40% alc./vol.
A considérer uniquement la situation géographique, un environnement rude, balayé par les vents qui peuvent être violents, on se dit que l’emplacement choisi ne fut peut-être pas le plus judicieux ; d’un point de vue économique par contre, une ouverture sur la mer permettait à une certaine époque de transporter aisément les éléments nécessaires vers la distillerie et de convoyer le précieux nectar vers le sud. Fondée en 1826 par James Henderson, Pulteney profita d’une main-d’œuvre importante du fait de l’intensification de la pêche au hareng au XIXème siècle ; ainsi nombre d’employés utilisaient leur savoir-faire à la fois pour le whisky et le hareng. Les tonneliers notamment qui fabriquaient les tonneaux permettant de conditionner les harengs marinés vers l’Allemagne et la Russie ou du whisky pour leurs frères écossais. Entièrement rénovée en 1959, Pulteney intégra finalement le groupe Inver House Distillers en 1997. Le centre d’accueil pour les visiteurs date seulement de l’an 2000. Pulteney possède de gros alambics ventrus prolongés par une tuyauterie complexe.
André 87%
Un bol de fruits savouré sur le bord de la mer. Superbe nez à la fois salin et fruité, livré à travers de belles vagues de nectarines, citron et de cantaloups. Tout ce beau mélange est ceinturé d’un filet de sel. La bouche est moins belle qu’espérée, le nez étant supérieur à l’attente. Le sel ressort aussi de façon plus expressive en bouche, mais sans étourdir les belles arômes de fruits qui demeurent en sourdine tout en gardant leur importance. L’alcool monte par la suite, une bonne marée apportant avec elle cette belle mixture de sel et de cantaloups. Celle-ci s’estompe pour laisser la place au duo sel / piquant alcoolisé. Cette finale vous surprendra par sa facilité à garder la note si longtemps. Une belle surprise et une belle façon de se préparer aux whiskies plus musclés.
RV 85%
À prendre sur le quai avec le capitaine. Salin mais les algues sont un peu trop fortes pour mes narines. Tout aussi maritime en bouche, on ne goûte la tourbe d’algue qu’en gorge. La finale voit un fruité (framboise) effleurer les parois de la gorge de manière subtile. Assez typée, c’est le genre qui ne crée pas de grandes vagues mais qui se prend vraiment bien.
Patrick 85%
Trèfles, algues et un peu de sel. En bouche plutôt huileux, très salé, un peu d’algues avec une touche de fruité. La finale est un peu trop sucrée, probablement pour rassurer les sirènes. On dirait presque un verre d’eau de mer, mais en meilleur! Définitivement un scotch maritime, qui, après quelques drams, réveillera le Capitaine Bonhomme en vous. Avec quelques points d’alcool de plus, la note aurait aussi été .élevée de quelques points de plus…
Martin 89.5%
Je qualifierais sa couleur d’une teinte à mi-chemin entre l’or profond et le rosé du sherry amontillado. Nez: Algues et fleur de sel. Agrumes, plus particulièrement zeste d’orange sanguine. Assez minéral avec des notes de poivre blanc. Bouche: Très doux, lavande sucrée, fleurs et savon. Touches de caramel et de cacao. Orge juteuse, pomme de tire et anis étoilé. Finale: Légère chaleur épicée. Vent de persil. Curieux. Chêne fumé. Équilibre: Excellent équilibre entre sucré, salé, acide et boisé. Une distillerie à découvrir.