Lagavulin 18 ans Fèis Ìle 2016

49.5% alc./vol.

André 87%
Tourbe verdâtre, eucalyptus, chlorophylle, pelure d’oranges, sel de mer, notes médicinales à la Laphroaig. Rapidement comme ça, je le trouve plutôt rectiligne sur les saveurs associées au bourbon cask. La bouche est très salée et camphrée, bonbons au menthol, texture pauvre et presque diluée, même l’amalgame de saveurs est relativement limité. Finale d’agrumes et d’oranges, sel de mer, tourbe et herbe verte, camphre, saveurs médicinales avec une sensation de roche calcaire et de saveurs minérales en toute finale de bouche et de rétro-olfaction. Perd des points pour les saveurs limitées et sa texture un peu trop diluée.

Patrick 96%
Un scotch extraordinaire, complexe et superbement balancé. Le genre de whisky dont on ne saurait jamais avoir assez. Nez : Wow ! Superbe fumée fruitée, avec des notes florales et mielleuses. Aussi quelques touches herbeuses discrètes. Enfin, les fruits sucrés se démarquent avec superbe de leur lit de tourbe fumée. Bouche : Fumée intense, intense au point qu’elle surprend un peu comparativement à ce que laissait entrevoir le parfum. Puis, le tout évolue vers des épices, des cendres, du chêne et finalement de superbes fruits mûrs et subtilement sucrés. Finale : Longue et savoureuse, fruitée, sucrée, épicée et fumée.

Bunnahabhain 18 ans Frenchman’s Rocks

46.3% alc./vol.
Exclusivité du marché de Taïwan. Maturation originale est ex-sherry cask pour être ensuite affiné dans des fûts ayant contenu du cognac.

André 92%
Sublime, à tous les points de vue. Nez d’une finesse et d’un caractère direct mais raffiné, gorgé de saveurs de fruits rouges et de gâteau aux fruits, raisins secs, les cerises noires, jolies notes d’épices très douces, sensation un peu poreuse et vaporeuse au nez, abricot, oranges, sherry, bizarre. Distinction et raffinement à la fois. La bouche est très souple, fruitée goulûment et expose les mêmes saveurs que le nez. La texture est grasse et supporte bien les saveurs dans le temps, ce qui donne une longueur appréciable à l’ensemble de la bouche. Les épices gagneront en importance au fil des gorgées. Savoureuses notes de prunes et de raisins secs mélangé de sherry et d’une fine couche poussiéreuse un peu vieillotte enrobées de caramel un peu brûlé et saupoudré de gingembre et de clou de girofle. Finale douce et longue, fruitée et épicée avec parcimonie. Belle intégration des 2 types de fûts utilisés sans amputer la douceur générale, texture incroyable.

Patrick 90%
Un excellent whisky de dessert ! Facile à boire, savoureux, riche et délicat. Nez : Parfum extrêmement fruité faisant presque penser à un brandy. Fruits rouges, gâteau aux fruits, raisins secs, cerise noire, abricots… L’ensemble est très sucré. Bouche : Gâteau aux fruits très sucré, avec une bonne dose de chocolat au lait. Un vrai dessert ! Finale : D’une longueur moyenne, fruitée et sucrée.

Bunnahabhain Darach Ur – Batch 10

46.3% alc./vol.

André 81.5%
Poires vertes, oranges, herbe avec terre mouillée, vanille crémeuse, léger menthol, côté maritime bien discret, sorbet à la vanille, une touche oaky. La bouche offre un bel amalgame de fruits exotiques nuancé par le poivre concassé et de fébriles épices. J’adore la texture très soyeuse parsemée d’épices, duquel émerge les saveurs d’herbe verte et de fleurs fanées. On dirait aussi que des notes citronnées prennent place au fil des gorgées. Il y a un petit quelque chose qui me dérange dans ce whisky que je ne réussis pas à m’expliquer et trouver. La finale est fraiche, sensation de gomme Dentyne verte, saveurs herbeuses drapées d’agrumes et de fruits tropicaux. La sensation d’herbe et de feuilles verte revient toujours en avant plan malgré toute la pléiade de saveurs qui se développeront en bouche. On a tout de même réussi à garder le backbone de la distillerie au niveau des saveurs primaires.

Patrick 87%
Un beau whisky vineux, chaleureux et fruité. Bon, voire très bon ! J’aime bien, un beau mélange de saveurs, superbement équilibré. Nez : Parfum dominé par un xérès sucré et vanillé. Touche de chêne subtile, fruits exotiques, quelques herbes et fleurs fanées. Bouche : Toujours le xérès, mais avec des notes de citron, du chêne brûlé, des épices et du caramel. Finale : Finale marquée par de la menthe et un peu de caramel.

