Booker’s Batch #C03-I-16

63.7% alc./vol.
7 ans, 11 mois

RV 90%
Booker Noe (le maitre distilleur) est probablement passé par des distilleries canadiennes avant sa retraite en 2004. À la différence de l’ancienne édition, cette nouvelle déclinaison a fait disparaître le cuir pour ne laisser que le caramel, assez doux. En bouche le caramel est très bien dosé et ne tombe pas dans l’amer. Toute une finale! Au-delà de la fumée disparate et du caramel très présent, du raisin très sucré apparait pour livrer un aftertaste surprenant mais délicieux. À servir aux détracteurs de la qualité des bourbons.

Booker’s Batch #96-L-23

63.4% alc./vol.
7 ans, 11 mois. Ce small batch bourbon (un assemblage de quelques fûts) très puissant porte le nom du maître distillateur de chez Jim Beam. Noté 9/10 par l’expert de Whisky Magazine Michael Jackson.

André 90.5%
Le nez tarde à s’ouvrir et ne se dévoile qu’après quelques minutes. Mais le fruité typique des bourbons prend le dessus rapidement et une complicité efficace entre les fortes effluves de cerises, au goût de savates fraiches, accompagne les arômes du tonneau brulé (prononcé – mais bien balancé) et de sucré aromatisé et fruité. La langue confirme un taux d’alcool plus puissant qu’à l’accoutumé mais jamais sans penser qu’il serait de l’ordre de 63%. L’alcool prends tout son sens en finale, particulièrement en rétro-olfaction, car il permet de conserver un sentiment de présence en bouche très satisfaisant et apaisant. À consommer avec prudence et respect…à vos risques.

Patrick 85%
Le nez est riche, fruité (fraises) accompagné des épices traditionnelles du bourbon. Le goût est… Fantastique! Extraordinairement riche et fruité! Ce bourbon se démarque définitivement des autres bourbons par son coté fruité et sucré qui se mélangent très bien aux délicieuses épices provenant des fûts de chêne neufs utilisés pour le faire vieillir. La finale est surprenant douce mais quand même relativement longue. Les fruits, le sucre et les épices se chicanent pour avoir le dernier mot à notre grand plaisir. La dernière surprise de ce whisky est le taux d’alcool… Ok, il ce whisky ne semble pas être à 40%, mais on ne lui donnerait jamais plus que 50%… Alors imaginez plus de 63%… La note: 90% 2e dégustation: Patrick: Nez rappelant presque un canadien, mais le goût nous redescend au sud, dans le Kentucky! En fait, poivre de Cayenne soft et épices punchées. Arrière goût sucré, caramélisé. On ne sent pas du tout l’alcool.

RV 86%
Un belle vague digne d’Hokusai, mouvementée à souhait, mais il se fait mieux dans le genre bourbon cask strength. Cuir usé détrempé et pruneau jaune d’où l’alcool ne peut se frayer un chemin jusqu’au nez, contrairement à quelques rares traces de fumée. Sur la langue, on peut sentir les tanins du bois brûlé du tonneau et la fumée qui s’épaississent avant de brûler les papilles et les lèvres jusqu’a la finale, ou le fruité typique des bourbons calme le tout. Le finish est plutôt discret mais très long et assez hot.

Blanton’s Special Reserve Barrel #357

40% alc./vol.
Édition spéciale du Blanton embouteillée à seulement 40%. Fût #357.

André 80%
Honeycomb au miel, fût brûlé et vanille caramélisée. Base fruitée et feuilles vertes, caoutchouc. L’arrivée en bouche est claire mais offre tout de même le fruit de ses origines de bourbon. En respirant, le sucre envahit la bouche mais l’expérience n’est pas poussée jusqu’à sa finalité, coupée par la finale plate et sans challenge. Les amateurs de bourbons typiques mais originaux seront déçus.

RV 82%
À garder pour les débutants ou les moments où la situation est plus importante que le goût. Assez doux pour un bourbon, et certainement plus doux que la version normale du Blanton’s. Au nez, légère pointe de sel, mais moins de la poudre à laver typique. Beau début de finale avec de la vanille et un peu de bois, avec un finale bien correcte. Bon bourbon mais bourbon de débutant.

