Four Roses Single Barrel

50% alc./vol.

RV 87.5%
Beaucoup plus fruité que ses moins onéreuses sœurs, avec un peu plus de cuir au nez, sans camoufler le poussiéreux plus typique de la distillerie. Moins d’arrivée en bouche, plutôt douce avec un peu de citrouille. La finale commence bien, est bien mouvementé, se termine bien, mais dans l’ensemble, je ne le trouve que … bien. Appréciant mieux celle capable du meilleur et du pire, le conservatisme de cette distillerie fait que comme leur visite expédiée de leurs locaux, j’en reste toujours sur ma fin malgré que le Single Barrel et la meilleure expression que j’ai gouté d’eux à ce jour.

Martin 90%
Beau bourbon roux foncé. Nez: Vanille, miel, caramel et épices sont au rendez-vous dès qu’on y met le nez. Un excellent nez de bourbon classique. Bouche: Généreux caramel vanillé avec une pointe d’épices et de maïs. À peine savonneux. Raisins juteux. D’une incroyable douceur. Finale: Les raisins juteux continuent. La chaleur caractéristique du bourbon s’étend ici. Équilibre: Bien qu’on pourrait faire ici une blague de magnat du pétrole américain, je préfère dire que ça évoque nettement des bonnes grillades d’été sur le barbecue.

McKenzie Peated Cask Strength Experimental Whiskey

?% alc./vol.

RV 93.5%
Au-delà du triangle des bermudes, à mi-chemin entre l’Amérique et l’Écosse, une île si merveilleuse que même si j’ai atteint ses côtes j’en doute presque l’existence. À distance, c’est la végétation mieilleuse que l’on respire, mais touchant terre, en s’y enfonçant c’est la violente tourbe et le bois du baril qui frappe de manière sensuellement violente. La finale est très longue, et le chêne surpuissant laisse jouer la tourbe en aftertaste. N’étant pour l’instant qu’une expérience, nul doute, nul doute qu’il faut que les McKenzie s’y établisse et colonise leur tourbe.

McKenzie Wheat Whiskey

45.5% alc./vol.

RV 88.5%
Multiculturaliste whiskey. Plus sucré que le sucre, le nez est assez uniforme mais en bouche, le grain pousse une note piquante (pour un whiskey de blé) de cannelle non brûlante. La finale, un peu courte, est surprenante avec un sucre multiethnique où le seigle et l’orge apportent une bonne originalité au blé qui réussit tout de même à se démarquer. Une belle nouveauté, dommage que ses frères bourbon et rye soient encore meilleurs.

Fighting Cock 6 ans

51.5% alc./vol.

André 92%
Framboises et épices fraichement cueillies, mûres, prunes. Une légère piqûre d’épices. Arrivée en bouche tout en douceur; les fruits prennent toute la place disponible sans vraiment de compromis. Le nez est tellement beau que la bouche n’arrive pas à être à la hauteur de l’attente qu’on a et ce même si la bouche est de très haute qualité. La finale ne veut pas se terminer, comme après une bonne baise où l’on prends plaisir à flâner dans le lit, juste pour le plaisir de surfer sur l’extase que l’on vient de vivre.

RV 86%
Une bouteille sournoise that grows on you. Réglisse rouge comme d’autres bourbons, peut-être avec une touche de mais et d’épices (thym). Arrivée poussiéreuse (c’est un Heaven Hill après tout) et framboises trop mûres, l’alcool se sent un peu mais joue un moins bon rôle que dans le Blanton’s. La finale est quant à elle tout en fruits et grain terreux. Un seul bémol: il me semble que ce combat aurait continuer de monter en qualité si on lui aurait fait dépasser les 6 rounds. À 35$, l’un des meilleurs spiritueux à mettre en flasque pour un spectacle, un film dans un cinéma au Kentucky à l’air climatisé quand il fait trop chaud dehors (bien sûr, ceci est tout à fait fictif), un tailgate ou une partie de pêche.

