Glenlivet Cipher

48% alc./vol.
Alan Winchester, le Maître de chai de The Glenlivet, lance un défi aux amateurs de Single Malt. Cipher est un mystère: ni notes de dégustation, ni mention d’âge. La combinaison de fûts dans lesquels ce Scotch Whisky a vieilli est unique dans la gamme The Glenlivet. L’objectif est donc de déchiffrer ce mystère…

André 89%
Pomme verte Granny Smith, poudre dans les emballages de gomme Bazooka, poudreux très bizarre, sherry que l’on retrouve dans les Nadurra Oloroso. Le whisky respirant, l’offre de saveurs est maintenant binifié de miel, de sirop de poires, de vanille sexy et de cannelle, fruits séchés également. Belle texture en bouche avec encore cette sensation poudreuse un peu bizarre, du gingembre maintenant et des pommes vertes, pommes poires, miel, une touche verdâtre également, avec une montée bien contrôlé des épices en finale de bouche. La finale est à saveur de purée de bananes et d’ananas, pimpé d’épices. J’adore la présentation, sous laquelle on devine aussi la nouvelle ligne directrice ou l’essence que l’on retrouve dans le nouveau Glenlivet Founder’s Reserve.

Patrick 85%
Un très bon whisky, très complexe et bien balancé. Ceci étant dit, ce whisky n’est pas dans ma palette de goût, et mis à part l’habile promotion marketing entourant ce whisky, je n’ai aucune idée pourquoi il est si cher. Bref, si vous en avez les moyens, il saura aliementer les conversations de salon, sans plus. Nez : Parfum suave, avec de belles notes de caramel aux fruits, de bois et de vanille. Bouche : Toujours le caramel aux fruits, mais avec une agréable pointe de fumée, de belles épices provenant du chêne et une touche d’agrumes. Finale : Longue et chaleureuse, marquée par les épices du bois et les agrumes.

Martin 90.5%
Nez: Plus discret que ce à quoi je m’attendais, sur de sublimes notes de miel, de bois et de gingembre. Orge, vanille et fleurs. Citron et caramel. Bouche: Belle texture huileuse qui ouvre la porte au miel crémeux, à la pomme Granny Smith, à la vanille, aux épices et au chêne. Finale: Sucrée, fruitée, longue et agréable, à peine fumée. Équilibre: Un autre NAS à succès de Glenlivet. Un beau produit avec une facture qui plaît à tous nos sens sauf à notre portefeuille.

Tomatin 12 ans (nouvel embouteillage 2016)

43% alc./vol.

Patrick 87%
Ce nouvel emballage de Tomatin va gagner à être connu ! A chaque gorgée, je l’apprécie de plus en plus. Venant d’une distillerie dont les scotchs ne m’ont jamais impressionnés, c’est une belle surprise, à un prix raisonnable. J’aime ! Nez : Beau parfum légèrement sucré, avec des fruits très subtiles et une vanille évanescente. Quelques notes de biscuit à l’avoine viennent compléter le tout. Bouche : Sucré et toujours marqué par les biscuits à l’avoine, la vanille étant ici moins discrète. Quelques petits fruits et une impression fugace de fumée viennent compléter agréablement le tout. Finale : D’une belle longueur, avec des notes d’épices et de fumée délicate.

Martin 86.5%
Nez: Miel, vanille et fruits des champs. Fleurs blanches et légère fumée accompagnent un petit bol de gruau. Bouche: Léger miel, un peu de melon, de fruits tropicaux et de crème vanille. Chêne à peine épicé. Finale: Agréable quoique courte, sur des accents de bois sec, de vanille et de céréales fruitées. Assez délicat. Équilibre: Depuis la nuit des temps bien peu d’importance a été accordée à la distillerie Tomatin, mais peut-être devrait-on sur la base de cet embouteillage leur prêter un peu plus de crédibilité.

