Booker’s Batch #C06-B-15

63.55% alc./vol.
7 ans, 3 mois

André 91.5%
Définitivement un des meilleurs bourbons sur le marché. Salade de fruits rouges, maïs sucré, réglisse, cerises rouges, cassonade, sucré chauffé légèrement caramélisé. En bouche; les cerises rouges dans leur jus, fruits séchés, raisins secs, beaucoup de cannelle et d’arômes de brûlé du fût, vanille, éclisses de bois. Sensation astringente en finale de bouche, presque tannique, vieux cuir, beaucoup de fruits. L’alcool est bien apprivoisé par les pulpeuses saveurs très aromatiques et enveloppantes. Finale très persistante, par l’intensité des saveurs, portée sur le maïs, les cerises, la réglisse à la cannelle, le vieux cuir un peu brûlé.

Patrick 92%
Booker’s demeure l’une de mes marques de whisky favorite “toute catégorie”. Un whisky kick ass qui justifie à lui seul ma passion envers ce liquide! Nez : Comme une tonne de brique, version bourbon. On reconnaît l’arôme caractéristique de Jim Beam, à la puissance 10! Maïs, mélasse, cassonade légèrement caramélisée, épices du bois et une touche de cerise. Bouche : Toujours le maïs, la mélasse et la cassonade brûlée, mais avec aussi une sensation globale de boire du bois épicé liquide. L’ensemble offre une bataille sucrée-épicée, arbitrée par une touche de cerise. Finale : Très longue et savoureuse, d’abord sucrée, puis épicée.

Smooth Ambler Old Scout Straight Bourbon 7 ans

49.5% alc./vol.
Batch 61, embouteillée le 3-6-2014. Fabriqué à partir d’un mashbill de 60% de maïs, 36% de seigle et de 4% malt.

André 82%
Bourbon hors-norme avec son pourcentage élevé de seigle qui s’approprie le nez de façon immédiate. Nid d’épices dans lequel se cachent le gingembre et la cannelle. Me rappelle certaines similarités du Wasmund (ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose…). Belle texture en bouche, il livre un côté visqueux fort agréable et l’enveloppe de vanille sucrée et le caramel enrobent les échardes épicées du nez apportées par le rye. On pourrait presque croire à un cask finish de par l’apport de fruits rouges sauvages, les cerises noires et de réglisse rouge. La finale est fort soutenue, principalement par les épices du rye. Sans être de mauvaise qualité, ce bourbon ne me rejoint pas vraiment au niveau aromatique et se fondra un peu trop facilement dans la marée de bourbons disponibles sur le marché.

Patrick 85%
Un très bon bourbon, qui a tout ce qu’il faut à la bonne place, si ce n’est de la finale qui me laisse un peu sur mon appétit. Nez : Chaleureux parfum de bourbon, avec de belles notes de sucre brun caramélisé, de cerise et de chêne brûlé. Bouche : Épices intenses et chêne brûlé, voire carbonisé. Le tout est complété par le sucre brun caramélisé et quelques fruits mûrs. Finale : Un peu trop courte à mon goût. Marquée par le chêne et les épices.

Koval Rye White Whiskey

40% alc./vol.

Patrick 88%
Un « new make » qui nous fait presque douter de la nécessité de faire vieillir le whisky en fût! Nez : un des rye les plus fruité que j’aie senti. Aussi, présence d’effluves sucrées et épicées. Bouche : Les épices du seigle se démarquent nettement. Après quelques instants, les fruits et le sucre reviennent et ce, avec une pointe de céréales brûlées. Finale : Belle finale, fruitée et appétissante.

Jack Daniel’s Master Distiller Series No.2

43% alc./vol.
Jack Daniel’s Master Distiller #2 est la deuxième bouteille de la série limitée dédiée à nos 7 master distillers. L’étiquette, reprenant les codes de la version classique Old n°7, a été adaptée pour cette édition limitée. Un bandeau vient border la célèbre étiquette noire et sur les côtés, on peut découvrir l’histoire du second master distiller, Jess Motlow, successeur de Jack Daniel. Depuis plus de 140 ans, la distillerie Jack Daniel’s, la plus vieille enregistrée aux Etats-Unis, connut sept master distillers. Sept hommes seulement eurent le privilège de veiller à la fabrication de notre whiskey Jack Daniel’s. La série limitée Master Distiller est l’occasion de rendre hommage à ces hommes.
Jess Motlow, frère de Lem, neveu de Jack qui hérita de la distillerie à sa mort, devint maître distillateur en 1911 avant de voir sa carrière tomber au fond de la cuve avec l’arrivée de près de trois décennies de prohibition… Fier gardien de la recette originelle du bon vieux Tennessee whiskey de 1919 à 1938, Jess permit ainsi de relancer la production dès 1941 comme si le temps s’était arrêté.

