Corsair Wry Moon

46% alc./vol.
100% rye.

RV 88%
Le grain est plus doux pour le nez que la moyenne. En bouche, pas l’alcool mais d’abord les épices, ensuite un intéressant mélange de terre et de légumes, puis soudainement un maïs qui a vraiment du mordant. En finale, on retrouve de la fumée, suivie de notes épicées qui touchent presqu’au chocolat par leurs douceurs. Un white dog vraiment non traditionnel, qui ne saura plaire aux habitués de moonshine plus crasseux, mais toute une douce réussite dans mon cas.

Corsair Triple Smoke

40% alc./vol.
Batch 1. Whisky de malt fumée à la tourbe, au bois de pommier et au bois de hêtre.

André 82.5%
Sauce à côtes levées, bacon avec de la panure de gruau. Les côtes levées sont un peu plus brûlées en bouche et le sucré est plus présent également et accompagné très bien le fumé. Une poussée de fruits sauvages, canneberges rouges . La finale est sèche et épicée. Triple smoke ? Peut-être… mais me fait plus penser à un souper BBQ où l’on a cuit la viande avec de la sauce au bourbon et que celle-ci a coulé sur les grillées chauffées.

RV 87.5%
Un whisky pour boucher? Fumée et planche de cèdre qui mijote sur la grille du BBQ avec un peu de coté levée sauce Buffalo et des toasts brulées. Goût dans la même veine mais s’étirant un peu plus sur les chops de porc. La finale est par contre un peu trop courte. Très viandeux, du nez de baby back ribs à la finale de bacon séché sur le BBQ en passant par la bouche de jambon. Avec une finale un peu plus longue, il serait assez dangereux merci, un soir d’été un peu frisquet par exemple.

Patrick 70%
Fumée huileuse s’échappant d’une pile de poches de hockey en feu, après une série finale. Sent définitivement la sueur d’un gros malpropre. Le goût confirme le nez. La finale est toutefois marquée par le chêne brûlé et la vanille. Bref, on a pris la sueur des gars qui travaillent à côté de l’lambic et on l’a fait vieillir dans des fûts de chêne durant quelques jours. Heureusement que la finale est courte. Heureusement qu’il est dur à trouver.

Charter 101

50.5% alc./vol.
Fabriqué par Buffalo Trace, Frankfort, Kentucky.

André 86%
Sucrebrûlé, kick d’alcool épicé, assez relevé comme nez. Plus boisé en bouche, fût de chêne et la vanille. Bonbons au miel, soyeux et sans brusquerie. Finale plus imposante, soutenue par l’alcool. À priori doux et sucré, le taux d’alcool plus élevé trouve toute son importance dans cet embouteillage. Une belle surprise.

RV 77.5%
Puissante anonymat. Sent le stock de bas étage (lire ici le bourbon trop générique). Arrivée en bouche un peu plus épicé, mais la personnalité manque toujours. En début de finale, petite poussée aigre, insuffisante. Enfin, goute trop peu et laisse un souvenir de manque d’effort crasse. On repassera.

Broken Bell Small Batch Bourbon Whiskey

45% alc./vol.
Bourbon de type « low shelf » et « small batch » issu d’une commande à une distillerie par un distributeur de spiritueux.

RV 78%
Insipidement récréatif. Bourbon trop standard a la jim beam un peu trop cerisé. Peu ou pas de profondeur avec seulement un peu de miel. Arrivée herbeuse et de grain elle aussi peu definie. Livraison ok mais trop faible, à peine comparable au Turkey 101 de même prix mais au combien supérieure ca goûte le bourbon mais celui pour le bourbon and coke, d’un drinking game, de cocktail ou de recettes.

Breuckelen 77 New York Wheat Whiskey

45% alc./vol.
Âgé en chêne américain pendant 415 jours et fait à base de blé.

RV 87.5%
Michel Couvreur avait raison: l’image du terroir du whiskey américain en prend pour son rhume dans l’urbaine Brooklyn. Tout d’abord le bourbon, mais c’est le sirop d’érable qui se démarque et piétine toute concurrence, même s’il laisse un peu de place au caramel. En coup de tonnerre sur la langue, la pluie de caramel suit l’arrivée. Cette même pluie est longue avant la finale de blé (enfin) et une chaleur où l’on penserait le pourcentage d’alcool beaucoup plus élevé. Aftertaste un peu sec qui se révèle un beau résumé de cette expérience des plus sucrées.

Breckenridge Bourbon

43% alc./vol.
Bourbon fabriqué de façon artisanale à 9600 pieds d’altitude au Colorado et à partir d’eau de neige des Rocheuses.

André 80%
Nez à mi-chemin entre le bourbon et un Speysider rectiligne. Céréales épicées, vanille. Nez très volatile. Avec une goutte d’eau; fruits, grains de céréales enrobées de chocolat, nectarines. En bouche, épars et diffus, texture molle. Finale courte et ennuyante. Profitez du nez, car c’est le seul point intéressant qu’il a à offrir.

RV 85%
Le blé semble bien s’exprimer en haute altitude. Tient beaucoup plus du bourbon que d’un produit de microdistillerie avec la corde, la cerise et le blé. Belle arrivée tranquille, posée, c’est davantage le seigle qui se fait goûter puis le blé, et en seconde gorgée, de l’orange. Suite du blé en finale, difficile à croire qu’il est composé de plus de 50% de maïs. La finale est étonnamment longue pour un whiskey « d’au moins 2 ans de vieillissement » et une autre belle preuve que les centaines d’années de traditions des distilleries du Kentucky peuvent être égalées quand on s’y donne la peine.

