Glen Master Bowmore 14 ans

46% alc./vol.
Single Cask #3349, distillé en octobre 1990 et embouteillé en octobre 2004.

André 90%
Beau drap maritime, salé et tourbé, marmelade de fruits et fond de sherry, poudre des gommes lorsque nous étions enfants. Nez qui rappelle la distillerie sans ambiguïté, ce mélange de fûts de sherry jumelé de saveurs maritimes très agréables.  J’adore la balance et l’exactitude du nez. Arrivée sèche, avant le retour du sherry-cerises confites-sel-tourbe et une finale de léger miel et de chocolat fumé. Un whisky complet, agréable et représentatif.

Patrick 86%
Nez : Fumée, léger sel, fond de marmelade. Bouche : Fumée intense, un peu de sel, un peu de tourbe. Touche d’agrumes. Finale : La fumée s’étire et se transforme en chocolat noir amer. Balance : Bien équilibré, mais je préfère les versions régulières de la distillerie.

Martin 89%
Aussi doré et plein de promesses que le Grand Condor. Nez: Une fumée de tourbe très discrète accompagne de fortes notes de sel de mer et de marmelade à l’orange. Bouche: L’arrivée est très sucrée et se situe dans les pruneaux et le zeste d’orange. Une force et une confiance en soi digne des plus vieux fûts de xérès complètent l’expérience, secondées par un doux rayon de miel. Finale: Longue et chaude avec d’agréables touches de miel, de chocolat noir, de cannelle et de muscade. Équilibre: Un bien bel embouteillage, chapeau à Glen Master qui a pris le risque de garder un parfait taux d’alcool à 46%. Un Bowmore de 14 ans à ce prix, ça botte des culs.

Bowmore 15 ans Mariner

43% alc./vol.

André 85%
Il était un petit naviiiiiire…. Qui n’avais (presque) jamais navigué… Des vieux opus de Bowmore, celui-ci est définitivement des plus effacés. Le vent du large, embruns maritimes légèrement salés, l’habituel feeling de poussière de pierre à savon des anciennes éditions et oranges confites et le sherry d’une timidité maladive, raisins secs. La bouche est correcte mais sans flafla, le sel est prédominent, le sherry n’arrive pas à exploser comme il le devrait, les épices aiguisent également la texture. Je reste très ambivalent… Finale fade, le sherry est maigre et filiforme et se noie dans d’hésitantes notes salines et maritimes.

Patrick 92%
Salé, punché, wow! Feuilles.

Martin 87.5%
Riche de la couleur du fût de xérès. Roux à fond. Nez: On lève doucement avec fruits secs, toffee et épices douces du sherry. Très timide et peu agressif. Le tout est porté par une feuille de tabac douce et discrète. 40 à 43% d’alcool maximum selon le nez. Un air marin bardé d’un peu de tourbe vient habilement ficeler le tout. Bouche: Hyper-fruité en bouche, retour sur la feuille de tabac, mais cette fois-ci avec un peu de cuir. Ça ne prend pas trop de temps avant que les épices nous rattrapent. 46%? Malheureusement pas… Finale: Longue et chaude avec une agréable pointe de cuir fumé. Équilibre: Je commence de plus en plus à découvrir avec joie des Bowmore comme il ne s’en fait plus. On s’éloigne encore de l’idée que je me faisais de la distillerie, et c’est une bonne chose.

RV 87%
Cacao, feuilles, fumée, moins salé. Au lieu de lécher la roche, on lèche une bûche pas complètement brûlée.

Bruichladdich Port Charlotte PC10 Tro Na Linntean

46% alc./vol.

André 86%
Tourbe un peu crasseuse au nez, noisettes au chocolat, vanille. La tourbe est équilibrée et pas trop puissante. Je retrouve toujours ces notes d’agrume et de citron que j’associes souvent aux notes maritimes, un peu de coconut aussi. Étrangement, après un certain temps, quelques notes de fruits font leur apparition. L’arrivée en bouche est relativement douce avant le débarquement de tourbe assaisonnée de poivre à la finale chocolatée. La texture claire du départ cachera bien la force de latente de l’alcool fortement tourbée qui s’installera en bouche. Celle-ci perdurera en finale, nous gratifiant d’une belle pérennité et d’un aftertaste de tourbe maritime mentholée.

