Ben Nevis 15 ans 1996

51.7% alc./vol.

Patrick 83%
Au nez, xérès avec une note vineuse. En bouche, toujours le xérès et une subtile pointe de fumée. La finale s’étire sur une note de xérès et… d’air mouillé! Bien équilibré, mais perds de nombreux points au niveau de la finale.

Ben Nevis 10 ans (ancien embouteillage)

46% alc./vol.
(Long) John MacDonald créa la distillerie Ben Nevis en 1825. Elle doit son nom à la plus haute montagne du Royaume-Uni (1334m). En 1981, la distillerie fut vendue au groupe Long John qui faisait partie du groupe Whitebread. La distillerie fut agrandie, mais ferma ses portes au bout de 2 ans en 1984. Au cours de ces transformations, l’alambic de type Coffey fut supprimé. Nouvelle fermeture en 1986, jusqu’au rachat de la distillerie par le groupe japonais The Nikka Whisky Distilling Company Ltd en 1989 qui rouvrit la distillerie le 28 septembre 1990. Une grande partie de la production est utilisée pour l’assemblage, notamment pour Glencoe et Dew of Ben Nevis.

André 79%
Nez désagréable me rappelant ce que l’on retrouve dans l’édition Bowmore 1992 Bordeaux Cask, puis vanille et raisins. Maintenant plus paisible que lorsque le verre a été versé. On dirait qu’il a été affiné en fût particulier. Arrivée en bouche ordinaire, sans texture d’où le côté de raisins mauves s’extirpe avec difficulté de l’ensemble. Le côté sulfureux et de coton à fromage disparait quelque peu en bouche pour réapparaitre en finale. Celle-ci étant de bonne longueur, ne réussit qu’à laisser encore plus de place à ce désagréable sulfureux afin qu’il s’étende encore plus et n’en éclipse le reste des autre arômes. Décevant sur toute la ligne.

Patrick 81%
Nez marqué par l’orge, un chêne sucré et une touche de vanille. Nous y retrouvons aussi malheureusement une touche de soufre. En bouche, fruit intense avec une pointe d’épice. La finale s’étire sur une belle note épicée. Semble beaucoup plus vieux qu’il ne l’est en réalité. L’ensemble est agréable, mais ne fait pas bouger les montagnes.

RV 75%
Les mauvais côtés gustatifs d’un cask finish pour une édition régulière. Soufre et grain de houblon passé date, ou bien wine cask qui a trop mal tourné. L’arrivée de porto aigre est somme toute correct et la finale est potable mais je l’associe beaucoup trop au porto (que je n’apprécie pas) pour me rendre l’expérience souhaitable.

Famous Grouse 30 ans

43% alc./vol.

André 86.5%
Barre de chocolat fruits et noix, gâteau aux fruits. Le miel n’arrête pas de musarder et est d’une irrépressible douceur. En bouche, clair et épuré tout en ayant une belle et attachante présence. Je ne sais pas pourquoi mais à l’opposé du dicton “l’union fait la force”, on dirait que marier des single malts donne tout à fait l’opposé. Celui-ci est à la fois superbe sans avoir une singularité et sa personnalité propre, tout comme le sont les single malts.

Patrick 89%
Au nez, léger malt et vanille rappelant le Macallan. Au goût, wow, de nombreuses dimensions s’ajoutent : à la vanille et au malt s’ajoute les fruits, les fleurs et surtout une fumée très marquée! Un scotch extrêmement riche, délicieux, qui nous réserve des surprises à chaque gorgée. Toutes nos papilles gustatives sont comblées!!! La finale disparaît tranquillement en laissant la vanille venir tout enrober.

Oban Managers’ Choice 9 ans 2000

58.7% alc./vol.

Patrick 88%
Au nez, sel, une petite pointe d’orange typique d’Oban et malt. En bouche, le tout est enrobé de vanille, avec du sel, un miel discret et évidemment l’orange. La finale est marquée par des notes d’oranges salées. Wow. J’aime.

