Cleveland Bourbon

50% alc./vol.
Lot #006. Procédé très spécial pour ce bourbon vieilli à la mode traditionnelle dans un premier temps, puis celui-ci est par la suite transféré dans des cuves d’acier, l’ancien fût coupé en morceaux et ajoutés dans la cuve. Le vieillissement est par la suite accéléré artificiellement en utilisant un procédé de variation de pression atmosphérique afin de recréer les changements de températures et de saisons…

André 80%
Nez très fruité, cerises noires, chocolat noir, fond de bois de chêne brûlé. Approche feutrée et fruité, très ‘’bourbon style’’, les mêmes cerises du nez, forte présence de flaveurs de tamis de percolateur avec grains de cafés fraichement moulus suivi d’une vague de chêne sec et bien épicé, jumelé du punch d’alcool. Finale moyenne en longueur et un peu trop agressive en bouche et le bois est aussi trop prédominent. À l’aveugle cela aurait pu passer mais une fois que l’on sait ce que sait, il est facile de faire le lien et de trouver que le whisky a l’air ‘’fake’’…

Patrick 79%
Définitivement pas une sensation intéressante en bouche….  Nez : Cerises sucrées et charbon de bois.  Bouche : Toujours le charbon de bois, beaucoup d’épices et un peu de cerises.  La texture est aqueuse.  Finale : Longue et bizarre.

Martin 78.5%
Couleur orangée d’un bourbon classique. Pas de grande révélation ici. Nez: Charbon de bois et amandes. Une impression de plastique chauffé vient gâcher bien des choses ici. Vanille, maïs et glaçage à gâteau. Bois marqué et sec d’un plancher de pin. Bouche: Vanille et cerise noire. Son taux d’alcool élevé marque quelques points mais pas plus. Le chêne et le maïs sont là comme dans tout bourbon qui se respecte, mais rien ne fait lever ce palais au-dessus de ses compétiteurs. Finale: Épices classiques du bourbon, belle longueur. Malheureusement elle s’effondre ensuite dans un fouillis au goût métallique désagréable. Équilibre: Un bourbon potable mais avec un je-ne-sais-quoi qui dérange un peu. Une fois qu’on sait comment il a été élaboré, on ne peut qu’être ambivalents devant cette audace de la distillerie et son je-m’en-foutisme évident pour les pratiques traditionnelles.

Woodford Reserve Double Oaked

45.2% alc./vol.
Le Woodford Reserve Double Oaked a reposé dans des fûts de chêne blanc fortement brulés, il a ensuite subit un deuxième passage en fûts de chêne neuf deux fois plus toastés puis très légèrement grillés, de façon à faire davantage ressortir les sucs naturels du bois. C’est la plus ancienne, la plus petite et… la plus lente (en termes de temps de vieillissement) des neuf distilleries existant aujourd’hui dans le Kentucky. Woodford Reserve se distingue des autres distilleries sur bien des points, donnant à son bourbon une grande originalité. Ainsi, les cuves de fermentation (premier stade de l’élaboration) sont en cyprès (et non en pin comme usuellement), un bois choisi pour sa neutralité dans la transformation du maïs, du seigle et de l’orge malté utilisés comme matières premières. Et puis, il y a surtout les alambics. Exception notable dans tout le Kentucky, ici se pratique la triple distillation (comme en Irlande) dans trois alambics différents en cuivre, provenant d’Ecosse.

André 86%
Chocolats Turtles, mélange de miel, de noix, de pacanes, de sucre caramélisé, de chocolat au lait. Le nez est d’une douceur enjôleuse, très rond, soyeux. La bouche offre une approche crémeuse, les flaveurs du nez poursuivent leur évolution en bouche mais l’ensemble est également soulevé par de solides notes de clou de girofle et de cannelle auquel se jumèle une sensation légèrement sèche et astringente en fond de bouche. Des notes de caramel émergent aussi lentement après un certain temps. La finale est sèche et on ressent beaucoup les épices et l’effet du chêne sur le whisky. Je demeure ambivalent par rapport à ce que le nez annonce et le rendu en bouche. J’apprécie beaucoup les saveurs traditionnelles de Woodford mais je suis d’avis que le chêne et les épices dénaturent un peu trop la douceur angélique de ce whisky habituellement si paisible.

