High West Silver Western Oat

40% alc./vol.
Recette à 85% d’avoine et 15% d’orge, non âgé. Essay #13DIS, Bottle #1541

André 79%
Vite comme ça, cela a plus des ressemblances avec de la Grappa que du whiskey, à la limite, un Corn Whiskey peut-être mais faut être imaginatif. Le nez est vraiment sucré, grappe de raisins verts, céréales séchées, tarte à la lime et citron et crème fouettée, coconut séché. Le nez a quelque chose de vraiment inattendu et j’avoues que je prends beaucoup de plaisir à chercher les spectres de la palette aromatique. Malheureusement, la bouche n’aura pas le kick du nez malgré une arrivée de salade de fruits frais en approche et une grappe de raisins verts, un taux de sucre appréciable, la texture est moche et diluée et les saveurs de new make dominent l’ensemble des saveurs. La finale quant à elle a des allures de new make spirit aromatisé, jus de salade de fruits et de raisins et de corn whiskey. Tiens plus de la curiosité qu’autre chose mais serait bien drôle de voir la réaction des gens si servi dans un blind tasting.

Patrick 86%
Nez: céréales sucrées et fruitées.  Bouche: Comme mordre dans de l’ avoine mouillée.  Très sucré, et un peu fruité.  Finale:  Une belle longueur, qui s’étire sur une note d’ avoine en poudre.  Balance: Bien équilibré, simple et efficace, que j’utiliserais toutefois pour un cocktail.

RV 86%
Le penchant californien des corn whiskies? Au nez de mi-chemin entre la vodka de grain à goût très prononcé et le new make, la bouche présente de son côté du blé et du vinaigre, ainsi que de belles épices. La finale quant à elle appartient d’abord à l’orge puis au blé, le tout dans une chaleur très persistance, de longueur presqu’incroyable pour un whiskey non âgé. Mis à part son prix élevé, est tout ce que le White Owl Whisky aurait dû être: innovative, appropriée pour la mixologie, et surtout, bonne.

McKenzie Rye Whiskey

45.5% alc./vol.
Batch 2013-13.

André 87.5%
Nez orangé volatile, avec un feeling de gomme à savon. Le rye est domestiqué et est moins fougueux, même si il s’allonge dans la trainée laissée par les épices (cannelle & gingembre) avec un fruité-poivré intéressant. Le nez se développera sur des notes de raisins secs laissé par l’évaporation d’alcool. La bouche quand à elle sera dominée par les épices, ponctuée par de bonnes vagues poivrée, dans l’ensemble un peu sec. Finale relativement longue, où le rye sec, les épices et le poivre assècheront la bouche. J’aime la montée en intensité des étapes de la dégustation et la vivacité du whisky en finale.

RV 88.5%
Un porte-étendard, de la distillerie est du genre. Nez longuement céréalier, l’aspect microdistillerie est disparu en on se retrouve avec un produit qui semble avoir beaucoup évolué. Beaucoup plus contrôlé en bouche, c’est autant l’orge qui gigote, quoique dépassé en finale par le seigle. Très sucré, l’aftertaste brille de tous les feux du rye, pendant un moment un peu démesuré pour le vieillissement si rapide. Un produit très achevé, et à mon avis un excellent test pour savoir si les rye sont faits pour nous.

Patrick 84%
Nez: Seigle et métal…  Avec un peu de fruits.  Bouche: Métal, épices faisant penser au gin…  Seigle sucré.  Finale: Assez longue…  Balance: J’ai hâte de le revoir avec quelques années de plus.  Le prix demeure raisonnable toutefois.  A suivre.

Philips Union Whiskey

40% alc./vol.
Blend d’un whisky canadien et d’un bourbon américain.

RV 78%
Tasse-toi verre de lait pour déjeuner. Très canadien avec un peu de poivre noir africain, le vinaigre apporte aussi sa touche dans l’ensemble vanillé/sucré. Même chose en bouche, je vois les Rocheuses et la Police Montée, avec le rye puis un bizarre élan de Cheerios au miel et aux noix qui de la bouche monte au nez. Par contre en finale, j’abandonne, c’est vraiment trop noix et vanille. C’est bon, vraiment, mais est-ce un whisky: est-ce que le Bailey’s en est un aussi?