RV 80.5%
Malgré que ça relève la saveur des aliments, ça ne veut pas dire qu’un bloc de sel pour chevreuil est appréciable pour le palais. Tourbe juteuse aux abords de la pourriture (à partir de crottin de cheval en décomposition?). Aucune subtilité, aucune variété olfactive, aucune finesse. Et en bouche, trop fort à l’aspect d’un single malt du Speyside qui ne compterais que sur l’alcool pour se rendre intéressant. Finale d’abord légèrement fumée, puis tourbe, tourbe pourrie, tourbe forte mais tourbe fortement anodine. Peu importe les PPMs, trop de tourbe et pas assez de la moindre autre chose.

Bowmore 100 Degrees Proof Small Batch

57.1% alc./vol.

André 90%
Toffee-caramel salé, belle tourbe maritime, alcool retranché et relativement calme, les céréales sucrées-fumées, genre Sugar Crisp chauffées et caramélisées. La bouche est puissante tout en étant équilibrée, le sel est considérable, avant de migrer sur un amalgame de tourbe sucrée et fumée. L’alcool entrera progressivement dans la langue en une parcelle de petites aiguilles et nous anesthésiera celle-ci avec des salves de sel maritime. On retrouve aussi le bon vieux feeling de pierre à savon des vieilles éditions. Finale très longue – merci au pourcentage d’alcool – ou la tourbe quittera en coup de vent laissant libre court au sel qui s’accrochera inlassablement partout en bouche et sur les lèvres. Une belle découverte pour les nouveaux adaptes de la distillerie et un retour aux sources pour ceux de l’ancienne garde.

Patrick 90%
Nez: Parfum réchauffé, avec de belles notées boisées et maritimes. Bouche: D’abord un sucre, puis le sel de la mer, le tout baignant dans un doux caramel. Finale: Très salée, comme on aime notre Bowmore. Balance: Une autre réussite de Bowmore.

Martin 90%
Belle coloration d’un miel doré qui n’est pas sans sous-entendre un fût de bourbon à quelque part là-dedans. Nez: Tourbe légère devant un rayon de miel. Vanille, malt, fleur de sel, cuir et chêne se bagarrent ensuite pour une place sous le soleil. Bouche: Fruits juteux soulignés par le taux d’alcool. Ample et mielleux avec encore du sel de mer, du caramel salé et du citron. Le goût n’est pas sans rappeler certaines moutures du Tempest. Finale: Épicée et sucrée, une légère tourbe nous transporte sur une longue période pour nous laisser sur une note de puissance sans réserve. Vitesse lumière. Équilibre: Une fois de plus, Bowmore m’emmène à des endroits moins familiers, et j’en redemande…

Bowmore 26 ans 1985

52.3% alc./vol.
Édition limitée à 750 bouteilles.

André 95%
Pas de doute, Islay… La tourbe envoûtante vous caresse le nez dès le départ et les fruits du fût de sherry – enrobé de chocolat noir – tendrons rapidement la main aux notes maritimes afin d’entamer ce long slow cochon. Les embruns salés applaudiront la réunion de ces éléments réunis avec un équilibre incroyable. La texture en bouche est crémeuse et soyeuse, l’alcool espionne dans un coin discrètement, d’autres couples se joindront à la danse; oranges et chocolat, fruits rouges et sherry, sel et tourbe, mélange de miel et de toffee chauffé également. La finale est en tout en développement, l’alcool prendra un peu de vigueur, le sel gagnera en importance avant le retour des fruits rouges et des cerises marasquin. L’équilibre parfait de tout les éléments… Simplement inoubliable.

Patrick 95%
Nez: Plus tourbé que la plupart des Bowmore. Notes vineuse se mélangeant à la fumée. Bouche: Wow!! Extraordinaire mélange de fumée, de sel, de tourbe et de vin. Des pointes de chêne et d’épices viennent ajouter un beau niveau de complexité. Finale: Longue, fumée et sublime. Balance: Parfaite! Ça faisait longtemps qu’un scotch ne m’avait pas fait littéralement saliver comme celui-ci! Bon, je vais aller dévaliser une banque maintenant pour être en mesure de me la payer!

