Bunnahabhain 9 ans Fèis Ìle 2017

58.1% alc./vol.
Warehouse 9, Cask #110883, Bourbon Finish. Distilllé en 2007, vieilli pour une première période en refill cask avec un affinage supplémentaire de 3 ans en first fill Wild Turkey bourbon cask.

André 80%
Nez hyper tranché, vraiment rectiligne et un peu trop fermé; marshmallow, poires, miel, vanille de Madagascar, rond et amoureux, calme, vanille, céréales, beaucoup d’alcool, agrumes, ananas, noix et cachoux, miel. Le nez est à la limite agressif, l’alcool est en avant-plan et j’avoues que la déception me gagne, surtout avec les derniers embouteillages qui m’ont vraiment renversé, la réserve et les saveurs qui peinent à s’exprimer laissent sur ma faim. Avec le temps et beaucoup de patience, la silhouette d’équilibre prend place. La bouche est huileuse, les saveurs sont réservées, mais quelle claque d’épices et du poivre en bouche, en plus avec la force de l’alcool, on est presque assommé par la présentation dépouillée. Quelques notes de vanille et de cachoux, agrumes et léger citronné, poires poêlées, poivre et épices. La finale est longue et s’étire très longtemps, l’effet huileux est disparu, balayé par l’alcool et les épices. Un Bunnahabhain qui affiche une présentation dépouillée et qui manque d’amour.

Patrick 90%
Un superbe scotch, superbement balancé et savoureux. Pas ce qu’on attends d’un whisky d’Islay, mais à l’aveugle, il ne m’a pas déçu! Nez : Parfum qui met l’eau à la bouche, en présentant de belles notes de vanille, des agrumes et une belle dose de sucre blanc. Bouche : Une tonne d’agrumes, du chêne fraîchement coupé et une touche subtile de sucre. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Arran 18 ans – Edition 2017

46% alc./vol.

André 90.5%
Quelle belle présentation. Nez de fruits tropicaux et de jus de salade de fruits Del Monte, léger effervescent au nez qui rappelle une belle fraicheur maritime, ondée de vanille fraiche, cannelle, cassonnade, agrumes et citron. Le genre de nez qui vous amène à voyager en saveurs. La bouche est légèrement plus relevée que le nez, l’alcool un peu plus perceptible mais sans amputer ces belles saveurs de fruits tropicaux livrées au nez. Cannelle fraiche, vanille, pépites de chocolat blanc, jus de salade de fruits, mangue et papaye, melon au miel, pommes vertes, oranges, agrumes, ananas. Chaque lapée nous transporte dans un voyage de saveurs que l’on ne cesse de redécouvrir, une avalanche de saveurs fruitées rafraichissantes. Malgré la finesse des saveurs, ce Arran offre une longueur étonnante en finale de bouche et une plénitude digne de l’extase de dégustation. Un whisky entier et plein, un tango de saveurs effréné, quelle expérience.

Patrick 90%
Un superbe whisky présentant une grande complexité. On a utilisé les fûts avec une grande sagesse tout au long de ces 18 années de vieillissement pour arriver à une telle œuvre. Pour ceux qui savourent vraiment leur whisky! En tout cas, moi, j’adore! Nez : Complexe bouquet mariant fleurs, chêne sec, agrumes, fruits tropicaux et le parfum de la mer en arrière-plan. Bouche : Chêne sec et épicé, vanille, agrumes, fleurs, cassonade chaleureuse et toujours la mer en arrière-plan. Le tout est présenté sur une délicieuse texture légèrement huileuse. Finale : D’une belle longueur, intense et épicée.

Uisce Beatha Irish Blended Whiskey

40% alc./vol.

André 84%
Représentatif du style, on ne fait pas dans le risqué et dans l’innovation. Nez de vanille, poires, belle vanille onctueuse, cosses d’oranges, d’ananas, salade d’agrumes. Pour sûr, ce whisky contient du grain, mais au nez, sa présence est relativement discrète sauf pour la sensation générale d’éléments sucrés et de sa texture très ronde, agréable et attirante. L’approche en bouche est délicate, bien fruitée et charnue, belles vagues de miel et de vanille, nectarines, poires et encore cette salade d’agrumes. La finale est courte et fruitée, chaleureuse mais prudente. Je suis agréablement surpris par le rendu général de ce whiskey, sa texture intéressante et sa palette de saveurs variée et gourmande. Une beau whisky pour s’initier au style Irlandais à prix compétitif.

Forty Creek Heritage 2017

40% alc./vol.
Limited Edition, Lot #11, bottle #14813. Mélange de maïs, seigle et orge, vieilli en American Virgin Toasted Oak. Édition de 16500 bouteilles.

