Finale médicinale, notes d’eucalyptus et de tourbe terreuse parsemée d’herbe verte mouillée. Belle texture encore une fois, notes de tabac assaisonné d’un léger salé maritime.

Lost Distillery Serie No3 – Jericho

46% alc./vol.
Située dans l’Aberdeenshire, la distillerie Jericho fut fondée en 1822. Elle ferma ses portes en 1913. En Ecosse, au cours du 20ème siècle, plus de 100 distilleries connurent le même sort. Faire revivre gustativement toutes ces distilleries en se plongeant dans le passé pour mieux se projeter dans le futur, telle est la philosophie des fondateurs de The Lost Distillery Company. En tous points remarquable, Jericho issu de la gamme Archivist ne peut que donner envie de partir à la découverte de Stratheden, Auchnagie, Gerston, Lossit ou encore Towiemore, les autres distilleries que The Lost Distillery fait revivre.

André 88%
Nez bien vanillé parsemé de pommes vertes et de gingembre rapé, noisettes concassées, céréales, pain grillé, fleurs blanches. En respirant, le sherry devient plus exubérant et des notes de pêches émergent gentiment. La bouche quant à elle offre des saveurs de sous-bois et de feuilles mortes, notes de sherry bien rond, qu’assaisonnent des grains de poivre et une pincée de gingembre. Belle texture huileuse, oranges, chocolat noir, beurre et céréales Sugar Crisp. Début de finale amoureusement épicée, fruits secs et encore le poivre et le gingembre. Pâte à biscuit et massepain, Baklavas, dessert à la pâte d’amandes et de dattes.

Glann Ar Mor Kornog Oloroso

46% alc./vol.
Oloroso sherry cask #15

André 75%
Au nez je trouve que ça a plus un nez de Sauternes que de Sherry. Pomme poire, fruits tropicaux, de miel et de vanille, de tourbe et chocolat noir. La bouche est très souple, les fruits rouges peut-être plus évidents et la tourbe plus puissante. Il y avait une odeur au nez qui me plaisait plus ou moins que je retrouve aussi en bouche, genre saveurs de fromage cheddar, de vins de Sauternes visqueux et cette pomme poire fraiche, une touche florale, de forte tourbe terreuse et de sel de mer. Le seul endroit où les saveurs peuvent rappeler le fût de sherry, c’est en finale de bouche qui s’exprime par des notes savonneuses et de chlore de piscine, signe qu’il y a un problème avec le fût de sherry. Sinon, définitivement, il n’y a rien dans ce whisky qui peuvent le lier à des saveurs que l’on associerait avec le sherry. Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non, car je n’ai rien contre le fait d’être amené dans des saveurs inattendues mais encore faut-il que la présentation soit adéquate, ce qui n’est pas le cas ici. Ma première déception de côté de Glann-Ar-Mor…

Patrick 82%
Ca commence plutôt bien, mais ça se gâche en approchant de la finale. On aura pas réussi à tout à fait cacher le jeune âge de ce whisky. Nez : Parfum de fruits sucrés qui dissimulent presque avec succès la tourbe et les épices du Kornog. Bouche : Fruits, épices chaleureuses et fumée. Le tout semble toutefois vouloir dissimuler un whisky plutôt jeune car on sent le new make pas trop loin. Finale : Longue et savoureuse, s’étire sur des notes de fruits et de new make.

Gordon & MacPhail Highland Park 21 ans

56.1% alc./vol.
Distillé le 09-09-1992, mis en bouteille le 14-01-2014.

André 88.5%
Nez qui rappelle le HP Ice; Fruits tropicaux, bananes, ananas, toffee, caramel. Notes d’agrumes et de citron, avec une morsure d’épices et d’alcool. La bouche est fluide et offre une belle texture grasse et collante ; saveurs du nez qui maintenant s’expriment en bouche. Les fruits tropicaux et l’ananas en avant plan et ensuite mixture un peu acérée d’épices, d’alcool fougueux, un peu d’herbe verte et de bois de chêne, avec une finale très prononcée sur la tourbe terreuse, salée et poivrée. La finale est longue, je ne sais pas si je donne le crédit à l’alcool ou aux épices et au poivre mais l’ensemble est harmonieux et les saveurs diversifiées. Un Highland Park atypique mais qui a tout de même l’épine dorsale de la distillerie (le miel en moins).

High West Double Rye – Batch 16FO8

46% alc./vol.

André 88%
La puissance du rye et de la réglisse rouge poivrée. Bouche puissante, le rye, clou de girofle, le gingembre, la couleur rouge, poignée de réglisses rouges, grains de poivre concassé, cerises Cherry Blossom, chocolat noir et caramel, pomme rouge cireuse. Finale poivrée, puissante et longue, très représentative du style. Un bon rye qui ne réinvente pas le style mais de conception juste et plaisant à siroter.

Patrick 80%
Presque. Mais pas tout à fait. Bug au niveau de la distillation, ou whisky trop jeune ? Tout de même bon, mais a le potentiel d’être vraiment mieux. Nez : Surprenant nez sucré et fruité, où les notes typiques du seigle sont plutôt discrètes. Bouche : Ici par conter, on retrouve une belle tonne d’épices, du chêne brûlé, de la cassonade du clou de girofle et quelques fruits subtils. Par contre, j’y trouve aussi une note métallique qui, quoique discrète, fait dérailler l’ensemble du train. Finale : D’une belle longueur et très épicée.

Jura 1984

44% alc./vol.
Embouteillé le 23 avril 2014 depuis le fût #1553, 1984 bouteilles.

André 87.5%
Tsé quand tu rencontré quelqu’un pis que les premières baises sont vraiment bien mais qu’au bout de 3-4 fois c’est déjà ennuyeux… Nez très fruité, liquoreux, raisins secs, bananes flambées, miel, cerises noires, oranges. Caramel brûlé assez fort. Le nez est onctueux et capiteux, c’est challengeant mais généreux d’odeurs et de saveurs. La bouche est goulue, belles notes de chocolat noir, de cerises noires, une touche de marmelade d’oranges, poignée de dattes agrémentée d’une pincée de gingembre et une sensation de cire d’abeille ainsi que des notes légèrement tanniques en finale de bouche; poivre noir, gingembre râpé, ensemble très épicé. La finale est légèrement débalancée. Il ne faut pas se laisser impressionner par l’embouteillage et le prix. Si on prend le temps de savourer quelques gorgées, plus l’on poursuit, plus la finale dévoile quelques notes qui détonnent un peu. Mais dans l’ensemble, un superbe whisky, ou l’histoire côtoie la passion et le souci du détail.

Patrick 93%
Un whisky exceptionnel pour une œuvre qui l’est tout autant. D’ailleurs, je ne peux qu’imaginer le plaisir que j’aurais à relire cet ouvrage avec un verre de ce whisky à la main! Nez : Riche xérès, fleurs, vanille et chocolat. Très appétissant! Bouche : Épices et sucre brûlant, fruits mûrs, chocolat noir, fleurs. L’ensemble est très chaleureux, riche, complexe et savoureux. Finale : D’une belle longueur, fruitée, légèrement épicée et chaleureuse.