A.D. Rattray Cask Islay

46% alc./vol.

André 85%
Pas de doute, on est sur Islay. Belle tourbe un peu crasseuse et sucrée, grosse orange bien mûre, fruits verts, ananas, miel. Maritime tant au nez qu’en bouche, un brin de sel marin, sensation de cendre de foyer, au nez le whisky a un profil huileux qui en bouche se traduit par des saveurs d’huile à chauffage et des saveurs de tourbe camphrée que tentent d’adoucir les notes de vanille. Définitivement un jeune whisky avec la sensation de picottement sur le bout de la langue, donc probablement en bas de 10 ans. Les saveurs ressemblent pas mal à du Laphroaig de par le côté médicinal verdâtre de la distillerie. En tant que fan de whisky tourbé, j’aimes bien cette édition mais le côté jeune et ‘’gossé à la hache’’ me chicotte un peu, dans le seul que le whisky est un peu trop simple et manque de nuances et de finition. La finale est forte, tourbée et fumée, médicinale à souhait, mais prévisible et unidimensionnelle. Intéressant comme présentation mais on se lasserait rapidement d’en avoir une bouteille.

Patrick 88%
Un bon Islay crasseux et maritime comme on aime! Et de plus, il offre aussi une complexité intéressante. Nez: Riche fumée de tourbe, algues, sel et quelques agrumes. Bouche : Fumée de tourbe, poivre, agrumes, le tout porté sur une belle texture huileuse. Probablement jeune, mais pas trop quand même. Finale : D’une belle longueur, marquée par la fumée et le poivre.

Martin 86%
Nez: Tourbe verte et un peu terreuse, fruits tropicaux et vanille, Sel marin, ananas et mangue, agrumes et miel. Sans oublier une petite planche de chêne. Bouche: Texture ample et huileuse, fruits, tourbe, bois, miel, vanille et poivre noir. La tourbe quitte un peu le côté terreux ici pour se diriger vers le médicinal. Finale: Un peu moins longue que la texture en bouche ne me l’a indiqué, mais on reste sur de fortes saveurs de tourbe, bien entendu, de vanille, de chêne et de salade de fruits. Équilibre: Comporte certains aspects je dirais jeunes ou agressifs, mais dans l’ensemble c’est une bouteille que je ne serais pas gêné de sortir à des invités avertis.

Ardbeg Twenty One

46% alc./vol.

André 94.5%
Dentelle de tourbe sophistiquée, notes citronnées et d’agrumes, origines côtières indéniables. Beaucoup de soucis du détail, du travail de nuance et non de contrastes. La douceur du nez ne prépare pas à la force noble de la bouche, cela me rappelle le Ardbeg 1977 au niveau des premières impressions malgré que celui-ci livre de solides notes poivrées et une douce tourbe sale et crasseuse assez incroyable. Encore ces notes d’herbe, d’eucalyptus ou de chlorophylle et d’anis en contradiction avec les douces notes de miel et de vanille, belle fraicheur générale avec les notes de fruits tropicaux (ananas, melon au miel, mangue), de poires et d’agrumes. La finale étonne par sa longévité et ses notes de poivre et d’épices (genre chili flakes), avec une rétro-olfaction de bitume chaud, de fumée de tourbe et de pitch à toiture. Bon, un Ardbeg de cet âge c’est pas donné mais si vous vous lancez et avancez les 500$ que l’on en demande, croyez-moi, vous en apprécierez chacune des gouttes de votre bouteille!

Patrick 94%
Un Ardbeg adouci par le temps passé en fût, ce qui nous permet d’en découvrir encore mieux tout la complexité. Sublime. Nez : Tourbe et fumée mariées de façon subtile et délicate. Aussi du charbon, du goudron et du sel bref, que du bonheur ! Des herbes, quelques fleurs et une vanille subtile viennent compléter le tout. Complexe et superbe. Bouche : Vague d’épices et de bois, fumée, agrumes, fruits tropicaux, poivre, goudron et quelques notes terreuses. Finale : D’une belle longueur et épicée, avec une belle dose de fumée.

Laphroaig 21 ans « Heathrow »

53.4% alc./vol.
Bouteille #1347 de 1427.

