Littlemill 12 ans

40% alc./vol.

André 76%
Bananes vertes et pas mures dans un panier d’osier, un végétal style feuille verte mouillée. En bouche, c’est des relents de vin rosé par contre livré de façon très ronde et huileuse. La finale, dépouillée, est dangereusement anorexique. Une distillerie fermée? Si la démolition n’est pas terminée, attendez-nous, on arrive pour vous aider.

RV 77%
Pour ceux qui n’aime pas le Wasmunds, peut-être que l’odorat ne sera pas à votre goût même s’il s’agit d’un single malt. Au nez, cigare allumé puis éteint lorsque trempé dans un verre de Fruitopia passé date. Mieux en bouche, un peu plus sucré et terreux avec une pointe d’alcool ordinaire. En finale, il est un peu plus concentré avec la terre humide de sous-bois. Dans l’ensemble, ennuyant et juste à la frontière du désagréable.

Patrick 79%
Celui là a définitivement besoin de respirer un peu plus. Au nez, franchement désagréable à prime abord, sent les céréales mouillées passées date. Au goût, orge endiablée qui me fait penser à une bière rousse de type ” single malt ” (exemple, la Boréale Rousse). Notes de sherry et caramel très prononcés en finale. Manque d’équilibre, le nez est rebutant, mais le côté ” bière rousse ” lui permet de regagner quelques points.

Linkwood 30 ans

54.9% alc./vol.
La distillerie fut bâtie en 1821 par Peter Brown qui la céda ensuite à son fils William. Celui-ci la fit reconstruire en 1872 et en assura un temps la direction. Dans les années 1930, le manager d’alors, un certain Roderick Mackennzie, pensait que tout élément dans la distillerie pouvait influer sur le goût du whisky…il interdit notamment de retirer les toiles d’araignées qui pendaient du plafond ! Malgré cela, la distillerie dut modifiée une première fois en 1962, puis agrandie en 1971, le nombre d’alambics passant alors de 2 à 6. Ceux-ci, trapus et de grande taille, ont un chapiteau très court permettant ainsi de recueillir un new spirit riche et concentré.

Le Linkwood 30 ans 1974 a été lancé en 2005 et demeure l’embouteillage officiel le plus âgé de cette distillerie. Une pièce de collection rare et onéreuse.

André 73%
Un scotch sournois. Première impression au nez…bof. En bouche; agréablement doux et frais. Une fois avalé, un déluge d’alcool. La colonne vertébrale de ce scotch, c’est l’alcool. Mais le tout s’avère comme un os sans viande et sans distinction. Aussi agréable que doit être l’expérience de passer une nuit avec une lutteuse Hongroise unijambiste, aimant les stéroïdes et détestant les rasoirs. À moins d’y être obligé, ce single malt est un arrêt non nécessaire, tout autant que d’arrêter manger au restaurant de l’Étape ou d’aller voir les dinosaures, ou Normand L’amour chanter au restaurant Madrid en montant à Montréal…

RV 89%
Un peu plastique au banane, du genre pelures de banane qui traînent sur un couvert de pot de beurre de peanuts, avec des pommes dans un panier d’osier plus loin sur le comptoir. Me fait penser un peu au North Port de bouteille semblable (de l’édition Rare Malts), mais davantage frais. En bouche, pelures de pomme McIntosh très sucrées mêlées à l’alcool fort mais bien dosé et une moutarde à la Coal Ila un peu plus douce. Finale très très longue, car bien sûr c’est un 30 ans. A un prix ridicule comme 130$ pour cet âge, c’est un beau placement qui vaut définitivement la peine.

Patrick 82%
Au nez, orge mouillée. Au goût, des marshmallows caramélisés et des bananes qui laissent rapidement la place à un semblant d’épices qui disparaissent bien avant qu’on ait le temps de mettre le doigt dessus. Il reste quand même un très léger goût marshmallow caramélisé . Bien, mais sans relief et ce, de façon exceptionnelle pour un whisky de cet âge.

Ledaig 15 ans

43% alc./vol.

André 89%
Les effluves de tourbe se baladent, enrobent et se dissolvent dans votre bouche comme par magie. D’une simplicité et une subtilité désarmante. Heureusement il m’en reste une bouteille dans mon armoire.

RV 89%
Démonstration de tourbe mais tout en douceur, du départ à la fin, un fil de tourbe très jaune, délicieuse. Maintenant une rareté, mais toujours aussi délectable, mais il faut aussi être assez chanceux pour tomber sur une bonne bouteille, car cet embouteillage semble très tempéramental , et lorsque l’on tombe sur une bouteille ordinaire (par expérience, 2 fois sur 3), elle est vraiment, vraiment ordinaire.

