Murray McDavid Dufftown 10 ans 1997

46% alc./vol.
Fûts de Bourbon Ridge Zinfandel, limité à 3000 bouteilles.

André 76%
Nez très fruité – framboises, raisins secs, accompagnés d’une larme d’épice. L’arrivée en bouche est très sucrée, rafraichissante et puis… plus rien ! Coït interrompu. Une timide rétro-olfaction d’agrumes and that’s it… Comment peut-on décider de commercialiser un embouteillage tel que celui-ci ? Est-ce parce que c’est le mieux qu’on avait à tirer d’une distillerie si ordinaire?

RV 76%
Vineux du Bowmore Claret mais avec un fond de tourbe qui essaie (mais ne réussit) à sauver la mise. L’alcool est plus animé au nez mais tombe de haut sur la finale. Plutôt agrume avec une bouche qui n’est pas mon genre; chaque chaudron a sa guenille, mais c’est loin d’être la mienne.

Patrick 72%
Est-ce du vin fini dans un fut de whisky? La touche épicée me rappel plutôt un Syrah. Au goût, ouch… Soufre, savon et métal en fusion. Vraiment décevant après un tel nez. Un mauvais fût qu’on aurait du débiter et passer au foyer. Jim devait être en vacances cette journée là!

Connoisseurs Choice Gordon and MacPhail Dufftown 1999

43% alc./vol.

RV 82.5%
Bon petit gâteau, mais davantage p’tit gâteau Vachon que celui d’un fin pâtissier. La dégustation de ce malt débute par l’image que je me fais de l’image d’un scotch de revendeur: doux malt sucré légèrement fleuri, sauf qu’en respirant de la guimauve monte. L’arrivee est en herbe sucrée, en groseille et pruneaux et la finale est en fumée et en pâte à modeler. Un peu industriel comme friandise, mais vraiment pas si mal fait que ça.

Patrick 82%
Au nez céréales légères. En bouche, céréales avec touche de fruits. La finale est relativement courte. Bien balancé, mais sans grande personnalité.

Old Malt Cask Dufftown 28 ans

50% alc./vol.

RV 86%
Le whisky officiel de la poule à Colin. Vin sucré mais peu de bois à l’olfactive pour un malt de cet âge. En bouche, moelleux de céréales trempées dans le lait 3% qui deviennent de plus en plus sucrées, à la limite du sucre à la crème et la confiture de bleuets. En finale, le bois enfin retentit de manière subite mais aussi longuement, ce scotch est bien conçu quoiqu’un peu bizarre, donc peut-être un peu moins “whisky tout azimut bon pour tous”. Un vrai rigodon de vieilles cuillers pour accompagner le sucre et le bois de la cabane à sucre.

Patrick 80%
Parfum de céréales juteuses. En bouche, le bois s’affirme, toujours marqué par les céréales humides et sucrées. Toutefois ,une petite note de soufre vient un peu gâcher le tout. La finale n’est pas si longue compte tenu de l’âge du whisky. Décevant.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Dalmore 1996

43% alc./vol.
Distillé en mai 1996 et embouteillé en juillet 2011 à partir d’ex-fûts de bourbon.

André 85%
J’ai toujours voulu goûter un Dalmore de revendeur, de voir, sentir et goûter un Dalmore hors des girons des distillery bottlings avec leur sherry cask overpowering. Dalmore est une distillerie que j’aimerais aimer mais leur style de sherry me rebute pratiquement à chacun des embouteillage. Quelles attentes en voyant un Dalmore G&M en fût de bourbon cask traditionel ! Le nez est très rond et bien vanillé, on sent très bien l’apport du fût de bourbon. C’est déstabilisant de penser que c’est un Dalmore qu’on a dans notre verre. En bouche, les fruits sont au rendez-vous, il y a aussi quelque chose qui, étrangement, pourrait ressembler à du sherry, une pincée d’eucalyptus aussi. C’est très calme et lent en bouche, apaisant. Les fruits rouges sont encore pas trop loin en finale qui tombe pas mal trop rapidement (probablement dû au maigre 43% d’alcool) mais la sandwich des sucres et des fruits est plus qu’agréable. Ça me fait penser que même la distillerie devrait présenter à ses amateurs, une variante sur le bourbon cask, il me semble que cela serait un ajout appréciable à leur éventail.

