Kilchoman Coull Point

46% alc./vol.

André 87.5%
Tourbe très affirmée mais avec beaucoup de raffinement, un petit sourire sucré, un affront maritime. Les notes d’agrumes citronnées sont affriolantes et se marient superbement bien avec les notes de tourbe maritime. Encore une fois, la texture unique de Kilchoman, huileuse et amoureuse à souhait, la tourbe est un peu crasseuse mais adoucie par les notes de sherry maintenant plus évidentes. J’aime bien les vagues successives de vanille et de miel qui s’accommodent de la marée de jus de fruits en canne mixée de tourbe médicinale et maritime, avec un solide background salé. Je trouve que le whisky est par contre un peu volatile dans le verre et après un 10-15 minutes il a perdu quelque peu de sa vivacité, tant au nez qu’en bouche. Quelques notes de poivre et d’herbe verte en finale de bouche s’additionnent à la tourbe et aux fruits exotiques. Un kilchoman dans la ligne de la distillerie; de la tourbe puissante, une texture huileuse enviée de plusieurs distilleries, conception artisanale qui ne tombe pas dans l’excès et surtout qui ne coupe pas dans la qualité d’exécution. Les notes perdues au final sont en bonne partie pour sa volatilité un peu décevante pour l’amateur qui aime prendre le temps de savourer son dram.

Patrick 90%
Kilchoman comme on l’aime, la tourbe come on l’aime, le scotch comme on l’aime. Nez : Tourbe sale, chêne brûlé, touche de fruits mûrs et pointe de sel. Bouche : Une belle tourbe sale et salée sur un lit de charbon avec un petit arrière-goût fruité. Finale : Longue et savoureuse, s’étire sur des notes de tourbe, de sel et de fruits subtils.

Martin 90.5%
Encore jeune et pâlotte comme la plupart des Kilchoman, ou devrais-je plutôt dire Kilchomen, hehehe… Nez: Tourbe fruitée et raffinée. Fumée salée avec une poignée de petits fruits rouges. une belle aventure qui commence. Bouche: Beaux gros fruits juteux et épicés sur une trame de fond fumée et citronnée. Miel, vanille et chocolat blanc main dans la main avec une classique tourbe terreuse. Finale: Sèche et poussiéreuse, sur de longues notes d’épices, de tourbe sale et de raisins. Équilibre: Une belle surprise de Kilchoman, mais malheureusement un secret bien gardé des boutiques hors-taxes…

Kilchoman Machir Bay 2014

46% alc./vol.

André 88.5%
Tourbe, vous avez dit tourbe ? Nez sans ambiguïté, maritime à souhait et tourbé avec folie, lime et citron, sel de mer, vanille et ananas frais, poires. Beaucoup de fruits tropicaux et d’agrume mélangées et de la tourbe Islayesque et quelques éclisses de chêne sec. En bouche, texture huile et la tourbe médicinale est plus sèche. Les fruits tropicaux et les agrumes prédominent, les cœurs de pommes rouges peut-être en finale de bouche. Avec les gorgées, le sel de mer et un brin d’épice prennent forme en bouche mais demeurent comme en sous-entendu sous les vagues de tourbe médicinale et les saveurs maritimes. La finale est moyenne courte si l’on fait abstraction de la tourbe c’est un des seuls reproche que l’on pourra lui trouver. Je crois que l’effet du chêne sec du fût est un peu trop perceptible en finale de bouche. Encore une fois, Kilchoman prouve que le savoir-faire ne se mesure pas en décennies d’expérience et que la qualité ne se mesure pas en années de vieillissement en barrique.

Patrick 87%
Du bon Kilchoman malpropre comme on l’aime. Nez : Belle tourbe fumée, agrumes et fruits des champs. Bouche : Fumée de tourbe bien sale comme on l’aime, chêne épicé, vanille et fruits des champs, le tout baignant dans un beau sucre brûlant. Finale : Longue et savoureuse, comme il se doit.

Martin 89%
Imperceptible teinte plus foncée que ses prédécesseurs. Nez: Tourbe terreuse, crasseuse et citronnée. On croirait encore à un Laphroaig. Quelques notes fruitées émergent avec le temps. Herbe et sel. Bouche: Beau sucre d’orge nappé de sel, de tourbe et de citron. Un petit côté minéral vient agréablement souligner le tout. Finale: La minéralité de la pierre lavée et les épices nous gardent au chaud, mais sans plus. Équilibre: Une déception par rapport aux éditions précédentes. Espérons que ça va s’améliorer l’an prochain.