Patrick 84%
Le nez est frais, marqué par les fruits et les agrumes. Le goût montre une orge prononcée et une légère vanille que je n’avais pas détecté au nez. Huileux. Les fruits et les agrumes sont toujours présents mais plus discrets. Bon, avec des milliers de whiskies différents, il va sans dire qu’ils ne peuvent pas tous nous impressionner par leur personnalité émancipée. Celui-ci est très intéressant, sans faute, et se boit facilement. Indubitablement, les bouteilles de cette distillerie se suivent et ne se ressemblent pas! On dirait plus un Tobermory qu’un Ledaig ??!! Où est la fumée???

Old Malt Cask Laphroaig 16 ans

50% alc./vol.

André 89.5%
Cette merveilleuse tourbe de Laphroaig, on ne s’en lasse jamais. Celle-ci est par contre plus posée, son caractère médicinal s’étant adoucit considérablement, mais offre plutôt un caractère plus crasseux et d’huile sale (style du Kilchoman 3 ans) allié d’oranges et d’agrumes et de sucre. Bouche très axée sur le bitume fraichement étendu, de fumée de tourbe et d’un léger salé très maritime. Cet embouteillage est bien balancé et la dualité des fruits et du trio tourbe, fumée et sel est très intéressante. Dommage qu’il se vende à ce prix.

RV 88%
Un petit jardin tranquille et zen sur le toit, pour les visiteurs et leur parent en convalescence. C’est une Laphroaig particulièrement féminine qui surprend les nasaux par une tourbe toute en douceur, loin de la frénésie habituelle de l’urgence. Très timide et légère en bouche, la tourbe prend du temps à s’installer, avec un petit côté de noisettes. La finale est assez standard, alors qu’en traversant le gazon on s’approche de l’hôpital. L’aftertaste est fleuri, encore étranger mais toujours de bon goût.

Old Malt Cask Laphroaig 15 ans

50% alc./vol.
321 bouteilles, fût #7966, distillé en octobre 1996, embouteillé en décembre 2011.

André 87%
Wow, quelle douceur, quelle balance au nez. Belle texture équilibrée, sucrée, de tourbe pas subtile pour 2 cents, à la fois fraiche, grasse et collante mais aussi d’une incroyable légèreté. «suie et poussière de charbon, avec ce petit côté antiseptique fidèle à Laphroaig, enrobé d’une couche salée. Le haut taux d’alcool sied bien à Laphroaig, comme les yeux verts vont si bien à une belle rousse. La finale a du caractère sans être brusque ou agressive. Celà lui apporte une longueur qui se poursuit jusqu’en finale, puis en overtime.

RV 87.5%
Une copie évidemment, sans l’attribut pâle. Impossible de s’y méprendre, le nez ne peut être plus Islay, de sel et de tourbe, un peu moins goudronnées qu’à l’habitude. Même chose en bouche où la surprise n’y est pas, mais où la bonne vieille tourbe sale et végétale précède le mordant du Laphroaig, à l’orée du champs d’oranger. Difficile de ne pas enlever un demi-point pour son prix trop élevé, côté originalité Old Malt Cask n’y sont pas du tout, quoiqu’il se fait pire qu’imiter l’excellence.

Patrick 93%
Mmmmmmh… Le type typique d’un grand cru d’Islay :-). Tourbe, sel, goudron, algues, bois brûlé, tout y est! En bouche, le bois brûlé et le sel nous frappent durement… Et j’y prends un tel plaisir que je me demande si je ne cache pas un petit côté S&M! Toutefois, un doux miel sucré et légèrement fruité vient me rappeler rapidement à mes habitudes… La finale est longue, cendreuse, fumée et épicée. Wow. Pas loin d’un orgasme. Encore, encore, oui, encore!

Duthies Laphroaig 11 ans

46% alc./vol.

André 86.5%
Finement soyeux au nez. Salade de fruits, ananas, sirop de fruits. Très approchable et tout en finesse. Phénols et sels marins. En bouche, aucune texture à l’arrivée, l’ensemble s’améliore lorsqu’on le garde plus longtemps en bouche, mais pas assez pour soulever l’ensemble à un niveau qui surprendra. Les effluves de tourbe gagnent en importance en finale, surtout la rétro-olfaction qui présente bien l’ensemble des arômes des whiskies d’Islay.

