Talisker Distiller’s Edition 2005-2015

45.8% alc./vol.
Embouteillé en 2015.

Patrick 93%
Talikser à son meilleur, un whisky savoureux et balancé admirablement. Un superbe scotch pour toutes les occasions. Dommage qu’il ait été sold out à la ASQ avant que j’aie le temps de mettre la main sur une bouteille L Nez : La belle fumée poivrée de Talisker, avec de belles notes épicées, et un fond fruité des plus subtils. Bouche : En bouche, on sent bien que la fumée, le poivre et les épices sont délicieusement tempérés par les fruits. Le tout est équilibré de façon magistrale. Finale : D’une belle longueur, fumée et épicée.

Bunnahabhain XVIII

46.3% alc./vol.

André 90%
Wow, tout un changement de cap pour cette nouvelle édition boostée de 3.3% supplémentaires… Nez de sherry opulent et de caramel onctueux, fine touche maritime, chocolat fleur de sel. En s’aérant le whisky offre maintenant de belles notes de fruits tropicaux et un léger brûlé caramélisé. En bouche, le sherry est magnifique, la texture huileuse sert bien de toile de fond aux arômes de miel et de vanille. Une légère touche d’épice nuance aussi l’ensemble du whisky. Les notes maritimes de sel et de tourbe livrent une finale soutenue où le sherry et les raisins secs tranchent avec les épices d’une bonne force. C’est comme si Bunnahabhain venait de ressusciter !

Patrick 87%
Riche, profond, complexe et bien balancé. Un très bon whisky qui rencontre les attentes qu’on est en droit d’avoir de la part d’un scotch d’Islay de 18 ans. Nez : Xérès salé, huile de noix et vanille. Parfum très chaleureux et profond. Bouche : Toujours le xérès salé, avec un du vin sucré et de la vanille. Le tout est enveloppé d’un délicieux chêne brûlé et épicé. Finale : Longue et enveloppante.

Martin 88.5%
Orange bruni de sherry avec de généreuses jambes goulues et tranquilles. Nez: Raisins rouges et blanc écrasés, dattes et cuir, caramel, toffee et vanille. Assez doux et sournois, quoique peu fumé pour un Islay. Bouche: Une arrivée en bouche un peu plate se transforme rapidement en gâteau aux fruits et aux noix, doublé d’orange sanguine et d’épices. Vanille boisée. Savoureux. Finale: Incroyablement longue et chaude, caractérisée fortement par le cuir et le chêne. Petit retour des noix. Équilibre: Bien construit, bien vieilli. Un superbe exemple de sherry cask âgé. Un peu dispendieux diront certains, mais des fois y faut ce qu’y faut…

Kilchoman Machir Bay (no vintage date)

46% alc./vol.

André 91%
Encore une fois, nez typique de la distillerie. Huileux, tourbe grasse, agrumes, côté maritime indéniable, un brin d’acidité légèrement citrique. La bouche offre une texture encore une fois incomparable, soyeuse et huileuse, camphrée, pleine d’agrumes et de fruits tropicaux. Ananas, citron, vanille, fruits rouges, enrobés de fumée de tourbe grasse. La texture est étonnante pour un whisky si jeune livrant des saveurs si affirmées. La finale est épicée et un peu sèche mais demeure fruitée et puissamment tourbée. Un bel embouteillage pour découvrir le style peated des whiskies d’Islay. J’apprécie le petit côté artisanal de la présentation et la qualité supérieure de l’ensemble.

Patrick 90%
Le whisky d’été de l’amateur de tourbe. Frais, léger, voire même vivifiant, mais avec tout le punch de tourbe qu’on aime tant d’un scotch d’Islay. Nez : Belle fumée de tourbe et agrumes. Très huileux, avec un bon fond malpropre comme on aime. Bouche : Agrumes, vanille, sel et tonne de fumée de tourbe. Frais et intense. Finale : Longue et savoureuse.

Adelphi Selection Caol Ila 12 ans

58.1% alc./vol.
Distillé en 2003, embouteillé en 2015, 285 bouteilles, chêne espagnol, ex-fûts de xérès.

