Scapa 10 ans

40% alc./vol.
La distillerie Scapa est située au bord du Scapa Flow, l’un des plus grands ports naturels au monde. L’une des étendues d’eau les plus historiques d’Écosse – Scapa Flow est situé dans l’archipel des îles Orcades, au large de la côte nord écossaise. Les eaux calmes de Scapa Flow ont offert un port abrité sans égal pour les marins et les navires à travers les âges. Difficile d’accès, fermée de 1994 à 2000, cette distillerie est restée l’une des plus traditionnelles d’Écosse, appartenant autrefois aux “Magnificient 7” – les malts entrant dans la composition de Ballantine’s.

RV 83.5%
Un autre Scapa, un autre scotch au cashew, mais quand même un peu vert. En bouche, c’est un sucré inespéré qui trempe les papilles, mais encore plus surprenante, c’est la finale multi-étages qui est particulière: d’abord le sucré de rhubarbe, suivi des noix, d’une fumée et d’un herbeux tantôt doux tantôt fort. La finale est assez longue ou l’on retrouve les noix de l’olfactif sans grand empressement, après avoir vécu une finale beaucoup plus rock and roll. Une toune ben ordinaire mais avec un solo d’ESP Crying Star Rebel d’enfer.

BenRiach 17 ans Septendecim

46% alc./vol.

André 89.5%
La tourbe s’adoucit avec le temps et on en a la preuve ici. Nez feutré et doux, fumée de tourbe assaisonnée à l’orange et la vanille, beaucoup de corps et de texture. Avec patience, les fruits et quelques épices émergeront avec une texture d’herbe grasse mouillée et fumée, poires sautées à la poêle. Un whisky comme je l’aime… De la complexité sous des atours directs et à prime abord un peu brusque. Finale en pente douce, fumée de tourbe terreuse mélangée de fruits exotiques. Texture huileuse et souple. J’adore.

RV 85%
Quand le remake ressemble trop à l’original… Bonjour imitation de Islay: grosse tourbe pas vraiment subtile avec un peu de Laphroaig et beaucoup de l’excessif Port Charlotte. Même pauvreté de saveurs en bouche avec une pointe du côté animal du Ardbeg mais la fumée chimique des whiskies inutilement haut en PPM. Bien sans plus, même si la tourbe a un petit je-ne-sais-quoi de végétalement Speyside, ce genre d’exercice n’est plus nouveau ni vraiment excitant.

Patrick 85%
Hey, ça sent le pet, ça! Bon, mettons que vous êtes dans une maison qui vient de passer au feu et que quelqu’un pète, ça doit ressembler à ça! En bouche toutefois, place à une grosse tourbe sale pas propre de shack perdu dans le fond des Highlands. La finale est un mélange de fumée et d’épices à BBQ. Pfff, je l’aurais plutôt appelé “fin de semaine au camp de peche avec les boys”.

Martin 74%
Nez: Légerement sucré, fumée de tourbe, semble assez fort. En s’y attardant un peu on croirait y déceler pommes et miel, mais dans une intensité insuffisante. Bouche: Sucré, rien de passionnant, je cherche le plaisir mais il sait bien se cacher. J’aimerais mieux regarder un débat des chefs animé par Denis Lévesque. Finale: Triste. Ça ne goûte rien, mais ça le goûte longtemps. Pour dire comme Lyne-la-pas-fine: “C’est pas que c’est pas bon… C’est juste dénué de saveur…” Équilibre: Hors de prix pour ce que c’est. Nous avons clairement ici un scotch pour lequel on paie grandement uniquement pour l’indication d’âge. À l’autre bout du spectre on peut finir avec un Lagavulin 16 ans et trois dollars en poche.

Royal Lochnagar 12 ans

40% alc./vol.

André 76%
Bof. Ne fait pas de vagues. Y’a rien de royal la dedans à part son nom… Lady Diana doit “royalement” se revirer dans sa tombe si c’est royal…

RV 79%
Au nez, malt, épicé lointain… et plastique. Au goût malt, épices, malt, malt, malt. Pas assez typé. Question: Pourquoi? Qu’est-ce que ce scotch apporte de nouveau au monde des scotch?

