Glendronach 39 ans 1972

49.8% alc./vol.
Distillé en mars 1972 et embouteillé en septembre 2011, à partir du fût de sherry Oloroso #711, bouteille #191 de 300.

André 84%
Fruits feutrés et pâte de fruits, pelure de raisins et fruits en purée. Sherry omniprésent. Pruneaux, dattes et cuir se transformant en café noir. C’est une transition qui se fait rapidement et qui étonne un peu. Texture sirupeuse et collante, il faut définitivement aimer le sherry rustique des vieilles années pour apprécier le style, ce n’est pas l’image que donne l’affinage en fûts de sherry tel qu’on le connait dans les embouteillages des dernières années. C’est plutôt lourd et costaud, rustique et un peu austère comme sherry. L’alcool est lui aussi assez costaud en bouche, ce qui crée une ambivalence intrigante. Grains de café trempés dans le chocolat amer, café expresso, soya, avec rétro-olfaction de sherry. Un vrai sherry monster, vintage style.

RV 82.5%
Tout en restant sur le bitume trop frais, le bon départ est gâché par des mauvais coups de volant dans le dernier droit. Caramel excessif mais à ma grande surprise le sherry est bien contrôlé, pour laisser la place aux fruits. En bouche c’est le grain, puis la citrouille, et enfin la chaleur de l’alcool, évidemment le tout dans le même caramel qui devient un peu plus exhubérant. Puis on prend une mauvais courbe dans le dernier droit avec le sherry qui prend le contrôle et chauffe un peu trop le baril carbonisé. Un exercice intéressant mais je préfère les modèles plus récents (tel que le 15YO revival) avec des moteurs plus performants en couple mais moins en décibels.

Old Malt Cask Port Ellen 26 ans

50% alc./vol.
Distillé en 1983.

RV 88%
Une première de classe dont la moyenne n’augmente plus finit par se faire moins remarquer. Dès l’ouverture, le côté Islay ne laisse présager autre chose, si ce n’est peut-être d’une étrange odeur de coquillage saupoudré de pierre à savon. En bouche, le chocolat se joint à la tourbe encore plus franche, ainsi que du sel et du poivre. La finale, d’une longueur adéquate pour un 26YO, est un peu prévisible mais toute de tourbe telle que je l’apprécie, avec un soupçon de lilas en bonus. Très efficace mais un peu trop standard, il lui manquerait une certaine particularité autre que son haut prix pour être davantage remarquable.

Port Ellen 29 ans

55.3% alc./vol.
8e embouteillage, distillé en 1978, bouteille #1763 de 6618.

André 92.5%
Cet embouteillage vous marquera, tout comme le ferai un coup de 2 par 4 avec des clous en pleine face. Première impression; Je n’ai jamais vu un single malt coller autant au verre. Les jambes de la robe prennent un temps fou avant de se pointer le nez. Celui-ci est par livre par ailleurs un bel amalgame limette et melon d’eau, appuyé par un côté maritime, un coup de vent du large bien salé, des algues séchées et un ensemble bien tourbé de surcroit. La finale est asséchée mais présente une pause beurrée et huile de vanille avant un retour sur la tourbe. Un superbe embouteillage, de la qualité au millilitre qui nécessitera que vous cassiez votre tirelire-cochon avant de passer à la caisse.

BenRiach 10 ans Curiositas

46% alc./vol.
Appelée « Curiositas » exprime parfaitement le caractère très tourbé que peut revêtir le malt de la distillerie Benriach. Au cours de deux courtes périodes (1975-1976 et 1983-1986), Benriach fut amenée à produire un malt tourbé qu’elle distille désormais de façon plus régulière.

André 90%
Quelle surprise et quel résultat. On jurerait que c’est un Islay mais on se retrouve dans le Speyside complètement dépaysé… Quel merveilleux rapport qualité prix; Fraise. Fumée persistante, long et apaisant, orge. Points en plus pour l’initiative du mix Speyside- Islay. Superbe pour le prix. Ma découverte de l’année 2007.

