Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Auchroisk 1994

43% alc./vol.
Distillé en août 1994 et embouteillé en octobre 2011 à partir de fûts de sherry de premier remplissage. Auchroisk fait partie des distilleries construites dans les années 1970 afin de fournir du whisky aux assembleurs de grandes marques. Le single malt d’Auchroisk est toujours utilisé principalement dans le blend J&B et il n’a existé que très peu de versions officielles, dont la première était nommée Singleton (à ne pas confondre avec Singleton of Dufftown, Glen Ord et Glendullan), car on estimait qu’Auchroisk était trop difficile à prononcer !

André 83%
Sherry rouillé, assez prononcé d’ailleurs. En bouche il est plutôt bizarre avec son sherry aromatisé à la menthe mélangé de sucre. La finale est à l’approche inoffensive mais affiche plus de consistance, un peu de sécheresse au goût de poivre également. Rien de bien distinctif mais du conventionnel bien présenté.

RV 83%
Ne manquerait qu’une petite saucette supplémentaire. Petite pointe de sherry intéressante, ca goûte l’affinage en baril rouge. L’arrivée est dans le même ton, une bonne juste mesure entre le baril et le grain, qui cependant triomphe en finale, surplombé de quelques feuilles de menthe assez sèche. À se demander, je crois qu’il aurait été meilleur d’accroitre la finition, ou le baril d’origine, enfin pour l’arrondir encore plus. Pas un mauvais dram mais un de début de soirée, pour le digestif ou la fin de soirée, aurait-il fallu qu’il nage quelques longueurs supplémentaires.

Patrick 75%
Céréales non mures, avec une bonne touche d’herbe mouillée. En bouche, belle texture huileuse qui cache un goût complexe où l’on retrouve toutes les saveurs de la ferme, incluant celle qu’on met en gros tas avant de l’étendre comme engrais dans les champs. Je n’aime pas.

Blackadder Auchroisk 18 ans 1989-2008

59.4% alc./vol.
La distillerie a été construite en 1973 pour répondre à la demande de l’industrie du blended whisky et les alambics ont produit leurs premiers litres d’alcool en 1974. Environ 10% de la production est embouteillée en tant que single malt, le reste étant destiné au marché des assemblages, en particulier le célèbre J&B. Auchroisk vient du Gaelic qui signifie «passage peu profond de la fleuve rouge”.

André 82%
Nez vivifiant livrant poire et citron vert sans l’acidité. L’arrivée en bouche à saveur de céréales de seigle et de divers grains secs transigeant sur la finale de citron, d’agrumes et de fruits de la passion. Un orchestre de beaux arômes jouant ensemble sans passion.

Patrick 83%
Nez discret qui donne l’mpression d’être beaucoup plus fort en alcool. Doux malt et céréales mouillées. Au goût, jujubes fruités et céréales. La finale laisse entrevoir une touche d’épices et toujours l’alcool brut. Agréable, mais semble avoir 10 ans de moins que l’étiquette indique à cause de la puissance ressentie de l’alcool.

RV 82%
À la limite, tant que ce n’est pas ma bouteille, j’aime mieux un mauvais whisky qui me choque qu’un whisky ordinaire qui m’endors. Vieux foin mouillé et miel passé date, et un peu de groseilles mi-sucré. Arrivée de thym et de cèdre, suivi d’un peu de sève de cèdre. L’aftertaste est beaucoup plus agraire avec des germe de blé. Really not that bad, but will I remember you tomorrow? No.

Gordon & McPhail Ardmore 1990 14 ans

43% alc./vol.

RV 84%
Tourbe dans un clos de vache plein de bouse. Sel. Feuillu? Goûte le Ardbeg sans le finish et la laine mouillée. Peaty épicé en finale.

Patrick 84%
Salin, un peu de tourbe au nez. Oui, tourbe. Superbe, mais la finale trop légère lui fait perdre de nombreux points. Impressionnant pour un Speyside.

Gordon & McPhail Ardmore Cask Strength 1991

57.3% alc./vol.
Distillé le 11 juillet 1991 et embouteillé le 7 mars 2007, fûts #6167, 6168, 6169, 6170.

RV 90%
À Ardmore, une fois le feu allumé, on sait vraiment bien accueillir la visite. D’une belle approche gentille et chaleureusement olfactive, devant le foyer sont servis des chips faites maison un peu poivrées. Suit alors une confortable conversation de tourbe, où un peu de bacon se mêle à la discussion, se terminant dans une soirée qui se termine très amicalement, dans une très belle douceur, spécialement pour un cask strength.

