Bruichladdich Octomore Edition 04.2 Ochdamh-Mòr Comus 5 ans

61% alc./vol.
Le whisky le plus tourbé du monde, vieilli dans un fût du meilleur chêne qui existe, et imprégné du plus grand de tous les vins moelleux, voilà le concept derrière ce single malt phare de la distillerie Bruichladdich. Nommé comme le fils du dieu grec Bacchus, Octomore Comus est une cuvée limitée à 18 000 bouteilles. Agé de cinq ans, il a vieilli en fûts de chêne français de l’Allier ayant contenu du Sauternes Premier Cru. Bouteille #16806.

André 93%
Tourbe aromatisée au miel et aux poires, Doux, très doux et huileux, une doudou d’alcool. Comment peut-on faire un whisky à 61% d’alcool et conserver une telle douceur? Couleur de vin de dessert, blanc jaunâtre. Gâteau aux carottes avec garniture, cacao, sucre blanc. On distingue bien l’effet du fût de Sauternes par les notes de vanille et de biscuits sablé bien sucré mais dans un étrange mélange de tourbe animale et sauvage endormie. Un mélange exotique et audacieux. J’aime être déstabilisé de cette façon quand je découvre un nouveau whisky.

RV 85%
Le nez est, puis bof. La tourbe est douce, sucrée, intriguante et ce que je craignais être encore une fois qu’un exercice de ppm se révèle mieux dosé au nez que les derniers Octomore. Toutefois, la bouche n’est que tourbe tourbe tourbe, si ce n’est que légèrement fumé ou épicé. Finale dans le même élan où heureusement on délaisse le plomb en aftertaste, particulièrement long pour l’âge. N’était-ce du nez intéressant, j’aurais qualifié le tout d’expérience ordinaire tout à fait prévisible, mais au moins c’est un pas dans la bonne direction.

Patrick 90%
Douce tourbe, petite pointe de fumée et bois brûlé. Un nez relativement doux pour une telle bête. En bouche, tourbe, fumée, épices et fruits qui lui donnent PRESQUE un petit côté dessert. La finale est épicée et s’étire longuement. Surprenant comment il est doux compte tenu de son taux d’alcool.

Bruichladdich Octomore Edition 04.1 Ochdamh-Mòr 5 ans

62.5% alc./vol.
Bouteille #7321 de 15000, 167 PPM.

André 89%
Crayon feutre, tourbe feutrée, incroyablement doux pour un aussi haut taux d’alcool et de phénol. En bouche, il explose littéralement sur la langue et l’alcool cherche à s’extirper par les voies nasales, veut sortir à l’air libre, ce qui nous force à l’avaler. Mélange pomme, citron, essences de vanille ? En finale, 2eme explosion, intérieure cette fois-ci, un feeling d’arbre intraveineux d’alcool, de lave en fusion. C’est comme si l’on avait remplacé le sang de vos veines par de l’alcool bouillant. Quelle expérience ! Mais avec la série des Octomore qui s’étire, je crois que l’on vient aussi moins impressionné et si on le compare avec le premier Octomore, j’ai quand même l’impression que les premières versions semblaient plus tourbées que les nouvelles (qui le sont moins). C’est à penser qu’en vieillissant, le whisky s’arrondit et que même si le taux de phénol est supérieur, celui-ci s’adoucit progressivement.

RV 84%
Yes Bruichladdich, we get it. La tourbe. 174 PPM l’an prochain? Félicitations, je suis tellement impressionné. Au nez, un accent de fumée difficile à cerner, qui semble vouloir annoncer une tourbe trop forte. En bouche, comme les PPMs, l’alcool est trop forte, ou ne sert pas bien la cause unidimensionnelle de la tourbe. Comme les Port Charlotte, je suggérerais de les mélanger, peut-être qu’on en viendrait à un exercice appréciable pour les gens qui préfèrent encore une douche straight à une immersion complète dans la tourbe.

Patrick 87%
Tourbe qui semble raffinée malgré sa puissance… En fait, un petit fruit semble lui donner un peu de classe. En bouche, l’attaque de l’alcool est puissante, mais sans être dévastatrice. Toutefois, la tourbe vient en seconde vague pour achever les survivants. Rien de subtil, tout en efficacité pour détruire les papilles gustatives de la verte recrue. A servir au beau-frère quand on veut qu’il aille se coucher!

