Smuggler’s Notch Rye Whisky 2 ans

45% alc./vol.
Conçu à partir d’une recette de 95% de seigle et de 5% d’orge maltée et vieilli en new American charred oak barrels.

André 76%
Un rye dénaturé à la sauce bourbon. Cerises épicées, beaucoup de vanille du fût et encore plus de cerises roulées dans le poivre. La bouche est musquée et fortement épicée, les sensations de bois sec aussi en avant de bouche et encore cette vague de cerises roulées dans le poivre. Ce whisky manque de finesse et de maturité. Le nez est attirant mais la bouche est débalancée. Finale fortement épicée, où les fruits peinent à prendre leur place et le poivre est omniprésent.

Lake George Distilling 32 Mile Moonshine

45% alc./vol.
Batch 4-47, embouteillé le 23 novembre 2013.

André 77%
Invariablement le new make et cette odeur habituelle de corn moonshine. Maïs beurré, nez légèrement crémeux et généreusement céréalé, salade de fruits et de maïs au beurre. Bouche finement acérée, texture agréable jusqu’à l’ingestion qui est plus musclée, puis solide punch de salade de fruits et mélange de saveurs « sweet and sour ». Finale soutenue et alcoolisée un peu gauche mais qui sait tenir la note de manière honorable. Un new make intéressant et singulier. Il faut aimer le style mais cela demeure un bel exemple de ce qu’est le point de départ de la fabrication d’un whisky. En ce sens, tout amateur de whisky devrait au moins s’attarder à essayer de tels produits afin de parfaire leur expérience whisky.

Patrick 77%
Nez: Définitivement un new make de maïs. Très fruitée et fraîche. Bouche: Épicée et fruitée. Finale : Petite touche métallique, plutôt sèche. Balance : Agréable. Pas original, mais agréable.

Charbay R5 Hop Flavored Whiskey

49.5% alc./vol.
Lot #R5511A.

André 79.5%
Nez de fruits rouges hyper sucrés (ça goûte presque le sherry) de chocolat et de vanille boisée à la sauce « fût de chêne ». Un nez de monstre de cirque un peu grotesque et unusuel. On est vraiment dans la court des choses inhabituelles et hors du commun. Le houblon est bien perceptible en arrivée de bouche, la texture est agréable et soyeuse, c’est est presque agréable. S’en suit après un maelstrom de saveurs mélangées un peu cahotiques (dont principalement le houblon & les fruits chocolatés, de xérès presque sirupeux). La finale douce mais difficile à jauger, mais livre ce qui semble être des épices ceiturées de fruits. Un whisky expérimental, check and done. Je dois avouer que ce whisky m’a déstabilisé et j’ai eu beaucoup de difficulté à saisir l’idée derrière le dit produit. Du point de vue expérimental, on ne pourra blâmer le désir de sortir des sentiers battus, n’en reste que le résultat final est à mon sens douteux (boiteux). Les amateurs de bières présent dans la salle semblent avoir adoré, je ne suis donc peut-être pas du public cible visé par l’expérience.

Patrick 75%
Nez: Houblon intense et épicé (genre épices à steak). Bouche : Houblon et épices, ça tire partout. On y trouve aussi des fruits, du chêne brûlé, mais vraiment présenté n’importe comment. Finale : Longue et marquée par le houblon. Balance : J’adore le houblon dans la bière, mais il n’est définitivement pas fait pour le whisky.

Lake George Distilling Indian Kettles Smoke

45% alc./vol.
Batch 2-141, embouteillé le 7-4-2013.

André 79%
Nez de moonshine usuel mais en plus paufiné que l’édition de base de la même distillerie. Céréales sucrées, maïs, mais ensemble assez générique. La bouche étonne par les saveurs fumées sans mettre le côté le sucre retrouvé précédamment. Je lui trouve aussi des saveurs d’orange relativement prononcées et de fruits tropicaux mélangées de fumée. Encore une fois, c’est pas mal bizarre comme « whisky »… Le sucre prédomine en finale qui elle demeure rectiligne et sans bien de nuances. J’aimes mieux que l’édition régulière sans être fana du style.

Patrick 78%
Nez : Sent le new make de maïs avec une pointe de fumée. Bouche : Grosse fumée sale. Genre, le chaudron à tellement brûlé, qu’il a “vraiment” brûlé. Évidemment, on détecte aussi des notes de céréales mouillées. Finale : Fumée et épices. Balance : J’aime. Très original. Mais pas pour tous les jours.

