Caol Ila 35 ans

58.1% alc./vol.
Distilled 1982, Bottled 2018, Bottle #3036 of 3276. Combinaison de refill American-oak hogsheads et de refill American et European-oak butts casks.

André 94%
On dit que les femmes de 40 ans sont les plus belles, les whiskies dans la trentaine sont leur équivalent alcoolisé. Un mélange d’expérience accumulée et de maturation, des qualités affirmées et un pouvoir caché avec adresse. Au nez, on a rapidement la ligne directrice de la distillerie. La fumée est camphrée et généreusement salée, mentholée peut-être aussi, le feu de plage dans un début de tempête, de belles vagues de citron fraiches et d’ananas, d’abricots et d’agrumes, de pommes vertes et de vieux bonbon à la menthe. Le premier nez est légèrement agressif mais avec de la patience, un équilibre exquis conquiert nos narines en un tourne-main. La tourbe flotte comme les gros flocons de la première neige d’hiver et se dissolvent comme par magie sur la langue. On retrouve tout de même en fond de scène la tourbe industrielle un peu carrée auquelle la distillerie nous a habitué mais le tout poli et attendri par les décennies passées en fût. J’ai maintenant l’image d’une pomme verte assaisonnée de sel de mer et de poivre. Des notes d’oranges sont aussi apparues au travers des nuages de fumée de tourbe industrielle et maritime, terreuse aussi. On a toujours droit au mélange de fruits tropicaux (orange, poires, ananas, abricots, melon au miel) qui se fondent aux autres saveurs en s’appuyant sur de belles tonalités de bois de chêne vanillé. La texture est hyper huileuse et sert bien de canevas aux arômes et saveurs hyper bien définies mais fondues aussi. Le tout est recouvert en finale par un long ressac de tourbe terreuse, poivrée et maritime où l’alcool se révèle enfin avec diplomatie. Un whisky avec beaucoup de caractère et des saveurs raffinées qui demande du temps et de la délicatesse dans sa dégustation.

Patrick 83%
Un très bon whisky, mais il va sans dire que je m’attendais à plus. Je ne sais pas, le scotch “feel” beaucoup plus jeune que 35 ans… Et c’est loin d’être un chef d’œuvre de balance. Me fait penser au vieux mononcle qui est sympathique… Tant qu’il ne prend pas un verre! Nez : De la fumée de tourbe fraîche, salée et avec des ananas et quelques agrumes. Bouche : Toujours la fumée de tourbe, mais aussi de beaux fruits qui se cachent derrière, tels des pommes vertes, des ananas et des agrumes, ainsi qu’une belle touche salée. Finale : D’une belle longueur, plutôt salée et évidemment fumée.

Caol Ila 5 ans 2012

60.9% alc./vol.
Refill hodgshead, Cask #320239, Sample from the cask at the distillery warehouse.

André 86.5%
Agrumes citronnées, vanille crémeuse, trace de tourbe, coconut et bananes. Belle texture crémeuse, tarte au citron et meringue, poivre noir moulu, tourbe maritime, banane mûre. Belle morsure d’alcool, en finale, les vagues de phénol sont bien cintrées par l’onctuosité et la rondeur en bouche. La tourbe est subtile et persistante. Pour un whisky de 5 ans d’âge, ce dram offre beaucoup de complexité et une structure remarquable.

Caol Ila 8 ans Unpeated

64.2% alc./vol.
Islay, 1846. La distillerie originelle fut construite en 1846 par Hector Henderson, un homme d’affaires de Glasgow très intéressé par la distillation. Entièrement rasée en 1972, elle a laissé place à des installations plus grandes, avec moins de personnel. Les malts produits servent avant tout à confectionner des blended et se diffusent assez peu en version single malt. Le vieillissement n’est pas effectué en fûts de sherry, mais de bourbon.

André 92.5%
Un nez lacrymal aux parfum de Nail Polish Remover. Ouch! ça part mal. Mais il explose par la suite en bouche, tout en demeurant doux et délicieusement sucré – c’est quand même un 64% d’alcool. Aux antipodes du nez, la bouche livre de belles surprises, avec humilité mais aussi avec beaucoup d’ampleur. Le vanillé-pacane de la finale est superbe. Un Caol Ila non conventionnel mais plus qu’agréable. Must get a bottle !

RV 89%
Nougat, très lointaines dattes et gâteau aux épices. L’attaque est plus plastique, et l’alcool se fait sentir alors qu’il pique de façon continue sur la langue. Le fruité revient en finale, assez longue. Particulier, appréciable, même si ce n’est peut-être primairement dans ma palette il me plait vraiment. En plus le concept est intéressant, car c’est le contraire de ce que les distilleries paresseuse font (heille Islay ça marche, faisons un islay cask! ou bien sinon jusqu’à quand ont vu pouvoir augmenter les PPMs avant que mêmes les plus poissons trouvent ça vraiment ridicule?). Et ca marche, en version cask strength qui plus est.

