Lagavulin 12 ans – Special Release 2019

56.5% alc./vol.

André 90%
Nez de tourbe très douce et raffinée, feu de plage fait de bouts de bois mort mouillé, tarte aux pommes, sensation citronnée, herbe mouillée et eucalyptus. La bouche développe des accents de cendre froide et de tourbe phénolique et médicinale puissante, crème glacée à la vanille nappée d’un coulis à saveur de limoncello, sirop de poires, abricots, bananes, ananas et terre mouillée. On ne peut pas éviter de comparer avec les éditions régulières annuelles, car il y a similitude. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai aussi l’image d’olives vertes, de sel de mer et d’enbruns maritimes, bonbons casse grippe. Longue finale poivrée, phénolique et maritime, retour sur cette sensation cendreuse et de bonbons à l’eucalyptus et de pansements Band Aid. Une belle édition, un peu brute, dans la lignée du 12 ans annuel. Les amateurs du style et de la distillerie seront servis.

Patrick 90%
Un Lagavulin intense, qui fait penser un peu à son voisin de Laphroaig. Après avoir tenté sans succès de les imiter pendant près de 200 ans, il semblerait qu’ils y soient enfin presque arrivés, hahaha! Bon, joke platte à part, c’est excellent. Nez : Plein de cendre de tourbe sale, avec une touche d’agrumes et une bonne note de sel. Bouche : Oh! Une belle grosse dose de sel, avec de la fumée de tourbe et de la cendre, le tout complété par une note discrète d’agrumes. Finale : D’une superbe longueur, salée et fumée à souhait!

Martin 93%
Nez: Restant de feu de camp sur la plage, bois humide, tourbe cendreuse, citron et terre. Petit sel marin. Retour de la cendre refroidie par les vents de l’aube. Ouch, poétique l’ami… Bouche: Toujours une belle tourbe, accompagnée de sel marin, de xérès fruité et de cuir bien tendu. Une planche de chêne assaisonnée de poivre rose complète le tableau. Finale: Longue et chaude, mais avec une intensité plutôt réservée qui n’est pas désagréable. Fumé, salé, feuille d’eucalyptus, caramel vanillé. Cuir et raisins. Équilibre: Doux et raffiné à souhait. Une intensité suave et réservée à la fois, ce Lagavulin ne devrait pas en effrayer beaucoup, au contraire, malgré en plus son degré cask strength.

Lagavulin 12 ans Cask Strength 2017

56.5% alc./vol.

André 89%
Médicinal et maritime mais aussi bien influencé par le bois de chêne. Poires, pommes, vanille, ananas. Tourbe terreuse et sel de mer, du poivre concassé nargue aussi les narines. Fraicheur citronnée, agrumes, caramel au sel. Approche plutôt brute et franche. Si le nez est plutôt direct, les premières impressions en bouche sont bien différentes. La texture est ronde et huileuse et nappe bien la bouche. Une fois ingéré, l’ensemble est plus costaud et alcoolisé même si adouci par les notes de fruits à chair et de sucre, puis sel de mer, tourbe terreuse et fruits de mers cuits sur un feu de plage, raisins verts. S’en suit une bonne vague poivrée intense. Finale intensément tourbée, sirop de poires, pommes et raisins verts, agrumes, fruits de mer, sel et beaucoup de poivre. Un Lagavulin sur les stéroides.

Patrick 92%
Toujours une valeur sûre que le Lagavulin cask strength. Trèèès intense et savoureux, un classique que je tente d’acheter à chaque année, j’adore. Nez : Délicieuse fumée de tourbe, avec une touche d’ananas sucrés, de sel de mer, voir de fruits de mer. Bouche : Du superbe sel de mer, avec de la fumée de tourbe enveloppante, de l’ananas et quelques agrumes. Ça donne presque l’impression de mordre dans un bon homard avec un peu de beurre salé au citron. Finale : D’une belle longueur, salée, fumée et agréablement épicée.