André 83.5%
Bien que représentatif du style de la distillerie, on sent trop bien la dilution à 43% dans cette édition aux accents prononcés de fruits sauvages et de cerises noires. Le nez est simple mais agréable, sans grande prétention, un peu clair, presque éventé. En bouche, la sensation est très mellow et douce, encore ces fruits distinctifs et la cerise Cherry Blossom, le sundae aux bananes nappées de vanille fraiche relevées de notes de léger brûlé. Le sucré du maïs est à l’honneur même si quelques timides épices tendent la main au dégustateur. Finale qui s’essouffle un peu trop vite, dilution un peu trop généreuse qui, alliée au charcoal filtering attendrit trop le whisky. La trame de fond est intéressante mais l’histoire mal ficelée.

Patrick 89%
Une autre démonstration que Jack Daniel’s ne doit pas uniquement son succès à son équipe de marketing. Nez : Huileux, sirop de maïs, bois brûlé, fumée et touche subtile d’orange. Bouche : Belle arrivée de bois épicé et fumé sur un fond très huileux. L’ensemble me fait penser à un bon rye, avec une petite dose de fruits et de vanille. Finale : S’étire longuement sur des notes de bois fumé et de vanille sucrée.

Martin 85%
Nez: Céréales et charbon propres à Jack Daniel’s sont au rendez-vous. Vanille, suie, sirop de maïs, bois et cerise noire. Bouche: Doux, notes de cerise, maïs, charbon, cacao et orange. Finale: Tout de suite la fumée et le chêne carbonisé typiques de Jack nous rappellent avec plaisir la provenance de ce que l’on boit. Classic JD. Équilibre: Très représentatif de Jack Daniel’s, mais on sent bien un bel effort de construction et de blending dans cette expression.

Jack Daniel’s Barrel Strength Cask Sample

61.5% alc./vol.

André 89%
Bon, enfin, JD vient aussi de redonner quelque chose à la hauteur des attentes de ses hardcore fans de whiskies plus punchés. Les moumounnes avaient eu leur JD Honey et le Fire (aromatisé à la cannelle). Cette nouvelle édition Barrel Strength livrée à des taux variant entre 60 et 65% d’alcool vient palier à l’idée saugrenue d’embouteiller des single barrel à 47% d’alcool… Une belle addition au portfolio de la distillerie qui sera bientôt disponible sur le marché Nord-Américain. Alors un gros merci à John Breckon pour l’échantillon (fort recherché). Nez très doux, l’alcool relégué en arrière-plan. Au nez, les céréales de maïs domptent le taux d’alcool avec brio, le nez est sucré à souhait, on ressent aussi passablement le charred du fût de chêne, les fruits rouges, la réglisse et la pomme rouge. En bouche, je suis étonné car je m’attendais à un uppercut d’alcool en pleine gueule mais le whisky est tout de même passablement doux même si il affiche en première son taux d’alcool relativement haut. La douceur des céréales est évidente mais on dirait que le taux d’alcool fait aussi ressortir les épices du rye. Les saveurs en bouche sont typiques du style, les fruits rouges, la pomme, la réglisse, un taux de sucre enviable. La finale est hyper longue, fruitée et très punchée en alcool. Belle addition au portfolio, à défaut de faire preuve d’originalité, on a compensé par le taux d’alcool et des versions single cask. Entre la version à 47% et celle-ci je demeure ambivalent.

Patrick 94%
L’un des meilleurs whiskys que j’aie jamais goûté, toutes catégories confondues. Et, oui, un embouteillage de la part de Jack Daniel’s, les septiques seront confondus! Nez : OMG! Sérieux? Jack Daniel’s? Mais quel parfum sublime! Des sucres mirobolants, des cerises noires jouissives, des herbes intrigantes, une touche de mélasse brûlée et une note d’hickory. Bouche : L’expérience est incroyable, avec de belles saveurs épicées et boisées au premier plan. Plus sec qu’on s’y attendait, avec toujours des notes sucrées, huileuses et de cerises noires, mais aussi avec infiniment plus de subtilité que ce que le nez laissait présager. Finale : Longue et savoureuse, avec des épices et du bois brûlé.

Jack Daniel’s Gold #27 Double Barreled

40% alc./vol.
Asian Duty-Free.