Kim 80%
Au nez, une fumée douce, du solvant sucré et de la réglisse rouge. En bouche il se révèle doux et sucré, avec une légère fumée. Pas trop vilent, mais pas excitant non plus.

Cadenhead Bowmore 11 ans

57.5% alc./vol.

Patrick 90%
Riche, profond, complexe et savoureux, bref un très bon Bowmore qui ne pourra que réjouir l’amateur du genre . impossible de ne pas s’en servir un autre verre! Nez : Parfum maritime typique de Bowmore avec des notes de sel et d’algues. Bouche : Sel intense, fumée de tourbe, algues et note de cendre subtile. La texture en bouche est dès plus agréables. Finale : Très longue, s’étire sur le sel et la tourbe.

Martin 82%
Encore un jaune pâle style chardonnay qui indique un jeune âge ou une tourbe puissante. Nez: Tourbe effacée derrière des céréales grillées, anis et mélasse de type new make. Pas mauvais, avec une impression de fût de bourbon qui est loin d’en être à son premier remplissage. Bouche: Vanille, citron et pommes juteuses. Épices du cask strength. Curieuse absence de fumée à cette étape. Finale: Vent de mélasse jeune, reste de foin et de tourbe, avec un taux d’alcool qui vient nous brûler un peu. Équilibre: Loin d’être un mauvais choix, mais il y a fort à parier que cette barrique a été jugée inadéquate par Bowmore pour ses embouteillages existants. Sa force de fût aide beaucoup à l’apprécier d’avantage.

Port Askaig 19 ans

50.4% alc./vol.

André 90%
Maritime? Oui. Tourbé? Oui. Iodé? Oui. Islay style? fucking yes! Bord de mer, pierre polies par les marées saupoudrées de sel de mer, tourbe huileuse et iodée, pastilles Fisherman’s Friend, menthol. Notes sous-jacentes de coconut, de vanille et d’agrumes, avec une touche qui ressemble presque à du sherry. Aussi proche d’Islay que Marc Labrèche peut ressembler à son père. En bouche, le whisky explose littéralement, floué par la douceur du nez. La tourbe maritime et huileuse, le charbon de bois, les pierres de plage séchées, l’alcool passablement prononcé et quelques accents de poivre parcellent aussi cette bouche de bord de mer très sympathique. Quelques notes de fruits tropicaux et d’agrumes réussissent même à filtrer au travers cet édredon tourbé assez opaque. Finale longue, presque interminable, poivrée et follement tourbée, pastilles au miel, agrumes.

Dun Bheagan Islay 2009

43% alc./vol.
Embouteillé en 2014, fût #707351/707363, 5376 bouteilles.

André 86.5%
Miel et vanille fraiche, tourbe et petit côté médicinal à la Laphroaig, sable de plage et sel de mer mouillé, eucalyptus. La tourbe et le côté maritime, tourbé et médicinal est plus prédominent en bouche en plus d’offrir une palette de sucre et de menthol et d’eucalyptus. La texture est agréable mais sans grande complexité, mais la vivacité du jeune whisky a bien été maitrisé. La bouche se développe ensuite vers les notes citriques, d’oranges et d’agrumes arrondis par les notes de toffee et de caramel légèrement brulé. Et puis, étrangement apparaissent les vagues de sel et de poivre noir. La finale est un peu courte pour les saveurs supportées par l’alcool, sans être décevant en soi. Un whisky agréable versus le prix déboursé mais qui n’a pas le hook accrocheur de bien des éditions officielles de distilleries de l’Ile.

Patrick 91%
Un Islay comme on les aime. Relevé, complexe, savoureux, intense et tout de même bien balancé. Il m’inspire une soirée entre amis, sur le bord d’un feu de camp. Nez: Fumée de tourbe salée, avec une touche fruitée et un peu de poivre. Bouche : Fumée poivrée et tourbée, sel, céréales et épices. Puis, une autre vague de tourbe salée. Finale : Longue, très savoureuse, marquée par le sel et les cendres.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 12 ans 2001

46% alc./vol.
Embouteillé en 2013.

André 87%
Pure tourbe d’Islay, mentholé, tarte aux pommes, poivre noir, zeste de citron, vanille. Simple, efficace, direct au but. Belle présence en bouche, puissant sur la tourbe un peu sale, les bonbons camphrés, les saveurs de zeste de citron, les agrumes maritimes, le sel et le poivre et le clou de girofle épicé. Le whisky en lui-même est un peu trop liquide et dilué malgré sa texture huileuse. Quelques notes de bbq fumé en toute finale qui s’additionnent aux saveurs livrées précédemment. N’eut été de la tourbe poivrée, le whisky se serait presque évaporé en bouche.