Martin 87%
Nez: Et c’est parti! Franc et sans hypocrisie, Tourbe herbeuse, ananas, fleurs blanches, crème et fruits tropicaux. Poires et terre humide. Bien particulier. Bouche: Texture huileuse à souhait, sur de beaux accents de tourbe, de foin, de miel et de poivre blanc. Fruits tropicaux, chêne et vanille. Touche de vin blanc minéral et de fleur de sel. Finale: Longue et fumée, touches de citron, de pierre lavée et de bois. Vanille qui perdure. Équilibre: Assez solide, j’aime bien, quoique je ne peux m’empêcher de penser que le traitement Cask Strength ne sied pas à tous les whiskys, surtout Lagavulin.

Balblair 15 ans

46% alc./vol.
Maturation en Ex-Bourbon cask et affinage en First Fill Spanish Sherry Butts.

André 88%
Même notes de citron et d’agrumes retrouvées dans l’édition de 12 ans, chocolat et fruits secs et un mélange de pommes vertes et rouges, crème à la vanille, une touche de caramel. Le nez est beaucoup plus agréable que le 12 ans. Après un certain temps à aérer, sirop de poires et miel, gummy bears. Belle et agréable texture ronde et racoleuse en bouche, complexité et raffinement. Fruits secs et compote de pommes, prunes, cerises, poires, fruits tropicaux, vanille et miel suivi d’épices soutenues provenant des fûts de chêne Espagnols. J’adore la variété des saveurs présentée et la belle texture grasse. La finale est un peu courte et on s’ennuies des belles saveurs qui disparaissent un peu trop rapidement, emportées par les épices.

Patrick 90%
Un superbe whisky qui m’a grandement surpris par sa qualité et la facilité de à le boire. Bravo! Nez : Tarte aux pommes servie sur une planche de bois, sur laquelle on aurait jeté quelques fruits des champs et quelques gouttes de vanille. Bouche : Oh wow! J’ai eu une belle surprise en prenant ma première gorgée! Du beau sucre brun, des pommes mûres, de l’orge et une touche de bois. Et aussi quelques fruits très mûrs et très savoureux. Finale: D’une belle longueur, chaleureuse, fruitée et sucrée.

Martin 87%
Nez: Miel, gâteau aux fruits et miel bien sirupeux. Citron et dattes, raisins secs et cuirette. Bois de chêne intense. Bouche: Texture mielleuse, chêne, raisins secs et gingembre mariné. Chocolat noir et fruits tropicaux. Cerises, pommes de tire et vanille. Finale: Petite astringence du sherry, chêne et gingembre. La longueur laisse un peu à désirer pour un whisky de cet âge et de ce type de fût. Équilibre: Je suis loin de détester cela, mais je m’attendais à un peu plus vis-à-vis du 12 ans. C’est quand même crissement bon, même si 140$ ça peut trouer le portefeuille…

Ardbeg Blaaack 2020

46% alc./vol.
L’année 2020 souligne le 20eme anniversaire du Comité Ardbeg et la distillerie lance son nouvel embouteillage nommé “Blaaack” avec un mouton comme emblème. Un whisky vieilli, une première pour Ardbeg, en fûts de Pinot noir de Nouvelle-Zélande, pays qui compte 7 moutons pour 1 habitant. Ce whisky a été embouteillé dans du verre noir opaque, une autre innovation pour Ardbeg.

André 91%
Dans la série Ardbeg Day, la version originale et Committee Release de cette année sont certainement une des meilleures versions présentées jusqu’à ce jour… pas au point d’accotter le magistral Dark Cove + CR mais quand même. Le nez est succulent et hyper attirant. Pommes caramel, petits fruits sauvages, notes de tourbe animales mais domestiquées. L’influence du fût est beaucoup plus sentie dans la version régulière, les épices (poivre) plus discrètes (équilibrées?) et les notes de fût brûlé sont plus douces et laissent toute la place aux fruits rouges, cerises noires et aux raisins. On a encore droit aux arômes de viandes fumées sur le feu de tourbe et de chocolat. Le whisky est ferme au niveau des saveurs en bouche mais étonnamment souple au niveau textural, bien gras et huileux. La tourbe, présente mais discrète, bien dosée et nichée dans un nid de petits fruits sauvages et de raisins secs trempés dans le chocolat noir et une touche d’anis poivrée, oranges confites, abricots. Finale sur le charbon de bois, beaucoup moins puissante quand dans la version Committee Release, les fruits rouges, l’anis et le chocolat noir poivré. Je donne la même note pour la version régulière et la version CR, mais pour des raisins bien différentes. La singularité du Committee Release et l’équilibre des saveurs et la trame de fond bien dessinée de l’édition régulière. Définitivement une édition dont on se souviendra.