André 90.5%
Belle tourbe enrobant une poignée de fruits séchés, poivre noir moulu, bacon, suie de cheminée et asphalte chaude tombant de la benne ouverte du camion 10 roues. La bouche étonne par sa douceur et les saveurs sont bien variées et se présentent en montée crescendo. Douces au départ avec la vanille crémeuse et le chocolat noir, puis le poivre moulu et les épices des Caraïbes plus musclées précédent le bitume fraichement passé au rouleau compresseur et le feu de plage mourant dans la brise matinale. Notes ténues de sherry et de fruits secs. On a même droit à quelques soupirs de camphre en finale de bouche qui se mélangent avec la suie de cheminée et la tourbe maritime. Wow, du solide comme présentation.

Patrick 94%
Le meilleur Caol Ila que j’aie jamais goûté, présentant une belle complexité équilibrée à merveille pour permettre à chaque composante de s’exprimer à merveille. Nez : Fumée de tourbe et algues marines, vanille, chêne et quelques succulents fruits. Bouche : Sel intense, tourbe, poivre, épices et puissant chêne avec une touche de vanille. Le tout demeure enveloppé par les algues. Finale : Longue et savoureuse.

Bruichladdich Octomore Edition 06.3 Islay Barley Lorgba Field Octomore Farm

64% alc./vol.
Distillé en 2009.

André 84.5%
Fumée de tourbe souple mais puissante, raisins verts séchés, maritime et affichant sans gêne ses origines. Notes d’agrumes et de suie, beaucoup d’influences tirées du fût de bourbon. Je trouve le whisky plutôt rectiligne côté saveurs et le puissant taux d’alcool ferme beaucoup des arômes plus subtils. La bouche est caramélisée, mielleuse et vanillée, sans délaisser sa tourbe omniprésente. On perçoit aussi les saveurs provenant des céréales. Malgré sa texture huileuse, le whisky est franc et tranché. La finale est moyenne-longue, portée par les salves de fumée de tourbe, le feu de pneus brûlés et d’abondantes coulées de miel.

Patrick 75%
Ca commence bien, puis ça devient malpropre, mais genre vraiment trop. D’ailleurs, un vestiaire de hockey après les séries doit sentir meilleur. Tout de même moins pire qu’un jackstrap usagé, mais reste que je me suis tout de même posé la question et que la réponse ne fut pas évidente. Nez : Ok, pas de surprise, tourbe, tourbe et tourbe. Et touche de cacao. Et aussi quelque chose de malpropre. Malpropre comme quelqu’un qui ne s’est pas lavé depuis trop longtemps (imaginez un prisonnier dans une prison du tiers-monde). Bouche : Tourbe et toujours le prisonnier malpropre. Bref, mélange de tourbe, de sueur sale et de poche de hockey d’après-séries. Finale : Longue et malpropre.

Caol Ila 15 ans 1998-2014 Unpeated

60.39% alc./vol.

André 87%
Déstabilisant un Caol Ila présenté de cette manière. Beaucoup d’influences du fût de bourbon, le nez est crémeux et enjôleur, céréales dorées, un brin d’agrume, léger toasted caramélisé. Après un 10 minutes à respirer, fortes notes de chocolat. Sans être super variée, la qualité de la présentation est irréprochable. La bouche est hyper soyeuse, on ne devinerait pas le taux d’alcool à l’aveugle. Céréales Honeycomb, miel, vanille baignant dans de douces épices bien relevées, sensation huileuse et étranges saveurs rappelant la morte de tourbe avec une couche d’herbe verte tout juste tondue. La finale est étonnamment douce pour un si puissant taux d’alcool. Les notes de chocolats aux amandes reviennent aussi au-dessus de la mêlée et aident à adoucir l’ensemble de l’alcool. Malgré une grande qualité de présentation et une texture hors de l’ordinaire, le manque de variété des saveurs présentées amputera ce whisky de quelques précieux points.

Patrick 79%
Impressionnant de voir à quel point ils ont réussi à enlever toute la saveur du whisky (et pas seulement la fumée de tourbe)! Heureusement qu’il a été embouteillé à la force du fût car autrement, on aurait eu de la difficulté à l distinguer d’un verre d’eau sale. Nez : Malt, air marin, l’ensemble est très doux et sucré. Bouche : Caramel salé, chili et herbes. Plutôt léger, et sans grande personnalité. Finale : Courte et sans relief.

Lagavulin 12 ans 1995-2008

48% alc./vol.
Embouteillé spécialement pour Friends of Classic Malts, bouteille #02976. Vieilli exclusivement en fûts de chêne de Xérès Européen.