Patrick 85%
Wow! Ca sent le pas propre! Énormément de fumée au nez ainsi que de la tourbe, de la tourbe et de la tourbe. Agrumes? Au goût, la fumée, légère fraise (ou cerise?). Chêne, malt. Après avoir respiré: Peat un peu vert. Excellent rapport qualité/prix, beau mélange.

Martin 88.5%
Une belle couleur jaune paille foncé rappelant l’Islay. Nez: Ça sent la tourbe dès que les premières gouttes sont versées. Fumée de tourbe, herbe, iode, sel marin. Ça respire le Bowmore. Bouche: Sel, iode, épices, fumée de tourbe. Rend justice au nez. Finale: Phénol, savon, hôpital. Festival du diachylon. Larme de chocolat. Gagne en qualité et en longueur. Équilibre: Un petit kick en finale vient faire gagner des points. Bien que j’aie déjà dit que si vous aviez un 20$ de trop vous devriez privilégier le Bowmore 12 ans sur le McClelland’s Islay, ramassez encore un 10$ de plus et tapez-vous un Curiositas.

RV 84.5%
Fraises au début, suivi de fumé, puis de chêne. Au goût, fumé, un peu de fraise.

Pebble Beach Speyside 12 ans

43% alc./vol.

Patrick 82%
Nez: Malt, agrumes et fleurs. En fait, d’abord les agrumes, mais on a ensuite affaire a un banc complet de fleurs. Bouche: De belles effluves épicées, une touche florale et un peu de chêne. Finale: C’est ici qu’il perd quelques points, la finale s’ étirant sur une fausse note. Balance: Mes attentes étaient bien basses, et elles furent dépassées jusqu’à ce que j’arrive a la finale. Dommage.

Martin 77%
Nez: Montagne de fruits, tout particulièrement d’agrumes. Miel et fleurs. Assez attirant, plein de couleur. Bois sec et touche d’épices. Bouche: Chêne, malt grillé et épices. Miel, sucre brun et mandarine. Petit côté astringent sur la fin. Finale: Astringente, épicée et boisée. Fruits un peu trop mûrs. L’expérience s’effondre un peu à cette étape. Équilibre: Nous étions sur un beau départ, mais la finale ne nous laisse pas une impression dont on veut se souvenir. Au moins on sait quoi ne pas acheter.

Blackadder Peat Reek

46% alc./vol.

André 87%
Cendreux et jus de citron, purée de banane. Plus maritime que « Islayesque ». Belle fraicheur, aéré et oxygéné. Malheureusement, trop diffus en bouche, principalement axé sur les fruits, ensuite balayés par un nuage de tourbe, de sel et de fumée. Ce n’est pas explosif comme mélange mais l’ensemble est bien présenté tout en manquant de punch. La finale est la suite logique de la bouche, sans surprises.

RV 87%
Droit au but. D’accord, de la tourbe. Sans aucune trace de fumée, et à la limite sucrée. L’arrivée est très très tourbée, exactement ce qu’on pouvait retrouver en bouche mais de manière beaucoup plus concentrée. L’aftertaste se dissipe assez rapidement, avec une belle finale de muscade et de citron, en de très belles proportions.

Old Pulteney WK-499 Isabella Fortuna 2nd Edition

46% alc./vol.

André 89%
Quel bel équilibre, quelle exécution. Ces arômes maritimes salés, pelures d’oranges, vanille. C’est d’une simplicité sans flafla… pourquoi faire compliqué quand on a un si bon résultat dans la simplicité ? En bouche, ces mêmes arômes se poursuivent, les arômes de citron en ajout. Encore là, on joue la carte de la simplicité et de la discrétion. La finale est un peu trop courte, mais la livraison de noix de coco est vraiment superbe. J’aime !!!

RV 89%
Pas très habile avec la bouteille de Lancôme, mais quel french! Un étrange grain whisky coupe a l’eau et au parfum.? En bouche, davantage gouteux, d’orange bien roulée, qui s’étendent très lentement, savoureusement. Excellente finale, on oublie le parfum pour tomber dans l’orange caramélise, a la limite du trop sucre. L’aftertaste est long et suave; une belle conclusion loin d’être maritime comme le bateau d’Old Pulteney qui fait oublier l’approche plus ou moins efficace.