Bulleit Bourbon 10 ans

45.6% alc./vol.
Édition spéciale du bon vieux bourbon de Tom Bulleit, vieilli 10 ans.

André 87%
Représentatif du style mais avec une forte tendance épicée influencé par le bois du tonneau de chêne. Vague d’oranges fraiches et épicées, cannelle et clou de girofle trempés dans le caramel légèrement brûlé. Les épices sont par contre assez volatiles et laissent libre court aux saveurs douce et sucrées de canne à sucre, brown sugar et une dualité intéressante avec la cannelle et un taux d’alcool un peu fébrile. La finale s’étire sur les épices et le poivre. Du beau travail, équilibré et diversifié et un taux d’alcool bien choisi.

Patrick 88%
Nez : Une délicieuse odeur de chêne brûlé émane du verre. Quelques épices et une pointe de cassonade viennent compléter le tout. Après quelques secondes, les habituels bonbons à la cerise commencent à se dégager du mélange. Bouche : Donne l’impression de licher une planche de chêne qu’on aurait fait carboniser au BBQ tout en y ajoutant des épices à steak. On y retrouve aussi quelques notes de céréales qui viennent adoucir le tout de façon raffinée et agréable. Finale : Longue et épicée. Balance : Définitivement un bourbon à BBQ. Genre cet été, lorsqu’on se retrouve une gang de gars à jaser autour du BBQ.

Martin 88.5%
Un bel ambre orangé fidèle à son emballage. Nez: Très doux avec épices du rye, vanille, pain chaud et bois de pin. Son vieillissement supplémentaire l’a considérablement adouci. Bouche: Toujours doux et sucré. Seigle et maïs, épices et chêne carbonisé. Orange confite et cannelle en puissance. Finale: Les oranges sucrées nous déposent sur un chemin à la poursuite des épices du seigle et du chêne, mais ces saveurs ont tendance à prendre la fuite avant que nous ne puissions pleinement en profiter. Équilibre: Un bourbon plus que respectable, avec un équilibre et une complexité dont il ne faut pas avoir honte. Taux d’alcool efficace, emballage vintage, maturation appropriée. Solide.

Old Rip Van Winkle 10 ans 107 proof

53.5% alc./vol.

André 93%
Nez très représentatif du style, mais d’une finesse et d’une douceur désarmante. Hyper fruité, le panier de fruits rouges, les fruits secs dans le caramel, les cerises, mais un côté épicé un peu baveux en fond de nez… l’alcool probablement qui se laisse amadouer. Le lien avec le Pappy Van Winkle est facile à faire, cette ‘’smoothitude’’ extrême, ce raffinement divin. La bouche démontre plus de caractère que le Pappy 20yo, mais les fruits sont toujours aussi présents (fruits rouges, cerises, grains de café ou chocolat noir) et une touche de cannelle et de poivre noir rehaussant l’ensemble. Le poivre est plus évident en finale de bouche et donne le ton à celle-ci, puissamment fruitée et alcoolisée mais aussi d’une douceur déstabilisante. Un superbe bourbon, encore un coup de filet de Buffalo Trace.

Mad River Distillers Corn Whisky

48% alc./vol.
Batch #8, bouteille #25

André 79%
Dans la section des whiskies de céréales indigènes, on a vu beaucoup mieux, mais au moins on a ici un whisky qui a un certain raffinement sans trop s’éloigner des sentiers balisés traditionnels. Le nez est agricole et fait encore référence aux saveurs de « small batch » et de travail à petite échelle. Le grain de maïs n’est pas nécessairement à l’avant-plan, camouflé derrière ces flaveurs un peu fermières et de sucre bizarre, le nez est un peu débalancé et démontre un certain manque de finesse. Je lui trouve beaucoup de ressemblances au new avec le Pemberton Canadian whisky. La bouche est douce et sucrée, tarte meringue et citron, gélato citron-agrumes, oranges, céréales agricoles avec une petite morsure alcoolisée en finale de bouche. Le 48% d’alcool n’est pas perceptible et sa douceur en bouche est assez étonnante. Finale qui tient la note relativement longtemps, les saveurs agricoles signent et persistent, avec des soubresauts à saveur de citron et agrumes et de céréales sucrées.