Patrick 80%
Au nez, malt et légère fumée. Au goût, malt, un peu d’épices, fruits discrets, fumée légère. Un whisky tout en retenue. La finale est sèche. La “Molson Dry” des whiskies: Aucune faute dans ce whisky, mais rien non pus pour écrire à sa mère!

Signatory Vintage Royal Brackla 16 ans

55.3% alc./vol.
Distillé en septembre 1993 et embouteillé en juillet 2010, fût de bourbon #6753, bouteille #131 de 232.

André 83%
Vin blanc sucré, sucre en poudre, un peu floral et mielleux. En bouche; gélato aux pistaches tapissé de sucre se transformant en finale sur la menthe verte, les agrumes et le citron avec une rétro-olfaction un peu herbeuse. Rafraichissant et agréable.

RV 81%
Beaucoup trop d’ingrédients dans la recette pour un whisky que je ne voudrais même pas comme mon whisky de tous les jours. Fond herbeux et de terre noire avec une arrivée malteuse légèrement piquante malgré le sherry aussi présent. En bouche, gâteau aux carottes Duncan Hines dans lequel on a mis la boite de carton dans le mélange. Enfin, en finale, bananes vertes un peu comme certains japonais, mais moins alléchantes.

Patrick 83%
Nez d’orge sucré et très frais. En bouche, céréales, vanille et agrumes, avec une surprenante touche (subtile) de vin blanc. La finale est relativement courte pour son âge. Un bon whisky, idéal l’été, mais sans grand personnalité. Intéressant, car il semble avoir la cote chez les filles!

Glendronach 39 ans 1972

49.8% alc./vol.
Distillé en mars 1972 et embouteillé en septembre 2011, à partir du fût de sherry Oloroso #711, bouteille #191 de 300.

André 84%
Fruits feutrés et pâte de fruits, pelure de raisins et fruits en purée. Sherry omniprésent. Pruneaux, dattes et cuir se transformant en café noir. C’est une transition qui se fait rapidement et qui étonne un peu. Texture sirupeuse et collante, il faut définitivement aimer le sherry rustique des vieilles années pour apprécier le style, ce n’est pas l’image que donne l’affinage en fûts de sherry tel qu’on le connait dans les embouteillages des dernières années. C’est plutôt lourd et costaud, rustique et un peu austère comme sherry. L’alcool est lui aussi assez costaud en bouche, ce qui crée une ambivalence intrigante. Grains de café trempés dans le chocolat amer, café expresso, soya, avec rétro-olfaction de sherry. Un vrai sherry monster, vintage style.

RV 82.5%
Tout en restant sur le bitume trop frais, le bon départ est gâché par des mauvais coups de volant dans le dernier droit. Caramel excessif mais à ma grande surprise le sherry est bien contrôlé, pour laisser la place aux fruits. En bouche c’est le grain, puis la citrouille, et enfin la chaleur de l’alcool, évidemment le tout dans le même caramel qui devient un peu plus exhubérant. Puis on prend une mauvais courbe dans le dernier droit avec le sherry qui prend le contrôle et chauffe un peu trop le baril carbonisé. Un exercice intéressant mais je préfère les modèles plus récents (tel que le 15YO revival) avec des moteurs plus performants en couple mais moins en décibels.

Old Malt Cask Port Ellen 26 ans

50% alc./vol.
Distillé en 1983.

RV 88%
Une première de classe dont la moyenne n’augmente plus finit par se faire moins remarquer. Dès l’ouverture, le côté Islay ne laisse présager autre chose, si ce n’est peut-être d’une étrange odeur de coquillage saupoudré de pierre à savon. En bouche, le chocolat se joint à la tourbe encore plus franche, ainsi que du sel et du poivre. La finale, d’une longueur adéquate pour un 26YO, est un peu prévisible mais toute de tourbe telle que je l’apprécie, avec un soupçon de lilas en bonus. Très efficace mais un peu trop standard, il lui manquerait une certaine particularité autre que son haut prix pour être davantage remarquable.

Port Ellen 29 ans

55.3% alc./vol.
8e embouteillage, distillé en 1978, bouteille #1763 de 6618.