Patrick 80%
1ère dégustation: Version courte: sent le bourbon, goûte le bourbon. Version longue: nez d’épices, de fruits murs et de vanille. Petite pointe de fumée. Au goût, les épices sont plus marqués, et la fumée s’affirme un peu plus en finale. Rien d’original, mais quand même une valeur sure et un excellent rapport qualité prix. Délicat malgré un taux d’alcool plutôt élevé.
85% 2ème dégustation: Me rappelle l’odeur de mes pieds après une marche forcée de 25km avec un sac à dos de 35kg en plein mois de juillet. Ayoye. A-t-on lavé la bouteille avant d’y mettre le whisky??? Un léger fruit sucré tente sans grand succès de sauver le tout. Toutefois, après avoir respiré quelques minutes, le fruité-sucré prends définitivement plus de place alors que l’odeur de sueur disparaît tranquillement et le tout semble vouloir atteindre un équilibre assez agréable en finale. Ce whisky est passé en quelques minutes d’une note de 60% à 80%… Ma note finale demeurera donc sous réserve et définitivement sous la barre des 80%…

Evan Williams Single Barrel Bourbon Binny’s Pick 10YO

43% alc./vol.

André 79%
Dans la cour des bourbons, pas de doute. Chair de cerises noires, nez quelque peu agressif. En bouche, il se développe mal et évolue également de façon peu structurée; une belle poussée fruitée s’accompagnant de vanille (celle-ci se change en toffee en finale). Saveur de bonbons à l’eucalyptus ayant séjourné longtemps dans une boite en métal. Ressemble à des pastilles Fisherman’s Friend à saveur de fruits sauvages rouges. Shortcake aux fraises. Finale simple, toujours sur ces mêmes arômes en addition d’une couche cireuse pas très agréable.

Patrick 78%
Métal sucré. Non, mais vous trouvez que ca sent le métal, ça vous mets en appétit? Moi non plus. Bon, pour votre bénéfice, on goûte! Eurk! Goût de métal, mélange d’étain, de cuivre et de tôle. Finale impressionnante de gruau à la cassonade. Dans le genre plus de cassonade que de gruau, comme quand ma mère ne surveillait pas ce que je faisais. Bref, nez et goût douteux, mais finale qui me rappelle d’excellents souvenirs.

Evan Williams Single Barrel 1999

43.3% alc./vol.
Fût #597.

André 84%
Nez pauvre mais qui se développe par la suite rapidement sur des notes de panier de fruits sauvages, de mûres, de myrtille et de caramel. Une texture entre le single malt et le bourbon n’eut été de la présence soutenue de fraises et d’un brûlé léger, il aurait pu passer pour un single malt des Highlands dans un fût de premier remplissage (le côté sec en bouche en moins). Assez unidimensionnel, mais le fruité est vraiment bien équilibré mais aussi malheureusement trop volatile. La finale livre des notes plus épicées et le caramel est plus maintenant vanillé. Je préfère toujours l’édition précédente de 1997. Mériterait peut-être un embouteillage plus costaud – 48% ?…

RV 84.5%
Un petit peu du profil de Bookers, mais avec plus de cerises presque passée date qui tournent en caramel plus sucré en prenant l’air. L’arrivée est à mi-chemin entre la tire et le toffee, prend une brève tournure aigre pour revenir doucement sur le sucré en finale. L’aftertaste de son côté est peut-être un peu trop amorti mais de belle longueur. Belle balance que j’aurai aimé goûter plus haut en pourcentage: à part pour les intérêts pécuniaires de volume par baril, à quoi bon faire un single barrel qui n’est pas cask strength?

Patrick 87%
Nez riche et délicat, avec des mûres, des épices me rappelant un rye et une subtile vanille après avoir respiré quelques minutes. Au goût, les mûres sucrées et toujours les épices me rappelant un rye. Le vieillissement de 10 ans en futs de chêne est trahi par la vanille qui complète bien l’ensemble. Un très bon whisky, présentant une palette de saveur surprenante pour un bourbon, le genre bouteille qui doit se terminer rapidement, surtout à un prix aussi honnête.

Evan Williams Single Barrel 1997

43.3% alc./vol.
Distillé le 6 novembre 1997, fût #158. Ce whiskey américain est sélectionné fût par fût par les Masters Distillers Parker & Craig Beam. Evan Williams Single Barrel a été récompensé à plusieurs reprises. Chaque année la distillerie Heaven Hill sélectionne des single casks pour ce straight whiskey à la gloire d’Evan Williams, l’inventeur présumé du bourbon. Ce straight Bourbon est issu d’un fût unique (single barrel).