Laphroaig 10 ans

43% alc./vol.

André 91%
Pas à la portée de tous… et c’est très bien ainsi. Tourbe hôpitalesque pas subtile, pas mal de salé aussi, pastilles Fisherman’s Friend, antiseptique et odeur huileuse. On ne pourrait pas imaginer qu’un whisky à l’approche si antipathique peut être aussi doux une fois en bouche, peut-être dû à son arrivée huileuse portée et musclée à la fois, ses saveurs de sel de mer et d’algues séchées, de poisson baignant dans l’huile. Même la vanille du fut trouve le moyen de se pointer le nez au travers de ses saveurs à si forte personnalité. La finale est longue et presque analgésique, portée par la tourbe et le sel. Un whisky qu’il faut domestiquer ou qui attends le moment propice pour vous charmer. Savoureux !

RV 87.5%
Sans compromis, à prendre ou à laisser. À travers la fumée, la tourbe est tranquille même si l’hôpital ne semble pas si loin que ça. En bouche l’attaque est en crescendo, mais l’intensité y est aussi, remplie de baies sauvages et de vieilles fraises. Jolie finale bien balancée. Un grand classique où violence et douceur se côtoient étrangement, il faut alors connaître la méthode de l’assaillante, sinon l’apprivoiser tendrement.

Patrick 95%
Nez: on s’y croirait! En fermant les yeux, on se croirait dans le port de Port Ellen. Goût: Peat, sel, la mer quoi! Un peu d’algues aussi. Mon préféré! Tout en puissance, mais tellement distingué.

Martin 92.5%
Cuivre profond, or presque étincelant. Nez: Quand on parle de fumée de tourbe… Médicamenteux, iodé. Air salin, algues, faible côté sucré qui évoque le melon. Des gouttes de vanille et de chêne parviennent tout juste à percer. Bouche: C’est le cas de le dire, la fumée de tourbe nous en met plein la gueule, et on en redemande, mais elle n’oublie pas de faire une petite niche confortable dans la salle d’attente de l’urgence pour de la vanille et du caramel salé. Finale: Inoubliable. Le malt et la tourbe s’attardent sur la langue et y laissent une ambiance de camaraderie autour d’un feu de camp. Équilibre: Définitivement pas pour tout le monde. Un whisky qui s’assume pleinement. Puissant et sans compromis, l’image qui encapsule le mieux le Laphroaig 10 ans serait celle d’un hôpital de campagne.

Bruichladdich Black Art III 22 ans 1989 – Edition 03.1

48.7% alc./vol.

André 89%
Marmelade de fruits, raisins mauves, dattes, gâteau aux fruits, chocolat noir, un filin de sel et de tourbe en toile de fond. Il fallait bien le savoir-faire de McEwan pour nous tricoter un amalgame fait de patchwork d’arômes qui pourraient paraitre au départ si disparates mais qu’au final se complètent si bien. L’arrivée en bouche s’est soudainement asséchée de façon imprévue et bouscule après le nez si amadoué, mais le cask finish reprend vie et remet son bol de fruits sur la table; fruits style sherry, pâte de fruits, raisins, dattes, et des épices en finale de bouche. Cet assèchement en bouche le dépouillera de quelques précieux points car il ampute la finale d’une pérennité apportée par le taux d’alcool et sa texture bien soyeuse. Le sel reprend de la force en toute finale donnant une ambiguïté intéressante en se mélangeant aux fruits et au sherry au style un peu vieillot.

RV 90.5%
Tout est une question de goûts. Personnels et gustatifs. Vraiment étonnant pour un Islay, l’odeur est davantage apparentée au fruit du Ben Nevis. Avec une grosse part de textures et de nuances, les puissants et doux fruits (bleuets, prunes et pêches) font de ce mélange tout un festin fruitier. La finale est un peu son point faible, plus traditionnellement de grains construite avec un passage à sec que j’aurais aimé aussi fruité que la bouche et le nez. Quel beau tour de manège même si l’on a gardé les meilleures manœuvres pour l’ouverture, et ce à prix respectable pour la hauteur de l’âge.