Patrick 90%
On se croirait en Écosse : le parfum qui émane de mon verre rappelle l’air salin et la laine mouillée des moutons! En bouche, l’Écosse est toujours aussi présente : le sel, la laine dans laquelle on a l’impression de mordre, l’herbe fraîchement coupée, mais avec de surprenantes touches exotiques de noix de coco et de pommes. La texture, très huileuse, est parfaite! La finale, très longue, s’étire sur une surprenante pointe de fumée. Un scotch superbement complexe, profond et balancé. Bref, tout ce qu’on attends d’un excellent scotch.

Old Pulteney 30 ans

44% alc./vol.

André 90%
Citron et léger salé, nappé de crème glacée à l’orange et d’une touche de miel. Fort et puissant en bouche, toujours bien salé, texture crémeuse et saveurs de vanille. À la fois goûteux et ample mais aussi tellement doux et charmant, un peu floral accompagné de fortes saveurs d’essences d’oranges et de discrètes bananes. Le bois du fût de chêne est très perceptible en finale. Un superbe whisky maitrisant l’ambivalence des saveurs fruitées du terroir et des notes la mer.

RV 88.5%
Une cargaison de tangerines vient de débarquer au port, l’odeur de varech en moins. Avant de toucher le quai, les herbes jaunes, la terre tourbé et la main victime de tequila cruda (le sel sur la main avant la gorgée de tequila). Profondément vertical quoiqu’étroit, le goût débute avec de l’orange un peu acide, qui devient de plus en plus sucré et qui est vraiment confirmé par la seconde gorgée. La finale de tourbe salé conclut ce whisky sucré, excessivement et délicieusement maritime.

Patrick 92%
Une superbe complexité, très floral, légèrement salin, le tout avec une touche de chocolat. En bouche, les agrumes nous assaillent, mais la mêlée éclate rapidement entre les différentes saveurs. Le sel semble légèrement dominer, mais le miel et l’orge causent tout de même un certain grabuge, le tout confiné au ring par le chêne. La finale s’étire agréablement sur le chêne et les agrumes. Un whisky qui saura satisfaire le connaisseur qui y retrouvera une superbe diversité et un époustouflant équilibre. Cette distillerie a définitivement compris comment réussir un whisky de cet âge, ce qui est plutôt rare. Bravo!

Gordon & MacPhail Old Pulteney 8 ans

40% alc./vol.

André 81%
Gras et semble très âgé, plus de 25?? Goûtes le “Sapino”. Sucré et légèrement salé en finale. Idéal pour se taper le chemin de Compostelle en compagnie de Marcel Lebœuf tout en auto-flagellant.

RV 88%
Odeur indéterminée. Sent la vieille écorce et la gomme de sapin. Légère réglisse rouge très mince et la gomme de sapin se poursuit. Se dirige tranquillement vers les épines de sapins brûlés. Finale avec un doux sucré moelleux. Manque un peu de kick, mais est quand même capable de botter le cul à son grand frère de 21 ans!

Patrick 87%
Lointain sel de mer au nez. Au goût, il se révèle définitivement comme « coastal whisky » avec son goût de sel de mer extrêmement marqué. Légère réglisse rouge.

Oban 1995 Montilla Fino Finish – Distiller’s Edition

43% alc./vol.

André 91%
Voici un mariage unusuel, l’union de la tourbe et du sel avec les fines notes fruitées et sensuelles du fût utilisé en affinage. C’est comme l’union de Sandra Bullock et de Jesse James, à la différence bien sûr que cette union persiste et dure jusqu’en finale… Two worlds perfectly melting together. Une petite perle bien ficelée, une complexité d’une belle simplicité.

RV 92%
À en perdre son latin. Encore – et c’est loin d’être un reproche, la tourbe ensablée de la distillerie, malgré qu’au nez l’orange soit précédée par un petit côté herbeux doux. En bouche, le sable devient épices, puis la finale… son of a b*tch sweet peat motherf*cker that’s good, I’m in love. Et l’aftertaste a beau être moins volubile, il est tellement doux qu’il conclut très bien une expérience autrement tournique.