Martin 92.5%
Nom de Zeus! Robe d’un beau orange profond, bruni près du marron. Un signe de caractère. Nez: Table de bois massif, petits fruits et léger cuir avec une fumée de tourbe pas trop envahissante, transportant avec elle l’air salin de la mer. Fond de crème et de chocolat. Bouche: Une touche de vanille se dépose sur le bout de la langue, pour ensuite évoluer vers un genre de punch aux fruits au pamplemousse et à l’orange. On termine pertinemment sur des notes de miel et de jujubes aux framboises à 1¢ du dépanneur chez Perrette en 1985. Finale: Les fruits sucrés continuent la danse avec le vent de la mer, pendant qu’une goutte de colle à timbre postal accentue le tout. Équilibre: Un Bowmore pas comme les autres, je dirais même comme il ne s’en fait plus. Dommage qu’il ne soit pas plus abordable.

Laphroaig Cairdeas 2013 Portwood Finish

51.3% alc./vol.

André 86%
Quelle chance de goûter à cette édition en primeur avant sa sortie officielle en compagnie de John Campbell, le distillery manager de la distillerie. Impressionnante couleur cuivrée saumon, presque rosée. C’est bizarre comme ensemble, déstabilisant en tout cas venant de Laphroaig. Je suis peut-être puriste mais, un Laphroaig transgenre de ce style, me fait un peu grincer des dents… Nez floral mélangé de tourbe bizarre, de fruits et d’oranges sanguines, de marmelade de framboises médicinale, des prunes peut-être aussi. La bouche est médicinale et tourbée en sous-entendu, les saveurs de prunes et de petits fruits sauvages rouges en avant scène, un accord qui me laissera perplexe du début à la fin, tout comme la finale sèche et fumée de ce whisky rempli de paradoxes. Texture poreuse, style roches ou galets de plage me rappelant certains embouteillages de Bowmore. Une note de 86% n’est pas une mauvaise note en soi, mais pour un Laphroaig, oui c’est le cas… J’ai toujours dit que de réinventer un classique tel que Laphroaig n’était pas une mince affaire et pour moi cet embouteillage en est encore la preuve. Je suis tout de même convaincu que cet accord unusuel plaira à certains fans de la distillerie mais moi j’ai décroché à partir du nez.

Patrick 90%
Nez: Porto intense, masquant à grand peine le sel et la tourbe de la bête. Bouche : Porto, sel, tourbe et poivre. Trèèèèès intense. Finale : Interminable, longue, très salée, fruitée et intense. Balance : Une grande réussite, je suis heureux de découvrir ce nouveau côté de cette distillerie. Bon, je préfère l’original, mais ça reste tout de même très intéressant.

Martin 85%
Rosé et cuivré. Bien que l’influence du porto soit évidente, reste plus pâle qu’un Glenmo Quinta Ruban. Nez: On débute au sein d’un voile de tourbe typiquement Laphroaig bien présent mais facile à percer. Une fois cette besogne accomplie, orange, pamplemousse et épices sont au rendez-vous. Bouche: Plutôt poivré, avec fruits des champs et surtout un toast à la marmelade. On doit cependant faire vite car son taux d’alcool de l’ordre de plus de 51% nous colle au cul. Finale: Sèche et fruitée, accompagnée de belles notes de tourbe. Équilibre: Une belle expérience pour la distillerie, bien qu’on soit à l’autre bout du spectre de ce qu’on s’attend normalement de Laphroaig. Reste que ça vaut la peine de l’essayer si jamais vous en avez l’occasion.

RV 83%
Belle petite comptine. Lichen et sel du Bowmore, dès l’olfactive on sent un whisky un peu pré-maternelle. Heureusement, une fois en bouche, le whisky est plein d’assurance, mais le combat liquide papille est un peu court avant que la finale de baril et d’herbe termine l’expérience un peu puérile.

Bowmore 10 ans Tempest Batch #4

55.1% alc./vol.
Issu d’un vieillissement en fûts de bourbon de premier remplissage, ce quatrième opus de Bowmore Tempest, est un small batch mis en bouteille au degré naturel qui nous mène sur des sentiers fumés et tourbés parse- més de genêts. Un Bowmore puissant et équilibré. Une petite merveille ! First Fill Bourbon Barrel, édition limitée.