Patrick 94%
Nez: Fruits mûrs et sucrés, chocolat noirs et touche de sel subtile. Bouche : Wow! Les fruits mûrs explosent puis nous laissent une sensation salée en bouche. Le tout évolue finalement vers le chocolat noir aux raisins. Finale : Chocolat aux fruits, le tout étant chaleureux et looooooong. Balance : J’adore. As god as it gets.

Bunnahabhain 25 ans

46.3% alc./vol.
Au nord d’Islay, en bordure de mer, Bunnahabhain se prononce “bouna’hav’n et siginifie, en gaélique, “bouche de la crique”. Sur son étiquette figure un farouche capitaine écossais barrant son navire tout en regardant on ne sait quelle lointaine destination…

André 90%
Un pur sang nourri au sherry. Le nez est une bombe de sherry un peu poudreux, saupoudré de gingembre et d’épices. Le sherry est boisé, oaky, très bold and thick, massif, à la limite rustique et un peu austère. Ça sent aussi le bois mouillé, le sous-bois une journée d’automne pluvieuse. La bouche est plus ronde et amicale, abondante et fruitée, un brin chocolatée, les épices et les cerises prédominent, avec un twist poussiéreux et vieillot en prime. Cela me rappelle certaines versions de vieux Glendronach. La finale livre quand à elle des embruns de sels et des notes maritimes qui surprennent dans cet amalgame fruité plutôt champêtre. Il gardera tout de même sa ligne directrice de sherry vieillot poussiéreux, auquel s’ajouteront le miel et le caramel salé dans un style mi-maritime, mi-champêtre.

Patrick 83%
Nez: Léger xérès et beaux fruits. Pointe de fruits trop mûrs. Bouche: Fruité, caramélisé. Finale: Une belle longueur, chaleureuse, envoûtante même! Balance: Bien, sans plus.

Martin 89%
Orangé-roux presque rubis. Petite pluie de jambes grassouillettes. Nez: Vénérable ancêtre de xérès. Chêne poussiéreux gorgé de raisin et de cuir. Feuille de tabac, caramel salé et poignée de dattes. Une impression de maturité qui ne ment pas. Lointaine feuille de menthe. Bouche: On nous prend par la main et on nous dépose doucement sur un lit de fruits rouges épicés, de chêne et de cuir bien tanné. Finale: Moins longue que je ne l’aurais souhaité, mais ces solides notes de vieux fût de xérès nous offrent un discours on ne peut plus clair. Équilibre: Toujours un grand 25 and, et loin de moi l’idée de me plaindre, mais on retrouve un rapport qualité/prix plus équilibré avec le 18 ans.

RV 88.5%
En Gucci, Prada et Versace elle est vraiment sexy, mais ne dépasse pas vraiment l’attirance que j’ai pour la petite Bunna en habits normaux de l’édition standard. Sherry aux allures salé vraiment exacerbé au travers de l’aspect huileux des whiskies de la souvent-négligé d’Islay. L’alcool est surprenamment piquant sur la langue, mais le malt s’installe confortablement dans un petit nid de poivre et sel. La finale est toute une aventure, d’abord du beau grain puis l’inéluctable sherry monte de la gorge dans une longueur qui ne fait de doute sur les 25 ans passé en baril. Un excellent whisky certes mais au prix que commande ce type d’excellence le nouveau 12 ans demeure un meilleur achat.

Bruichladdich Octomore Edition 02.2 Orpheus 5 ans

61% alc./vol.
Voici le nouvel opus de Bruichladdich : rien moins qu’un finish en fût de CHATEAU PETRUS pour ce très spécial, très tourbé whisky d’Islay mis en bouteille en 2009 par la distillerie de Bruichladdich. Avec un taux de tourbe toujours aussi fabuleusement élevé (record du monde en la matière, soit 140 ppm de tourbe !), Orphéus s’est vu attribué la note de 96 points dans la dernière édition de la ‘Whisky Bible’ 2011, avec le titre tant convoité de Single Malt Whisky de l’année ! Bouteille #12049.