André 82%
Nez de sirop d’érable et de cassonnade, cosses d’oranges roulées dans le caramel, cannelle. Le nez est conventionnel, pas désagréable mais rien de super palpitant aussi. En bouche; beaucoup d’influences du bois, chêne brûlé, cannelle et réglisse, caramel chauffé, oranges, raisins mauves, planchettes à cointrer en cèdre rouge, sirop de maïs, une touche de chocolat au lait, puis une finale de rye et de sirop d’érable. Texture pas mal trop diluée, sérieusement, je suis déçu. Je ne sais pas si c’est moi qui capote, mais j’ai l’impression que depuis le départ de John K Hall, les éditions Forty Creek ont perdu en complexité et en rendu textural. Pas que cette édition est un mauvais whisky, mais pas ce que l’on attend de la qualité passée de la distillerie.

Patrick 79%
J’ai toujours acheté les éditions annuelles de Forty Creek les yeux fermés, mais cette année, c’est définitivement sous la barre. Je m’ennuie de John Hall! Nez : Épices sucrées et une subtile touche de fruits. Bouche : Bois épicé, cassonade brûlée et confiture carbonisée. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par des notes de céréales cramées.

Martin 81%
Nez: Chêne grillé et maïs sucré, raisins, caramel et chocolat marbré. Très intéressant à prime abord. Bouche: Texture un peu décevante, par contre de belles saveurs font leur apparition. Orange, raisins, sirop de table, chêne et poivre noir. Finale: Épicée et chaude, touches de vanille, de caramel, de raisin et de poivre. Équilibre: Je ne déteste pas l’expérience, mais le manque de texture fait que ce dram a de la difficulté à livrer autre chose que des saveurs assez basiques et passagères.

Deanston 40 ans

45.6% alc./vol.
Édition limitée de 480 bouteilles, vieillies pour une première période de 30 ans en refill cask puis une deuxième maturation de 10 ans en Oloroso Sherry Butts. La plus vieille expression provenant de cette distillerie.

André 91%
Superbe nez onctueux, mélange de fruits tropicaux et de fruits divers séchés, miel et vanille, raisins secs, dattes, les pommes rouges, abricots et une bonne touche de bois de chêne, pas du tout omniprésente mais tout de même bien statuée. Belle présentation en bouche, la texture est soyeuse et bien texturée, avalanche de fruits séchés, de pelure de pomme bien rouge, gâteau aux dattes, texture mielleuse, un brin de chocolat, prunes, avant l’arrivée un peu tannique du bois de chêne et quelques épices légèrement acérées. L’apport du fût Oloroso s’exprime au travers d’innombrables notes de fruits séchés et la texture amoureuse elle reflète bien les 3 décennies en fût de chêne. La finale est hyper longue, équilibre parfait entre épices et fruits secs. Amazing dram, lovely texture, une belle expérience de dégustation.

Patrick 94%
Goûter un whisky vieilli 40 ans est toujours exceptionnel, et c’est encore plus plaisant quand le whisky est aussi bon. Bonheur! Nez : Vieux chêne, vieux fruits mûrs, caramel réchauffé avec une touche de vanille. Bouche : Wow, un vieux xérès bien cuit, enrobé de caramel et de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le cuir et la vanille.

Connemara 22 ans

46% alc./vol.
Le plus vieux whisky de la famille Connemara, tiré exclusivement d’ex first fill bourbon barrels.

André 94.5%
Fruité, très fruité, tabac, légère tourbe herbeuse, poudre des bonbons cigarette Popaye, papaye, nectarines, pelure de pomme, vanille. Assez costaud en bouche, mais les fruits sont hyper intenses, la tourbe très discrète mais avec une légère sensation épicée en finale de bouche. Superbe texture, vraiment unique et une balance exceptionnelle. Bel équilibre dans la livraison de fruits rouges, d’agrumes mélangée d’une touche de fumée de tourbe et d’herbe verte mouillée finement camphrée. Savoureuse finale, la distinction et le raffinement, tant dans la texture que dans l’équilibre général. Dans mon top 5 de whiskies Irlandais.

Patrick 91%
Une bombe d’arômes que ce Connemara! C’est même presque surprenant une telle intensité après 22 ans en fûts – habituellement, les whiskeys de cet âge sont souvent bien plus sages. J’aime! Nez : Un parfum débordant d’arômes, avec évidemment la fumée de tourbe au premier abord, fumée qui partage la vedette avec du tabac, des fleurs, des fruits des champs et des fruits tropicaux, une goutte de vanille et une pincée de sucre blanc. Bouche : La fumée de tourbe est marquée par une bonne dose de tabac de cigarette et d’épices. Le tout avec de discrets fruits tropicaux et du foin séché. On jurerait que le taux d’alcool est beaucoup plus élevé tellement les saveurs sont intenses. Finale : D’une superbe longueur, présentant une explosion de fumée et d’épices venant du bois brûlé.