Ardbeg Kelpie 2017

46% alc./vol.
Chaque année Ardbeg nous présente une nouvelle édition limitée lancée à l’occasion de l’Ardbeg Day : Kelpie est la version 2017. Les légendes racontent que de nombreuses créatures mystérieuses vivaient au large des côtes d’Islay… Comme les Kelpies, ces créatures d’eau en forme de taureaux ou chevaux avec des cheveux faites de varech et d’algues.
Cette édition limitée de la distillerie Ardbeg est vieillie en fûts vierges, composés de chêne cultivé et abattu près de la Mer Noire (Originaires de la République d’Adyghe en Russie et sélectionnés par le Dr Bill Lumsden). Ces fûts apportent une remarquable profondeur, ils se marient ici avec les fûts caractéristiques d’Ardbeg en chêne américain.

André 89%
J’ai préféré attendre redescendre un peu du boost de la journée de samedi du Ardbeg Day afin de coucher par écrit mes impressions. Je dois avouer qu’en fin de semaine, je n’étais pas méga enchanté par ce que j’avais goûté, commentaire qui était largement partagé au fil de mes conversations avec les autres amateurs. Attention, pas déçu, mais juste pas emporté par une vague ou un wooumf de ‘’wow’’ et de ‘’jamais vu’’… Mis à part la dégustation à l’aveugle, lorsque l’on se verse un verre de Ardbeg, la barre est immédiatement très haute, le niveau d’attente à son paroxysme, niveau d’expectation que l’on ne prêterait pas à bien d’autres distilleries, une qualité dont rêvent la plupart des autres distilleries de l’industrie pour juste quelques-unes de leurs parutions. Ardbeg se doit d’être mesuré face à lui-même, il est son pire ennemi. Ce qui m’a marqué hier, c’est comment cette édition est une transition entre le grand public et le hardcore fan, un lien alcoolisé entre les amateurs, nouveaux et de la vieille école, mais pas au même titre que l’ont fait certaines autres distilleries comme Bowmore et Laphroaig, avec des versions diluées et parfois soporifiques. Le whisky est à la mode et des marques comme Ardbeg et Laphroaig peuvent être un pari hasardeux pour attirer des nouveaux adeptes, surtout pour un embouteillage annuel culte, pas un whisky du porte-folio habituel de la distillerie…. Et c’est un move que beaucoup du public racine de ces distilleries cultes ne pardonneraient pas facilement. Alors comment offrir un embouteillage plus ‘’grand public’’ sans se mettre les fans à dos? Pas facile. Je crois que Ardbeg a réussi son pari avec cette édition, un opus entre le Auriverdes et le Perpetuum. On retrouve au nez beaucoup de tourbe, tourbe grasse et mouillée, imprégnée de sel de mer et de varech. Beaucoup de saveurs vertes qui me rappellent le Auriverdes, mais un nez beaucoup plus punché et soutenu. Si on peut faire abstraction de la puissante tourbe, le nez offre aussi des notes de chocolat noir goulues, gâteau forêt noire. Ces mêmes saveurs s’affirment en bouche et s’additionnent d’une sensation de sel de mer séché sur des galets de plage et d’une saveur camphrée verdâtre et légèrement citronnées qui se mélangent d’accents de chocolat noir et de moue de café budum. On aurait pu bonifier le tout de quelques degrés d’alcool supplémentaires que la texture aurait pu tolérer sans problèmes. Les notes de tourbe sont très persistantes en rétro-olfaction. La finale offre une pérennité de saveurs et de sensation très intéressante, la douceur est subtile au travers des saveurs majoritairement masculines hormis la vanille et le chocolat qui arrondissent beaucoup l’amalgame de saveurs. Ce whisky est satisfaisant mais pas déstabilisant pour les hardcore fans. On se l’est joué ‘’safe’’ comme on dit du côté de Ardbeg, question de ne pas se mettre personne à dos. Pas un Ardbeg d’hiver Québécois que l’on se tappe après avoir pelleté 30cm de neige à trente degrés sous zéros mais une édition de printemps frais ou d’été qui tarde à venir.