André 90%
Nez du Ardbeg Uigeadail en fût de vin, médicinal et tourbe plus discrète que l’on aurait pu le penser. Nez du Bowmore Bordeaux cask. La bouche est pierreuse, poussière de marbre, il explose littéralement en bouche ! La langue en est abasourdie, comma taquée à la brocheuse dans le palais. Les fruits prennent en puissance, dominé principalement par le raisin. L’estomac est par contre épargné de façon très surprenante, après l’explosion en bouche, il colle au palais en en gorge mais ne se sent pas dans l’estomac.

RV 88%
Est-ce que la course aux PPMs commence à prendre du sens? Fumée et tourbe, sur la langue, c’est un peu trop fort en alcool, puis en tourbe, puis en tourbe puis en tourbe, puis enfin, le miel de trèfle. La finale est toutefois un peu étroite de tourbe avant un tournant vers les fruits. Peut-être trop fort en alcool, j’y détecte une amélioration mais ça demeure un peu trop un trip de tourbe.

Patrick 92%
Nez: Belle fumée de tourbe intense. Quelques notes fruitées et poivrées viennent offrir une belle dimension supplémentaire. Bouche: En bouche, le poivre explose joyeusement, menant la charge de fumée et de tourbe. La sensation, très chaleureuse, est des plus agréable, surtout lors d’une froide soirée d’automne. À la deuxième gorgée, nous détectons toute la complexité avec les notes de petits fruits et d’épices. Finale: Longue, fumée et intense. Balance: Sans faute! Complexe et intense, comme j’aime mon whisky!

Smokehead 18 ans Extra Black

46% alc./vol.

André 83.5%
Fumée de tourbe, vapeurs citronnées, valse d’arômes salées. En bouche; terre humide, sel, texture soyeuse et diaphane, balayée pas l’arrivée tourbée et épicée. Notes fruitées en finale; orange et agrumes, un brin de menthol et de tourbe plus puissante. La finale est par ailleurs de bonne longueur même si elle manque de singularité et de diversité au niveau des éléments présentés. Ce qui étonne le plus c’est que l’effet de chacune des gorgées semble s’ajouter à la précédente et que l’ensemble gagne en intensité à chaque gorgée supplémentaire. Alors plus on le déguste, plus on le trouve intéressant.

RV 83%
Corridors d’hôpital au lendemain d’un intense bombardement. Mercurochrome, jus de tourbe et de la fumée, cette dernière se confirmant en devenant un brouillard très épais en bouche. Toutefois dans ce brouillard, tout est un peu trop calme, amorti et la finale vraiment pas assez violente. Si encore cette édition aurait été la première, mais difficile d’être comblé lorsque l’édition originale lui est de loin supérieure.

Laphroaig Cairdeas 2012 Origins

51.2% alc./vol.

André 88%
Tourbe fumée un peu crasseuse sans le sel marin et les autres notes maritimes habituelles, un peu poussiéreuse. Très fluide en bouche, on en reste d’ailleurs un peu surpris jusqu’à ce que le tsunami de tourbe arrive rapidement, déferlant en vagues musclées, le nuage de fumée suit par la suite et s’accompagne d’un sel qui reste encore très discret en bouche. Je suis un peu déçu du manque de diversité des saveurs en bouche, il est trop direct et à mon sens un peu obtus. La finale est relativement douce et rectiligne mais de bonne longueur.

RV 90%
Profonde tourbe fumée, ce n’est pas un liquide bouillie, c’est ce qui s’évapore de la motte quand on la brûle. En bouche, le liquide s’enracine dans la langue, l’alcool s’enfonce à la même cadence que les autres saveurs. Suite de la fumée, la finale un peu courte représente une fois de plus la tourbe à l’état pure. Un one-line-punch dans le genre des Port Charlotte, mais avec de l’originalité de surcroît.

Patrick 93%
Aaaaaah, Laphroaig. Une valeur sure, avec ses arômes de tourbe, fumée, goudron et la petite touche médicamenteuse qui nous donne envie de “caller malade à la job”! En bouche, en plus des saveurs susmentionnées, on détecte aussi un riche chêne brûlé et une pointe de caramel qui viennent marier le tout de la façon la plus agréable qui soit. La finale s’étire tranquillement sur les notes de fumée et de caramel, pour notre plus grand plaisir. Embouteillé à un taux d’alcool parfait, la seule chose qu’on pourrait demander de plus serait un feu de camp et une gang de chums avec qui le partager! J’en ai acheté une bouteille sur-le-champ.