André 92.5%
Classique Lagavulin dans l’approche mais attendri par les notes de fruits du xérès. Le nez est pleinement épicé mais garde une belle rondeur malgré les atours maritimes et tourbés, la réglisse noire, la vanille tendre, le miel. La bouche est vigoureuse mais langoureuse, affichant encore sa dualité masculine maritime de sel de mer et de tourbe phénolique s’opposant avec les saveurs de fruits rouges et d’épices mélancoliques. Texture huileuse avec accents d’agrumes et finale de bouche de tourbe terreuse-fruitée vraiment superbe. Étonnant d’avoir un whisky aux saveurs primaires si puissantes qui est si doux en bouche. Finale avec une touche de bois de chêne, vanille mielleuse, puis mélangé savamment orchestré de sherry-fumé-tourné.

Patrick 96%
Quand on dit « Lagavulin a son meilleur », ce n’est pas peu dire! A 48% d’alcool en plus, on ne saurait demander mieux! Un whisky stellaire, définitivement hors de ce monde! Ca fait 15 ans que je cherche, meilleur que ça, ça n’existe pas! Nez : Xérès intense, fumée délicate, touche de goudron, bon fond de tourbe et enveloppe malpropre des plus agréables. Bouche : Belle texture huileuse, xérès, chêne brûlé, épices, fumée, réglisse rouge subtile et chocolat noir tout aussi discret. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée.

Martin 93%
Belle teinte profonde qui trahit son éducation dans le sherry. Nez: Tourbe légèrement salée mais qui sait se tenir droite. Belles notes de xérès qui viennent s’harmoniser avec la fumée. Raisins secs et chêne. Bouche: Fruits rouges pétillants, épices, raisins d’un côté, doux phénols de la fumée maritime de l’autre. Finale: Le chêne et le sherry sont dans une proportion qui épouse à merveille la tourbe parfaitement dosée de Lagavulin. Équilibre: Déjà un classique? On l’espère. Encore un peu loin de détrôner le 16 ans, mais c’est un malt qui exige sa place dans votre armoire à whisky.

Kilchoman Sanaig

46% alc./vol.
Issu de l’assemblage de 50% de fûts de bourbon et 50% de fût de xérès. Véritable hommage à l’île d’Islay, Sanaig est aussi le nom d’une calanque située non loin de la distillerie de Kilchoman.

André 89.5%
Compote de fruits refroidissant sur le bord de la fenêtre de la maison du master distiller sise à côté de la distillerie. On y malte l’orge à partir de la tourbe locale. Nez fruité et fumé de tourbe médicinale. Ananas, compote de fruits sauvages, sherry velouté, pomme rouge. La bouche offre une approche masculine qui ouvre la porte avec galanterie aux notes plus féminines de compote de fruits et de sherry poussiéreux, passablement de notes de fruits tropicaux et d’ananas pavant la route à une livraison de poivre qui tranche sans brusquerie avec la rondeur des arômes de fruits. Background d’agrume maritime. La finale est tourbée et médicinale, mais les saveurs de fruits arrondissent beaucoup l’ensemble du whisky. La tourbe est terreuse et laisse une sensation de suie de cheminée en bouche. Superbe expression, beaucoup plus posée qu’à l’habitude. Un visage très différent des expressions phares de la distillerie, très portée sur les fruits tropicaux. J’adore les saveurs d’ananas et d’agrumes se mélangeant à celles de tourbe médicinale. Savoureux !

Patrick 93%
Super bon, super intense, super savoureux, super Kilchoman. J’adore! Nez : Parfum appétissant de fumée de tourbe et de charbon, avec une note des plus subtiles de fruits. Bouche : Très épicée et poivrée, avec de la fumée de tourbe et des agrumes. Le tout est présenté sur un bon fond de chêne brûlé. Finale : une petite note sucrée et fruitée vient compléter admirablement ce dram, le tout accompagné d’une délicieuse fumée jusqu’à la toute fin.

Martin 90%
Ambre un peu verdâtre, bien que j’applaudis le fait que ce peated ait une couleur riche. Nez: Ah, la tourbe iodée autour de son feu de camp… On se laisse ensuite transporter dans un champ de mûres pour finir en dégustant un verre de sherry assis sous un arbre à l’orée d’un verger. Complexe? Un peu, oui. Bouche: Fruits tropicaux et fumée de tourbe. Son côté sherry rappelle le Loch Gorm, mais son ensemble est beaucoup moins vantard, plus posé et équilibré. Finale: Bien que toutes les notes précédentes soient au rendez-vous, sa courte durée l’handicape un peu. Équilibre: Un peated sherry cask qui la joue safe, mais tout de même un sacré bon peated sherry cask!