Patrick 94%
L’un des meilleurs Ardbeg que je n’aie jamais eu, ce qui n’est pas peu dire. En cette année particulière, il pourrait être difficile pour vous d’en trouver une bouteille : si vous êtes chanceux à ce chapitre, n’hésitez pas! Nez : La délicieuse fumée de tourbe d’Ardbeg enrobée de façon succulente par de délicieux arômes vineux. Le tout avec des arômes de BBQ fumé et de cerises noires. Bouche : Superbe BBQ fumé et huileux, du sel de mer, de la fumée de tourbe, un peu de poivre et de charbon de bois. Finale : D’une belle longueur, légèrement fumée et agréablement fruitée.

Martin 92%
Nez: Fudge au caramel et tourbe, belle influence du fût, cacao et crème, herbe verte et feu de camp. Bouche: Tourbe bien huileuse et goudronnée, xérès et planche de chêne. Malt grillé et fumé. Fruits rouges et raisin. Superbe. Finale: Longue et tourbée, surfant sur la planche de bois et les épices généreuses. Équilibre: On ne peut pas être vraiment vraiment déçu d’un embouteillage Ardbeg Day. La déception vient plus du fait de l’avoir 6 mois en retard en SAQ…

Ardbeg Wee Beastie 5 ans

47.4% alc./vol.
Maturation en Ex-Bourbon et Ex-Oloroso Sherry casks.

André 85%
Nez relativement puissant évoquant la viande fumée sur le feu de plage, la fumée de tourbe prononcée, caramel salé, vanille, tarte aux pommes sur feu de tourbe, les petits fruits sauvages, le poivre moulu, l’anis et le menthol. Arrière-plan de poires, de citron et de sac de tondeuse rempli d’herbe verte mouillée tout juste tondue. La bouche est soutenue, bien huileuse au départ, puis devenant plus effilée et bien poivrée et salée par la suite. Le mélange de fruits (poires, pommes rouges, fruits sauvages, ananas) est intéressant mais la texture s’essouffle très rapidement pour aussi devenir effilée et pas mal poivrée et axée sur le bois de chêne sec. J’ai aussi l’image de fruits tropicaux et de drink à saveur de citron ou de limoncello assaisonnée d’éléments verdâtres mentholés ou à l’eucalyptus, de cendre de feu de foyer refroidi et aspect légèrement minéral également. La finale, un peu courte, est sur les notes de bois de chêne carbonisé, tar, le poivre et les fruits rouges et quelques fruits tropicaux trempés dans le chocolat. Ce Ardbeg n’a pas la prestance et la profondeur incroyable du 10 ans mais demeure intéressant pour tout amateur de la cette distillerie. Reste à voir le prix en SAQ car cela demeure un pari risqué de présenter ce produit dans la même palette de prix que son frère ainé.

Patrick 90%
Un Ardbeg, un vrai. Je me serais attendu à quelque chose de plus intense, mais c’est tout de même excellent. En fait, il semble meilleur à chaque gorgée. Bref, le jour qu’il arrivera à la SAQ, si le prix est juste (je suis de nature optimiste), je vais en avoir une bouteille, c’est certain! Nez : Oui, la fumée de tourbe d’Ardbeg que j’aime tant y est! Et du poivre, un peu de sel, du goudron et une touche de chocolat. Bouche : La fumée de tourbe d’Ardbeg est présente, avec du goudron, un peu de chocolat, une touche de pin et du poivre. Finale : D’une belle longueur, fumée et salée, avec du goudron et une touche de pin.

