Bowmore 7 ans Cask Strength

60% alc./vol.

André 89%
Goûté la première fois à l’aveugle, j’aurais mis ma main au feu que c’étais du Laphroaig cask. Le superbe peat, le puissant taux d’alcool, les relents antiseptiques, le sel, tout y est, mais oh surprise, c’est un Bowmore 7 ans. Complètement déboussolé. Un GPS svp !!! Un gros merci à Stéphane pour cette rare & inestimable trouvaille rapportée de Belgique. Du Bowmore à l’état brut !!!

RV 87%
Grosse fumée mais cendre inhabituelle pour un Bowmore. La tourbe typique est quant a elle effacée mais tout de même présente, contrairement au sel dont on ne peut détecter les effluves. Heureusement, celui-ci revient en bouche et on retrouve le bon vieux Bowmore jusqu’a l’aftertaste, toutefois agrémenté d’un cask strength très bienvenu. Trop discrète pour ce qu’elle livre, au bar elle peut passer inaperçue, mais dans le verre elle est très confortable.

Old Malt Cask Blair Athol 21 ans

50% alc./vol.
Distillé en février 1985 et embouteillé en novembre 2006, affiné 6 mois au minimum en barriques de rhum, édition limitée à 286 bouteilles.

André 87%
Pelures d’oranges, zeste de citron. Très frais et délicat. Bois de santal. La bouche est plus généreuse avec un soupçon de lime, un bon mélange de fruits et d’épices, d’abricots séchés et de toffee. La finale est timidement fumée, démontre un peu d’acidité et est de belle longueur. Globalement, un single malt vraiment bien et très satisfaisant.

RV 80%
Sucre végétal entre la canne et l’agave, qui verdit vers les feuilles à la tête de l’ananas en respirant. L’arrivée est encore plus verte, mais migre vers les feuille sèches et laiteuses (à la 2e gorgée) de bananiers tombées sur la plage. La finale passe de cactus sous la langue, au lait de la même plante sur les joues, et à un aftertaste trop sec en morceaux de verre d’ampoule électrique blanche, sans véritable raffinement, tellement qu’on souhaiterait presque qu’elle soit moins longue. Un single malt qui commence par la richesse de l’exotisme des îles du sud pour s’échouer dans la pauvreté, la sécheresse et un peu de ma révolte.

Patrick 87%
Au nez, sucre à la crème légèrement brûlé avec une touche d’épices à steak. Un soupçon de croustade aux pommes vient agrémenter le tout. Au goût, la croustade de pommes explose pour laisser la place à l’orge. En finale, un décevant papier mâché (et salé !) vient un peu gâcher l’ensemble, sans toutefois le ruiner. Un très bon dram qui donne envie d’en savoir plus sur cette discrète distillerie.

Gordon & MacPhail Reserve Blair Atholl 15 ans

46% alc./vol.
Distillé en 1995 et embouteillé en 2010, fût # 4837, édition limitée à 342 bouteilles.

André 79%
Purée de bananes, essence de vanille, copeaux de bois et graines de lin. Un nez singulier et prometteur qui se gâche malheureusement en bouche. L’effet du fût est très présent, écorce de grains de céréales et relents de cendres froides en background. La finale est une vague indéfinie et mal structurée. Comme l’autoroute 30, un grosse job qui n’est pas finalisée.

Patrick 83%
Nez de malt, goût de malt, finale maltée. Bon, on peut aussi voir un soupçon de sucre fruité et une touche épicée en finale… Aucune faute, mais rien pour me renverser. Une bonne “réserve spéciale” qui a l’avantage d’être rare!

Martin 82%
Nez: Malt, vanille et bananes. Très très doux à l’approche. Melon, sucre en poudre, herbe séchée et fleurs blanches. Léger raisin vert. Bouche: Frais et légèrement boisé. Touche de poivre, raisins et pommes vertes. Vent mentholé. La texture et relativement fade et n’aide pas les saveurs à exploser pleinement. Finale: Douce, moyennement longue, elle s’écrase un peu suite au manque de texture. Équilibre: Pas mauvais pour explorer les Highlands, mais ça reste un embouteillage qui a de la difficulté à se démarquer.

RV 83.5%
Se démarquer dans une bande de perdants: on peut se contenter de cesser de perdre ou comme dans le cas suivant, gagner un peu. Beau petit grain sympathique et tout naturel, avec une suite du grain et de malt avec une petite finale d’herbes séchées intéressante et de vanille. Un Speyside anonyme… mais supérieur.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Blair Athol 1997

43% alc./vol.
Distillé en août 1997 et embouteillé en juillet 2010.

André 79%
Nez frais et fruité avec accents d’orange, ces mêmes fruits qui se retrouvent en bouche jumelés d’un passage légèrement épicé. Finale d’épices et de menthe en crescendo mais qui dans l’ensemble, tombe à plat très rapidement. À se demander pourquoi on a juger l’embouteiller à ce stade de maturation ?

