SMWS 29.151 Laphroaig 24 ans

50.8% alc./vol.
« Polished violins and vintage cars » – Distillé le 9 novembre 1989 et vieilli en ex-fûts de xérès, 311 bouteilles.

André 90.5%
Figues, dattes, cerises marasquin, masquant une tourbe médicinale tapie sous cet édredon fruité. Quel nez ! Savoureux, alléchant, un sherry beast de whisky. La bouche a une approche féline et racée, les fruits dérivés du sherry en approche, suivis des saveurs de viande fumées, la tourbe médicinale et mentholée, une bonne dose d’épices calmées par le miel, le toffee et la vanille. Avec le temps, la pochette de cuir remplie de tabac à pipe aromatisé aux cerises noires, les fruits secs et jus de cerises marasquin, d’où resurgissent constamment les notes de tourbe camphrées. Finale à la fois affirmée mais qui démontre en même temps une certaine douceur due aux éléments fruités. Un Laphroaig qui n’est pas dénaturé et où l’on a pleinement réussi l’intégration de la maturation en fût de sherry.

Patrick 92%
Savoureux, complexe, doux et intense tout à la fois. Nez : Floral, salin, fruité, mielleux et caramélisé. Bouche : Wow! Fumée de BBQ, fruits, cuir, sel, caramel, touche de miel et de bruyère. Finale : Longue, douce et succulente.

Martin 91%
Brun-doré tiré de la planche de bois trempée dans le xérès. Nez: On doit prendre son temps ici car une belle complexité s’ouvre à nous. Tourbe salée et dattes, chêne et cuir. On pense un peu à Bowmore. On perçoit une texture huileuse qui donne l’eau à la bouche. Bouche: Texture riche tel qu’attendu, arrivé en bouche raffinée, notes de fruits séchés, de tabac à pipe, de raisins juteux et d’épices mielleuses. Le tout est bien enrobé par une tourbe bien dosée. Finale: Solide mais tout de même adoucie par son âge. Raisins, dattes, cuir, tabac et tourbe. Équilibre: Un Laphroaig réussi, alors que bien des gens n’auraient pas parié sur un fût d’une telle audace.

SMWS 29.140 Laphroaig 18 ans

60.2% alc./vol.
« Juicy , salty and sooty » – Distillé le 4 avril 1995 et vieilli en ex-fûts de bourbon, 189 bouteilles.

André 95%
Holy fucking shit… médicinal à souhait, asphalte posée par une chaude journée d’été, huile à chauffage, suie de cheminée sale ponctuée de notes citriques et d’agrumes citronnés. L’utilisation du fût de bourbon permet d’épurer les saveurs du whisky et le rendent plus direct et franc au nez, le Laphroaig sans ambiguïté. C’est à se demander comment un whisky si puissant au nez peut se livrer avec autant de douceur en bouche. Toujours médicinal, le fumée de tourbe unique de la distillerie, maritime avec passion et un filin de sel en finale de bouche. L’alcool évaporé, fortes odeurs d’huile de noix et de saveurs tout à fait maritime, à la fois fraiches mais affirmées. Texture renversante, savoureuse palette aromatique et livraison de saveurs parfaite, balance et exactitude. Définitivement près de la perfection pour mes goûts personnels. Une bouteille dangereuse à garder à la vue.

Patrick 90%
Un nez relativement doux et inoffensif, contrebalancé par une bouche des plus intenses. Efficace! Nez : Légèrement fumé, salé et fruité. Cendres. Un Laphroaig doux (si ça se peut?). Bouche : Fumée, goudron et fruits des champs sucrés. En fait, un beau mélange sucré-salé. Finale : Longue et se poursuivant sur le mélange sucré-salé et le goudron fumé.

Martin 94%
Pâleur de tourbe et de fût de bourbon. Nez: Les accents plus crasseux de cette tourbe sont gênés mais tout de même présents. Ils cèdent cependant la place à un côté médicinal plus typique à Laphroaig. Sel marin, agrumes et malt grillé. Cendré. Bouche: Doux et sucré, il laisse transparaître une belle tourbe citronnée et iodée. Les épices du cask strength nous poussent à accélérer notre analyse avant qu’elles ne nous noient. Finale: Toujours la tourbe qui nous accompagne à travers citron, poivre, miel et vanille. La complexité de l’orge revient efficacement en rétro-olfaction. Équilibre: Un nez sublime, une bouche intensément enflammée avec une finale qui sait doucement nous ramener sur terre, ce whisky fort en émotions aurait-il été autant à la hauteur avec un taux d’alcool plus docile? Peut-être, mais ce n’est pas de cette façon qu’on aime jouer à la SMWS.