Martin 88%
Nez: Tourbe puissante et sucrée, directement dans la cour d’Ardbeg. Fumée, orge, xérès, orange et sel goudronné. Pommes et une touche d’anis. Bouche: Fumée de tourbe, chocolat, fruits, poivre et chêne. Salade de fruits tropicaux, cuir et grain. Jujubes à la framboise. Finale: Longue et tourbée, soutenue par le bois, la vanille, la cendre et le poivre. Équilibre: Un superbe Islay, bien qu’Ardbeg nous a déjà offert des embouteillages plus épiques. Si vous le trouvez, la curiosité peut valoir le détour.

Key West Distilling – Whisky fait à partir de la Spearfish Amber Ale de Florida Keys Brewing

40% alc./vol.
Vieillissement « régulier », 6 à 7 mois en fûts de 15 galons de chêne blanc américain, char #4
Échantillon fourni gracieusement par le distillateur/propriétaire Jeffrey Louchheim, tiré d’une expérimentation non disponible à la vente.

André 76%
Très bizarre comme approche, avec un mélange de rye whisky mélangé de cosses d’oranges comme notes de tête. Après aération; cannelle, fruits reouges et réglisse, cosses d’oranges, céréales houblonnées, puis fortes notes de bois très brûlé. La bouche est tout aussi bizarre; au départ sucré, puis grosses notes de bois brûlé, de cannelle, d’oranges, seigle et réglisse, cassonade. Ensemble très influencé par le bois, on perçoit donc rapidement la jeunesse du whisky. Finale en ouragan d’épices et de bois brûlé et de caramel crâmé. Un whisky désordonné et mal structuré en plus d’être très difficile à suivre sur la ligne aromatique.

Patrick 79%
Un whisky qui m’a procuré beaucoup de plaisir par sa grande originalité, sa petite histoire, et la plupart de ses saveurs. Malheureusement, une note de plastique brûlé, quoiqu’elle soit furtive, vient gâcher la belle histoire que ce whisky aurait pu être. Et oui, celui-ci aussi « goûte la Floride ». Nez : D’abord le houblon, floral et intense. Ensuite, le chêne brûlé, de l’herbe, une touche de jus de fruits sucré et, presque caché, le parfum de la Floride. Bouche : Les fleurs du houblon, le bois brûlé, du plastique brûlé (ouach), du bois d’oranger et des fruits exotiques. Finale : D’une belle longueur, et une fois que les arômes de plastique brûlé se dissipent, plutôt agréable grâce aux fruits exotiques.

Martin 80%
Nez: Whoa, c’est repoussant comme première impression! Céréales chauffées et plastique fondu, Bois et fleurs, bouquet de roses, fruits secs et bière houblonnée. Bouche: Sucre brun, fleurs, amertume du houblon, bois astringent, touche de cuir pour finir. Finale: Courte, sucrée et épicée. Bien axée sur le houblon et le cuir. À ce stade-ci, c’est moins agressant qu’au nez et j’y découvre quelques notes rédemptrices, telles le caramel et une sorte de fumée. Équilibre: Tellement de défauts mais tellement d’audace. Les fleurs de la Floride, une vraie de vraie expérimentation.

Kininvie 17 ans – 1996 – Batch 002

42.6% alc./vol.
Bottle #13777, American Oak & Sherry Cask. Fondée en 1990, la Kininvie Distillery a été construite dans les locaux de la distillerie Balvenie et appartient à William Grant & Sons. Les deux distilleries se partagent l’équipement existant (Mash Tuns et Washbacks). Bien qu’à l’origine, Kininvie ne prévoyait pas de produire un malt indépendant sous le nom de Kininvie, les bouteilles limitées de son whisky sont désormais largement connues mais rares. Cette édition de 17 ans d’âge, a passé 80% de son temps de repos dans des fûts de bourbon Hogsheads et 20% dans fûts de sherry. Les bouteilles originales de la distillerie Kininvie sont une rareté, car elles produisent en réalité des whiskys pour les assemblages pour la maison William Grant (Glenfiddich, Balvenie).