RV 78%
Confortable mais beaucoup plus symbolique de la chaise que du fauteuil Un peu de pain, un peu de malt, un peu de foin mou, le tout à tendances lowlandesques. Un peu plus piquant en bouche il semble vouloir se réveiller, pour tomber dans un épais tas de blé sec. Pas vraiment de finale, ni de mots bons pour ce simplet, simple, trop simple single malt.

Patrick 78%
Parfum frais avec un soupçon d’orange. En bouche, d’abord les céréales, puis une petite vague d’agrumes. Finale courte avec une pointe d’épices… une pointe plutôt émoussée. Mouin. Une belle complexité, bien équilibré, mais c’est un whisky qui aurait gagné à être embouteillé à cask strenght.

Old Malt Cask Bladnoch 18 ans

50% alc./vol.
Distillé en 1992 et embouteillé en 2011, finition en fûts de xérès.

Patrick 90%
Parfum de caramel, de muscade, et de vanille. En bouche, une vague de fruits tropicaux offrant une complexité rarement vue. Melon d’eau, ananas, un peu d’oranges… Le tout avec une touche de confiture de fraises. La finale, légèrement épicée, est d’une longueur exceptionnelle pour un Lowland. Une belle surprise.

Murray McDavid Bladnoch 16 ans

46% alc./vol.
Distillé en 1992 et embouteillé en 2008, édition limitée à 2500 bouteilles. Maturation initiale en bourbon cask et affinage en fût de vin rouge Italien Amarone, réduit à 46% abv avec de l’eau de source d’islay. Embouteillé à la distillerie Bruichladich.

André 87%
Belle livraison de fruits tropicaux, de sucre des emballages des bonbons Cigarettes Popaye et de fruits sauvages, les pommes vertes et la papaye, notes de jus de citron aussi, d’oranges et de sherry. La bouche est plus costaude, bien poivrée et épicée, un peu sèche aussi. Melon au miel, poires, pommes, cerises et framboises, bon taux de sucre qui tient la route depuis le nez. L’amalgame de saveurs est très intéressant, entre les fruits tropicaux et ls fruits rouges, l’un ne monopolisant toute la place en bouche et juste assez bien soutenu pour servir de tremplin au poivre broyé et aux épices de la finale. Bel équilibre, saveurs challengeantes mais une texture un peu trop liquide.

Patrick 83%
Un bon whisky, mais sans plus. L’ensemble manque de balance et s’avère une déception pour un scotch de cet âge. Nez : Fruits tropicaux, pommes vertes, une touche d’agrumes et un zeste de xérès, le tout sur un fond subtilement boisé. Globalement, je ne peux pas dire que le parfum est réellement suave. Bouche : On y retrouve les mêmes saveurs que celles décrites au nez, mais avec une dose d’épices provenant du bois brûlé qui procurent une certaine balance à l’ensemble. Finale : D’une longueur moyenne, fruitée et légèrement boisée.

RV 75.5%
Whisky endormant, dont la seule qualité est la franchise de son nez. Assez vineux et herbeux, goûté à l’aveugle le nez me garde dans l’expectative d’une finition en baril que je n’aimerais pas. Je ne pourrais donc qu’être surpris de la suite. Celle-ci est malheureusement assez inoffensive et presqu’offensante, avec une belle texture mais un goût plus qu’ordinaire de grain d’orge légèrement vinaigré. Ce n’est qu’en début de finale qu’un bruyère à la HP (mais en moins bien fignolé) vient un peu corriger le tout, trop peu trop tard. L’aftertaste est heureusement assez court. L’amarone, après le superbe Arran d’il y a quelques années, n’est pas un choix de finition très approprié ou judicieux pour tous les whiskies.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Bladnoch 1993-2009

43% alc./vol.

André 81%
Je n’aimes pas les notes florales du nez surtout asséchées par l’effet du chêne sec, un peu pourri même, ce qui neutralise les autres arômes qui voudraient se pointer le nez. Même les quelques accents de vanille ne peuvent réprimer le tout. La texture devient plus huileuse en finale mais le mal est fait et on reste malheureusement sur notre appétit.

RV 81.5%
Film du dimanche matin, écouté dans le lit avec un fond de grippe. À son odeur peu encourageante uniquement teintée de malt, on peut deviner une arrivée très douce que l’on découvre encore plus douce en bouche, avec une partie potager de piments et de tomates. Sans aucune amplitude, aucunement distinctive, il s’agit d’une ennuyeuse bouteille se classant facilement dans la catégorie Single Malt Anonyme.

Patrick 86%
Au nez, tourbe et un peu sel. En bouche, toujours la tourbe et le sel, mais avec côté “potager” qui fait plutôt penser à une “salade du chef”. La finale, d’une longueur moyenne, est particulièrement marquée par le sel. Le tout est bien équilibré et offre une une belle surprise.