Patrick 80%
Nez: Le parfum me fait plus penser à du new make qu’à du whisky. Bon, du new make de corn whisky, mais du new make tout de même. Toujours est-il que ce new make, en plus des effluves de maïs sucré, présente aussi des notes fruitées et une pointe de gaz (essence). Bouche : Toujours le new make, avec en bouche sensiblement la même chose qu’on avait détecté au nez : maïs sucré, fruits et gaz. Bouche : D’une belle longueur, surtout marquée par le gaz. Balance : Définitivement trop jeune. Pas mauvais, mais pour y trouver vraiment du plaisir, je vais attendre quelques années. D’ici là, si je veux boire quelque chose qui ressemble à du moonshine, je vais boire du « vrai » moonshine, pas un whisky trop jeune.

Martin 74%
D’une pâleur entre crème glacée à la vanille et mayonnaise. On espère que ça goûte plus la première que la seconde. Nez: Le maïs a une énorme difficulté à percer un brouillard épais de new make de jeune alcool de mélasse. Quelques fruits tentent de montrer un côté rédempteur. Bouche: On baigne dans des notes sucrées, légèrement citronnées. Le maïs se montre un peu plus, mais pas encore assez. Finale: Bien que le new make refuse de céder de la place, c’est ici qu’on sent le plus l’influence du grain. Petit goût métallique qui ne serait pas là avec un vieillissement approprié. Équilibre: Maturation, maturation, maturation. La tentation est peut-être forte de vendre son alcool dès que possible, mais bon dieu cessez de nous offrir des produits incomplets.

RV 85.5%
Si on troque l’originalité pour le travail acharne on peut tout autant obtenir satisfaction. Odeur somme toute assez standard même si ça manque de vinaigre, ce qui n’est pas absolument un défaut. En bouche bonne balance, avec le piquant de l’alcool qui joue sur les papilles sans trop le brusquer. Finale plus gouteuse avec l’ajout d’un grain de blé légèrement brule. Très facile et boire et pour la difficile tâche de convertir les néophytes a l’expérience du jus de popcorn.

Pappy Van Winkle Family Reserve 20 ans

45.2% alc./vol.

André 94%
Wow…wow et rewow… Intense et concentré mélange de fruits sauvages, de bonbons nounours en gélatine, de chocolat. Je lisais des commentaires sur le web et on le rapprochait d’un cognac et je dois avouer que la comparaison est très juste. En somme c’est un bourbon assez dénaturé mais cela augmente la surprise et le challenge du dégustateur ! En bouche, texture huileuse et hyper soyeuse, une brise alcoolisée, de fruits sauvages rouges et encore une fois les bonbons en gélatine, presque du sherry à la Aberlour Abunadh, les fruits secs, les prunes très mûres, la cire. Hallucinante texture, c’est du rarement vu. Feeling un peu paradoxal en bouche car le dit liquide est clair et limpide comme de l’eau mais les arômes et saveurs s’accrochent partout en bouche et au nez. La finale est longue et très distinguée mais sans variantes que celles apportées en nez et en bouche. Les saveurs sont vaporeuses et l’alcool tellement discret… Définitivement un whisky dangereux à avoir dans son verre!

Patrick 90%
À en prendre une seule gorgée, on comprend immédiatement le buzz aoutour de cette marque. Complexe et savoureux, d’un équilibre parfait. Nez: Parfum sublime et intense de cerise, voire de xérès de chêne brûlé et de vanille. Bouche : Les fruits explosent et libèrent quelques épices et des tonnes de sucre blanc. Texture huileuse, voire cireuse. Finale : Longue et savoureuse.

Martin 94%
Du nectar d’orange jusqu’à la fondue à la clémentine. Nez: Phénoménal. Chêne massif. Cerise, caramel et vanille. S’annonce bien juteux. Un brin de cuir et de cannelle s’ajoutent au plaisir pour une complexité effarante. Peu de maïs en faveur du blé. Bouche: Assez huileux, sans être trop lourd. Juteux et fruité. Une peu de cuir, beaucoup de bois. Notes de raisin et de tabac, presque de sherry. Wow! Cerise de terre. Finale: D’une incomparable longueur et douceur, sur des pointes de cerise, de bois et de gomme balloune. Grains d’espresso trempés dans l’chocolat. Équilibre: Je m’attendais à un autre bourbon épique, et je ne suis pas déçu, mais pas surpris non plus. Le 15 ans a une goutte de fougue supplémentaire, probablement à cause de son taux d’alcool légèrement supérieur.

Knob Creek Rye

50% alc./vol.