André 90%
Oranges, purée de bananes, miel, vanille, céréales séchées. Cela rappelle un Balvenie Doublewood en plus raffiné. Belle onctuosité en bouche, l’équilibre est de loin supérieur à la batch #1. Poires, pêches, ananas, bananes, oranges, miel, vanille, petits fruits rouges, agrumes, raisins secs, une touche de caramel. Belle rondeur et un agencement de saveur bien fignolé. On retrouve aussi une trace de poivre noir broyé (comme dans l’édition précédente), mais en proportion beaucoup plus raisonnable. Finale relevée par quelques notes de gingembre et de poivre marié aux fruits tropicaux et aux fruits rouges, de bonne longueur mais sans force excessive. Une nette amélioration sur la première édition. On ne peut nier son lien de parenté avec les éditions Balvenie.

Patrick 90%
Un autre excellent Kininvie. Moi, avoir travaillé pour cette distillerie, je serais un peu frustré que mes chef d’œuvres soient ainsi gardés dans l’ombre. Nez : Un panier de fruits des champs bien mûrs, sur lesquels on aurait versé un trait de caramel écossais et une touche de vanille. L’ensemble est plutôt sucré. Bouche : Du caramel écossais, une touche de bois brûlé, du chaleureux xérès et quelques notes florales. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le chêne carbonisé et une touche de xérès.

Martin 89.5%
Nez: Malt poussiéreux, panier de fruits séchés nappé de miel doré. Raisins et caramel chaud, oranges et retour du miel. Un ensemble foutrement bien monté. Bouche: Texture un peu aqueuse, mais qui recèle de belles saveurs de sucre en poudre, d’orange, de raisin blanc et de xérès, le tout supporté par de chaudes épices bien poivrées. Chêne et caramel. Finale: Chêne vineux et épicé, chaleur très agréable, longueur adéquate. Poivre brûlé et fruits tropicaux. Équilibre: Une belle amélioration par rapport à la batch #1, qui était déjà plutôt réussie! Il faut en parler de ces coups-là!

Ardbeg Blaaack 2020 Committee Release

50.7% alc./vol.
Maturation en Ex-Pinot Noir Casks provenant de la Nouvelle-Zélande.

André 91%
Tarte aux pommes, fonds de fût calciné bordé de petits fruits rouges, charcoal. La tourbe n’est pas hyper typée comme dans certains Ardbeg mais attendrie de fruits rouges dodus. La bouche est franche et très porté sur le bois brûlé et les saveurs de tourbe très puissantes, à la fois animales et terreuse, notes de bitume chaud et de petits fruits rouges généreusement épicés (clou de girofle, poivre, cannelle, anis), de grosses cerises noires, morceaux de charcoal et gras de bacon. Je trouvais la première gorgée très tranchée mais en aérant quelques minutes et aux gorgées supplémentaires, les fruits prennent beaucoup d’ampleur et les tonalités de bois brûlé sont mises en sourdine. Puis le sel de mer, le varech, la tourbe terreuse poivrée, les raisins mauves et la compote de pommes, réglisse, chocolat noir fumé. Avec toute cette palette de saveurs, la finale est un peu trop rectiligne et s’essouffle un peu trop rapidement à mon goût personnel. Elle laisse la place à un beau mélange de fruits rouges dans un panier de bois calciné. Un Ardbeg singulier et atypique, très influencé par les fruits rouges et le bois calciné, hyper épicé. Je vous dirais que j’aurais bien aimé me taper le Blaaack et le Dark Cove Committee side by side, juste pour le plaisir du pairing, le Blaaack étant bien sûr, le mouton noir de la famille. On sort définitivement du spectre habituel de la distillerie, mais ce n’est pas ce que l’on veut que les distilleries se réinventent?

Patrick 94%
Wow. L’un des meilleurs whiskys “Ardbeg Day” que j’aie vu. Celui-ci va passer à l’histoire! Nez : Fruits rouges, chocolat et fumée de tourbe salée. Appétissant. Bouche : De la fumée de tourbe salée, de beaux fruits mûrs, du bois brûlé et de belles épices. Finale : D’une belle longueur, avec un beau mélange de fumée de tourbe, de charbon de bois et de beaux fruits mûrs sucrés.