RV 89%
“Fuck l’évaluation pour celle-ci”. Non, professionnalisme oblige. Du Laphroaig au sapin? En respirant, on s’éloigne sans perdre de vue le conifère. Et en bouche, le liquide s’étend longuement pour devenir piquant, avec des échardes de tourbe. La finale dichotomique de vinaigre de malt et de sucre manque un peu d’aftertaste, mais tout un Laphroaig différent qui mérite le détour de cette embouteilleur.

Patrick 84%
Arômes de tourbe salée et poivrée. Touche de fruits. En bouche, l’arrivée est très salée, puis la tourbe évolue vers un xérès un peu… fané. La finale offre une belle longueur où se mélangent le sel et le xérès. Une belle intensité globalement, mais qui se perd malheureusement finale, tout comme de nombreux points.

Laphroaig PX Cask

48% alc./vol.
Le Laphroaig PX est en fait un Triple Wood qui a fini sa maturation en fût de PX plutôt qu’en fût d’oloroso.

André 84%
Réinventer un classique n’est pas une mince affaire. Quand j’écoute Little Wing interprétée par Stevie Ray Vaughan, je ne peu que m’extasier devant tant d’adresse, mais la version de Jimmy Hendrix aura toujours une place de choix dans mon cœur de guitariste. Même feeling pour ce PX (un peu la même chose que pour le Triple Wood…) qui est excellent mais qui n’éclipsera pas le classique Laphroaig 10 ans. Le nez est doux et musclé avec toute la singularité que peut avoir un Laphroaig. Les notes de fumée et de tourbe sont assagies par l’effet du fût de sherry, une puissance tranquille, un démon endormis… Prédominance du sherry, notes de marmelade d’orange, avec tourbe sous-jacente. En bouche il est plus puissant que le nez le laissait présager, avec ces mêmes notes mélangées de sherry et de tourbe-fumée style BBQ. Finale douce et longue ou la tourbe revient toujours à la charge et les éléments distinctifs de la distillerie reviennent au bercail.

Patrick 75%
Le symphonie de la sublime tourbe médicinale de Laphroaig se trouve mélangée à une note discordante de vin de xérès Pedro Ximenez. En bouche, l’orchestre symphonique est bousculé par un band de trash métal sorti de nulle part. Bref, la tourbe médicinale, la fumée, un petit air marin et un gros dégât de PX qui vient ruiner le tout. La finale s’étire sur une fausse note un peu trop longue. Manque d’équilibre qui mène à une expérience ratée. Pourtant, mes whiskys préférés sont en général ceux présentant ce type de mélange. Mais ce n’est pas parce que Metallica a eu un franc succès en enregistrant un disque avec un orchestre symphonique que ça sera nécessairement une réussite pour tous les autres bands.

Martin 85.5%
Ambre coloré et teinté de roux dû à son fût. Nez: Bien qu’une généreuse dose de sherry tente de l’occulter, le caractère tourbé et iodé de la distillerie parvient heureusement à percer. Fumée et fruits. Bouche: Le mariage précédent est plus heureux en bouche qu’au nez. Le taux d’alcool supporte parfaitement cet union saugrenu. Miel, noix et confitures se mêlent à tourbe, fumée et diachylon. Finale: Épices, chocolat au lait, chêne, tourbe et orange. Linéaire mais vachement bon. Équilibre: Vraiment dur à cerner. Un bon exemple que parfois il y a des trucs qui marchent alors que d’autres fois non. On aime ou on aime pas. J’irais jusqu’à oser dire que j’aime bien.

RV 87.5%
On carbure a quoi sur Islay?? La tourbe, le fusain, la cendre; si on est pas a Islay physiquement, on y est spirituellement. Mais aussi avec un peu d’encre de stylo bleu et au gaz a briquet. L’ile prend du temps a s’installer en bouche, puis la tourbe, un peu trop juteuse et non raffinée, domine l’ensemble. La finale est bien meilleure, avec le bois du fut bien travaille, avec la tourbe qui s’assoit confortablement au siège du conducteur. Toutefois, l’arrière-gout est trop court est un peu maladroite. Jeune conducteur spectaculaire, je ne parierais pas nécessairement sur lui a chaque course.

Laphroaig Triple Wood

48% alc./vol.
Grande nouveauté de 2009, ce tout nouveau Laphroaig Triple Wood 48% en Litre fait suite au succès du Laphroaig Quarter Cask (affiné dans des quarts de fûts de 60 Litres autrefois utilisés pour le transport à dos de cheval ou mule). Il s’agit d’une version spéciale de Quarter Cask affiné en fûts de Sherry (vin de Xérès). Non filtré à froid et embouteillé à 48%.