Martin 90%
Nez: Tourbe, iode, air salin, cuir et rubber (parce que caoutchouc n’est pas un terme assez puissant). Notes de miel fumé, d’herbe et de feutre Sharpie. Bouche: Léger caramel, fleur de sel, je mange un sac d’arachides salées assis chez le cordonnier en attendant que mes chaussures soient prêtes. Touches de chêne sec, nori et poivre noir. Finale: Épices, hôpital, fumée. Saumon fumé avec une pointe de tabac à pipe. Équilibre: Magique. Solide. Un gros Laphroaig qui refuse de faire dans la dentelle.

Smokehead Islay

43% alc./vol.

André 88%
Son nom dit tout ! Fumé, tourbé, du style d’Ardbeg, très peu subtil en apparence, direct et sans détour, mais aussi à la fois très doux et sans méchanceté comme Ardbeg peut aussi le faire. L’aftertaste est agréablement long, en fait plus long que ce que l’on aurait pu le penser. Si Smokehead n’affiche pas sa provenance directement, on ne peut présager sans trop se tromper que ça provient d’Islay, d’une distillerie commençant par la lettre “A”…

Patrick 90%
Parfum de « douce » tourbe, petite pointe de fumée et fond d’orge humide. En bouche, une vanille bizarre, un feuillu légèrement moisi, suivi d’une vague de tourbe fumée. La finale est agréable, assez longue, complète bien le tout avec ses notes de fumée sèche. La première impression fut douteuse, mais je crois que l’ensemble est finalement plutôt agréable, en particulier grâce à la finale qui s’intègre si bien! Un bon whisky, avec une petite « twist » originale qui lui permet de gagner quelques points…

Martin 89%
Nez: Un vent d’iode nous fesse dans la tronche avant même d’avoir touché le verre. Fumée, tourbe, tannin, re-fumée. Moins aggressif que l’emballage ne le laisse présager. Sur l’ouverture d’un deuxième nez, je détecte une touche de fruits vanillés sous l’étage de tourbe. J’ai cru y déceler du bois, mais j’étais incertain de savoir lequel. Quand ma blonde m’a dit « pas Claude, toujours? », j’ai baissé les bras. Bouche: Épicé et curieusement moins fumé qu’annoncé par le nez. Vanille, toffee, noix d’acajou, sel. Surprenant et déconcertant. Finale: Longue finale en pente douce. On garde les épices un peu pour se laisser tranquillement déscendre par un léger voile fumé. Équilibre: Ce whisky nous emmène à des endroits difficiles à anticiper. La finale s’allonge délicatement à chaque gorgée. Les coeurs aventuriers seront comblés. La distillerie en produit aussi une expression de 18 ans, la Extra Black, qui a été vieillie directement en terre du Mordor. Je vous en donnerai des nouvelles le jour où je mettrai la main dessus…

RV 87.5%
Fumée en premier plan, médicinal, tourbe et paille. Un peu de Toyo aussi. Boucané, salin et iodé en bouche, typé mais pas menaçant. Un Islay plus tranquille mais qui garde de l’ile ce qui fait Islay. Supérieur au Islay Mist 8YO, un peu moins cher, mais quand même plus qu’abordable et la différence de prix entre les deux vaut la peine.

Old Malt Cask Bunnahabhain 10 ans 2001-2011

50% alc./vol.
Finition en fûts de xérès.

Patrick 93%
Un nez extraordinairement, fruité au point de rappeler un whisky canadien plutôt qu’un Islay. En bouche, la confiture fruitée arrive en force mais se transforme en une légère tourbe graduellement. Comme ma femme habillée en “suit de ski doo” graisseuse et sale, qui, rendu auprès du feu, elle enlève sa “suit” et révèle son superbe corps uniquement vêtu de lingerie fine. Vous voyez l’idée! La finale s’étire donc longuement sur la tourbe, à notre plus grand plaisir. Est-ce que je l’aime? Je vais m’en acheter une bouteille right away!