Martin 93.5%
Nez: Tourbe salée, poisson fumé et fruits bien rouges. Délectable d’entrée de jeu! Chocolat au lait, terre humide et douce vanille. Bois brûlé et braise de la veille. Charmant! Bouche: Hareng fumé et tourbe crasseuse et herbeuse, huile, cacao, poivre et fruits tropicaux. Un lit d’herbe et de copeaux de chêne pave la route pour la suite. Finale: Bien chaude et agréable, le chêne et la tourbe sont nos guides pour nous faire goûter charbon de bois, fruits de champs, crème, vin fortifié. La terre et l’herbe, les fûts de Nouvelle-Zélande, le village de Bilbon Sachet quoi… La longueur pourtant aurait pu être un peu plus à la hauteur. Équilibre: Mais qui suis-je pour me plaindre devant un Ardbeg de cette trempe? Un peu à côté des profils habituels de la distillerie, mais quand on a affaire à un dram aussi exceptionnel, on se ferme la gueule, on boit et on dit merci.

Highland Park 46 ans 1968 • Cask Sample from Distillery Warehouse

40.1% alc./vol.

André 92%
Je gardais cet échantillon depuis quelques années déjà et j’ai eu cette semaine une bien mauvaise nouvelle reliée à un ami qui m’est très cher. J’avais besoin d’un whisky qui me soulèverais l’âme et qui serait un éloge à la vie. Alors j’ai opté pour ce sample précieusement gardé (trop) longtemps recueilli dans le warehouse de la distillerie. Ma ‘’tour guide’’ avait fermé les yeux sur l’échantillon de 50ml qu’on a bien voulu me remplir en plus de mon dram de tournée. Purée de bananes, tranches d’ananas dans leur jus, miel de bruyère, salade de fruits, oranges, dans une brume diaphane de tourbe légèrement salée. La finesse à l’état pur. La tourbe est plus frivole en bouche et est mariée de cacao et de chocolat au lait fumé. Encore ces saveurs de salade de fruits, d’agrumes agrémentés de sirop de poires et de miel, de petits fruits rouges, d’oranges et d’une touche de citron. La bouche est un peu molle au niveau structural mais les saveurs sont solidement bonnes et bien agencées. Retour discret sur la fumée mielleuse en finale avec un rétro-olfaction de sel de mer craintif. Slainte!

Kininvie 17 ans – 1996 – Batch 001

42.6% alc./vol.

André 85%
Beau mélange de grains de céréales mielleux nappé d’un coulis de fruits rouges. Fruits séchés, pommes, céréales maltées, une touche citronnée, abricots, crème à saveur de vanille. En bouche, je suis ambivalent… Oranges, pommes, poires, agrumes, miel, fruits secs, cerises, vanille et caramel avec une légère touche épicée et poivrée. Le nez m’attirait beaucoup mais la bouche me laisse un peu froid. Finale moyenne-longue, poivre et gingembre, miel, agrumes.

Patrick 91%
Une distillerie longtemps gardée cachée, et qui produit du whisky qui gagnerait à être mieux connu, tel ce superbe single malt. Un scotch tout en finesse. Nez : Du caramel fruité, de la vanille onctueuse, le tout enveloppé d’arômes floraux. Appétissant. Bouche : De belles épices venant du chêne, de la vanille et du beau xérès chaleureux. L’ensemble présenté un profil de saveurs sucrées et épicées, présenté sur une délicieuse texture huileuse. Finale : D’une belle longueur, et marquée par les épices du chêne.

Martin 86%
Nez: Céréales et fruits séchés. Un bel amalgame de vanille, de crème et de pommes. Bouche: Herbeux, vert et fruité. Pommes vertes mielleuses, salade de fruits au sirop. Caramel salé et chaud. Finale: Bien maltée et boisée, avec des épices qui nous transportent sur des vagues de crème et de coulis de petits fruits, dans une assiette de cuir tanné. Franchement bien! Équilibre: Taux d’alcool bien maîtrisé. Une belle trouvaille d’une autre distillerie qui gagnerait à être mieux connue.