André 81%
Le nez est étonnant de vivacité pour un pourcentage d’alcool si bas. Le miel et le sirop d’érable nappent les fruits sauvages distinctifs, le sucre est prononcé même si le nez demeure au départ relevé par les épices et une certaine sècheresse boisée. La bouche manque de passion et de consistance, le miel, la vanille et l’eau d’érable annihilent pratiquement les éléments représentatifs du style. Quelques fruits obtiennent un rôle de soutien mais sont tellement maquillés que l’on peine à le reconnaitre sous l’étoffe sucrée et mielleuse. En laissant le whisky respirer, le nez revient un peu plus dans la lignée du style, juste à temps pour la finale où – enfin – les fruits, les épices et la réglisse apparaissent enfin. Seules les épices soutiendront la finale bien volatile appuyé par de solides notes de fruits rouges et de savate fraiche. Pour le prix de 149$, je trouve fort cher payé pour un rendu au final si ordinaire.

Patrick 82%
Une variation rare et intéressante sur le thème « Jack Daniel’s », mais rien pour me faire oublier le bon vieux #7, qui lui demeure nettement supérieur. Nez : Chêne mielleux avec une touche de sirop d’érable et un bon fond épicé. Un Jack Daniel’s nappé de miel? Bouche : De belles épices me rappelant un rye, mais quelques cerises nappées de miel me rappellent que le maïs prédomine dans la recette. Chêne et vanille viennent compléter le tout. Finale : Un peu courte et heureusement dominée par les épices.

Mitcher’s Small Batch Bourbon

45.7% alc./vol.
Batch 14L714

André 83.5%
Le nez est désarçonnant un peu… Menthol/camphre, verdâtre et feuillu. En bouche, plus typique, les fruits rouges sauvages usuels, douceur des céréales de maïs et un brin de rye épicé. La texture est moelleuse, la force de l’alcool bien contrôlée au travers les saveurs typiques. J’aime un peu moins les influences du fût de chêne qui sont un peu trop prédominantes en bouche et laissent une légère sensation savonneuse en finale de bouche qui filtre au travers les saveurs de bonbons rouges en forme de poisson. Finale persistante, les épices tiennent la note sans omnibuler les autres saveurs plus discrètes. Le bois réussit tout de même à refiltrer à travers le tout, et s’accompagne de caramel, mais celui-ci ressemble plus à du charcoal qu’à du chêne neuf.

Patrick 91%
Un excellent bourbon, me rappelant en fait plutôt un rye. Bref, « the best of both worlds ». Mes attentes envers cette bouteille étaient élevées, et elles n’ont pas été déçues. Nez : Savoureux parfum épicé, avec du chêne pétillant, du sucre suave, des fruits mûrs et une note subtile de vanille. Bouche : Toujours les savoureuses épices, avec de belles notes de chêne, quelques fruits et une note vanillée. Finale : Longue, épicée et savoureuse.

OYO Oloroso Wheat Whiskey

51% alc./vol.
Middle West Spirits, Double Cask Collection, Batch #001.

André 91.5%
Si ce whisky était une femme, il serait Penelope Cruze avec un méga ass de sherry butt. Le jus de sherry tiré des pores du fût, les fruits rouges bien frais, les cerises noires, la pâte de fruits. Le sherry me rappelle certaines éditions de Macallan, pas le sherry austère, mais celui étant plus fruit frais festif auquel s’additionne de savoureuses notes de chocolat noir fondu et une bonne rasade de miel. La texture en bouche est si douce qu’elle cache complètement le taux d’alcool, qui passe complètement free dans le « gargotton ». Le seul reproche est que seules les saveurs du nez sont transposées en bouche alors c’est pas mal « what you sniff is what you taste ». J’adore le rendu du sherry sur le whisky, c’est sérieusement de l’assez unique. La finale tranche un peu avec le reste, sa longueur en bouche est étonnante et c’est probablement le seul endroit où l’alcool est un peu plus perceptible. Heureusement, le sherry et le chocolat enrobe bien la force tranquille de l’alcool qui dormait depuis le début de la dégustation. J’en veux !!!

Patrick 91%
Wow, une belle surprise! Très savoureux, très intense, idéal pour l’amateur de whisky sérieux. Toutefois, les novices le trouveront peut être un peu trop intense, mais tant pis pour eux! Nez : Nez très chaleureux et fruité, avec une touche de caramel onctueux. Un parfum plutôt appétissant. Bouche : Chêne brûlé, fruits mûrs, un peu de cerise, de noix, de chocolat noir et surtout, de raisins. Finale : Longue, avec des notes de chocolat noir à la cerise épicée.