SMWS 3.202 Bowmore 15 ans

57.4% alc./vol.
« Doctor’s surgeries and flower shops » – Distillé le 25 septembre 1997 et vieilli en ex-fûts de xérès, 585 bouteilles.

André 88%
Nez huileux et maritime, BBQesque, fruits de mer et sherry très fruité, médicinal et domestiqué, cire d’abeille, diachylons et fumée de tourbe. En bouche, le whisky est puissant; mélange de tourbe médicinale et camphrée, d’asphalte chaude, de sel de mer et de fruits rouges, sauce BBQ fumée, de miel et de vanille. Je lui trouve presque plus de similitudes avec un Laphroaig qu’à un Bowmore, le fût de sherry est presque muet. Avec le temps, le nez dégage de fortes odeurs de crème glacée à la vanille et au miel, très frais, très grand air maritime. Finale moyennement longue, fruitée et assaisonnées aux saveurs de l’Ile. Un whisky de belle conception mais qui manque de hook.

Patrick 90%
Un très bon whisky, savoureux, complexe et bien équilibré. J’aime! Nez : Aaaaaaaaargh! Fleurs, sel, tourbe, bonbons crémeux, yuuuumy! Bouche : Fruits sucrés, sel, ribs sur le BBQ, mais genre des ribs hyper salés! Vraiment capotant comment le sucre se transforme en sel et comment le tout est porté par la fumée. Finale : Longue et savoureuse, marquée par la viande fumée et les fleurs.

Martin 91%
Doré bruni sherry butt power. Nez: Sherry fumé, barbecue de plage. Fruits dans le sirop, avec algues et pierre lavée typiques de Bowmore. Bouche: Tourbe et cuir. Feuille de tabac du xérès. Muscade et cannelle. Tous les ingrédients gagnants d’un grand peated sherry cask. Le feu du cask strength joue un rôle indéniable dans ce succès. Finale: Fumée et xérès. Douce, salée et légèrement minérale, ce qui habituellement vient moins me chercher, mais ici c’est un délice. Équilibre: Me rappelle le Bowmore Laimrig, c’est peu dire.

SMWS 3.219 Bowmore 13 ans

54.3% alc./vol.
« Never far from the sea » – Distillé le 28 mars 2000 et vieilli en fûts de bourbon de premier remplissage, 234 bouteilles.

André 94%
Agrumes en puissance, bord de mer après une tempête, le ciel chauffe les galets et les algues encore mouillées et le baume du sel de mer s’évapore tranquillement dans l’air. Quelques arômes de fumée de tourbe s’échappent des cheminées des maisons toute proches. Agrumes, oranges, citron, fond de cuir mouillé. Les saveurs associées au fût de bourbon sont à l’honneur, le nez est capiteux et rafraichissant, agréable douceur, rond et féminin. La texture est superbe en bouche, saveurs maritimes, méga livraison d’agrumes, de melon au miel, tourbe et saveurs laissant derrière elle de savoureuses trainées de sel et quelques soupirs poivrés. De comparer les éditions 3.217 et 3.219 nous démontre tellement bien l’effet du choix du fût sur le même distillat mais au final nous démontre encore plus la qualité des produits provenant de cette mythique distillerie. Savoureux !!!

Patrick 91%
Bowmore et la SMWS, une combinaison imbattable. Un whisky comme je les adore! Nez : Algues marines très fraiches avec une bonne dose de sel et de fumée de bois humide. Aussi, touche subtile de citron, de poivre et de… pâte à dent Crest! Bouche : Sel de mer, bois brûlé, fleurs, marmelade et une touche de citron et de poivre. Finale : Longue et savoureuse (une constante avec la SMWS!), marquée par les algues et le sel de mer.

Martin 89%
Jaune doré d’un soleil de midi sur le village éponyme. Nez: Céréale sucrée et pierre lavée prennent l’avant plan sur une timide tourbe salée. Semble jeune et sucré par rapport aux embouteillages officiels. Bouche: Vanille, citron et tourbe. Le vrai caractère de la distillerie ressort à ce stade-ci. Minéralité légèrement déplaisante. Finale: Toujours la pierre lavée sur un amalgame assez ambigü de sucré-salé. Équilibre: Un classique Bowmore avec un taux d’alcool sacrément efficace. Un tout petit peu plus de confiance en soi aurait fait péter ce malt au-dessus de la barre des 90.