André 86.5%
Comment un whisky à ce pourcentage d’alcool peut-il avoir un nez si apprivoisé ?! Nez de bonbon camphré et maritime, enrobé de vanille. Le nez est relativement effacé et je reste sur ”ma soif”… La bouche est plus forte, les saveurs maritimes plus présente, la tourbe s’esclaffera avec retenue dans un sourire d’orange et d’agrume, les amandes grillées et la vanille. Finale tourbée et fumée, citronnée, étrangement posée et domestiquée. Cette édition tranche abruptement des précédentes, une variante plus calme et tranquille. Une journée ensoleillée sur le Loch Indaal.

RV 85.5%
Une recrue sherpa au camp de base: du beau courage, une forme déjà hors du commun, mais pas d’expérience. Au nez du moins, la tourbe y est autant que le sel, mais le foin sec semble moins frais, comme si les champignons fleurissaient sous les éléments plus communs de la distillerie. En bouche l’alcool se veut assez fort et pousse fort la tourbe jaune, mais est assez unidimensionnelle. Par chance, la finale est beaucoup plus appétissante car les champignons ont laissé place au sucre vanillé. Pas un mauvais whisky pour tout standard qui se respecte, mais pour Bowmore un contre-performance; heureusement qu’il s’agit d’un batch qui se corrige plus facilement qu’une édition normale.

Patrick 82%
Nez : Menthol, agrumes, noix de coco, vanille, algues. Bizarre, sans être tout à fait rébarbatif. Bouche : Chêne, citron, vanille, clémentines et pamplemousse. Ensuite, poivre et pin, note maritime trèèèèès subtile. Finale : Chêne et touche de champignons. Balance : Dégusté après avoir goûté 4 anciens embouteillages de la distillerie, je m’avoue très déçu. Il s’agit d’un exercice intéressant, mais pour moi, Bowmore est synonyme du mariage des fûts de bourbon et de xérès. Pour fans finis seulement (ok, j’en suis un!).

Martin 86.5%
Arbore un joli coloris jaune doré un peu léger qui fait presque penser à un jus de pomme inoffensif. Nez: Un départ fougueux lourd de tourbe nous annonce sans grande subtilité son degré d’alcool. On se sent légèrement agressé par du poivre et un gros feu de la Saint-Jean-Baptiste. Par contre, une fois qu’on a passé par-dessus son petit côté Matricule 728, on se fait un plaisir d’y déceler vanille, citron et caramel écossais. Bouche: Offre une rondeur bien agréable en bouche, mais on doit se dépêcher de capter miel et vanille avant que la fumée de tourbe suivie du 55% d’alcool prennent toute la couverture. Cet équilibre nous nargue tout de même de façon ludique. Finale: Fisherman’s Friend à l’eucalyptus, cannelle, chêne, baies de genévrier et cassonade. Équilibre: Moins puissant et affirmé que la batch #3. Son grand frère est peut-être supérieur, mais ce quatrième opus demeure un grand Bowmore qui tient la route, surtout pour un maigre 75$.

Bowmore 18 ans

43% alc./vol.

André 85%
Fruits, chocolat légèrement fumé & salin. Très loin de l’ancienne version Bowmore qu’on a connu. Moins typique et défini que l’ancienne version. Gagne à respirer un peu afin de libérer les arômes qui demeurent tout de même discrets. Agréable mais, des point en moins pour le rapport qualité-prix. (120$).

RV 83%
Au nez, on retrouve la tourbe jaune et la paille caractéristique du 12 ans. En bouche, la paille toujours, avec une petite pointe de chocolat et de fruité. Finale bien, proche du 12 ans, mais hélas, trop proche. Trop peu de différence pour le prix de deux bouteilles de 12 ans.

Patrick 90%
Nez: Salin , légère fumée et tourbe. Algue. Trace de caramel écossais. Goût: Salin, sherry. Complexe, fruitée. Algues. Fumée. Finale assez longue qui met la fumée et le sherry en évidence.