Patrick 70%
Parfum tellement sucré que je me demande si André m’a vraiment servi un whisky (ça ne serait pas la première fois!).  Quand je dis « tellement » sucré, vous pourriez aussi lire « trop » sucré.  Tsunami de bonbon cheap et de sucre.  En bouche, j’ai l’impression de boire un sirop de bonbon auquel on a ajouté un peu d’alcool.  La finale s’étire sur le sirop de grenadine.  Analogie : servez-vous un shooter de grenadine et ajoutez-y une part de vodka.  Ca ressemblera à ce produit, mais l’effet sera probablement meilleur. Eurk, quosséca cette marde là, criss?

Pappy Van Winkle Family Reserve 15 ans

53.5% alc./vol.

André 93%
Wow… Le nez est raffiné et finement cireux, jus de cerises et cannelle, pommes caramel, cassonade, Root Beer, oranges, le tout agrémenté d’une touche de fumée lointaine et de terreau d’empotage. La bouche est à la fois poivrée et garnie de bois carbonisé très discret. Grosses cerises juteuses et pommes caramel, bois de cerisier, chocolat noir. Texture grasse et épaisse qui nappe bien la bouche, exquis. Finale moyenne en longueur, sur la cannelle cireuse et poivrée, le bois de chêne brûlé.

Patrick 93%
Un superbe bourbon, complexe et très bien bâti. Je comprends définitivement le buzz! Nez: Un beau parfum riche, délicat et sucré. De la cassonade, de la vanille, du cuir, un peu de bois et de la salade de fruits. Bouche: Du bois sec et épicé, de la cassonade, des fruits, de la vanille, du cuir et encore du bois. Finale: D’une belle longueur, boisée et complexe.

Martin 96%
Profondément roux et aussi alléchant qu’une bière de la même couleur. Nez: Caramel salé et toffee nous prennent d’assaut, mais sans nous agresser, ce qui n’est pas coutume pour une expression aussi forte en alcool que celle-ci. Pomme de tire. On parvient à déceler le maïs, suivi de muscade, de cannelle et de gousse de vanille. La liqueur « Dr. Pepper », le chêne, les amandes, le blé et les fleurs. On y trouve aussi au fond du verre une feuille de tabac parfumée à l’images des plus grands « sherry bombs » écossais. Tout simplement renversant. Bouche: Délicat et fougueux. Caramel et épices, cannelle, cassonade brûlée, vanille, cidre de pommes et chocolat aux fruits. Tire « Grandma » qu’on donne à l’Halloween. Finale: Longue, chaude et douce à l’extrême. Infime amertume. Tabac et épices, gomme balloune. Le portrait final en est un d’une douceur et d’une subtilité épouvantable. Équilibre: Je n’ai jamais au grand jamais goûté à un bourbon aussi complexe. Élégance à tout casser. Malheureusement c’est un produit qui demeure très dispendieux, et il ne sera de la partie que lors des grandes occasions. Pire encore, n’espérez pas voir ça en SAQ de si tôt. Redéfinit l’adjectif « épique ».

Wild Turkey 81

40.5% alc./vol.
Nouvelle édition phare de la distillerie. Mélange de bourbons de 6, 7 et 8 ans d’âge.

André 83%
Miel, caramel et vanille. Belle douceur, ce qui fait qu’il surprend en bouche de part son côté bien épicé versus la texture en bouche qui manque d’ensemble et de raffinement. Le meilleur est la finale où les épices s’étirent de façon permanente, ce qui lui donne une longueur appréciable en bouche. Un embouteillage qui saura bien représenter la distillerie comme nouveau produit d’entrée de gamme. L’ancienne version de Wild Turkey ne nous manquera pas.