Patrick 89%
D’accord avec André.

Martin 88.5%
Nez: Orge sucrée, tourbe terreuse et poivrée. Herbe verte et fraîche, rosée du matin. Bois, noix et xérès, céréales. Bouche: Tourbe sèche, poivrée et citronnée. Au niveau texture, on sent presque la terre sous le palais. Crème fraîche, poudre de cacao et miel. Finale: Planche de chêne gorgée de sherry poussiéreux, encerclée d’une épaisse fumée de tourbe crasseuse. Équilibre: Une belle édition spéciale, mais on a déjà vu mieux, surtout pour le prix.

Singleton of Dufftown Spey Cascade

40% alc./vol.

Patrick 70%
Merci à Gilles Bureau de m’avoir fourni cet échantillon. Ainsi, je n’ai pas eu à payer pour goûter à ça : Prenez un whisky ordinaire et ajoutez-y une grosse quantité d’eau. Non non, plus que ça encore ! Bon, voici le résultat : Un whisky insignifiant pour ceux qui n’aiment pas vraiment le whisky. Nez : Parfum de céréales poussiéreuses, avec des notes de bois séché et quelques agrumes. Bouche : Oh boy ! Ca a été dilué à la hose à incendie ce whisky là ! A l’arrivée en bouche, on goûte l’eau, puis un fond de whisky poussiéreux, avec discrètes notes boisées et d’agrumes. Finale : Quasi inexistante.

British Navy Pusser’s Rum

42% alc./vol.
Barbades

Patrick 84%84
Un bon rhum que je m’imagine facilement savourer sur le pont d’un trois-mâts en plein cœur des Caraïbes. Nez : Parfum herbeux (du moins, pour un rhum traditionnel) avec de belles notes où l’on sent que le canne à sucre n’est pas très loin. Le tout est complété par le chêne et la cassonade. Bouche : D’abord une vague d’herbes et de canne à sucre, mais rapidement engloutie par le caramel. Le tout est complété par un peu de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé et une bonne dose d’épices à steak.

Oshlag – Vodka houblonnée

40% alc./vol.
Produite à base de millet, maïs et houblon cascade. Date de production : 7 novembre 2016

Patrick 93%
Comme amateur de bière IPA, j’en suis fou et comme amateur de spiritueux, j’en suis passionné ! Vous aimez les vodkas insipides ? Fuyez ! Celle-ci est pleine de vie et d’énergie, nous faisant penser à une journée d’été parfaite ! Nez : Agrumes, bouquet de fleurs séchées et une bonne dose de houblon. Cette vodka ne dissimule guère ses origines ! Bouche : On sent bien les céréales, puis bang ! C’est une avanlanche de houblon, de pamplemousse, de citron vert et d’une je-ne-sais-quoi de forestier. On pourrait le résumer le tout en disant qu’il s’agit d’une IPA sur l’acide ! Finale : S’étire longuement sur les notes florales et d’agrume acide.

SMWS 54.38 Aberlour 8 ans

62.8% alc./vol.
« Confectionary and carpenters »

Patrick 88%
Définitivement pas le Aberlour qu’on connait, mais tout de même très bon. Je m’en servirais bien un autre verre. Nez : Parfum sucré rappelant du chocolat blanc, avec des pêches et des agrumes, le tout complété par des notes boisées. Bouche : Chocolat blanc au piment d’Espelette, framboises, une bonne dose de vanille et salade de fruits Del Monte. Finale : D’une belle longueur, boisée, sucrée et vanillée.