Talisker Storm

45.8% alc./vol.
Assemblé à partir de fûts de second remplissage à qui l’on a donné une nouvelle vie en rebrulant leur intérieur, après les avoir grattés et poncés. Pour éviter la rupture de stock à moyen terme, certaines distilleries préfèrent anticiper en commençant à supprimer les références à l’âge de ses nouveaux embouteillages. Storm est le premier d’une série parue au cours de l’année 2013. (Storm, Dark Storm et Port Rhuige)

André 85.5%
Fût de chêne caramélisé saupoudré de coconut et de bananes poivrées. Il fait définitivement bien beau à l’ombre de Neist Point même si le vent du large apporte son lot de saveurs distinctives. On n’est pas loin de la mer, ça sent la plage et le poivre distinctif de Talisker à plein nez et la fumée du fût un peu carbonisé aussi, un mélange de sauce BBQ fumée et poivrée peut-être. Je retrouve des similarités de fruits rouges à certaines saveurs qui me rappellent les fûts de sherry mais je ne peux confirmer qu’il y en a eu utilisation dans le cas présent. La bouche est franche et robuste, fruitée, poivrée, fumée et délicatement salée. Au départ, je le trouvais plutôt doux mais, chacune des gorgées en augmente la vigueur. Globalement, un Talisker qui se situe entre le Port Rhuige et le Dark Storm… fruits, sel et poivre, charred du fût de chêne.

Patrick 85%
Au nez, les notes fruitées sont surprenantes, surtout après avoir goûté au 10 ans. Le tout est accompagné de notes de meringues et de charcoal. En bouche, un peu de poivre à la Talisker, mais toujours les fruits (melon-miel et caramboles) et la meringue. La finale est poivrée et fruitée et somme toute intéressante. Un très bon whisky, mais il y a un petit manque au niveau de la balance qui m’accroche. A l’aveugle, malgré les notes poivrées, j’aurais eu de la misère à reconnaître la distillerie. Le whisky est nommé Storm… Ouin. Faut comprendre qu’en Écosse, une chute de neige d’un pouce est pour eux une tempête.

Martin 84.5%
Joliment ambré et doré. Majestueux Solaris. Nez: Honteusement timide au nez. Pratiquement aucune fumée, et le sel de mer propre à l’île de Skye tarde à se montrer. Un peu d’orge et de miel diffus se montrent, mais n’empêchent pas ce nez de ne nous offrir qu’un verre d’eau du robinet garni d’une pointe de fruits à la fin. Bouche: Ah! Ici ça se développe un peu. La texture, quoiqu’un brin aqueuse, est très agréable. Fortes notes maltées de fruits rouges et de fleur de sel. Retour en force des céréales et du miel, sur un mince nuage de fumée. Finale: Pas extraordinairement longue, mais intéressante. Poivre et fruits séchés, toujours soulignés par un voile discret de fumée. Équilibre Pas mauvais du tout, mais de là à parler de tempête… Quelques notes ne sont pas au rendez-vous pour mériter le nom Storm…

The Rich Spicy One

40% alc./vol.
Un assemblage de single malts, soit 50% de Tamdhu Spanish Oak Sherry Butts,10% de Tamdhu bourbon dump hogsheads, 10% de Highland Park Spanish Oak Mature Butts, 20% de Glenrothes Spanish Oak Sherry Butts et 10% de Bunnahabhain American oak sherry puncheons.

RV 82%
Mielleux et finement épicé, avec un peu de l’olfaction usuelle de plusieurs bourbons, avec une certaine cire de chandelles. Arrive de manière assez convaincante, tout en épices, et semble prendre de l’expansion entre la langue et le palais. On retrouve le mielleux en début de finale, mais il est graduellement remplacé par les épices avant de terminer un peu rapidement. Un vatted difficile à sizer, mais qui se prend très bien, relax et tranquille, sans faire trembler quiconque. Quelques points vont par ailleurs à son bel équilibre, après tout il s’agit d’un mélange qui aurait pu être davantage débalancé.

The Smokey Peaty One

40% alc./vol.
Un assemblage de single malts, soit 5% de Caol Ila refill casks – ex American oak bourbon barrels, 12% de Laphroaig American oak bourbon barrels, 17% de Bunnahabhain American oak sherry, 9% de Bunnahabhain oak bourbon barrels, 26% de Highland Park Spanish Oak Sherry butts, 14% de Highland Park oak hogsheads, 9% de Ledaig oak bourbon barrels et 8% de Bowmore oak bourbon barrels.

André 87.5%
Définitivement Islay au nez, qui est à la Caol Ila. La tourbe se révèle avec force, le sel lui est fugace mais aussi présent quoique discrètement…au nez du moins. L’arrivée en bouche est très fluide, tellement qu’il nous fait abaisser nos barrières gustatives de part sa douceur. C’est en fait pour mieux nous endormir afin d’être submergé pleinement par la tourbe sucrée Islayesque et le piquant légèrement anesthésiant de l’alcool. La finale, tout en sel de mer, est très veloutée et d’une belle longueur. Idéal comme introduction avant de passer aux single malts plus musclés de l’ile d’islay.