André 90%
Sucre brun cristallisé, fruits sauvages, canne à sucre (?). Le chêne fait la transition sur une finale très poignante de beauté et de subtilité. à l’image d’une invitation à un repas champêtre frugal sous le plus grand chêne des environs où les fruits sont roi. “Un must have !”

RV 82.5%
Cerise et sève et terre mais pas de cire! Ca commence bien. Timide sur les papilles mais se reprend en fumée, et ce n’est qu’en gorge que le fruité de cerise expansionne. La finale est moyenne, avec un rye plus puissant. Excellent nez, mais bourbon plutôt moyen.

Cardhu 18 ans

40% alc./vol.

Patrick 86%
Nez : Chaleureux caramel, qui masque légèrement le côté herbeux. Aussi des notes d’orange, cannelle et cognac. Bouche : Caramel chaleureux et quelques fruits mûrs. Finale : Longue et enveloppante. Balance : L’effet qu’on s’attend d’un 18 ans. Très bien balancé et surtout une superbe texture en bouche.

Ardbog

52.1% alc./vol.
Édition (limitée… à 40 000 bouteilles) pour commémorer la journée Ardbeg du 1er juin 2013 célébré au Canada par le Club de Whisky de Québec. Vieilli en ex-fûts de sherry Manzanilla pour un minimum de 10 ans.

André 93%
Cette merveilleuse tourbe de Ardbeg est de retour… Le chocolat, les fruits salés, la douce tourbe tapie avant de s’élancer. Il y a aussi ce petit quelque chose d’animal, genre cuir mouillé et comme le mentionnait David, du caramel. Cela me rappelle les chocolats Lindt Fleur de sel et caramel, la terre mouillée. Le nez s’arrondit passablement rapidement et les fruits gagnent en importance, le sherry principalement. La texture en bouche est très soyeuse, pausée, dualité intéressante entre la tourbe et les fruits, une pointe de cendre au passage et une montée en flèche du sel sur une texture un peu huileuse très agréable. Finale poussée par l’alcool, grains de café moulus, chocolat noir amer et caramel salé. Après l’expérimentation douteuse du Galiléo, voilà l’embouteillage « coup de volant » qui ramène Ardbeg sur la bonne voie.

Patrick 94%
Une explosion de saveurs digne des plus beaux feux d’artifice.  A whisky worth living for.  Nez : Tourbe, fruits salés, chocolat caramel et cuir.  Bouche: Tourbe et cendre intense, avec un  beau fruité-floral juste pas trop subtil, comme j’aime!  La texture, très huileuse, supporte très bien l’ensemble.  Finale : Longue, savoureuse, épicée, fumée et avec une subtile pointe de café.

Martin 93.5%
En levant le verre devant la fenêtre, le peu de soleil nous dévoile un whisky ochre, doré tirant sur le cuivre. Nez: Douce fumée, caramel au beurre style Werther’s Original, noisette, cuir. Notes de lavande, de gazon et de tourbe. Bouche: Ample et huileux au niveau de la texture. Caramel salé et épices. Le sherry domine rapidement la fumée de tourbe pour un résultat puissant et doux à la fois. Finale: Les épices surfent doucement sur une vague de fumée iodée. Équilibre: Un grand cru Ardbeg, une belle édition spéciale. De quoi se rappeler 2013.

RV 92.5%
Sortez le champagne mais levez le verre de Ardbog: l’inversion des pôles n’aura peut-être pas lieu. Au nez, la tourbe reste très docile et le sherry est discret, même si la lavande, le lilas et le vanille s’exhibent après quelques minutes. En bouche la tourbe se réveille avec un majuscule A de Ardbeg et l’alcool est bien chaud sur les côtés de la langue, alors que la cendre et la tourbe s’incrustent sur le dessus. La finale est surprenante car de tous les Islay, c’est celui où un fin caramel s’exprime le plus, spécialement en finale. À ne pas se méprendre, ce Ardbog s’inscrit dans la nouvelle gamme des Ardbeg plus doux que le traditionnel 10 ans; toutefois, le taux d’alcool et la cendre garde le côté edgy de ce whisky et le caramel s’occupe du côté original. Malgré son prix et sa fausse rareté, ce retour aux Ardbegs à plus franche personnalité sera sûrement dans mes finalistes du scotch de l’année.