Patrick 89%
Au nez, on dirait un Irish! Malt, fruits rouges, agrumes, léger, frais. Très estival. Chêne typique d’un vieillissement en fut de bourbon. Acheté par curiosité, mais s’est révélé une belle surprise.

Caol Ila Càrn Mòr 7 ans

47.5% alc./vol.
Sherry butt, 1324 bouteilles, embouteillé en 2020

Patrick 90%
Tout ce que j’aime dans un scotch, j’aurais adoré pouvoir mettre la main sur une bouteille – Merci Vincent pour l’échantillon! Il aurait battu des records si ce n’avait été de la finale qui pourrait être un peu mieux. Pas grave, il suffit d’en prendre une autre gorgée! Nez : Superbe parfum débordant de fruits, marié avec une délicieuse fumée de tourbe et de l’onctueux chocolat au lait. Incroyablement alléchant. Bouche : Toujours les fruits, la fumée de tourbe et le chocolat au lait, mais aussi de savoureuses épices. Riche, intense, savoureux, miam miam miam! Finale: D’une longueur moyenne, fumée et fruitée.

Caol Ila Cask Strength

59.2% alc./vol.

André 92%
J’ai des ailes…wow, merveilleux, j’entends presque les anges chanter. La tourbe, le sel, la fumée, tout ça mélangé à 60% d’alcool. Dangereux, ne gardez pas cette bouteille en main, vous pourriez le regretter! Islaylouia.

RV 91%
Unmistakably Coal Ila, avec sa moutarde tourbée, presque pimentée. Sur les lèvres, l’alcool se fait bien sentir, mais son point fort est définitivement l’explosion de tourbe fumée, lorsqu’elle touche la langue et se déverse sur ses côtés, alimentée par le catalyseur d’alcool du cask strength. La finale est chaude, très chaude, et de très belle longueur. Une bouteille qui peut se verser dans un verre, un riedel, un flasque voire même un bol en acier de set de thé, sans être altérée par son contenant tellement le goût est vivant Une belle démonstration que l’alcool en grande quantité mais bien dosée peut apporter des expériences très gratifiantes.

Patrick 90%
Poivre et sel! Un peu fruité; Sherry. Un scotch simple comme je les aime! Pas trop alcoolisé au goût, un de mes cask strengths préféré.

Caol Ila Cask Strength

60.1% alc./vol.

André 93%
Dans mes goûts personnels à tous les niveaux, je suis conquis. Tourbe très sympathique, polie, avec beaucoup de caractère, poires sirupeuses, un côté salé avec un kick poivré. Entre le Kilchoman et le Caol Ila habituel avec des accents poivrés de Talisker. Knock-out en bouche… Wow ! Il prend quand même passablement de temps à s’installer mais ce n’est que pour s’ancrer encore plus profondément dans vos papilles et la langue. Le taux d’alcool vous surprend sournoisement et s’accroche interminablement. La tourbe poursuit sa croisade, les notes maritimes appuient le tout, l’alcool boost l’ensemble. Un réel plaisir, à toute les fois que j’y regoûte. Cela me rappelle que je n’ai pu m’en procurer une bouteille et que c’est un beau trophée manquant à ma cave à scotch.

RV 90%
À bas les artifices, l’authenticité et la simplicité font bon ménage parfois. Un coup de vent de l’Île Tourbée, avec un côté Coal Ila assez évident de poivre et de sel. Le tout agrémenté de quelque chose des vieux Ardbeg et d’une belle douceur. Jeune mais goûteux, intense mais frais, très typé avec de la tourbe en puissance, du persil mais aucune chaleur sauf celle de l’alcool, qui n’est vraiment pas aussi redoutable que le pourcentage pourrait laisser le croire.

Patrick 86%
Nez typique de Caol Ila! Tourbe sèche, sel et poivre, ainsi qu’une touche de fruits rouges. TRÈS puissant en bouche, tourbe et de foin humide. Finale relativement courte pour une telle intensité. Vraiment intéressant, gagnerait à être bu un matin de tailgate en novembre. Sinon, manque un peu de finesse…

Caol Ila Distiller’s Edition 1996

43% alc./vol.
Ce Caol Ila a été affiné en fût de Moscatel, un vin doux naturel de xérès, et embouteillé en 2009.