Patrick 89%
Un vrai verre de chêne liquide!  Super whisky, très bien équilibré, si on aime son bourbon intense. Nez : Parfum de bourbon comme on l’aime, avec du chêne brûlé intense, de la vanille et quelques cerises pour compléter le tout. L’ensemble parait tes sucré et chaleureux. Bouche : Comme mordre dans un planche de chêne à peine dents.  Cerise, chêne brûlé et vanille, mais avec un chaleur et une intensité rarement vue. Finale : Longue et chaleureuse, et s’étire sur le chêne brûlé.

Martin 88.5%
Riche acajou d’un bourbon bien vieilli. Nez: Fruits, vanille et chêne, maïs à plein nez. Grain savoureux, caramel chaud, crème au beurre. Solides épices, dont le clou de girofle. 2e nez de chêne grillé. Bouche: Belle entrée en bouche, les notes du nez reviennent avec une intensité hors du commun. Feu de cannelle. Chêne, vanille et cerise noire. Finale: Longue, sèche et épicée sur des notes bien entendu de chêne brûlé, de vanille et de cannelle enflammée. Équilibre: Un bourbon extrêmement solide à prix d’ami. Une belle expérience de bois de chêne en puissance qui saura à coup sûr accompagner tout coucher de soleil sur la terrasse.

New England Distillery Gunpowder Rye • Batch #9

43.5% alc./vol.
Créé à partir de la recette suivante: 70% seigle, 30% orge et sans maïs.

André 79%
Brouette de métal rouillée remplie de grains de seigle prêt pour la distillation, fruits rouges divers, réglisse. Dans l’ensemble, pas très attirant. Texture simpliste en bouche. Les saveurs sont plus agréables que le nez le laissait supposer; mélange de céréales poivrées, de fruits rouges, d’orange sucrées et d’épices. Le pourcentage d’utilisation de rye est bien ressenti en bouche et laisse même une petite sensation cireuse sur la langue. L’alcool parait décuplé de par l’apport des épices. Finale douce et fruitée, nappée de vanille et rehaussée par les épices du seigle.

Patrick 77%
Habile marketing pour masquer « in plain sight » les défauts du whisky. Nez: Eeeeech. Sucre, fruits, métal, soufre et poudre à fusil. Bouche : Chêne brûlé, cassonade et fruits mûrs mais surtout soufre et poudre à fusil. Finale : Assez longue et épicée.

Martin 82%
Nez: Sucre blanc, épinette, gomme de sapin et touche métallique. Anis et fruits rouges. Bouche: Épices, fruits rouges et gomme savon. Le rye est bien présent et agréable. Finale: Poivrée, chaude et pleine de fruits. Une douceur bien aimable. Équilibre: Avec un nez qui s’annoncait sous les attentes, on peut être agréablement surpris du reste de l’expérience. Un joli p’tit dram.

Beanball Bourbon 5 ans

43% alc./vol.
Fût #5, embouteillé le 14-05-2014, Cooperstown distillery.

André 82%
Faire du bourbon juste pour faire du bourbon. Nez typique du style, fruits rouges et cerises noires. Le nez est goulu mais tellement prévisible, c’est presque endormant… Sa texture si douce en bouche provient de sa filtration au travers le charcaol, ce qui lui donne une légère saveur brûlée. Le corn whisky est grossier et envahissant, la texture est beaucoup trop claire en bouche mais les saveurs sont très concentrées. Les quelques épices égaieront cette « fête du maïs » un peu morne. Finale intense sur le corn et les fruits rouge mais où la texture, encore une fois, laisse beaucoup à désirer. Un exercice sur le style mais pas sur la nuance et la balance des éléments.

Patrick 86%
Nez :Nez intense d’un parfum typique du bourbon, avec des notes brûlées qui dominent tout en baignant dans le jus de cerise. Bouche : Bois brûlé, cerise, épices chaleureuses. Typiquement bourbon. Finale : Longue et chaleureuse. Balance : Superbe bourbon, mais goûte un peu l’eau. Mais superbe. Mais goûte l’eau.  Mais le goût est superbe.  Tout en goûtant l’eau.  De façon superbe.  Enfin.

Jim Beam 12 ans Signature Craft

43% alc./vol.

André 85.5%
Vague déferlante d’orange avec soubresaut d’épices et de céréales de seigle, puis le toffee et la cannelle éventée. La bouche est épurée et un peu fade, la texture est soyeuse mais un peu trop molle même si l’apport des épices tente bien que mal de soulever la foule. Après ingestion, les épices et la cannelle montent en crescendo et forment un duo réussi avec les saveurs de fût brûlé. La sensation en bouche est soutenue et bien épicée, un peu poreux en finale de bouche. La longueur de la finale étonne mais les épices y sont pour beaucoup.

