Glenfiddich Malt Master’s Edition – Batch #1

40% alc./vol.
Après plusieurs années passées en fûts de bourbon, cette version de Glenfiddich a prolongé son vieillissement dans des fûts ayant contenu du sherry. Ce premier batch inaugure une série de onze versions à venir, réalisées par Brian Kinsman, Master Distiller de la distillerie.

Patrick 89%
Nez : Chêne, vanille, chocolat. Me fait penser au 15 ans « Solera ». Bouche : Chaleureux chocolat, touche de chêne brûlé, fond de xérès. Finale : S’étire sur une note de chêne brûlé chocolatée et une pointe de fumée. Balance : Une belle surprise. Les dernières nouveautés de Glenfiddich embouteillées à 40% m’avaient déçu, mais celle-ci est très bien balancée. Une belle texture en bouche, une belle complexité.

Martin 84.5%
Orange foncé profond & riche. Nez: Caramel et malt grillé. Agrumes et orange, infime cuirette. Bien mais pas si top. Un peu de pommes. Bouche: Léger en bouche, épicé à souhait sur des notes fumées de pommes et de caramel. Finale: Vagues d’épices en continu, mais pas bien plus. Équilibre: Somme toute très bon, mais comme bien des prétendants, son prix n’en vaut pas la chandelle.

Glenfiddich Classic

43% alc./vol.

Patrick 84%
Nez : Xérès, chocolat noir, poivre (!), fleurs. Semble très complexe! Bouche : Chaleureux en bouche, chocolat poivré-pimenté. Touche de xérès. Finale : S’étire sur la note poivrée. Balance : Complexe, chaleureux et offrant de surprenantes notes poivrées. La texture en bouche est toutefois très légère, ce qui fait perdre quelques points.

Ardbeg 10 ans

46% alc./vol.
Le plus tourbé des single malts d’Islay dans une version officielle non-filtrée à froid qui renoue avec la tradition. Élu meilleur single malt au monde en 2008 par Jim Murray.

André 88.5%
Le seul scotch que j’ai craché dans ma vie (ne me lapidez pas) la première fois que je l’ai goûté. C’était avant de me faire la bouche et le palais afin de l’apprécier à sa juste valeur. Wow, merveilleux: peat, sel, fumée mais j’ai toujours une nette préférence pour l’ancienne version 17 ans et je me prosterne devant le 1977. Reste à ouvrir mes bouteilles de Airigh Nam Beist et ma bouteille personnelle vintage 1977.

RV 93%
Bien qu’avec un franc-parler maintenant un peu plus peaufiné, il s’agit toujours à la base d’une perky next door girl sympa et avec un honnêteté de terroir exemplaire. Tourbe très verte, salée et cuivrée ainsi que racines humides de cèdre brûlé, mais beaucoup plus fruité que les éditions d’il y a quelques années. Elle s’installe tranquillement, très tranquillement, mais évolue pour ne laisser de doute sur ce qu’elle est et ce qu’elle vaut. La finale est toute en tourbe et en fumée, celle qui s’échappe au-dessus d’une pile de pneus usagés. Une bouteille qu’une fois apprivoisée jamais on ne laisserait tomber.

Patrick 94%
Nez: Smoke, brine, iodine dryness, salty; Goût: Smoke, grassy, peat. Finale: Lots of iodine. Spices and smoke. À marier avec fromage italien “Vento D’Estate”, un fromage robuste et exquis qui a été vieilli dans le foin.

Martin 91%
Très très pâle, presque du new make. Nez: La guimauve grillée du Galileo enveloppée d’un nuage de tourbe fumée. Citron-limette et poivre noir. Bouche: À peine fumé en comparaison du nez. Un peu citronné, un peu chocolaté. Poivre et cannelle. Assez sucré pour un Islay. Finale: Chaude et longue, mais moins intense que je ne l’aurais souhaité. Elle compense son côté faiblard par une durée inépuisable. Tourbe jusqu’au lendemain. Équilibre: Pour une expression d’entrée de gamme, ça décoiffe. La pointe de “l’Ardbeg”.