Patrick 94%
Nez : Fumée de tourbe appétissante avec une touche huileuse rappelant des chips maison.  Bouche : Les larmes me viennent presque aux yeux!  Fumée de tourbe, huile graisseuse, poivre et chêne.  Le tout d’une intensité extrême, mais tout de même superbement équilibrée.  Finale : La finale est très longue, mais très douce!  Marquée par la tourbe et le chêne.  Balance : Une arrivée en bouche si intense, suivie d’une finale interminable mais tout en douceur?  Je n’avais jamais vu ça!!  Découverte et achetée sur un coup de tête au Festival des spiritueux de Fredericton, cette bouteille valait à elle seule le voyage!

Ardmore Traditional Cask

46% alc./vol.

La distillerie a été fondée par William Teacher en 1897 et n’a pas changé de propriétaire au cours de son histoire, mais la société William Teacher & sons a été reprise par Allied Distillers, filiale de Allied Domecq. La distillerie Ardmore chauffe encore ses alambics, en forme d’oignons, au charbon, ce qui est très rare de nos jours. Le single malt Ardmore entre dans la composition de nombreux blends, en particulier le Teacher’s Highland Cream. La distillerie Ardmore est une des plus grandes et des plus modernes distilleries d’Écosse, et produit annuellement plus de 3.000.000 de litres et possède sa propre tonnellerie.

Ce Speyside particulièrement tourbé a subi une double maturation : d’abord vieilli en fût de bourbon, il est ensuite vieilli pendant plusieurs mois dans des “quarter casks”, des fûts beaucoup plus petits entraînant un rapport chêne / whisky supérieur et influençant grandement le profil aromatique du malt. Le single malt Ardmore entre dans la composition de nombreux blends, en particulier le Teacher’s Highland Cream.

André 88%
Wow ! Tourbe paisible, sel et effets omniprésents du bois. Citron, sel, un peu crasseux. Texture très huileuse en bouche, un peu terreuse, chocolat noir, léger brûlé-caramelisé. Finale où la tourbe et le sel gagnent en ampleur. Biscuits au citron en finale. Partage beaucoup de similitudes avec le Laphroaig Quarter Cask. Je ne savait pas que Laphraoig avait un frère illégitime dans le Speyside.

Patrick 84%
Parfum de tourbe typique des Highlands. En bouche, la tourbe, mais sans l’intensité qu’on aurait pu attendre d’un whisky à 46% d’alcool. On dirait que quelque chose vient l’adoucir inutilement (trop de caramel?). Toutefois, à ma surprise, la finale se révèle d’une surprenante intensité et s’étire longuement sur une belle pointe de fumée. Ce whisky aurait avantage à prendre exemple sur son cousin le Quarter Cask de Laphroaig, qui est embouteillé à un taux d’alcool supérieur. Un très bon whisky, mais décevant par rapport à mes attentes.

Martin 86.5%
Vraiment doré sous le soleil, entre jaune tournesol et confiture d’abricots. Nez: Beaucoup moins tourbé que ce à quoi je m’attendais vu la description sur la bouteille. Belle céréale du Speyside au coeur du nez. Chêne grillé et patate douce sucrée enrobent le noyau, mais obscurcissent un peu la tourbe. Bouche: Miel et céréales pavent le chemin, sans toutefois prendre toute la place. Huileux et métallique au niveau de la texture, alors que le goût nous fait voyager un peu plus parmi des saveurs de maïs et de fudge au chocolat avec une pointe de boucane de tourbe. Finale: Très douce malgré son taux d’alcool, s’étirant sur une mystérieuse et curieusement amusante fumée métallique. Bonne dose de caramel au rendez-vous. Équilibre: Pas désagréable, mais la tourbe n’est vraiment pas suffisamment affirmée pour un embouteillage qui se dit peated. Un malt difficile à qualifier de stellaire, mais qui se boit très bien. On peut passer une très belle soirée à ses côtés si on parvient à mettre de côté notre façade de péteux ne serait-ce qu’un instant.

RV 87%
Tourbe, mais définitivement pas celle de Islay. En bouche, une moitié de citron trempée dans de la cendre hachée très très finement. Le citron meure et est finalement incinéré dans un lit de cendre sous un feu doux.

Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Allt-A-Bhainne 1995-2010

43% alc./vol.

RV 82%
À mi-chemin entre le carton est le grain, un relent de fruits très murs donne a l’ensemble olfactif un assez de curiosité intéressante quoiqu’hétéroclite. Anodin en bouche, donne immédiatement le gout d’un whisky fait pour les blends. La finale est un retour sur le carton et le popcorn au vinaigre peut-être, d’un peu trop courte durée. Corrigez-moi cette bouche et on parlera d’un dangereux whisky de tous les jours.

Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Allt-A-Bhainne 1991-2004

43% alc./vol.