Martin 92%
Nez: Vent de tourbe et de tabac cendreux. Fruits mûrs, vanille et pommes. Bonbons Rockets, fleurs et sucre en poudre. C’est du solide ça! Bouche: Texture agréablement généreuse, épices et bois, herbe et tourbe. Cuir, vanille, pommes vertes et poivre noir. Finale: Les fruits et la vanille s’éclipsent doucement devant la tourbe cendreuse, le chêne et le poivre. Très très bien construit. Équilibre: Une solide construction, un doux et tourbé à la fois, un beau sentiment de sophistication et de byzantinisme. J’adore.

Smögen Whisky Private Cask 3.5 ans

64.3% alc./vol.
Sherry Cask. Smögen Whiskey est une distillerie suédoise qui produit du whisky et du gin single malt . Créée en 2009 par Pär Caldenby , avocate, passionnée de whisky et auteur de Enjoying Malt Whiskey , la distillerie Smögen a produit son premier ‘’spirit’’ en 2010 après avoir reçu une subvention de près d’un million de couronnes suédoises du gouvernement. La distillerie est située sur une ferme près de Hunnebostrand , sur la côte ouest de la Suède, au nord de Göteborg . La distillerie porte le nom de l’île Smögen , située à proximité. La première mise en bouteille, d’un whisky single malt de trois ans, a eu lieu en 2013.

André 90%
Beau sherry onctueux, cerises noires, fumée assez présente, belle rondeur au nez pour un si jeune whisky. Le sherry rappelle certaines éditions Bowmore, caramel chauffé, oranges, raisins séchés, infimes notes maritimes et quelques notes de fût neuf aussi, mais très en retrait. Le nez est entier et très compact, les saveurs intenses et poussées presque à l’extrême. La bouche est franche au niveau de l’alcool mais les saveurs goulues; fruits secs, grosses cerises noires, oranges sanguines, fumée de tourbe très singulière, dattes dans leur jus, gâteau forêt noire (avec beaucoup de chocolat noir râpé dessus), cannelle, cocottes de pin, avec un léger accent organique bizarre mais de belle conception. Savoureuses épices aussi, cannelle et gingembre. La texture est sirupeuse et collante en bouche, cette onctuosité protège la bouche de la morsure de l’alcool qui est somme toute légère compte tenu du taux d’alcool. La finale est longue, propulsée par l’alcool et l’intensité des saveurs. Mélange de fruits séchés et de tourbe organique. Un whisky a la maturité étonnante pour son jeune âge, preuve que le savoir faire prime sur une réputation surfaite.

Teeling Brabazon Series Vol.1 Sherry

49.5% alc./vol.
Avec le single malt Brabazon, les frères Teeling continuent d’innover dans le domaine des whiskeys irlandais. Cet assemblage de single malts vieillis entre douze et seize ans dans deux types de fûts de xérès – Pedro Ximénez et Oloroso est embouteillé au degré plus élevé de 49,5°. Son nom est un hommage à l’histoire du fief de la distillerie Teeling. William Brabazon était en effet le premier propriétaire de « The Liberties », l’un des plus ancien quartiers de Dublin, que sa famille administra et développa pendant près de 300 ans à partir du 16ème siècle. Ce quartier chargé d’histoire est aujourd’hui en pleine transformation. Ancien quartier ouvrier, berceau des premières distilleries de whiskey au 19ème siècle, il abrite désormais la distillerie Teeling, en plein cœur de la capitale. Édition limitée de 12500 bouteilles.

Recette: 5% de sherry hogshead de 2001, d’un volume de 250 litres, 2,5% de Pedro Ximenez, ainsi de 2,5% d’Oloroso de 2002, d’un volume de 220 litres et enfin ce sont des sherry butt de 500 litres pour 30% chacun qui complètent l’assemblage, distillés en 2005, 2007 et 2008.

André 88%
Belle couverture de fruits séchés sur un drap de poires, la marmelade d’oranges, les prunes et les dattes, le gâteau aux fruits. Les influences du sherry sont indéniables avec cette avalanche de fruits rouges. Belle structure en bouche, élégance et souplesse avec une bonne dose d’épices de surcroit. L’approche est sur les fruits rouges, compote de fruits, framboises, cerises, texture un peu capiteuse, presque tannique du vieux xérès, chocolat, abricots, confiture d’orange, prolongé par des notes épicées concentrées. La finale est sur la pâte de fruits et les épices, avec une sensation de vieux xérès tannique. Le verre vide dégage des saveurs de caramel et de chocolat noir fourré de fruits rouges. Un Teeling qui tranche d’avec la ligne habituelle de la distillerie, mais qui apporte aussi plus de latitude au niveau saveurs que la gamme habituelle de produits. L’effort y est mais le résultat final manque d’une touche de singularité.