Glen Garioch 1997

56.7% alc./vol.
Embouteillé en 2012, batch #12.

André 87%
Fruits tropicaux et agrumes, poires et melon au miel, caramel, vanille. Superbe nez, savoureux et ample. En bouche, livraison de salade de fruits, de poires au miel, le caramel adoucit passablement l’alcool qui arrive en coup de vent et qui était complètement absent du nez. Céréales maltées roulées dans le chocolat blanc, noix et miel, puis mélange d’alcool paisible et épicé. Finale longue et épicée, fruitée à souhait, savoureuses notes de miel dans lesquelles pétillent les épices.

Patrick 85%
Nez : Parfum très léger, orge, melon-miel, une pointe de fumée. Bouche : Toujours l’orge, un peu de fumée et des notes de noix de Grenoble. Finale : Noix de Grenoble. Balance : Intéressant, sans plus.

Martin 86%
Pâle sauvignon presque rosé. Nez: Nez relativement inusité, sur des notes franches d’orge, de caramel et de fruits tropicaux. De belles effluves secondaires de pomme, de vanille et de pêche se joignent à la fête. Bouche: Sucre d’orge, épices et salade de fruits nous sont livrés assez rapidement en bouche. L’alcool est assez violent ici, malgré que les saveurs précédentes aident à le faire passer. Finale: Chêne, chocolat et orge. Épices du cask strength et miel restent soutenus un bon moment. Équilibre: Insolite et intrigant, malgré que le tout soit ficelé une peu maladroitement. Vaut mieux se diriger vers les millésimes 1994 et 1995.

Glen Garioch 25 ans 1986

54.6% alc./vol.
Embouteillé en 2011, batch #11.

Patrick 93%
Nez : Cantaloup, noix de coco, bananes vertes et une pointe de fumée. Bouche : Poires, bananes, chêne et noix de coco fumées! Quelle complexité! Finale : Noix de coco et poires. Balance : A-M-A-Z-I-N-G! W-O-W! Je n’ai jamais rien goûté de tel. Totalement unique!

Ardbeg Uigeadail

54.2% alc./vol.
Uigeadail est le nom de la source qui donne à la distillerie d’Ardbeg son eau si précieuse. Uigeadail est aussi un subtil assemblage de fûts de 10 et 13 ans ainsi que de quelques fûts des années 1970.

André 92.5%
Le Ardbeg 17 ans avec le coup de poing du cask strength. Quand même un tour de force de garder un scotch aussi agréable au niveau gustatif tout en ayant un niveau d’alcool si élevé (Imaginez LITTLE WINGS de Jimmy Hendrix en alcool).

Patrick 95%
Peat, fumée, un peu d’épice. // 2eme tasting: Fumée, fruits, tourbe, café. Au goût, les fruits explosent à notre plus grand bonheur pour concurrencer en terme d’intensité la tourbe et la fumée. Le tout est pourtant équilibré de façon magistrale. La finale est tout autant riche et savoureuse. Comment un whisky pourrait-il être meilleur , plus équilibré, plus déchaîné, plus subtil? Comme une tempête de neige pour un amateur de plein air hivernal à qui le patron vient d’annoncer que le bureau était fermé !!!

Martin 95.5%
Paille foncée mêlée à du miel pâle nous annonce les couleurs à venir. Nez: Légère céréale sous une bonne dose de fumée de tourbe. Notes de chocolat et de pruneaux. Un petit fond de caramel se présente si on le laisse s’ouvrir. Bouche: Fût de sherry, raisins sucrés et épices explosent en bouche. Des touches de fumée sortent à la fin. Finale: Marinade BBQ au miel. Une douceur exquise croisée avec un caractère explosif. Équilibre: Une vague de fraîcheur alors que le monde croyait avoir tout vu en ce qui a trait aux whiskies fumés. Brillant. Définitivement la grande dame d’Islay.

RV 90%
Céréales; Fumé (plus que le 1977) (BBQ ouvert). Goût : plus de fumée, un peu de citron; poivré un peu; finale correcte, mais sans plus. Aftertaste mi fumée- mi citronné. Excellent comme un bon jus.

Johnnie Walker Gold Label Reserve

40% alc./vol.