Patrick 90%
Un bourbon comme on l’aime. A 43% d’alcool, difficile de trouver mieux. Nez : Beau maïs sucré et fruité. Aussi une belle vague de chêne brûlé comme on l’aime dans notre bourbon. Définitivement un bourbon qui “sent le Kentucky”: Chaleureux, intense, frais et riche. Bouche : Belle arrivée chaleureuse, marquée par le chêne brûlé et quelques cerises. Le tout évolue vers le chêne frais et la cassonade et les épices à steak. Finale : Longue et épicée. 2e Tasting: 83%. Étant amateur des différents bourbons venant de cette distillerie, j’étais plutôt excité à l’annonce d’un Jim Beam de 12 ans. Je fus toutefois déçu en constatant que les comptables avaient eu le dessus dans le choix du taux d’alcool. Bref, du bon Jim Beam, mais un peu trop dilué. Si on visait le marché des afficionados de bourbon, c’est raté. Achetez plutôt un Knob Creek, presque aussi vieux, avec 7% plus d’alcool et surtout 30% moins cher! Nez: Le bourbon de Beam comme on l’aime mais plus riche. Chêne brûlé, épices, caramel et une touche de cerises. Bouche : Toujours le chêne brûlé, mais l’intensité de la cassonade m’a pris par surprise. Les épices finissent tout de même par dominer, avec une petite pointe de cerise. Finale : Relativement courte, mais chaleureuse.

Martin 86%
Semble plutôt pâle versus les bourbons typiques. Nez: Bonbons durs, maïs et vanille avec un petit aspect savonneux. Accents de noix grillées au miel et de caramel au beurre. Feuille de menthe poussiéreuse. Bouche: Doux avec miel et vanille. Le maïs et les épices s’éveillent peu après. Assez soyeux en bouche, avec une agréable impression de biscuits graham et de mangue fraiche. Finale: Assez courte en démontrant des pointes de cacao, d’épices et de zeste d’orange avec un retour des bonbons du nez. Équilibre: Un beau bourbon presque top shelf. De temps en temps, il est bon de laisser de côté les bourbons d’entrée de gamme et de sortir un peu plus d’oseille et de profiter d’un produit de qualité. 12 ans de vieillissement en plus!

WhistlePig The Boss Hog 12 ans

67%% alc./vol.

André 85%
Après avoir élu le Whistle Pig 10 ans mon « « american whisky of 2013 », mes attentes étaient très grandes pour le Boss Hog. Tout à fait rye, les fruits rouges épicés, mais nez crémeux où l’alcool est trop bien caché. Bouche sur les stéroïdes, l’alcool est puissant comme un uppercut en pleine gueule. Les fruits rouges, les épices (la cannelle particulièrement) sont omniprésentes. Le parallèle avec les embouteillages de George T Stagg est tentant… Je trouve que le taux d’alcool est trop puissant pour laisser libre court aux arômes et saveurs, la langue est anesthésiée et complétement aphasique. La finale gagne en longueur mais pas pour les bonnes raisons. Une expérience en soit mais je trouve qu’on a gâché un superbe un whisky en le noyant dans l’alcool. De plus, 150$ pour un 12 ans… Y’a pas seulement l’alcool qui reste de travers en bouche.

Smuggler’s Notch Bourbon Whisky 4 ans

45% alc./vol.

André 73%
Quand j’ai goûté ce bourbon à la distillerie, ma première impression était qu’ils s’étaient trompés de bouteille et m’avaient servis le rye… Pas de doute que le mash contient une grande proportion de seigle et même le 51% de maïs n’arrive pas à l’adoucir. Nez musclé et fortement épicé, On y retrouve bien les notes sucrées et vanillées du bourbon mais, le rye est définitivement bien présent. Ces saveurs goûtées dans le rye whisky de cette même distillerie, les cerises poivrées et le hard candy rouge, le poivre aussi. La bouche est consistante et bold, fortement épicée et poivrées avec un arrière-plan d’oranges et d’agrumes. Mais il est étonnant de sentir les épices et le seigle littéralement envahir la bouche. Finale presque interminable, poivrée et de savate rouge. Un bourbon vraiment hors-normes, bizarre et déboussolant (mais pas dans le bon sens)…