RV 72.5%
Peu de goût = peu de mots = peu de points. Avec ses odeurs de speysidien endormant, en bouche on ose empirer la chose avec du trèfle très peu original à la Lowland, et un finale de retour dans le soporifique Speyside. Une insulte hormis pour la finale heureusement assez courte, un whisky d’embouteilleurs on l’on semble viser le volume au-dessus du goût.

Patrick 75%
Bouillie de trèfle et de bois humide. En bouche, fruits et eucalyptus mariés dans un bois brûlé et humide. La finale, plutôt longue, s’étire sur ce mélange hétéroclite de saveurs. Je n’ai même pas besoin de me forcer pour ne pas l‘aimer : le restant de mon verre va finir dans l’évier. (Oui, j’ai une dent contre la nouvelle administration de la distillerie… Québec Whisky fait énormément d’efforts pour démocratiser le whisky alors que les gens de Dalmore vont exactement dans la direction contraire).

Dalmore 1995 Castle Leod

46% alc./vol.
Castle Leod fut le lieu de vie de Caberfeidh, chef du Clan Mackenzie qui a vu le jour en 1606 et qui est situé à seulement 14 miles de la distillerie The Dalmore. Une fratrie Mackenzie qui a jeté les bases de la distillerie au succès incontestable aujourd’hui. Cette bouteille en édition limitée célèbre ainsi l’ancien siège historique du Clan Mackenzie et est la deuxième d’une série conçue par le Maître distillateur Richard Paterson en hommage au Clan. Ce single malt de 1995 a d’abord séjourné en fut de chêne blanc d’Amérique et en fut de sherry espagnol, avant d’être transféré pour ses 18 derniers mois de vieillissement en tonneau d’un 1er cru de Bordeaux légendaire.

RV 77%
D’éditions intéressantes à de véritables échecs, une fois de plus on dirait que quelqu’un ne s’est pas levé du bon côté du lit à la distillerie, et que les gens de comptabilité/marketing on fait de même. Nez à l’approche qui instaure la méfiance d’un souffre tel que sa petite soeur Black Pearl. Le brûlé pique de beaucoup la bouche de son grain sale et mal taillé, conclue par une finale couci-couça, bien soutenue mais à peine soutenable, dans le courant de certains mauvais Glendronach. En respirant beaucoup, le whisky s’arrondit de fruits mais trop peu trop tard; en résumé, désagréable au niveau du goût et du prix.

Patrick 85%
Parfum de riche xérès et de fruits très mûrs. En bouche, chaleureuse cassonade, fruits mûrs, touche de chêne brûlé et notes de vanille. Finale marquée par le chêne brûlé. Très bon, trop cher.

Dalmore Cigar Malt (nouvel embouteillage)

44% alc./vol.

André 83%
Sherry hors de contrôle, rappelant le Bruichladdich Sherry Classic. Oranges, miel, oranges sanguines, toffee. Pas mal mieux en bouche; sirop de fruits, prédominance d’oranges s’alliant d’une forte présence d’épices et chocolat au poivre noir. Finale soutenue par les épices et la cannelle, de bonne longueur. Un single malt riche et bourru, mais ne valant pas les 135$ demandés. Et surtout à éviter si vous n’êtes pas fan de sherry finish.

Patrick 72%
Ok, avec le prix qui a plus que doublé depuis la dernière mouture de ce scotch ,il part avec un préjugé négatif! Et le nez semble vouloir me donner raison: œufs pourris et métal industriel, définitivement rien pour aller avec mes cigares favoris! En bouche, le métal est toujours présent, quoique moins désagréable. La finale s’étire sur une touche de métal et de cerises. Décevant. A éviter. Mieux, à boycotter.

Dalmore Cigar Malt (ancien embouteillage)

43% alc./vol.

André 88%
Des point supplémentaires pour la singularité et pour un scotch vraiment agréable autant lorsque vous passez à la caisse pour l’achat que pour l’expérience sensorielle, doux et agréable.

Patrick 89%
Complète bien le cigare, super bon, un de mes préférés; génial avec un cigare; Caramel, toffee, chocolat, orange?