Martin 89.5%
D’un ambre roux foncé démontrant la puissance de son côté sherry. Nez: Agrumes, fruits secs, nectarine et pruneau juteux. À peine fumé, la tourbe reste à l’arrière-scène et laisse briller les fruits. Au deuxième nez on lui découvre un angle plus fumé et boisé. Bouche: D’une douceur sucrée à fond. Un brin de cuir tourbé vient danser langoureusement avec une grappe de raisins baignant dans un merlot fruité. Finale: Épicée, longue et chaleureuse, bardée de cuir, de cannelle et de dattes. Équilibre: Solide expression de 18 ans. Doté d’une remarquable complexité, c’est un scotch qui descend excessivement bien, quoiqu’un tout petit peu décevant, surtout pour le prix. Mais peut-être est-ce ma faute, peut-être me suis-je fait trop d’attentes?

Bruichladdich Octomore Ochdamh-Mòr 10 ans

50% alc./vol.
80.5 PPM.

RV 88%
Même si l’on a cru bon de spécifie le taux de phénol jusqu’à son dixième près, l’importance du chiffre n’est que relative. Beau nez de tourbe équilibrée avec la profondeur d’un chêne sucré et d’un petit souffle de prune. Très doux puis chocolaté au goût, il s’impose sans fanfare ni trompette mais avec une belle saveur de cacao légèrement fumée. Finale à la hauteur du 10 ans avec quelque chose du Ardbog en version plus gêné, et une petite touche de cendre. Un très beau whisky qui s’impose par lui-même, malgré qu’il est difficile d’ignorer le prix frauduleux.

Old Malt Cask Port Ellen 25 ans

50% alc./vol.
Distillé en novembre 1982 et embouteillé en janvier 2008. Édition limitée à 589 bouteilles.

André 92%
Citrons! Citrons! Citrons!!! Poussiéreux et cendreux avec une tourbe verte herbeuse, presque agricole. Si singulier et inusuel. Arrivée très sèche en bouche et de très courte durée. Le tourbé annonce le tsunami phénolique; le sel et l’alcool arrivant en duo, un coup de poing sonnant, un uppercut en plein visage de poivre blanc, adouci par le tourbe citronnée en conclusion. Un rodéo sur les courbes distinctes d’une des plus singulière des distilleries d’Islay. Cet embouteillage ayant été distillé quelques mois avant la fermeture définitive de la distillerie, rends l’expérience unique et on ne peut que se sentir privilégié d’avoir la possibilité de goûter à un single malt de cette rareté.

RV 88%
Un peu rough pour commencer une journée au bureau, mais très belle récompense à la suite d’une tournée de pêche à la goberge dans le Sound of Islay pendant une journée pluvieuse. Très fumé dès l’ouverture, avec des notes d’agrumes: pelure d’oranges dans un cendrier? Par contre s’estompe rapidement, quelques minutes après l’avoir versé l’odeur semble s’évaporer. Arrivée lente de fumée en bouche, un peu plus tard remplacée par les épices et l’huile d’émeu, un peu à la Lagavulin. En finale, attaque de fumée mélangé à du Coke zéro, puis par un puissant alcool, très longue en aftertaste. Peut-être un peu trop simple par rapport aux versions originales.

Patrick 94%
Nez : L’unique tourbe d’Islay nous explose joyeusement au visage, portant avec elle l’odeur de la mer et celle d’un feu de camp qu’on en train d’essayer d’éteindre. Bouche : Toujours cette belle tourbe fumée et maritime avec une belle texture huileuse. Pointe de foin séché et d’agrume. Finale : Longue, tourbée et très agréable. Balance : Une autre réussite de Diageo. Prenez mon commentaire comme un compliment pour la qualité du produit ou comme un sarcasme face à leur gestion à court terme durant les années ’80.

Martin 93.5%
Nuance mythique, d’une pâleur digne des vins blancs les plus frais… Nez: Air salin, feuilles de nori, tourbe, iode, céréales séchées, bonheur, regret, mélancolie à l’idée du sort réservé à l’Atlantide des distilleries de l’Islay. Pourquoi, pourquoi, pourquoi a t-il fallu qu’elle mette la clé dans la porte? Bouche: Tourbe fruitée alléchante, feu de camp humide et camping d’automne. Très doux pour sa force, rappelle un Lagavulin avec une touche de finesse en moins. Finale: Vent médicamenteux rappelant un Bowmore plus étoffé. J’en veux encore. D’une qualité brute incroyable. Équilibre: Une des pertes les plus tragiques pour l’industrie du Scotch Single Malt Whisky.