André 87%
Même caché derrière son masque sucré et très fruité, le nez est tout ce qui est de Caol Ila. Le mélange de terreau d’empotage et de tourbe mouillée ne peut être plus représentatif d’Islay. En bouche, une poire poivrée et des bluets sans l’acidité. La finale est apprivoisée par le côté doux du Moscatel sans que celui-ci ne dénature l’identité première de Caol Ila mais qui l’adoucit peut-être un peu trop pour ce que l’on connait des éditions régulières. Déception sur le rapport qualité-prix si on le compare au 12 ans qui se vendait environ 60$ voilà à peine un an en SAQ.

RV 84.5%
Jardin Mobile à l’odorat, très fruité mais aussi avec un fond de légume plus loin dans le fond. Confiture de mûre cheap et poireau avec fond de salé et de fenouil. L’arrivée plutôt salée suivie de chips brulées poivre et sel. Manque un peu de finale, alors que ça commence par de la poussière de ciment mais heureusement qui remonte en miel de trèfle. Bien mais trop cher, ne fait pas le poids vis-à-vis le 12 ans.

Patrick 88%
Léger sel, légers fruits. Au goût, le sel typique de cette distillerie explose comme il se doit, mais un côté vineux en adoucit la finale. Huileux, agréable, mais perd des points à cause de son nez trop léger. Trop cher aussi.

Caol Ila Distiller’s Edition 1997

43% alc./vol.
Ce Caol Ila a été affiné en fût de Moscatel, un vin doux naturel de xérès, et embouteillé en 2010.

RV 87%
Un autre Caol Ila Moscatel: à l’intérieur du Dôme de Leloup, les heureux fous qui à l’extérieur se font remarquer peuvent passer un peu plus inaperçu. Tourbe et poivre noir sur fond de sel et de cerise amère, point de surprise mais somme toute un beau départ. L’arrivée voit une tourbe plus franche se manifester au travers d’un boisé de conifère. Pourtant, la finale est très sage malgré le puissant sapin qui tombe dans un nuage de thym tout juste assez épicé. Très semblable au Coal Ila 18YO d’Old Malt Cask mais à prix inférieur, on peut pardonner à cette édition du Distillateur d’avoir éventuellement pu copier son compétiteur.

Caol Ila Distiller’s Edition 1998-2011

43% alc./vol.

André 88%
J’aime Caol Ila, c’est une distillerie discrète sur les tablettes, jamais un déluge d’éditions différentes, juste pour alimenter en nouveautés, une belle constance dans la qualité. Quel nez superbe, mais très volatile, de la belle tourbe domptée par les notes fruités, du jus de raisin effervescent, wow j’adore. Cela me rappelle certains bonbons de mon enfance. C’Était trop beau pour durer et l’arrivée pauvre en texture vient le confirmer. Peut-être pour donner plus de place à l’ensemble une fois installé en bouche; un savoureux mélange de douce tourbe, de fruits frais, de raisins et de sucre. Finale tourbée, sucrée, très plaisante sans être diversifiée – malheureusement

Patrick 90%
Bang! Un gros coup de poing de tourbe en pleine gueule! Parfum de fraiche tourbe fumée… Sans plus de subtilité. En bouche, d’abord la fumée, puis on sent une coulée de goudron nous emplir la gorge. On a besoin de chercher longtemps pour trouver le xérès. La finale est très longue, fumée et épicée. Pas subtil pour 2 cennes, comme on les aime! Tellement puissant, on jurerait que le taux d’alcool est en fait beaucoup plus élevé. Toujours est-il que 132$ pour un douze ans, c’est un peu rire de nous. Dommage.

Caol Ila Distiller’s Edition 2000-2012

43% alc./vol.

Patrick 90%
Bang!  Un gros coup de poing de tourbe en pleine gueule!  Parfum de fraiche tourbe fumée…  Sans plus de subtilité. En bouche, d’abord la fumée, puis on sent une coulée de goudron nous emplir la gorge.  On a besoin de chercher longtemps pour trouver le xérès.  La finale est très longue, fumée et épicée.  Pas subtil pour 2 cennes, comme on les aime!  Tellement puissant, on jurerait que le taux d’alcoo est en fait beaucoup plus élevé.  Toujours est-il que 132$ pour un douze ans, c’est un peu rire de nous.  Dommage.

RV 90.5%
Plus j’en bois et plus j’ai la fausse impression que cette distillerie est cachée dans le fond d’une magique forêt d’Islay. Dans cette édition, il y a une pointe de choclat noir, d’une belle profondeur qui mérite un très très long respire. Toujours dans le boisé-fumé, l’arrivée est de tourbe et de foin sèche avant que le chêne très intense pousse. Finale très cendreuse, excellente démonstation d’un whisky tourbé qui se fit plus que la méthode de séchage de son grain. Vive la sylviculture d’islay!