Martin 90%
Riche orangé de xérès-dessert. Nez: Raisins, toffee et dattes en puissance. Gâteau aux épices, cuir et feuille de tabac. Les trippeux de sherry cask vont bander. Bouche: Caramel, cerise noire, raisins secs et mûres fraîches. Muscade, xérès et chêne. Plein de belles saveurs qui se prêtent bien à la dégustation d’un bon cigare. Le dosage est approprié, aucun élément ne vole la vedette à un autre, dans le but justement de laisser la place au cigare. Finale: Longue mais peu intense, laissant justement encore tout loisir au fameux cigare de ficeler le tout. Équilibre: Une belle expérience et un très bon dram, même seul. Il faut aussi se dire que les meilleurs scotchs n’ont toutefois pas besoin d’un traitement spécial pour se marier au meilleur tabac.

RV 86.5%
Caramel doux sucré, excellent; sent le sucre étendu sur la peau de la cuisse d’une dame (sucré-épicé). Goût: caramel brûlé, le spicy est moins présent, chocolat très noir. L’arrivée en bouche se poursuit sur le sirop de pêche et le miel. La finale monte tranquillement vers un cuir lustré qui disparait aussi lentement qu’il est arrivé. Un whisky très particulier mais qui a tendance a laisser un meilleur souvenir qu’il ne l’est réellement, toutefois il gardera toujours un aspect particulier qui le distingue. Ou bien la qualité a diminué depuis les dernières bouteilles.

Dalmore 15 ans

40% alc./vol.

André 75%
Un manque de personnalité épouvantable, du sherry mal présenté, un fût qui sent le pourris et les p’tits bas. Si cela se voulait un scénario pour démontrer l’effet du sherry, l’histoire est présentée de façon malhabile, prévisible et le punch est autant boring que d’écouter Titanic et de se demander si le bateau va couler à la fin du film.

Patrick 86%
Un très bon whisky, tout en retenue et si bien équilibré! Si ce n’était de la trop grande dilution, il serait excellent. Bref, pour ceux qui ont l’habitude d’ajouter de l’eau à leur whisky! Nez : Joli parfum suave et tout en retenue, présentant des notes de chocolat au lait, de vanille et de petits fruits des champs. Bouche : Toujours suave, plein de chocolat, de vanille et de petits fruits. Que demander de plus? Finale : Un peu courte, probablement à cause de la trop grande dilution.

Martin 84%
Nez: Assez racé? Malt, musc, noix et chêne. Fruits tropicaux et raisins secs. Chêne légèrement poussiéreux. Bouche: Miel chaud, raisins juteux, dattes, xérès, oranges, épices et bois. Très bon, mais très peu subtil à la fois. Finale: Bien ficelée, elle nous emmène sur la fin avec une belle progression représentative des saveurs énumérées précédemment. Équilibre: De belles saveurs, franches, mais sans se laisser désirer. Un bon scotch, mais pour le prix on repassera…

RV 78%
Je préfère encore Off Région Sauvage au gros cigare à 2 dollars pour éloigner les moustiques. Un sherry tellement surpuissant qu’il écrase la cerise et l’orange qui tentent de se faire sentir, accompagnés d’un caramel discret mais quand même agaçant. La finale commence avec un boom de caramel, puis le cigare prend place sans lâcher prise, d’une manière désastreuse. Mise à part pour son Dalmore Cigar Malt, cette distillerie a encore beaucoup à faire pour me convaincre de son bon goût, la piètre finale de cette exemple faisant tout le contraire.

Cragganmore Distiller’s Edition 1992

40% alc./vol.

André 85%
Vanille à l’arrivée, une pointe de feuilles de menthe de Mojito. En bouche, lin et poche de jute. Mais le tout manque royalement de structure en bouche. En finale; léger épicé appuyé par l’alcool mais malheureusement trop courte.

RV 85%
Ce que ça cause au cerveau de sniffer du chlore? Caramel et vanille avec de traces de toile de piscine qui a passée l’hiver dans le cabanon et qui a séché. En début de wave, un sucré intéressant se présente, transige vers les serviettes de bain encore accrochées au printemps et conclut vers de la vanille mêlée à de la poudre à pâte. Plus bizarre que bon, mais la finale piquante assez longue est originale.