Benromach Peat Smoke Batch #1

46% alc./vol.
La plus petite distillerie du Speyside innove avec une série limitée particulièrement tourbée de son single malt. Issue de fûts de bourbon de premier remplissage, son taux de phénol de 55ppm est encore plus élevé que celui du plus fumé des Islay. Tourbé, iodé et médicinal, le Peat Smoke se révèle également boisé-vanillé.

André 84%
Définitivement phénolique avec des pointes terreuses et médicinales enrobées de sucre de bois brulé. Manque de caractère en bouche au niveau textural, limpide et liquide ce qui ne procure qu’un résultat passager et momentané. Ce manque de permanence lui fait d’ailleurs perdre quelques points et ce même si celui-ci livre quand même une belle performance. La finale offre de bien belles notes tourbées accompagnées de saillies de teinture à patio et un attirant boisé fruité.

RV 84%
Plâtre frais et Mono (calfeutrant à fenêtres). Ketchup aux tomates stocké dans le fond d’une armoire poussière de la cave sur le ciment. Prend plus de place en bouche, sur le même thème, de manière agréable mais sans surprise. Un beau petit whisky passe-partout, mais pas celui qu’on sert pour impressionner.

Patrick 78%
Phénol, tourbe, peppermint rose. Soufre (eurk!) en finale. Difficile à noter: La puissance et la richesse de ce whisky lui mériterait un 90%, mais la finale lui fait perdre de très nombreux points.

Benromach Organic

43% alc./vol.
Certifié 100% bio, des matières premières jusqu’à la mise en bouteille (en passant par la maturation dans des fûts de chênes américains en provenance d’une forêt certifiée naturelle du Missouri).

André 89%
Un travail complexe sur le mariage du fût de chêne et de l’orge maltée. Cache bien sa complexité sous de simples allures. Copeaux de chêne, noisettes et cachoux et le fruit du travail du fût; notes de vanilles et de miel-caramel. Aucune trace de fruits, juste les fines variantes du bois et des notes vanillées, s’asséchant en finale où le chêne reprends ses droits. Pour la particularité, on nage dans la nouveauté et j’apprécies spécifiquement la profondeur et les nuances de ce qui à prime abord parait simple mais qui finalement sort des sentiers battus et démontre une belle maitrise afin d’exploiter la simplicité de ce qui fait à la base un bon whisky. Un bon fût, de l’orge et du savoir faire.

Patrick 89%
Nez cireux avec genièvre et menthe (agréable pour une fois) mais manque de puissance. Au goût, caramel, genièvre, fruits rouges, un peu de fumée et épices poivrées. La finale manque un peu d’intensité, mais le tout est quand même très bien balancé. Un whisky hors normes, excellent, dont le seul défaut est le manque de vigueur au niveau du nez et de la finale.

Martin 85%
Teinte dorée plus que pâle, comme un soufflé au citron. Nez: Doux bonbon au caramel. Le plus léger des pneus chauffés. Un beau malt vanillé tente une percée sans toutefois y parvenir exhaustivement. Bouche: Beau sucre d’orge, caramel brûlé, cassonade, planche de chêne, vanille frugale et fumée délicate. Finale: Gracile fumée de caoutchouc, rien de trop impétueux. Un fond de bois sucré reste en bouche. Équilibre: Un malt plutôt assuré, une bonne préparation pour les expressions plus tourbées de la distillerie. Je croyais peut-être que ce whisky allait apaiser ma conscience, mais malheureusement je ne me sens pas plus grano en buvant du scotch bio.

RV 86.5%
Perdons-nous dans les bois… Foin de seconde coupe, grain mûr, léger vernis à la Glenrothes, miel et vanille, le nez semble annoncer à l’avance un whisky où le bois a travaillé double mesure. L’arrivée en bouche se poursuit dans le bois, plutôt conifère (pin), assez égale mais bien dosée, avec une petite pointe de caramel ou de tire de sirop foncé (c’est pas du A!). En finale, d’abord le trèfle avant de glisser sur un plancher de bois tout juste sablé. L’aftertaste s’allonge quant à lui un peu plus sèchement sur la poussière produite par le polissage. Quelque chose de Glenrothes et du 40 Creek Confederation Cask, dans ma branche de préférence.

Benromach Wood Finish Burgundy Wine Cask

45% alc./vol.

RV 81%
De la part de Benromach je m’attendais à un vol léger; la cargaison de vin de Bourgogne transforme cet ultraléger en malhabile coucou. Il faut attendre longtemps avant que le nez s’arrondisse et prenne un peu le contrôle du vin du baril, toutefois ça demeure très fruité. Semble vouloir prendre son envol, mais très lourd à décoller, on semble manque de puissance du cote de l’orge. Une fois en altitude bouche, le vol est plus régulier, assez long mais on croirait avoir affaire a un pilote automatique plus ou moins bien programme. Manque un peu de qualité, très en deça du nouveau cask strength de la distillerie.