Patrick 93%
Wow, une construction étonnante et merveilleuse! J’ai rarement vu une telle évolution des saveurs en bouche. Un whisky impressionnant. Nez : Viande fumée, tourbe, pommes jaunes, ananas et vanille. Bouche : Arrivée tout d’abord sucrée et fruitée (en fait, bananes intenses et citron), puis la fumée de tourbe reprends sa place, tel qu’attendu. Finale : Longue et savoureuse, marquée par la fumée de tourbe.

Martin 87%
D’un pâleur rosée étonnante. Nez: Tourbe fumée et vanillée dans toute sa splendeur. Pommes et citron suivent avec un soupçon de poivre. Bouche: Texture avec peu de poids, par contre les saveurs sont au rendez-vous. Tourbe et citron, sucre blanc et poivre. Tout le caractère d’un classique Islay. Menthe. Finale: La boucane tourbée perdure et transporte bien les fruits et le sucre. Quelques épices à steak de Montréal bouclent la séance. Équilibre: Bel embouteillage pour G&M, bien qu’il s’en faut de peu pour qu’il soit aisément oubliable. Je ne sais pas ce qui pourrait le bonifier, et j’hésiterias à gonfler son taux d’alcool. Cask finish peut-être?

SMWS 10.76 Bunnahabhain 8 ans

61.4% alc./vol.
“Duelling banjos dram” – Distillé le 3 octobre 2003 et vieilli en ex-fûts de bourbon, 196 bouteilles.

André 77%
Nez vif de bonbons en gelée à saveur de fruits, vanille et miel, avec de bonnes poussées d’alcool épicé. La bouche est relevée et fumée, fortement alcoolisée et la balance reflète bien la vivacité d’un whisky si jeune. Passablement d’agrumes et de citron, de saveurs maritimes et de tourbe à saveur de charcoal, de sel de mer et de fruits bien épicés. Finale puissante et rectiligne où les épices se mélangent bizarrement avec les saveurs de chalcoal et de fumée. Pas mon style de whisky, équilibre déficient, alcool prédominent, du tape à l’œil, trop facile et sans créativité.

Patrick 80%
Un dram jeune et vigoureux. Assez bon, mais je l’aurais fait vieillir quelques années de plus. Nez : Bois humide, cuir humide, miel, poire, agrumes et vanille. Bouche : Sucré, avec des notes de noix, de chocolat amer et de subtiles pointes de fumée et de poivre. Finale : Relativement courte, avec des notes de chêne.

Martin 82%
Jambes très grasses sur fond de paille désaturée propre aux jeunes tourbés. Nez: Assez frais, mais jeune et vif, certainement. Vanille, herbe et melon, avec une fougue plus ou moins retenue. J’ai presque peur que ça me pète en pleine face une fois en bouche. Jeune chêne vert. Bouche: Miel et pommes. Poires et vanille. Le taux d’alcool est extrêmement sûr de lui et frappe rapidement. Fumée poivrée et tourbe salée parviennent à percer. Finale: Assez courte, bien qu’on aurait pu croire que son degré d’alcool l’aurait portée plus longtemps que ça. Noisettes. Équilibre: De belles saveurs assez subtiles combattues par un taux d’alcool des plus agressifs. Des banjos? Je dirais plutôt The Duellists sur l’album Powerslave.

SMWS 10.77 Bunnahabhain 6 ans

61.4% alc./vol.
“Beware of the monster” – distillé le 25 mai 2005 et vieilli en ex-fûts de bourbon, 229 bouteilles.

André 78.5%
Les mêmes odeurs de bonbons nounours en gélatine – que l’édition 10.76 – en introduction de nez, herbe verte tondue, miel et une fine couche de tourbe docile herbeuse et citronnée. Le nez est hypocritement posé et l’alcool se déchainera en bouche. La vivacité du jeune whisky, jumelé au taux d’alcool décoiffant en tuera pratiquement toute les saveurs en approche de bouche. Même dilué avec beaucoup de salive, le whisky demeure vif et musclé, on dirait que la fumée de tourbe est encore plus apparente qu’elle était au nez même si adouci par le miel et la douce vanille. Finale alcoolisée, asséchante avec un background un peu salé maritime. Définitivement un whisky immature, fougueux et un peu gauche.