Deanston 7 ans Red Wine Cask

59% alc./vol.
Hand Filled – bottle your own at the distillery, bouteille #48

André 93%
J’aurais mis au défi n’importe lequel amateur de whisky de trouver la provenance de ce whisky sans avoir en tête Aberlour Abunadh, car c’est sa petite sœur illégitime que l’on retrouve dans cette expression bold and heavy, très fruitée et aux notes de chocolat noir et de moue de café frais. Le nez est intense, la force latente de l’alcool perceptible sous l’édredon de fruits séchés, de chocolat noir et de gâteau forêt noire. On pourrait facilement confondre le red wine cask avec le sherry, seule indication (et encore) c’est la finale un peu tannique de la bouche. La bouche offre également des saveurs de noix et de miel, céréales Raisins Bran, chocolat noir, la texture est hyper soyeuse et douce, un peu vieillotte avec une fine touche poivrée qui accompagnent le bol de cerises noires bien mûres et des notes de gâteau aux bananes. La finale est très soutenue, sans être puissante à l’excès. L’intensité des fruits apportés par le wine cask permet au généreux taux d’alcool de se nicher dans des bras de fruits rouges et de raisins séchés afin de s’endormir doucement dans des ronflements de satisfaction. Définitivement une des meilleures expressions de cette distillerie. Du savoir-faire et de l’exactitude dans l’intensité des arômes et des saveurs. Pour un whisky de 7 ans d’âge, la preuve que l’on peut faire du maudit bon stock, avec du jeune whisky et des fûts habilement sélectionnés.

Patrick 90%
Le meilleur Deanston que je n’ai jamais goûté (à ce jour du moins !) et ce, malgré que ce soit aussi le plus jeune que j’aie bu ! Impressionnant ! Nez : Superbe parfum de vin sucré et vanillé. Le tout avec des notes de chocolat au lait. Bouche : Toujours le vin, mais ici plus porté par les épices du bois et accompagné de chocolat noir, de cerises et gâteau aux bananes. Finale : D’une belle longueur, vineuse et marquée par des notes de caramel.

Wemyss Malt « Applewood Bake » Invergordon 26 ans 1988 Single Grain

46% alc./vol.
Fût #86239, 697 bouteilles.

André 78%
Un coup au cœur du grain, ligne directe sur les céréales, beaux arômes de pommes vertes cuites, de poires poêlées, de cannelle, sucre blanc, avec une pointe sèche qui rappelle grandement les céréales séchées. J’adore habituellement la quiétude des whiskys de grains, ce calme et cette quiétude générale et posée comme présentation qui laisse beaucoup de place à l’expression des saveurs qui sont tirées du fût. Mais ici, ce whisky laisse une impression paradoxale de la sensation crémeuse de la vanille (qui me fait penser à certains Balvenie) qui tranche farouchement avec le petit edgy pointu des céréales séchées. La bouche est aiguisée et poivrée, limitée au niveau des saveurs – comme bien des single grain – mais en plus, quand la texture laisse à désirer… La finale est douce en texture mais pointue en saveurs, beaucoup de poivre moulu et de céréales séchées. Ce whisky me laisse plutôt indifférent malgré sa ligne directrice juste en tant que single grain. La variété de saveurs est limitée, son ambiguïté au niveau des variances de textures déstabilise la dégustation. Ceci étant dit, si vous aimez le style de ce type de whisky…

A.D. Rattray Auchroisk 25 ans 1991 Single Cask #7531

53% alc./vol.

André 90%
Nez linéaire et crémeux, vanille très sexy, un peu herbeux, les bonbons Certs, la pomme verte avec la couche de cire, lilas en fleurs. La bouche est musclée, le taux d’alcool est notoire, la texture divine, super creamy et très texturée; bols de fruits en conserve baignant dans son jus, tranches de pommes vertes, à la fois floral et herbeux, une touche d’épices. Je suis étonné d’aimer la présentation de ce whisky car ce ne sont pas des saveurs que j’affectionne normalement. La finale est soutenue, superbement équilibrée, la douceur de la vanille camoufle bien le taux d’alcool et une rétro-olfaction sur les bonbons Certs, le poivre et la feuille verte mouillée. Une belle surprise provenant de cette distillerie que l’on voit rarement sur les tablettes.