Patrick 90%
Nez : Miel, feuilles, bananes vertes, fruits exotiques et une pointe TRÈS subtile de fumée. Bouche : Texture très cireuse, fruits exotiques, petite pointe de fumée qui complète bien le tout. Finale : S’étire longuement sur une note complexe de fruits tropicaux et de fumée. Balance : Superbe whisky complexe, exactement ce que j’attends d’un blend.

Cardhu 18 ans

40% alc./vol.

Patrick 86%
Nez : Chaleureux caramel, qui masque légèrement le côté herbeux. Aussi des notes d’orange, cannelle et cognac. Bouche : Caramel chaleureux et quelques fruits mûrs. Finale : Longue et enveloppante. Balance : L’effet qu’on s’attend d’un 18 ans. Très bien balancé et surtout une superbe texture en bouche.

Ardbog

52.1% alc./vol.
Édition (limitée… à 40 000 bouteilles) pour commémorer la journée Ardbeg du 1er juin 2013 célébré au Canada par le Club de Whisky de Québec. Vieilli en ex-fûts de sherry Manzanilla pour un minimum de 10 ans.

André 93%
Cette merveilleuse tourbe de Ardbeg est de retour… Le chocolat, les fruits salés, la douce tourbe tapie avant de s’élancer. Il y a aussi ce petit quelque chose d’animal, genre cuir mouillé et comme le mentionnait David, du caramel. Cela me rappelle les chocolats Lindt Fleur de sel et caramel, la terre mouillée. Le nez s’arrondit passablement rapidement et les fruits gagnent en importance, le sherry principalement. La texture en bouche est très soyeuse, pausée, dualité intéressante entre la tourbe et les fruits, une pointe de cendre au passage et une montée en flèche du sel sur une texture un peu huileuse très agréable. Finale poussée par l’alcool, grains de café moulus, chocolat noir amer et caramel salé. Après l’expérimentation douteuse du Galiléo, voilà l’embouteillage « coup de volant » qui ramène Ardbeg sur la bonne voie.

Patrick 94%
Une explosion de saveurs digne des plus beaux feux d’artifice.  A whisky worth living for.  Nez : Tourbe, fruits salés, chocolat caramel et cuir.  Bouche: Tourbe et cendre intense, avec un  beau fruité-floral juste pas trop subtil, comme j’aime!  La texture, très huileuse, supporte très bien l’ensemble.  Finale : Longue, savoureuse, épicée, fumée et avec une subtile pointe de café.

Martin 93.5%
En levant le verre devant la fenêtre, le peu de soleil nous dévoile un whisky ochre, doré tirant sur le cuivre. Nez: Douce fumée, caramel au beurre style Werther’s Original, noisette, cuir. Notes de lavande, de gazon et de tourbe. Bouche: Ample et huileux au niveau de la texture. Caramel salé et épices. Le sherry domine rapidement la fumée de tourbe pour un résultat puissant et doux à la fois. Finale: Les épices surfent doucement sur une vague de fumée iodée. Équilibre: Un grand cru Ardbeg, une belle édition spéciale. De quoi se rappeler 2013.

RV 92.5%
Sortez le champagne mais levez le verre de Ardbog: l’inversion des pôles n’aura peut-être pas lieu. Au nez, la tourbe reste très docile et le sherry est discret, même si la lavande, le lilas et le vanille s’exhibent après quelques minutes. En bouche la tourbe se réveille avec un majuscule A de Ardbeg et l’alcool est bien chaud sur les côtés de la langue, alors que la cendre et la tourbe s’incrustent sur le dessus. La finale est surprenante car de tous les Islay, c’est celui où un fin caramel s’exprime le plus, spécialement en finale. À ne pas se méprendre, ce Ardbog s’inscrit dans la nouvelle gamme des Ardbeg plus doux que le traditionnel 10 ans; toutefois, le taux d’alcool et la cendre garde le côté edgy de ce whisky et le caramel s’occupe du côté original. Malgré son prix et sa fausse rareté, ce retour aux Ardbegs à plus franche personnalité sera sûrement dans mes finalistes du scotch de l’année.