André 93%
Superbe nez, à la fois de tourbe camphrée et de fruits tropicaux, oranges, sur un canevas de saveurs maritimes un peu salines et terreuses. Toujours ce petit côté d’agrumes et de léger citron, l’ananas frais, la vanille. Le côté phénolique habituel a beaucoup mûri et est bien plus sage et réfléchi. La bouche est souple et pulpeuse, maritime, au départ fruité – les fruits tropicaux – pour ensuite développer de solides notes de tourbe phénoliques ouvrant la voie à une marée poivrée appréciable. En respirant, le nez développe un côté verdâtre, genre eucalyptus et bonbons casse-grippe verts mais réussit tout de même à demeurer équilibré et doux malgré les saveurs plus musclées. La finale est cendreuse et généreusement poivrée, mais l’ensemble passe très bien en bouche comme l’équilibre est préservée au travers d’opulentes notes de fruits tropicaux. Du grand Laphroaig; éventail de saveurs, équilibre, tourbe phénolique. Une envolée tourbée et un voyage diversifié au pays des saveurs. Enjoy!

Patrick 93%
Un superbe Lahproaig, plus épicé que fumé, mais tout de même superbement intense et bien balancé. Nez : Une surprenante dose de fruits, qui bataille ferme avec la fumée de tourbe et les épices pour gagner les faveurs de nos sens. Toutefois, à mesure que le whisky respire, les fruits finissent par rendre les armes devant la toute puissante fumée de tourbe d’Ardbeg. Bouche : Tonne d’épices intense, fumée de tourbe, sel, goudron, charbon et une petite note fruitée des plus subtiles. Finale : Longue, fumée et épicée.

Laphroaig 21 ans Special Edition Exclusively for the Friends of Laphroaig

48.4% alc./vol.

André 95.5%
Notes médicinales et tropicales, agrumes, citron, vanille pulpeuse, tranches d’ananas tout juste coupées, les pommes poires, notes de bitume chaud, léger poisonneux, pansements gorgés d’antiseptique. La bouche est grasse et huileuse, sensation grisante, hyper texturée, c’est comme être touché par l’esprit saint, c’est presque mystique comme sensation. Super équilibre entre la tourbe d’une douceur surprenante d’où émergent les saveurs de fruits tropicaux détectés au nez (ananas, poires, citron) et les petits feux d’artifices de la tourbe presque pétillante, trame maritime sans ambiguïté, ainsi que des petits flocons de tourbe qui fondent littéralement sur la langue. La finale est douce mais les notes phénoliques gonflent littéralement en intensité et se fanent lentement partout en bouche en s’accompagnant d’étincelles de gingembre, de sel de mer et de vagues de vanille et de miel.

Patrick 94%
Il est toujours étonnant de plonger son nez dans un si vieux Laphroaig et de constater à quel point la tourbe s’est adoucie. Oui, c’est bien notre Laphroaig, mais simplement plus mature : Sa force est toujours là, mais il a appris à la contrôler au lieu de la laisser exploser. Nez : Notes de vanille, poivre et tourbe dont la puissance est contenue. Bouche : Belle fumée d’intensité moyenne, avec des notes épicées et poivrées, le tout évoluant sur une pointe vanillée. Finale : Très longue et intense, fumée et épicée.

Single Cask Nation Bunnahabhain 28 ans 1988

51.3% alc./vol.
Sherry Hogshead #7403

André 91%
Ligne directrice habituelle de la distillerie avec la tourbe verte, saveurs herbeuses, tourbe finement camphrée et maritime, caramel, butterscotch. La bouche est huileuse, herbacée avec beaucoup de vanille et de caramel, ces saveurs s’accentuant à mesure que l’alcool s’évapore, mélange d’herbe verte coupée et de sucre à glacer. Étrangement, plus sur les agrumes aussi que sur les fruits rouges attendus, vu l’utilisation de fût de sherry. Finale sur les cerises marasquin, la poudre des emballages de gomme Bazooka, légère morsure d’alcool, tourbe et chêne en fond de bouche. Superbe pléiade de saveurs, expérience sensorielle diversifiée, belle présentation.