Patrick 84%
Si on aime les jeunes scotchs, c’en est un superbe! Sinon, ça demeure une belle curiosité. Nez : Parfum délicieux et sucré, avec une subtile pointe de fumée. Le new make n’est pas loin, avec des notes de poires, de pomme jaune et de vanille. Bouche : New make, tourbe, fumée, fleurs brûlées, charbon. Très floral. Mais surtout new make! Finale : D’une belle longueur, marquée par le new make et la vanille.

Martin 79.5%
Teinte d’huile de canola coupée à l’eau. Nez: Céréale jeune et alcoolisée au départ, suivie d’une espèce de tourbe un peu maladroite. Une mélasse de new make plane au-dessus du portrait. Bouche: Extrêmement jeune et épicé. Vanille, fleurs et fond d’alambic métallique. Mélasse et anis, ça goûte le new make à fond. Finale: Chaude mais raide. Un peu de chêne et beaucoup de poivre. Restant de métal peu invitant. Équilibre: Une chance que c’est un cask strength parce que dans le cas d’un Bunnahabhain, on dirait que 6 ans ce n’est clairement pas assez.

SMWS 29.115 Laphroaig 22 ans

55.8% alc./vol.
“Candy floss in a fairground” – Distillé le 9 novembre 1989 et vieilli en ex-fûts de xérès, 617 bouteilles.

André 88.5%
Ha oui, ma sherry… Beau nez de fruits secs, pelures de raisins, noix, fumée de tourbe, d’épices. En bouche, texture huileuse, saveurs fruitées et encore les noix salées et la tourbe intense se pavanant dans des draps satinés de sherry un peu secs. Le chocolat noir devient plus apparent avec le temps et s’associe bien avec les saveurs de noix salées. Il y a une sensation de corde de bateau rêche en fond de bouche qui rend le whisky plus pointu que le nez le laissait supposer, je dirais même que cela ressemble même presque à des cendres froides. La finale est pointue, on aurait pu s’attendre à un effet arrondissant du sherry mais ce n’est pas le cas, même si les saveurs qui y sont associées sont bien là. Bouffée d’épices, fumée de tourbe et salé maritime. Un whisky qui ne se livre pas complètement, réservé et farouche.

Patrick 94%
Une autre démonstration de la qualité des embouteillages de la SMWS. Je n’en reviens tout simplement pas! Un autre whisky extraordinaire fait exactement mes goûts! Nez : Fruits sucrés, chocolat, noix, raisins et une pointe de fumée. Bouche : Sel, tourbe, fumée, vanille et fruits. Touche de chêne. Finale : Longue et salée, avec une pointe de fruits et de chêne.

Martin 93.5%
Un pâle Laphroaig digne de la teinte de son tube original ou bien de la tourbe qu’il contient. Nez: Médicaments, xérès, tourbe subtile, fruits doux et rouges, chocolat, nougat et noisettes. Bouche: Vanille et coco-noisettes. Malt grillé, noix grillées et chêne tout aussi grillé. Asphalte et goudron. Caramel brûlé. Exquis. Finale: Longue, épicée et tourbée, avec un retour des céréales. On surfe longuement sur des notes de chocolat, de caramel, de mûres et de noix. Équilibre: Épique. On comprend tout de suite la valeur d’un embouteillage de la SMWS et aussi pourquoi notre bien-aimé prince Charles a donné son mandat royal à Laphroaig.

SMWS 53.184 Caol Ila 19 ans

60.4% alc./vol.
“Fairground on the beach” – Distillé le 13 juillet 1993 et vieilli en ex-fûtailles de xérès, 505 bouteilles.

André 91.5%
Tourbe médicinale et cendres de feu de plage mal éteint, zeste de citron. Le nez est malgré tout très rond, presque délicat malgré ces saveurs qui démontrent beaucoup de personnalité. Belle fraicheur un peu camphrée en approche de bouche, touche herbeuse et de miel vanillé, puis vague de fumée de tourbe, de poivre noir. La texture est d’une superbe qualité, huileuse et fluide, chaleureuse sans être brûlante. Finale souple et huileuse, tourbée à souhait, médicinale et accompagnée d’agrumes. Un whisky à la texture hallucinante, aux saveurs typiques et à l’histoire sensorielle unique. Une belle prise pour la SMWS!

Patrick 91%
Encore une réussite de la SMWS, débordant d’intensité et d’une grande balance. J’en veux plus svp! Nez : Cendre, tourbe, chocolat noir et pointe très subtile d’agrumes. Bouche : Très chaleureuse, avec de la fumée de tourbe, de la cendre, des épices, du chocolat et une pointe de sucre fruité. Finale : Longue, marquée par la cendre et une note subtile de sucre fruité et de citron.