RV 87.5%
Some very good sippin’ whiskey. Arrivée très douce et relax, avec une touche de blé sans vraiment de mordant. La finale est toute aussi délicate et même sucrée, avec quelque chose qui me rappelle le Rare Breed (de la même distillerie). L’expérience se conclut par de la poussière de pin, tout en restant bien représentatif. Pour une édition standard, il s’agit d’une très bonne amélioration par rapport à la bouteille éponyme de jadis.

Patrick 85%
Parfum de vanille et chêne brûlé. En fait, un nez comme on les aime: il donne soif! En bouche, le chêne brûlé avec de belles épices à steak. La finale s’étire sur les épices. La texture est un peu trop aqueuse, mais le goût est autrement parfait. Un rapport qualité/prix exceptionnel.

Martin 86%
Riche et doré, profondément ambré. Nez: Bonbons au maïs et vanille en puissance sortent tout de suite du verre. Une fois ces premières notes passées on peut s’attarder sur les plus subtiles, telles fruit de la passion, gomme au savon et bois humide. On poursuit sur un peu d’herbe, de sel, de cannelle, de paprika même. Je le marierais bien avec un poulet BBQ ou un steak aux épices de Montréal. Bouche: Léger et mielleux, poivre et chêne épicé. Le paprika semble revenir encore, avec cette fois un peu de muscade. Finale: Très poivrée et pleine de maïs. Agrumeuse et boisée. Comme une planche de bois gorgée de vieux jus d’orange. Équilibre: Un excellent bourbon d’entrée de gamme, et un tout aussi excellent choix pour cuisiner.

Thomas H Handy Sazerac Rye Whiskey 2012

66.2% alc./vol.

RV 93%
LE Rye. R majuscule. Ou du moins l’image que je m’en fais. Plus érudit mais sucré que la moyenne des whiskies de son espèce, le nez n’est pas plus subtil que la bouche où la céréale explose très sèchement. Toujours sec en finale (mais dans une belle déclinaison de cet adjectif), c’est du merveilleux rye straight up, en version bonbon de ma jeunesse, toujours straight up.

Jack Daniel’s Master Distiller Series No.1

43% alc./vol.

RV 83.5%
Le Tennessee septentrional: plus dur pour l’érable mais meilleur pour le whiskey. Beaucoup plus près du bourbon que le Jack Daniel normal, dès le nez on croirait que le filtre de charbon d’érable est moins épais qu’à l’habitude. D’abord la vieille corde des bourbons d’antan, puis en bouche très piquant malgré qu’il tombe un peu trop rapidement. La finale est un peu plus à la tradition du Tennessee, pas très longue hormis l’érable brûlée qui se fait enfin sentir. Un beau rapprochement pour aller chercher les amateurs de Jim Beam, et même si ne s’agit pas de mon style, c’est un très beau compromis.

Colonel EH Taylor Uncut and Unfiltered Barrel Proof

67.25% alc./vol.

André 91.5%
Nez d’une douceur extrême, on ne peut penser à la bête qui attend, tapie dans l’ombre. Fruits sauvages rouges et douces céréales, anis, toffee, caramel, vanille. Nez inoffensif, attrayant et savoureux. J’ai en tête l’image du clown de « IT » qui veut attirer les enfants … « you want a balloon, they all float down there »… C’est bizarre car en bouche, le pointu du seigle est omniprésent mais la texture elle est hyper polie et feutrée. Il serait mentir que de dire que le taux d’alcool n’est pas fort mais, sérieusement c’est plus que facile à savourer. Sucres caramélisés, fruits rouges… même les épices sont balayées par le taux d’alcool. Un moment donné, sans dilution, la « palate » est complètement anesthésiée, tellement l’alcool est puissant. Même la finale est difficile à déterminée car le malstrom d’alcool brouille un peu tout. Une expérience en soit, un peu chaotique mais tellement dépaysante. Difficile d’évaluer quelque chose d’autre après ça…

Patrick
Nez : Puiiiiiiiisant!  Cerise intense, sucre et épices.  Au nez, vraiment plus sucré qu’on s’y attendrait.  Bouche : Épices, chêne, vanille et surtout cerise.  On pourrait résumer en disant « bourbon intensité 10 ».  Finale : Longue et intense, comme l’ensemble.  Balance : Une réussite, tout simplement.  Mais comme tout whisky à plus de 60% d’alcool, l’intensité peut être déconcertante.