SMWS 3.217 Bowmore 16 ans

55.6% alc./vol.
« A delicatessen shopping basket » – Distillé le 25 septembre 1997 et vieilli en ex-fûts de xérès, 609 bouteilles.

André 92.5%
Prunes et fruits secs, poussière de sherry, orange et tourbe, typique Bowmore, typique sherry cask. Touche maritime, asphalte chaude, sel et poivre, sauce BBQ, pierre ponce trempée dans le sherry. La bouche est douce et soyeuse malgré le taux d’alcool, le nez est lui aussi libre comme le vent et s’exprime avec passion. Couverture de fumée de tourbe, miel, puissant sherry un peu vieillot, noisettes, poivre et retour sur la tourbe fumée au sherry et le sel en finale de bouche. La finale est longue mais d’une douceur équilibrée et juste, les fruits secs, les prunes et le sherry, le miel poivré. Le savoir-faire de Bowmore dans toute sa splendeur.

Patrick 95%
Exceptionnel, sublime, presque parfait! La définition même de ce que j’attends d’un whisky. Définitivement, il s’agit ici du fameux whisky qu’on apporterait avec soi sur une ile déserte. Une raison valable pour prendre un verre de trop. Nez : Fruits sucrés extrêmement intenses, vanille, cuir et une touche de jambon. Appétissant, au point que je recommande de ne pas laisser les enfants s’en approcher! Bouche : Wow et re-wow! Sel, fruits et encore plus de sel de mer! Un peu de goudron, de fleurs et de poivre. Finale : Longue, savoureuse, exquise, salée et fruitée.

Martin 94.5%
Le beau roux-brun d’un single sherry cask. Nez: Dattes, fruits secs et chêne. Tout ce qu’on attend d’un vieux fût de xérès. Orange, pierre lavée et tourbe bien dosée. Cuir. Bouche: Texture riche et sirupeuse. Planche de chêne gorgée de sherry, prunes, raisins secs et fleur de sel. Incroyablement savoureux. Finale: Épices astringentes du xérès. D’une belle longueur, elle étire la fumée et les épices chaudes sur des notes de bois et de tabac. Frise presque la perfection. Équilibre: Un combo exquis. On se demande juste si quelques années de plus auraient pu le “pimper” un peu plus…

SMWS 31.27 Isle of Jura 25 ans

52.4% alc./vol.
« Bold sailor’s dram » – Distillé le 27 septembre 1998 et vieilli en ex-fûts de bourbon, 245 bouteilles.

André 83.5%
Whisky des Iles sans aucuns doutes. Maritime à souhait avec ses élans salés, ses vagues de fumée de feu de plage fait de bois humide et d’algues séchées qui narguent de puissantes notes d’agrume et de citron. Il livre même certaines saveurs presque médicinales à la Laphroaig adoucies par son âge vénérable. La bouche est douce et fluide, épurée au départ, les notes maritimes évoluent bien et avec candeur, sans autre surprises que les saveurs du nez par contre mis à part le camphre qui étale ses variantes comme une queue de pan d’où filtre le chocolat noir, le sel de mer et le poivre noir. Finale moyenne-courte, alcool totalement annihilée par l’âge du whisky en bouche, seuls le poivre et le sel signent le chapitre final de cette belle aventure. Un Jura hors-norme, qui demeure les pieds dans l’eau mais la tête loin du sherry habituel de la distillerie.

Patrick 89%
Grande complexité, et balance tout autant grandiose. Mes attentes étaient grandes et ne sont pas déçues. Nez : Air marin, huitres, BBQ, touche de bois légèrement brûlé et une note de bonbons aux fruits assez sucré. Bouche : Tout d’Abord les agrumes portés par une note maritime, puis une puissante vague de tourbe fumée, de chêne, de vanille et de cendres. Le tout est complété par un soupçon de viande brûlée au BBQ. Finale : Longue, intense, avec un beau mélange d’épices du bois, de vanille sucrée et de fumée.