Martin 84%
Orangé bruni d’un authentique bourbon presque opaque de par sa profondeur. Nez: Le seigle saute rapidement au nez, il doit représenter un bon rapport de contraste à la plus-que-moitié de maïs dans le mashbill. Fruits rouges et épices nous font presque penser à un whisky canadien. Bouche: Vanille, épices et chêne en puissance, c’est ici que le caractère du bourbon se manifeste le plus. Le maïs et les épices vont de pair, malgré qu’un petit côté rustre on non-fini met une ombre au tableau. Finale: Assez longue, sur le chêne, le rye et le poivre. On ne joue pas dans la dentelle. Équilibre: On salue son audace au niveau de la proportion de rye dans l’assemblage, mais on dirait qu’il frappe un peu trop fort. Il en effraiera plus d’un c’est certain…

Patrick 78%
Pas vraiment mauvais, mais pas vraiment bon non plus. Je suspecte que le problème vient de la méthode de brûlage des fûts, mais toujours est-il qu’il reste bien du travail à faire aux de cette distillerie pour arriver à un produit de qualité. Nez : Arômes de noisettes et d’herbe, avec une touche de chêne brûlé, de vanille, de maïs et de seigle. Bouche : Un peu bizarre, marqué par le bois brûlé, la vanille, le caramel, le seigle, des noix ainsi que du maïs. Finale : Longue, épicée et poivrée.

Smuggler’s Notch Rye Whisky 2 ans

45% alc./vol.
Conçu à partir d’une recette de 95% de seigle et de 5% d’orge maltée et vieilli en new American charred oak barrels.

André 76%
Un rye dénaturé à la sauce bourbon. Cerises épicées, beaucoup de vanille du fût et encore plus de cerises roulées dans le poivre. La bouche est musquée et fortement épicée, les sensations de bois sec aussi en avant de bouche et encore cette vague de cerises roulées dans le poivre. Ce whisky manque de finesse et de maturité. Le nez est attirant mais la bouche est débalancée. Finale fortement épicée, où les fruits peinent à prendre leur place et le poivre est omniprésent.

Lake George Distilling 32 Mile Moonshine

45% alc./vol.
Batch 4-47, embouteillé le 23 novembre 2013.

André 77%
Invariablement le new make et cette odeur habituelle de corn moonshine. Maïs beurré, nez légèrement crémeux et généreusement céréalé, salade de fruits et de maïs au beurre. Bouche finement acérée, texture agréable jusqu’à l’ingestion qui est plus musclée, puis solide punch de salade de fruits et mélange de saveurs « sweet and sour ». Finale soutenue et alcoolisée un peu gauche mais qui sait tenir la note de manière honorable. Un new make intéressant et singulier. Il faut aimer le style mais cela demeure un bel exemple de ce qu’est le point de départ de la fabrication d’un whisky. En ce sens, tout amateur de whisky devrait au moins s’attarder à essayer de tels produits afin de parfaire leur expérience whisky.

Patrick 77%
Nez: Définitivement un new make de maïs. Très fruitée et fraîche. Bouche: Épicée et fruitée. Finale : Petite touche métallique, plutôt sèche. Balance : Agréable. Pas original, mais agréable.

Charbay R5 Hop Flavored Whiskey

49.5% alc./vol.
Lot #R5511A.

André 79.5%
Nez de fruits rouges hyper sucrés (ça goûte presque le sherry) de chocolat et de vanille boisée à la sauce « fût de chêne ». Un nez de monstre de cirque un peu grotesque et unusuel. On est vraiment dans la court des choses inhabituelles et hors du commun. Le houblon est bien perceptible en arrivée de bouche, la texture est agréable et soyeuse, c’est est presque agréable. S’en suit après un maelstrom de saveurs mélangées un peu cahotiques (dont principalement le houblon & les fruits chocolatés, de xérès presque sirupeux). La finale douce mais difficile à jauger, mais livre ce qui semble être des épices ceiturées de fruits. Un whisky expérimental, check and done. Je dois avouer que ce whisky m’a déstabilisé et j’ai eu beaucoup de difficulté à saisir l’idée derrière le dit produit. Du point de vue expérimental, on ne pourra blâmer le désir de sortir des sentiers battus, n’en reste que le résultat final est à mon sens douteux (boiteux). Les amateurs de bières présent dans la salle semblent avoir adoré, je ne suis donc peut-être pas du public cible visé par l’expérience.

Patrick 75%
Nez: Houblon intense et épicé (genre épices à steak). Bouche : Houblon et épices, ça tire partout. On y trouve aussi des fruits, du chêne brûlé, mais vraiment présenté n’importe comment. Finale : Longue et marquée par le houblon. Balance : J’adore le houblon dans la bière, mais il n’est définitivement pas fait pour le whisky.