André 87%
Le rye typique, la céréale de seigle et un nez où l’alcool est bien caché. Cannelle fruitée et réglisse rouge, orange, fleur cireuses et un sourire passager d’épices et de poivre. Le calme du nez est trompeur car l’alcool s’affichera rapidement en bouche, celle-ci est peu poussiéreuse et légèrement sèche. Le rye est très présent, les épices aussi, les fruits offrent également une belle toile de fond à l’ensemble. Les épices ponctuent la finale de salves puissantes et affirmées, la sensation cireuse refait aussi surface, avec quelques saveurs de sucre et de caramel. Personnellement, je trouve que les épices sont un peu trop soutenues et masquent un peu trop les fruits, plus doux. Pas le meilleur rye que j’ai goûté mais certainement représentatif du style.

Patrick 93%
Je n’avais jamais acheté deux bouteilles d’un même whiskey en moins d’un an. Jusqu’à ce que j’achète 4 bouteilles de ce whiskey en moins de 6 mois! Le meilleur whisky de « tous les jours » que j’aie goûté. Nez : Le seigle à son meilleur avec des épices et des notes très intenses de chêne brûlé. Le tout est complété par la cassonade les bonbons à la cannelle, des agrumes amers et un parfum floral intense. Quelle complexité!!! Bouche : Texture huileuse et savoureuse. Chêne carbonisé, épices, caramel et même quelques fruits. En fait, je trouve difficile de décrire la richesse et la complexité de ce whiskey. Finale : Longue, intense, marquée par les notes épicées de chêne carbonisé et de cannelle.

Martin 86%
Orange léger, comme bon nombre de ryes. Nez: Seigle typiquement épicé, un peu de cannelle, un peu de muscade. Une avalanche de petits fruits rouges. Ne fait vraiment pas ses 50% d’alcool. Bouche: Plus punch que le nez au niveau de l’alcool. Les épices et les fruits restent très agréables, soulignés par une légère impression sûrette. Finale: Épicée, longue et un peu poussiéreuse, sur des notes de caramel et de fruits au sirop. Équilibre: Un rye d’une solide qualité, différent de ce qui se fait de notre côté des lignes, mais à 50$ en SAQ qui reste une sacrée bonne affaire.

Evan Williams Black

43% alc./vol.

André 82.5%
Voici un bourbon facile d’approche, typique mais avec une petite touche épicée qui ravira les plus férus du style. Le nez est very smooth, fruité à souhait, la réglisse habituelle, vanille crémeuse, cassonade, bois de chêne sec, caramel. En bouche; arrivée soyeuse, noyée dans le caramel, puis émergent progressivement les notes de bois de chêne et les épices bien prononcées, les fruits rouges et la réglisse, une touche de poivre, cassonade. Finale bien poivrée et épices, mélange de fruits rouges séchés et de réglisse. Sans être le bourbon hyper singulier, ce bourbon est agréable de dégustation mais je le trouve légèrement débalancé par les fortes notes de poivre noir et d’épices trop prononcées en finale de bouche.

Patrick 87%
Il es aisé de comprendre pourquoi ce bourbon est un aussi bon vendeur : intense et léger à la fois, complexe et simple à boire en même temps, on pourrait l’apprécier straight ou on the rocks avec du Coke. Et le tout à un prix raisonnable, même à la SAQ! Nez : Chêne brûlé, vanille, maïs et de belles épices. Bouche : L’ensemble est riche en saveurs mais tout de même léger, probablement grâce à la filtration au charbon de bois. Superbe ensemble d’épices, de vanille, de chêne brûlé intense, de maïs, avec une touche de vieux cuir et en filigrane, un peu de caramel. Finale : D’une longueur moyenne, avec épices et cuir en vedette.

Martin 83%
Robe à quelque part entre orangeade et soleil du désert. Nez: On est tout de suite mis à l’aise avec un réconfortant nez de bourbon classique. Vanille, maïs, léger cuir et acétone. Nez très voisin d’un Maker’s Mark. Bouche: Comme bien d’autres, c’est en bouche qu’il se permet de briller. Assez léger, on s’ennuie un peu de l’aggressivité des autres bourbons, mais ça nous permet d’explorer un peu plus attentivement le mashbill, qui nous révèle plus d’orge qu’on aurait pu le croire. Le caramel rôde toujours, pas trop loin derrière le rideau. Finale: Le maïs revient frapper, avec les épices et un léger cuir. Équilibre: Un solide bourbon pour la base de la pyramide, même un petit peu surprenant sur les bords.