Maker’s Mark Cask Strength Batch #14-02

56.7% alc./vol.
Recette composée de 70% de maïs, 16% de blé rouge d’hiver et de 14% d’orge maltée.

André 90%
De livrer un taux d’alcool si fougueux de manière si douce et posée est en soi un tour de force. Cerises sauvages, réglisse, cannelle et épices, l’alcool bien niché sous les saveurs somme toute représentatives du style. La présence maternelle et attendrissante du blé, qui rappelle les éditions régulières de Makers Mark est bien là, pas de manière évidente mais avec un peu d’attention, on peut le détecter au travers des différentes saveurs. Ce feeling de mie de pain chaud tout juste sorti du four. En bouche, la réglisse rouge, les épices – la cannelle, le gingembre et le poivre particulièrement – rehaussent la bouche de façon douce et épicée à la fois. La finale est longue, douce, mais affirmée, mélangée de fruits rouges poivrés et épicés et de céréales de blé chauffées par le soleil du sud des États-Unis. Makers Mark auront réussi à faire un bourbon qui demeure dans la norme aromatique de la catégorie mais qui a aussi une touche de singularité bien définie. Juste pour cette raison, la distillerie mérite tout notre respect.

Patrick 90%
J’attendais depuis longtemps un Maker’s Mark pour adultes tel que celui-ci, et je ne suis pas déçu! Intensité, complexité et balance, tout y est! Nez : Cassonade brûlée et sucrée, vanille, le tout sur un fond de maïs et de blé. Bouche : Wow! C’est ici que ca se passe! Avalanche de céréales, d’épices, de fruits et de chêne brûlé. Finale : D’une belle longueur et agréable.

Woodford Reserve Four Wood Selection

47.2% alc./vol.

André 91.5%
Certains puristes s’époumoneront devant le sacrilège de dénaturer un bourbon de cette façon tout comme le gars qui dira à sa blonde qu’un boob job à 10000$ c’est pas important mais qui s’empêchera pas de reluquer le décolleté de la belle-sœur… Oui, un Woodford tellement maquillé que l’on peinera à en distinguer la vraie nature, mais au final ce qui compte c’est l’expérience. On critique souvent les «majors » devant leur manque de latitude et de souplesse à faire des essais alors autant en apprécier les bons coups lorsque cela arrive. La douceur au nez, on croirait à un wheat whisky, l’agréablement sucré du maïs, les pacanes distinctives de la distillerie, les raisins secs et la pâte de fruits, le sherry cask et le toffee. En bouche, l’approche du whisky se veut tendre et veloutée, mélange de maïs au beurre nappée d’une sauce aux fruits et de grains de pacanes grillés. Petite sécheresse du chêne en finale de bouche qui le dépouillera de quelques points. Cerises noires, raisins secs, chocolat noir à haut pourcentage de cacao. La bouche pourra par contre paraitre difficile à cerner pour certains amateurs car rien ne ramène vraiment à ce que l’on connait des bourbons traditionnels. Un bourbon (pas réellement bourbon compte tenu du cask finish) totalement hors-norme, comme on aimerait en voir plus souvent. Le whisky, en respirant, dégagera passablement de saveurs de toffee caramélisé assez sauvages. Enjoy !

Patrick 93%
L’un des meilleurs bourbon que j’ai jamais bu, à se demander pourquoi le vieillissement additionnel n’est pas plus souvent utilisé au Kentucky! Nez : Incroyable! Je crois bien n’avoir jamais senti un parfum aussi riche émanant d’un bourbon. Notes suaves de cerises, pommes et pêches, avec une touche de sirop d’érable, de caramel et surtout de chêne carbonisé. L’ensemble est très sucré et chaleureux. Bouche : Une tonne de fruits mûrs servis sur une planche de chêne brûlé, avec en accompagnement, des noix, des épices, et du caramel. Finale : Longue et sirupeuse.

Martin 90%
Bourbon roux, presque rouge. Nez: Hors du commun, on croirait à autre chose qu’un whiskey américain. Chêne et biscuits secs style “Thé Social”, pain et maïs. Vanille et raisins, cerise noire. Caramel brûlé. Bouche: Toujours chêne et épices, bois poussiéreux, cerise, maïs et poires. Pomme et nectarine. Vraiment unique. Finale: Courte mais punchée par des notes de porto, de pommes et de bois. Équilibre: Un superbe exemple d’un affinage spécial pour un bourbon, chose inusitée dans l’industrie.