André 92.5%
Cet embouteillage vous marquera, tout comme le ferai un coup de 2 par 4 avec des clous en pleine face. Première impression; Je n’ai jamais vu un single malt coller autant au verre. Les jambes de la robe prennent un temps fou avant de se pointer le nez. Celui-ci est par livre par ailleurs un bel amalgame limette et melon d’eau, appuyé par un côté maritime, un coup de vent du large bien salé, des algues séchées et un ensemble bien tourbé de surcroit. La finale est asséchée mais présente une pause beurrée et huile de vanille avant un retour sur la tourbe. Un superbe embouteillage, de la qualité au millilitre qui nécessitera que vous cassiez votre tirelire-cochon avant de passer à la caisse.

BenRiach 10 ans Curiositas

46% alc./vol.
Appelée « Curiositas » exprime parfaitement le caractère très tourbé que peut revêtir le malt de la distillerie Benriach. Au cours de deux courtes périodes (1975-1976 et 1983-1986), Benriach fut amenée à produire un malt tourbé qu’elle distille désormais de façon plus régulière.

André 90%
Quelle surprise et quel résultat. On jurerait que c’est un Islay mais on se retrouve dans le Speyside complètement dépaysé… Quel merveilleux rapport qualité prix; Fraise. Fumée persistante, long et apaisant, orge. Points en plus pour l’initiative du mix Speyside- Islay. Superbe pour le prix. Ma découverte de l’année 2007.

Patrick 85%
Wow! Ca sent le pas propre! Énormément de fumée au nez ainsi que de la tourbe, de la tourbe et de la tourbe. Agrumes? Au goût, la fumée, légère fraise (ou cerise?). Chêne, malt. Après avoir respiré: Peat un peu vert. Excellent rapport qualité/prix, beau mélange.

Martin 88.5%
Une belle couleur jaune paille foncé rappelant l’Islay. Nez: Ça sent la tourbe dès que les premières gouttes sont versées. Fumée de tourbe, herbe, iode, sel marin. Ça respire le Bowmore. Bouche: Sel, iode, épices, fumée de tourbe. Rend justice au nez. Finale: Phénol, savon, hôpital. Festival du diachylon. Larme de chocolat. Gagne en qualité et en longueur. Équilibre: Un petit kick en finale vient faire gagner des points. Bien que j’aie déjà dit que si vous aviez un 20$ de trop vous devriez privilégier le Bowmore 12 ans sur le McClelland’s Islay, ramassez encore un 10$ de plus et tapez-vous un Curiositas.

RV 84.5%
Fraises au début, suivi de fumé, puis de chêne. Au goût, fumé, un peu de fraise.

Pebble Beach Speyside 12 ans

43% alc./vol.

Patrick 82%
Nez: Malt, agrumes et fleurs. En fait, d’abord les agrumes, mais on a ensuite affaire a un banc complet de fleurs. Bouche: De belles effluves épicées, une touche florale et un peu de chêne. Finale: C’est ici qu’il perd quelques points, la finale s’ étirant sur une fausse note. Balance: Mes attentes étaient bien basses, et elles furent dépassées jusqu’à ce que j’arrive a la finale. Dommage.

Martin 77%
Nez: Montagne de fruits, tout particulièrement d’agrumes. Miel et fleurs. Assez attirant, plein de couleur. Bois sec et touche d’épices. Bouche: Chêne, malt grillé et épices. Miel, sucre brun et mandarine. Petit côté astringent sur la fin. Finale: Astringente, épicée et boisée. Fruits un peu trop mûrs. L’expérience s’effondre un peu à cette étape. Équilibre: Nous étions sur un beau départ, mais la finale ne nous laisse pas une impression dont on veut se souvenir. Au moins on sait quoi ne pas acheter.

Blackadder Peat Reek

46% alc./vol.

André 87%
Cendreux et jus de citron, purée de banane. Plus maritime que « Islayesque ». Belle fraicheur, aéré et oxygéné. Malheureusement, trop diffus en bouche, principalement axé sur les fruits, ensuite balayés par un nuage de tourbe, de sel et de fumée. Ce n’est pas explosif comme mélange mais l’ensemble est bien présenté tout en manquant de punch. La finale est la suite logique de la bouche, sans surprises.

RV 87%
Droit au but. D’accord, de la tourbe. Sans aucune trace de fumée, et à la limite sucrée. L’arrivée est très très tourbée, exactement ce qu’on pouvait retrouver en bouche mais de manière beaucoup plus concentrée. L’aftertaste se dissipe assez rapidement, avec une belle finale de muscade et de citron, en de très belles proportions.