Laphroaig Cairdeas 2016 Madeira Cask

51.6% alc./vol.
Vieilli en fûts de vin de Madère

André 90.5%
Cet embouteillage représente bien la décadence, la décadence des saveurs, la décadence du whisky que l’On a envie de se taper verre après verre. Couleur unique, presque orangée, le nez est typique au niveau de la tourbe phénolique, mais l’enrobage est hyper intriguant. Tourbe médicinale, nez soyeux, presque liquoreux; oranges, bitume chaud, créosote, pitch à couverture, fruits rouges, figues, raisins de Corinthe. Malgré les vapeurs camphrées, l’apport des fruits et des épices est important et tire bien son épingle du jeu, belles vagues sucrées que la bouche confirmera avec volupté. S’ajouteront ensuite de solides notes de poivre et d’épices avec une finale salée maritime qui assècheront la finale de bouche. Le whisky hésite ensuite entre les notes de compote de fruits rouges et d’épices de la Louisiane, une pincée poivrée, le tout cintré de tourbe médicinale antiseptique et camphrée. Une belle variante de ce whisky que l’on affectionne particulièrement. Cela redonne le goût de s’accrocher après les très décevants Select et Four Oak. Heureusement, on garde quelques nouvelles parutions pour les hardcore fans à chaque année.

Patrick 91%
Un beau gros Laphroaig pas subtil sur lequel on a versé une belle dose de fruits. On ne peut qu’aimer! Nez : Tourbe fruitée et chaleureuse, avec une bonne dose de suie, de bois brûlé et de la vanille très subtile. Bouche : Vague d’épices, de poivre, de fumée et de cendres. Puis, un peu de fruits, fruits qui prennent de plus en plus de place à chaque gorgée. Finale : Longue et marquée intensément par le poivre, les fruits et la cendre.

Martin 93%
Nez: Oh my, la tourbe poussiéreuse et le cuir bien craqué. Agrumes et hôpital de campagne. On peut bien rire de la SMWS quand ils nous parlent de M.A.S.H. Les fruits rouges et le chêne émergent de la masse pour nous attirer, comme les sirènes font aux marins. Bouche: Fruits, tourbe et paille séchée. Touche de poivre rose, raisins secs et fumée. Texture moins huileuse que le prévoyaient mes attentes. Toutefois les saveurs n’ont pas à se gêner. Fruits en pâte, sucre brun, asphalte neuve sous le soleil, chêne, cendre et cannelle chaude. Finale: Cendrée. Pas mal l’adjectif du moment. On complémente avec le poivre, le sel de mer, une canne de Sterno et la planche de chêne sur laquelle on la dépose. Équilibre: Un des grands Càirdeas auxquels on a eu droit. Bin non, ils sont tous excellents! Dommage que les quantités disponibles créent des schismes dans la communauté des trippeux de whisky…

Bruichladdich Port Charlotte 2007 CC:01 Heavily Peated

57.8% alc./vol.

André 91.5%
Wow, superbe, souple et huileux. Très tourbé, crasseux mais clean à la fois, poires flambées, céréales, cosses d’oranges, fruits tropicaux avec presque des saveurs de sherry, caramel Écossais, amandes grillées. En bouche, beaucoup de camphre, poivre, poires, pommes rouges, fruits séchés, fumée phénolique, canne d’agrumes, rehaussé de gingembre frais et encore de poivre. Notes médicinales et salées, mais la texture huileuse hypnotise complètement le fort taux d’alcool. Savoureux, le côté huileux semble bonifier la tourbe qui monte en crescendo sans brusquerie. Les saveurs de caramel tirées du bois aussi prennent beaucoup plus d’importance en finale de bouche. La finale est sur le miel et le caramel-toffee, la fumée crasseuse et un mélange de fruits tropicaux et de fruits séchés, saveurs de bois de chêne séché, fine touche herbeuse. Bel équilibre compte tenu de la variété de saveurs présentées. Toutes les composantes de l’orchestre sont bien synchronisées et cela donne au final une belle symphonie de saveurs au palais.

Patrick 94%
Riche et intense, paqueté à souhait de fumée, d’épices et de charbon. Jim McEwan s’est une fois de plus surpassé ! Nez : Fumée riche, agrumes, touche maritime, goudron, gingembre, vanille. Complexe et savoureux. Bouche : Fumée épicée avec une belle dose de fruits et d’agrumes. Riche et complexe. Finale : Longue et intense, dominée par la fumée.

Martin 89%
Nez: Pommes et oranges, orge et tourbe, mais tourbe plus posée que ses homologues à taux d’alcool régulier. Bouche: Poivré et camphré à l’arrivée, toujours la tourbe, bardée de citron et de pierre lavée. On reconnaît bien Islay ici. Finale: Un feu roulant d’épices et de tourbe qui brûle sur la plage. Équilibre: Un Port Charlotte dans les règles de l’art, avec un p’tit kick d’alcool qui ne lui sied malheureusement pas si bien que ça.