RV 87%
Tourbé mais pas très fumé au nez, avec un petit quelque chose de sucré. Belle arrivée en bouche, très tourbée et légèrement goudronnée, avec un peu de fumée qui meure dans une finale plus longue que dans mes souvenirs. Toutefois, trop peu d’aftertaste pour être qualifié de merveilleux. Il ne faut pas se laisser décourager par le nez, c’est un très beau vatted bien conçu, à un prix qui vaut le détour pour essayer le produit de l’effort de trois trippeux . De plus, c’est peut-être le genre de bouteille à servir à quelqu’un pour commencer une dépendance aux scotches d’Islay.

Duncan Taylor Regional Collection Islay Blended Malt

40% alc./vol.

André 88.5%
Un nez à la Kilchoman; j’adore ! Du charbon sale, ça sent la suie et les anciens trains à vapeur. L’attente est grande car au nez, il ne peut renier ses origines. Un p’tit côté sucré et salé agrémente le tout. Catastrophe… l’arrivée en bouche est molle mais ce n’est que de façon temporaire car il explose par la suite en bouche avec des attributs de kiwi et de fruits de la passion s’enveloppant d’une écharpe de tourbe et de suie de charbon. Belle longueur en finale même si l’effet n’est ressentie qu’en bout de langue plutôt qu’avec son effet enveloppant propre aux whiskies plus âgés, mais je suis loin d’être déçu mis à part l’arrivée en bouche où il se dépouille de quelques points.

RV 85%
Du beau petit gibier, facile à capturer et dévorer. Et un vrai Islay. Tourbe salée, un peu mince mais bien là. Appétissant, léger en bouche mais le sel demeure stable malgré la tourbe qui joue du coude. Finale de poivre blanc, assez longue pour un blend. Une réserve spéciale Islay pour la visite qui s’en tire très bien un soir seul lorsque le chasseur de single malt n’est pas à l’affût d’une très grosse prise.

Patrick 86%
Fumée poivrée et tourbe jaune. Tourbe jaune très intense, suivi de fumée aux stéroïdes et de sel. Belle finale. On dirait un single malt par son intensité!

Douglas Laing Double Barrel Macallan & Laphroaig

46% alc./vol.
5e édition. 8 ans d’âge.

André 86%
Pour reprendre la phrase désormais célèbre de Fred Laroche ” Mélanger du Laphroaig avec du Macallan, c’est comme donner une quéquette à une fille ?!” En tout cas, au nez, c’est tout à fait Laphroaig; maritime, phénolique, médicinal, avec un parfum plus velouté en toile de fond. Il y a un peu de retenue dans le nez, ce qui est plutôt intriguant pour un Laphroaig, Un peu bizarre en bouche, texture un tantinet rocailleuse, de sel marin puis médicinal pour ensuite passer aux notes plus sucrées de chocolat et de fruits. Ces même notes fruitées s’éclipsent rapidement en finale et laissent les saveurs maritimes et tourbées du Laphroaig s’occuper de la finale. L’ensemble manque de punch même si l’expérience est intéressante.

RV 83.5%
Les opposés ne s’attirent pas toujours. Curieux mélange où le Laphroaig est trop fort et donne un aspect de fleurs pourries au trop doux Macallan. L’arrivée en bouche donne un feeling agréable et doux avant la cendre du Laphroaig. La finale est correcte, lorsque décortiqué il est bien, mais je reste avec le feeling que c’est davantage un mariage forcé que d’amour véritable.

Patrick 84%
Nez très peu subtilement tourbé-à-la-Islay. Avec de la fumée. En bouche, l’arrivée en bouche semble avoir été noyée dans l’eau. En fait, l’expérience au complet semble diluée. Dommage. Les saveurs sont excellentes, mais la sensation en bouche manque d’un petit quelque chose. Tourbe, sel, sucre, fruits rouges… Finale un peu courte. Les bonnes saveurs sont présentes, bien équilibrées entre elles, mais on dirait qu’un voile vient en masquer la pleine dimension. On sent le degré d’alcool plus élevé, mais on a aussi l’impression qu’on a ajouté trop d’eau dans mon verre. Bon. On a un peu gâché 2 bons whiskys ici selon moi. Bonne idée, mais était-il réellement besoin d’en faire autant de bouteilles?