RV 81%
Coudonc, un jour on va finir par en faire le tour de ces distilleries anonymes qui ne méritent pas de s’en sortir. Sel et Ajax, et peut-être même un peu de tourbe, mais en vraiment, vraiment effacé. En bouche le grain se révèle fibreux, avec une pointe de lychee, un fruit qui ne goûte pas grand-chose comme l’ensemble de ce whisky.

Patrick 84%
Agrumes, malt et alcool au nez. Au goût, les agrumes se marient à des abricots frais avec une touche de sel. La finale, peu intense, disparaît dans les effluves légèrement épicées et salées du malt. Sans faute, frais, mais ne déplace pas de montagne. Ni même une colline.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Allt-A-Bhainne 1991

43% alc./vol.

André 80%
Herbe fraichement coupée, toffee. Bouche à saveur de bonbons After Eigth fourrés d’une menthe plus douce. Le toffee s’est muté en vanillé et s’est lui-aussi adouci. Léger cendré du style du Breaval Cigar. Finale herbeuse jumelé à un passage de céréales. Rétro à saveur de crème de menthe avec trop d’eau.

RV 80%
Canne de Noël à la menthe et caramel un peu aigre. Sur la langue c’est beaucoup plus végétal avec des plantes vertes. La finale est en retour sur la canne, mais tend plus vers le peppermint. Parait aussi plus fort en alcool qu’il ne l’est. Un autre single malt qui n’est pas connu et qui ne démontre aucun effort à vouloir le devenir.

Patrick 86%
Sève non sucrée avec touche de céréales au nez. En bouche, céréales trempées dans l’eau de mer. Touches de fruits et de menthe. Encore plus agréable à la 2ème gorgée où la fumée prend une place plutôt importante. Le tout est vraiment bien équilibré. La bouteille s’est vidée assez vite!

Aberlour A’bunadh – Batch 033

60.9% alc./vol.

André 91%
Le meilleur embouteillage ( à cette date) de la série Abunadh selon moi. Un enfant de chienne avec de la classe. Un taux d’alcool sournoisement caché par les fortes influences du sherry et de pommes Cortland. En bouche il se présente de façon beaucoup plus sexy et velouté, cosses d’oranges dans fondue au chocolat. La finale est épicée et de très bonne longueur, riche et superbement intense et aussi habilement alcoolisé. Pour les amoureux fous du sherry et en quête de complexité. Un cadeau à s’offrir mais pas à partager.

RV 91%
Toujours violemment douce mais avant un rouge plus acerbe que ses prédécesseurs. Cerise un peu typée, à peine cirée mais sucré et accompagné de bois de chêne. L’arrivée d’alcool est elle aussi habituelle au Abunadh, quoique plus fruitée, avec l’alcool bien en contrôle et l’écorce de cerise. La finale est de son côté assez délicate malgré une petite pointe de fumée. Tout en douceur et en fruit, une belle batch plus qu’adéquate.

Patrick 90%
Cerise décapante au nez avec une note de chêne tout aussi puissant. En bouche, un superbe mélange de cerises, de chocolat, d’orange sanguine, de brandy et de chêne brûlé. La finale, épicée et chocolatée, est plus courte qu’on s’y attendrait sans tout de même nous décevoir. Le tout est superbement équilibré pour notre plus grand plaisir. Un investissement dont je suis très heureux!

Speyburn 10 ans (nouvel embouteillage)

40% alc./vol.

André 79%
Nez à prédominance de cerises, puis d’oranges soutenu par un apport de sucre appréciable à peine atténué par un filet cendreux. Sucre à la crème. Assez simple en bouche où les notes fruitées se poursuivent sans trop de vigueur et d’expression et une finale qui s’estompe sur un effet de corde rêche, le gingembre et un toffee mal cuisiné. Il ne faut pas le laisser trop longtemps dans le verre pour on voir les arômes disparaitre incroyablement rapidement.

RV 77.5%
Surprenant qu’un whisky aussi ordinaire ait pu mérité un distillerie bottling. Ça sent le pas propre ça! La terre du jardin au début du printemps, avec du jus de compost. Plus tard vient le caramel, sur fond d’oignons. Le goût est malheureusement dans la même veine, avec de la vieille tourbe défraichie. Par contre en finale, c’est mieux balancé, alors qu’on retrouve des saveurs végétales et terreuses, un peu générale mais pas si mauvaise. Ou plutôt pas trop mauvaise. Mais globalement, c’est vraiment trop ordinaire.

Patrick 79%
Menthol au nez. Je n’aime pas la menthe dans mon whisky. Au goût, la menthe laisse place aux agrumes puis au caramel en finale. Un malt assez simple, plutôt frais, à servir en apéritif. Pas de fautes, mais rien pour écrire à sa mère. A moins de collectionner les distilleries, j’aimerais qu’on m’écrive pour m’expliquer pourquoi quelqu’un irait acheter ce whisky sans grande personnalité.