André 87%
Voici une présentation asynchronisme des grands succès de Laphroaig. La tourbe est reléguée en joueur de second ordre, comme si Paul McCartney devenait Ringo Starr au sein des Beatles. Du même coup, l’ensemble sonne plus agressivement, asséché par l’effet du quarter cask, mais avec beaucoup de surprise, le tout est également plus sucré, ce qui donne une impression (voulue ou non?) qu’on échappe la ligne directrice. Il est aussi intéressant de sentir l’effet des fûts de sherry en finale, celle-ci adoucit passablement la texture que les quarter cask avaient rendue plus pointue en bouche. Comme chaque groupe musical aura une fois dans leur carrière un album qui détonne avec les autres et qui ne plaira pas à tous même si la conception et la qualité sont au rendez-vous, c’est un peu l’impression que me laisse le Triple wood.

Patrick 88%
Tourbe puissante et un peu sale. Très intense au nez, on a utilisé une belle tourbe maritime et sale(!), marquée légèrement par la saumure. En bouche, la tourbe laisse la place à une belle fumée florale/fruitée aussi marquée par l’orge, qui laisse la place à un retour de la saumure en finale, qui s’étire, s’étire, s’étire… Wow! À ce prix là, définitivement un bon achat!

Martin 87.5%
Cuivre foncé et ambré. Définitivement plus profond que la moyenne des Laphroaigs. Nez: Un nuage de fumée de tourbe enveloppe un noyau de raisins sucrés. Orange, dattes et vanille juteuse se la jouent ninja à l’arrière-plan. Bouche: Vanille et tourbe, caramel salé et iode. De la terre humide sous un hôpital de campagne se bat pour les feux de la rampe avec un gros bol de salade de fruits. Finale: Les fruits sucrés s’estompent pour laisser place à une tourbe digne du meilleur plan de développement durable. Encore et encore de la tourbe mais roulée cette fois sur un tapis de copeaux de chêne carbonisés. Équilibre: Un excellent whisky, et tout de même un bon Laphroaig. Malheureusement l’effet d’un seul quart de fût prévaut sur la somme des trois barriques ci-présentes.

RV 84%
Whisky de convalence pour une distillerie poids lourd qui cogne habituellement plus fort. Noix et muscade à la japonaise, et même un peu de thé noir, bien équilibré, et surprenant pour un Islay. En bouche, belle arrivée de noix avec une finale bien tourbée, de bonne longueur, à la fois fraîche et sucrée. Pas vraiment à l’image de la distillerie et trop doux pour moi, je préfère les vrais combats.

Laphroaig Cairdeas 30 ans

43% alc./vol.
Non disponible dans les diverses boutiques et maintenant offert exclusivement à la distillerie. Des 1536 bouteilles numérotées à la main, 1300 ont été mises en vente online via le site web de Laphroaig et les 236 bouteilles restantes vendues à la distillerie même.

André 96%
Franchement tourbé et très influencé par les éléments maritimes et des malts fortement tourbés de l’ile d’Islay. Un style de tourbe à la Ardbeg (à s’y méprendre d’ailleurs), oranges, ananas et une touche de jus de citron et de sherry peut-être jumelé de tourbe camphrée assez prononcée. La bouche est claire au départ mais se solidifie par la suite tout en demeurant douce comme de la soie. L’aspect phénolique est bien présent mais jouit d’une balance exceptionnelle. En ce sens le taux d’alcool est idéal et rejoint la ligne directrice de l’ensemble. La finale confirme la déclinaison des divers éléments présentés précédemment avec une pointe de sel légèrement plus prononcée qu’en bouche.

Laphroaig 12 ans Oloroso

53.1% alc./vol.
Cet embouteillage de Laphroaig est apparu en 2007 sur les tablettes du magasin World of Whiskies (Duty Free airport Heathrow) et est conçu à partir d’un seul fût de sherry Oloroso, une édition limitée très rare, évidemment discontinuée.

André 92.5%
Mélange de fruits tourbés, la tourbe médicinale de Laphroaig est bien là, mais se reconnait plus aux odeurs qu’à son feeling en bouche. J’aime la divergence des arômes, l’ambigüité que cela procure surtout lorsque l’on aime le Laphroaig original. La bouche est veloutée et douce, franchement sexy avec des saveurs de vanille et de chocolat, apposés sur un tableau à la sensation de craie et une montée en crescendo des fruits menant à la finale où prédomineront la tourbe et le sel qui ne se départira pas de son panier fruité du nez. La finale est complète et variée, le taux d’alcool s’accorde bien avec les saveurs présentées, la succession des étapes de la dégustation est agréable, challengeant sans être prévisible et ce même si l’on a affaire un un classique réinventé.