Martin 92%
Orange vif, presque Kool-Aid. Espérons que ça ne goûte pas ça. Nez: Une belle intensité affirmée. Cerise, vanille, chêne, caramel et maïs. On sait que son taux d’alcool est foudroyant, mais son nez fait encore preuve de sournoiserie. Bouche: Caramel et douce vanille, chêne et gingembre, épices marquées du rye. On s’attendrait à être brûlé par l’alcool, mais au contraire, malgré son taux fulgurant, il est dangereusement facile à boire. Finale: L’alcool ici donne un bon kick, mais nous aide aussi à faire perdurer le rye, le chêne et le caramel, mais c’est vraiment le maïs, à l’instar d’un Booker’s, qui reste à tout jamais. Équilibre: Un superbe bourbon, avec une intensité qui peut en désarçonner plus d’un. À approcher avec extrême prudence.

RV 94.5%
Je suis un gars de bourbon, encore plus convaincu. Bien qu’à l’ouverture le rye est plus poussé que quelques minutes plus tard, en respirant le blé prend sa place. Ensuite, tout la co-op se réveille dans un kaléidoscope où les 3 couleurs principales de seigle, de blé et de maïs se fondent en un. Comparable au George T. Stagg, le seul défaut est le taux d’alcool, pas parce que c’est trop violent, mais simplement que je peux pas en prendre autant que je le veux avant d’être ivre mort.

Rittenhouse Rye 25 ans

50% alc./vol.
Fût #33, bouteille #35.

André 88.5%
Remover à ongle, cerises marasquin, cuir. Agressif au nez, avec le vernis prédominent. Arrivée qui surprend par sa douceur, un vrai trip de texture, mais l’alcool ne tarde pas à se pointer le bout du nez. En bouche; sweet candy, poivre, jus de cerises, marmelade à l’orange, vin blanc sucré avant que le tout épice n’apparaisse. Finale interminable de ce whisky hautement évolutif. Un vrai challenge pour les dégustateurs aguerris et définitivement pas un dram de novice.

RV 95%
Lorsqu’un plat que vous n’affectionnez pas et celle qui vous impressionne le plus, la recette est extraordinaire. Rye en version sucrée, un peu de réglisse noire mais en version parfaitement dosée pour ne pas être trop aggressive. Goût tout en strates successives de grains, de sucre et de pain avec un peu de poussière. Le tout conclut en sachant qu’il s’agit d’un rye, suprise alors que je m’attendais à un bourbon un peu plus haut en seigle. À l’apparence et au nom anodins, cette bouteille cache tout un chef-d’œuvre.

Patrick 85%
Nez de bourbon ayant subi un vieillissement en fût de porto : Épices et fruits, le tout baignant dans le sucre blanc. En bouche, plutôt éthéré… Les épices apparaissent une seconde, puis les cerises et enfin une vague d’alcool vient tout effacer… Ce qui fait que la finale est presque inexistante. Un bon whisky, mais trop éphémère…

Willett Pot Still Reserve Cask #6883

47% alc./vol.
Fût #6883, 279 bouteilles.

RV 86.5%
Un bon whisky à gouter, mais encore meilleur comme whisky à boire. À la fois poussiéreux et traditionnel, dès le nez la partie rye de la recette surprend. L’arrivée est juste bien dosée entre grain, blé et seigle, avec un bon dévellopement des saveurs. La finale est presque trop imposante avec son seigle surpuissant, qui se termine de manière longue et onctueux. Malgré qu’il devrait être vendu comme un rye, de surcroît avec une aussi belle bouteille, ça vaut bien le détour.