Patrick 85%
Au nez, mélange de « sapin sent bon » et de térébenthine baignant dans du petit jus de fruit style Kool Aid (TM) aux cerises. En bouche, arrivée épicée et chaleureuse, suivi d’un petite vague « sapin sent bon » et térébenthine. La finale s’étire longuement et chaleureusement sur une note sucrée-épicée. Original, bien équilibré… Et particulier. Définitivement intéressant et surprenant pour un bourbon.

Booker’s Batch #C04-A-28

64.55% alc./vol.
7 ans, 11 mois

RV 89.5%
Une fois de plus, un bourbon fidele a la recette dont le succès est dans l’exécution. À l’ouverture presque décevant, odeur de bourbon low shelf. Puis en respirant, ca sent bon la campagne kentuckienne, avec un brin de modernité dans des accents de caramel aux dattes asphaltées, le tout sur une douce route ensoleillée. L’arrivée est forte, évidemment, puissant jus de planche puis de ripe et enfin le bois caramélisé et brulé du fût. La finale est très longue, un peu trop fidèle au goût mais à défaut d’être surpris, il est tellement donc bien bon.

Booker’s Batch #C03-I-16

63.7% alc./vol.
7 ans, 11 mois

RV 90%
Booker Noe (le maitre distilleur) est probablement passé par des distilleries canadiennes avant sa retraite en 2004. À la différence de l’ancienne édition, cette nouvelle déclinaison a fait disparaître le cuir pour ne laisser que le caramel, assez doux. En bouche le caramel est très bien dosé et ne tombe pas dans l’amer. Toute une finale! Au-delà de la fumée disparate et du caramel très présent, du raisin très sucré apparait pour livrer un aftertaste surprenant mais délicieux. À servir aux détracteurs de la qualité des bourbons.

Booker’s Batch #96-L-23

63.4% alc./vol.
7 ans, 11 mois. Ce small batch bourbon (un assemblage de quelques fûts) très puissant porte le nom du maître distillateur de chez Jim Beam. Noté 9/10 par l’expert de Whisky Magazine Michael Jackson.

André 90.5%
Le nez tarde à s’ouvrir et ne se dévoile qu’après quelques minutes. Mais le fruité typique des bourbons prend le dessus rapidement et une complicité efficace entre les fortes effluves de cerises, au goût de savates fraiches, accompagne les arômes du tonneau brulé (prononcé – mais bien balancé) et de sucré aromatisé et fruité. La langue confirme un taux d’alcool plus puissant qu’à l’accoutumé mais jamais sans penser qu’il serait de l’ordre de 63%. L’alcool prends tout son sens en finale, particulièrement en rétro-olfaction, car il permet de conserver un sentiment de présence en bouche très satisfaisant et apaisant. À consommer avec prudence et respect…à vos risques.

Patrick 85%
Le nez est riche, fruité (fraises) accompagné des épices traditionnelles du bourbon. Le goût est… Fantastique! Extraordinairement riche et fruité! Ce bourbon se démarque définitivement des autres bourbons par son coté fruité et sucré qui se mélangent très bien aux délicieuses épices provenant des fûts de chêne neufs utilisés pour le faire vieillir. La finale est surprenant douce mais quand même relativement longue. Les fruits, le sucre et les épices se chicanent pour avoir le dernier mot à notre grand plaisir. La dernière surprise de ce whisky est le taux d’alcool… Ok, il ce whisky ne semble pas être à 40%, mais on ne lui donnerait jamais plus que 50%… Alors imaginez plus de 63%… La note: 90% 2e dégustation: Patrick: Nez rappelant presque un canadien, mais le goût nous redescend au sud, dans le Kentucky! En fait, poivre de Cayenne soft et épices punchées. Arrière goût sucré, caramélisé. On ne sent pas du tout l’alcool.

RV 86%
Un belle vague digne d’Hokusai, mouvementée à souhait, mais il se fait mieux dans le genre bourbon cask strength. Cuir usé détrempé et pruneau jaune d’où l’alcool ne peut se frayer un chemin jusqu’au nez, contrairement à quelques rares traces de fumée. Sur la langue, on peut sentir les tanins du bois brûlé du tonneau et la fumée qui s’épaississent avant de brûler les papilles et les lèvres jusqu’a la finale, ou le fruité typique des bourbons calme le tout. Le finish est plutôt discret mais très long et assez hot.

Blanton’s Special Reserve Barrel #357

40% alc./vol.
Édition spéciale du Blanton embouteillée à seulement 40%. Fût #357.

André 80%
Honeycomb au miel, fût brûlé et vanille caramélisée. Base fruitée et feuilles vertes, caoutchouc. L’arrivée en bouche est claire mais offre tout de même le fruit de ses origines de bourbon. En respirant, le sucre envahit la bouche mais l’expérience n’est pas poussée jusqu’à sa finalité, coupée par la finale plate et sans challenge. Les amateurs de bourbons typiques mais originaux seront déçus.

RV 82%
À garder pour les débutants ou les moments où la situation est plus importante que le goût. Assez doux pour un bourbon, et certainement plus doux que la version normale du Blanton’s. Au nez, légère pointe de sel, mais moins de la poudre à laver typique. Beau début de finale avec de la vanille et un peu de bois, avec un finale bien correcte. Bon bourbon mais bourbon de débutant.

Patrick 83%
Épices typiques du bourbon, avec un petit déluge de fruits. En bouche, une inondation de cassonade, submergée rapidement par le déluge de fruits. Le tout développe une belle chaleur agréable. La finale nous fait revenir sur les épices initiales, tout en laissant en bouche une sensation sucrée/fruitée. Agréable, mais un peu trop sucré à mon goût. Suggestion pour initier aux bourbons une fille à la dent sucrée…