Martin 84%
Assez peu doré qu’on pourrait croire à un 10 ans de la même distillerie, pas d’un 25. Nez: Orge humide, gazon et vanille-caramel. On sent aisément par contre que toute sa fougue a été atténuée par sa longue période de torpeur. Vent salin de la mer, mais sans la tourbe. Bouche: Doux, sel et léger cuir. Bois de pin, bois de chêne, sucres juteux. Le style de Jura est ici bien reconnaissable. Finale: Longue et suave, tel qu’attendu d’un whisky de cet âge. On y cherche malheureusement une personnalité unique mais sans succès. Équilibre: Je vis une dichotomie avec cette expression. Jura est la distillerie que j’ai toujours voulu aimer plus, et 25 ans ce n’est certainement pas rien. C’est juste que ceci est un embouteillage qui ne me fait malheureusement pas bander.

SMWS 4.183 Highland Park 13 ans

62.1% alc./vol.
“Something For Everyone” – Distillé le 2 juin 2000 et vieilli en fûts de bourbon de premier remplissage, 201 bouteilles.

André 90%
Ça devait être une fort belle journée dans les Orkney la journée de la distillation… Mélange de pommes et de miel, quelques embruns maritimes et une fine touche de fumée disciplinée, de la crème glacée à la vanille. La bouche est relevée par l’alcool mais bien tolérable, morsure jumelée de l’alcool et de sel marin, bol de crème à la vanille saupoudrée de chocolat noir râpé, de caramel et de sel de mer. Texture hallucinante, saveurs exquises. À l’aveugle, je n’aurais jamais deviné sa provenance malgré les quelques indices révélées par les saveurs de la bouche. Finale interminable ou les notes de vanille et de crème à la glace dominent, petites incursions maritimes sur de caramel fleur de sel et de miel crémeux. Exquis !

Patrick 83%
Un bon whisky très complexe, mais sans effet « wow ». Je m’attendais à mieux. Nez : Parfum doux et complexe, présentant des notes de pomme, de bruyère, de miel, de soupe miso (!) ainsi qu’un soupçon de bois légèrement brûlé. Bouche : Sucre, bonbons « Sweetarts » fruités, un peu de vinaigre balsamique et une pointe maritime. Finale : De longueur moyenne, avec quelques fleurs et des noix, heu, sablonneuses.

Balblair 1990

46% alc./vol.

André 85.5%
Je dois humblement l’avouer, même après plus de 1400 whisky évalués, Balblair est toujours une distillerie que je tente d’apprivoiser. Les évaluations peuplant le web et la bible du whisky sont élogieuses mais cette distillerie m’a donné autant des évaluations dévastatrices que de petites perles de whisky. Au nez, doux chocolaté crémeux, miel d’abeille frais et raisins secs, oranges et d’un brin d’acidité. Le whisky est beaucoup plus soutenu en bouche, les épices aidant, qui se mélangent avec les saveurs de raisins trempés dans le chocolat. La texture est un peu molle malgré le punch épicé et la rasade de fruits (raisins, dattes) et ce qui ressemble à du kiwi). Finale sèche et épicée, parsemée de quelques éclats de rire fruités enrobés de chocolat au lait. Je reste ambivalent sur ce whisky, je trouve qu’il nous livre une histoire en dent de scie et une finale un peu trop facile.

Patrick 90%
Je ne suis vraiment pas fan de cette distillerie, mais je suis ici heureusement surpris. Un beau whisky très complexe et très bien balancé. Définitivement un whisky fait de main de maître. Nez: Agrumes, caramel, vanille et subtile pointe fruitée. Très léger. Bouche : Quelques épices du chêne, caramel complexe, des pommes, une touche fruitée et des agrumes. Mais c’est définitivement les épices qui se démarquent, portées par un caramel salé. Finale: Agrumes et caramel salé, qui s’étirent longuement. Après quelques minutes, la pomme devient plus évidente.

Martin 88%
Beau brun de xérès foncé. Nez: Avalanche de belles notes de sherry. Noix et raisins, dattes et tabac, cuir fumé, oranges et cannelle. Chocolat au lait. Bouche: Raisins juteux, chêne, muscade et cannelle. Épices astringentes, tous les éléments gagnants du fût de xérès sont encore une fois au rendez-vous. Finale: Épices et cuir fumé, xérès et chêne poussiéreux. S’étire sur une belle longueur et sur une sécheresse fort agréable. Équilibre: Un autre superbe sherry cask provenant cette fois-ci d’une distillerie qui ne nous a pas habitués à une telle qualité auparavant.