Patrick 87%
Un très bon whiskey avec un beau mélange d’épices et de sucre. Nez : Parfum de vanille, de malt léger et de discrets fruits des champs. Bouche : Chêne épicé, sucre brûlé et fruits subtils. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Port Ellen 2nd Release 24 ans – 1978-2002

59.35% alc./vol.
12,000 bouteilles

André 95%
Fleurs blanches trempées dans l’essence de vanille, fine et subtile tourbe aérienne, fumée lointaine et accents maritimes en retrait, une pincée de poivre, beaucoup d’agrumes, poires, fruits tropicaux, zeste de citron. Un nez très raffiné, qui joue la carte de la subtilité et des nuances plutôt que des contrastes en formule coup de poing. L’arrivée en bouche est huileuse et soyeuse, texture juste et bien équilibrée, ensemble vanillé et sucré. Mais si vous gardez le whisky en bouche plus de 10 secondes, de petites lames d’alcool s’incrustent lentement dans la langue, trahissant le taux d’alcool. Belle fumée tourbée et camphrée, eucalyptus et herbe verte mouillée, huile industrielle qui brûle, chocolat noir amer, sel de mer, poivre broyé, agrumes et quelques larmes de citron dans du thé noir. J’ai utilisé la moitié de l’échantillon pour l’évaluation et je vais savourer le reste sans cahier, sans ordinateur, juste du pur moment de bonheur.

Patrick 96%
La plupart d’entre vous ne pourront jamais y goûter, alors imaginez un mélange de vieux Bowmore et de vieux Laphroaig à son meilleur. L’un des meilleurs whiskys que je n’ai jamais goûté. Exceptionnel, magistral, sublime, aucun mot ne semble assez fort. Nez : Plonger le nez dans un Port Ellen est toujours émouvant! La belle fumée de tourbe, de la vanille, du chêne brûlé et une touche de caramel subtile. Bouche : Mais, goûter à un Port Ellen n’est pas seulement émouvant, ça donne presque le goût de pleurer!!! On se dit toujours « hey, c’est peut-être la dernière fois…! ». Fumée de tourbe et sel bataillent pour être au premier plan, nous présentant une arrivée en bouche magistrale. Puis, l’orge, le chêne et le caramel viennent donner de nouvelles dimensions à l’ouvrage, contribuant à en faire un chef d’œuvre. Finale : Longue, fumée, salée. Donne le goût de pleurer sur le sort de la distillerie.

Gordon & MacPhail Millburn 1978-1997

65.6% alc./vol.
Cask # 3166

André 80%
Un gros bol de banana split, crème Chantilly, raisins secs, quelques notes herbeuses et vertes, cosses de pommes avec la pelure. Les saveurs douces du nez cachent bien la force de l’alcool qui vous agrippe la mâchoire dès la première gorgée, notes herbeuses qui me rappellent certains Dallas Dhu, foin séché, herbe verte, vanille nappant des morceaux de bananes et de pommes rouges, poignée de petits fruits sauvages, puis quelque chose qui fait penser des bonbons casse-grippe à l’eucalyptus ou mentholés, gruau aux céréales, raisins verts. Finale très alcoolisée, herbeuse, presque camphrée. Alcool trop puissant (oui ça existe dans mon cas), équilibre malhabile. Après plus de 2000 whiskys évalués, de tomber sur une nouvelle distillerie est toujours intéressant, mais on comprend aussi parfois pourquoi certaines n’ont pas traversé les décennies et ont été fermées…

Patrick 90%
Un autre whisky provenant d’une distillerie fermée qui vous fera verser des larmes : Il est si triste de savoir qu’une distillerie capable de produire un si bon whisky n’est plus qu’un steakhouse aujourd’hui! Peu d’entre vous auront la chance d’y goûter, alors disons qu’il me fait penser à un excellent Glenmorangie cask strenght qui aurait une pointe fumée. Nez: Orge savoureuse, avec des notes de miel, de vanille, une touche légèrement fruitée et une pointe des plus subtiles de fumée. Un parfum délicat, tout en subtilité. Bouche : Toujours l’orge savoureuse, mais la fumée est un moins subtile ici. Les fruits se révèlent être en fait des agrumes, la vanille est toujours présente, et le miel tient le tout ensemble. Finale : D’une belle longueur, s’étire longuement sur le miel, quelques épices de bois brûlé et surtout les agrumes.