Bunnahabhain Eirigh Na Greine – Batch #3

46.3% alc./vol.

André 81%
Une belle expression de Bunna, ligne directrice de la distillerie respectée, bel équilibre, palette de saveurs attrayante mais un manque d’attrait en général sans avoir de défaut d’exécution. Au nez, belle vanille crémeuse, une touche de bois de chêne, soupçon de fruits sauvages ou de sherry peut-être, tourbe terreuse, fumée mélangée de sel marin. La bouche est plus étoffée, belle puissance ; cannelle, gingembre ou clou de girofle, mélange de tourbe et de poivre noir moulu, enrobé d’une étoffe de fumée de tourbe maritime et terreuse. Menthe poivrée et bonbons casse-grippe, vanille et toffee en finale de bouche. Quelques points en moins pour la texture un peu disparate et les saveurs un peu trop volatiles. La finale est peut-être aussi un peu trop envahie par les saveurs de caramel et de toffee, qui masquent même une bonne partie de la tourbe saline et poivrée. Les fruits semblent aussi avoir disparu en milieu de bouche.

Patrick 88%
Un très bon Bunnahabhain, en tout cas pour ceux qui aiment les finitions en fûts de vin. On pourrait facilement en abuser, alors c’est une bonne chose qu’il vienne en format de 1 litre! Nez : Délicieux parfum de vin fruité, avec quelques noix grillées et du caramel onctueux. Bouche : Du bon vin chaleureux, une agréable dose de sel, de la marmelade, des épices chaleureuses et une note subtile de cacao. Finale : Longue et chaleureuse, marquée par le sel, le vin et le cacao.

Martin 82%
Ambre rosé. Nez: Tourbe fruitée, vanille et vin rouge. Caramel et pacanes. Bouche: Sel marin et vin, tourbe et fruits. Retour du caramel, chêne, xérès et chocolat blanc. Finale: Chêne épicé, pastilles pour la toux, toffee et fumée. Équilibre: Bien que tout semble avoir été mis en place pour créer une expression extraordinaire, la somme de ses éléments demeure malheureusement décevante.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Caol Ila 2003

46% alc./vol.
Embouteillé en 2015.

André 86.5%
Superbe nez, huileux, tourbé, maritime, pommes vertes, bananes pas mûres, vanille en poudre, suie de cheminée, poires et agrumes. La bouche est un peu diluée, mais les saveurs d’agrumes et d’oranges, de poires au caramel et de vanille calment les ardeurs de la tourbe maritime et poissonneuse. Je lui trouve un peu de lassitude dans la texture un peu trop diaphane. On dirait qu’on a amputé l’huile du whisky ce qui en affecte la viscosité. Quelques saveurs herbeuses également, genre herbe verte humide du matin dans le sac de tondeuse. La finale est douce, on dirait que le whisky s’essouffle, la tourbe diffuse, les saveurs fanées.

Patrick 90%
Caol Ila comme on l’aime, avec une belle fumée de tourbe et un ensemble de saveurs complexe et équilibrées avec brio. Un scotch à boire à l’extérieur, en forêt, peu importe la saison. Nez : Une belle fumée de tourbe, des notes de viande jerky, de la vanille, des pommes et des poires. Bouche : Évidemment, la fumée de tourbe est présente au premier plan, ainsi qu’un sel intense. Le tout est complété par du chêne brûlé, une touche subtile d’orange ainsi que du poivre. Finale : Très persistante, marquée par la cendre et une pointe de vanille.

Martin 85.5%
Paille pâle sur des accents de hefeweizen. Nez: Tourbe crasseuse, vanillée et citronnée. Pommes et fleurs blanches. Absence étonnante et relative de sel pour un malt d’Islay. Bouche: Le sel finit par se manifester en bouche, accompagné de citron, de vanille, de miel et d’épices. Chêne, agrumes et tourbe bien sûr complètent l’expérience. Finale: Courte et un peu trop pusillanime. On garde brièvement quelques belles notes d’un bon whisky d’Islay, mais le plaisir s’essouffle rapidement. Équilibre: Le potentiel y est, mais un drôle de marque de colonne vertébrale en fait malheureusement un dram vite oublié.