Old & Rare Platinum Port Ellen 35 ans 1977

49.3% alc./vol.
Embouteillé en 2012, bouteille 31 de 155.

André 92%
Des flocons de tourbe qui fondent simplement sur la langue, finement assaisonnés de sel de mer et de chocolat noir fourré à l’orange et une légère acidité d’agrume. Avec le temps, la vanille crémeuse, le sorbet à la glace de vanille et une tourbe maritime fort distinguée assaisonnée de sel de mer émergeant en lent crescendo. Nectarines, chocolat noir, caramel fleur de sel. Finale longue malgré la douceur du whisky dans son ensemble et le taux d’alcool vraiment réservé. Personnellement, je m’attendais au jeu de l’alcool avec plus de prestance. Mes attentes étaient élevées et la notion historique aidant, n’en demeure que l’expérience est inoubliable tout en mettant en contexte que c’est fort probablement un des derniers embouteillages encore ‘’achetable’’ de la distillerie que nous verrons sur le marché.

Patrick 93%
Port Ellen. L’émotion m’a étreint dès que j’ai ouvert le bouchon : Je venais de faire disparaître une autre portion de la glorieuse histoire liquide de cette distillerie. Nez : Tourbe, cendre et goudron. Notes maritimes marquées par les algues. Pointe boisée. Boule d’émotion dans la gorge. Bouche : Puissant sel, tourbe, algues, cendres et bois carbonisé. Puis, on détecte le cuir, le mocha et le chocolat noir. L’alcool assez doux. J’ai pourtant les larmes aux yeux! Finale : Longue et savoureuse, dominée par des effluves rappelant un feu de camp sur le bord de la mer.

North Of Seven Distillery White Dog

62.5% alc./vol.
Four Grains Spirit. Distillé le 8 février 2015, batch W15005

André 82%
En plus d’avoir Michel Guénard à Ottawa, on y distille aussi du whisky ! Difficile tâche d’évaluer des new make, on se heurte souvent à des distillant qui se ressemblent pas mal au final sans compter que bien des évaluateurs n’aiment pas avoir à noter un whisky en devenir. Nez direct et tranché, sur les céréales, le maïs, le popcorn au beurre, évier de cuisine en stainless, l’alcool est puissant et assomme le nez (et les yeux aussi…). Dans le style, il confirme la règle et demeure dans ce qui se fait du même acabit. La bouche est généreuse et soyeuse, agréablement douce malgré le fort taux d’alcool, les céréales en introduction, le maïs prédomine, texture de maïs au beurre, de céréales concassées, l’alcool est presque mentholé. La pierre angulaire de ce spiritueux est sa texture d’une incroyable qualité, qui en fait oublier son taux d’alcool stellaire… Pas de surprise, sa longueur en bouche que l’on pourrait attribuer à tort qu’à son haut taux d’alcool est étonnante, la mixture de céréales est bien sentie mais encore une fois le maïs prédomine avec sa texture de beurre chaud. Le feeling de whisky fraichement sorti de l’alambic avec ses volutes de stainless est disparu. Le manque de diversité de ses arômes et saveurs et bien compensé par la qualité de sa texture en bouche et évalué en tant que new make ou white dog, force est d’admettre que les gars de la distillerie ont fait du bien bon travail. J’ai bien hâte de voir leur bébé prendre des galons et passer dans les ligues majeures du whisky Canadien.

Patrick 84%
Un bon new make s’il en est un! J’ai bien hâte de revoir ce produit dans quelques années. D’ici là, je vous invite à visiter la distillerie, mais attention : Vous devrez apporter votre équipement d’escalade! (vous devrez visiter la distillerie si vous voulez comprendre!) Nez : Parfum de céréales sucrées, notes d’épices subtiles. Très frais. Bouche : Très épicé et sucré, avec une belle complexité et une surprenante profondeur. Finale : D’une belle longueur et savoureuse.

Martin 82%
Nez: Quand même solide pour un truc non vieilli! Céréales, herbe et une goutte de mélasse chauffée. Bouche: Texture soyeuse, épices chaudes et acérées. Puissant et affirmé, sans toutefois être trop destructeur. Céréales, fruits, explosion de sucre raffiné. Finale: Longue, chaude et bien poivrée. Équilibre: Un new make prometteur, un peu rough sur les bords, mais après tout c’est un new make!