Patrick 83%
Épices typiques du bourbon, avec un petit déluge de fruits. En bouche, une inondation de cassonade, submergée rapidement par le déluge de fruits. Le tout développe une belle chaleur agréable. La finale nous fait revenir sur les épices initiales, tout en laissant en bouche une sensation sucrée/fruitée. Agréable, mais un peu trop sucré à mon goût. Suggestion pour initier aux bourbons une fille à la dent sucrée…

Bernheim Original

45% alc./vol.
Small batch kentucky straight wheat whisky. Ce straight whiskey à plus de 51% de blé de la distillerie Heaven Hill provient de l’assemblage de quelques fûts de chêne neuf. Le seul wheat whiskey produit dans le monde. Un whiskey au naturel taillé à la faucille. L’influence du blé est omniprésente du début à la fin. Un champ de blé juste avant la moisson.Heaven Hill est aujourd’hui la seule distillerie à élaborer tous les styles de whiskeys (straight bourbon, corn, rye).

André 88%
Rêche au nez comme des cordages de bateaux séchés au soleil qu’on pourrait lécher. Les épices présentes se marient très bien avec le fruité typique des whiskies américains. La finale fumée et boisée est au goût d’encens d’églises qui flotte doucement dans une pièce fermée.

RV 91%
Je peux comprendre l’audace de challenger le statu quo, d’être le premier a essayer une recette wheat only; ce qui est incompréhensible, c’est que personne ne tente de les copier. Odeur de vieux gruau qui a trainé dans le fond d’un cendrier après le passage de matante Aline et son demi paquet de cigarettes, avec un arrière-nez de vieux plancher en planches de maison de campagne. Le grain se goute littéralement en arrivée en bouche mais migre sur des épices de plus en plus poivrées sur le bout de la langue. En finale, c’est la fumée très bien proportionnée aux épices… Wow!

Patrick 88%
Les épices typique du bourbon, mais une cassonade très intense qui surprend. Au goût, épices, bois carbonisé, cerises noires, le tout marié par la cassonade. En finale, une cassonade brûlée reste assez longtemps en bouche pour notre plus grande satisfaction. Une expérience qui a très bien tourné !!

Basil Hayden’s

40% alc./vol.
Ce small batch bourbon (petite cuvée) de Jim Beam est âgé de 8 ans.

André 82%
Jus de fruits congelé McCain & raisins verts. Léger mentholé, camphre. L’ensemble est fort bien balancé. Une aventure sans anicroches mais aussi sans particularité et sans distinction. Qui ne risque rien n’a rien, mais des fois, à ne pas essayer on reste trop dans les normes. Ce n’est pas toujours une bonne chose.

Patrick 86%
Un dram parfait lorsque bu le matin, au chalet, sur le bord du lac! D’une belle complexité (être complètement à jeun aide beaucoup à la découvrir), bien équilibré, il ne saura toutefois pas satisfaire les amateurs de sensations fortes. Nez : Parfum de bourbon relativement léger et sucré, mais présentant tout de même une certaine complexité. Maïs, seigle subtil et chêne légèrement brûlé, le tout dans un enveloppe sucrée de mélasse. Bouche : Épices du seigle savamment équilibrées par le sucre du maïs et quelques copeaux de bois qui marinent dans leur jus pour notre plus grand plaisir. Finale : Pas trop longue, mais tout de même agréable, avec de belles notes de cassonade et de mélange fruité.

RV 80%
Cerise noir et caramel comme beaucoup d’autres bourbons. Fumée en début suivi d’une belle wave fruitée, mais finale un peu courte. La fille conservatrice qui sert de wingman à son amie blonde plantureuse : elle ne sort pas vraiment des rangs des bourbons, mais peu toutefois être agréable à côtoyer.

VAT 69

40% alc./vol.
En 1882, William Sanderson a préparé une centaine tonneaux de whiskey mélangé et a demandé l’aide d’un groupe d’experts afin de les goûter. La 69eme « batch » a été jugé pour être le meilleur échantillon et le mélange célèbre a donné son nom au produit. En dépit du nom, le VAT69 est un mélange d’environ 40 whiskeys de malt et de grain.

André 55%
Vanille sur fond d’alcool à friction. Bois du baril. En le laissant reposer, le côté « alcool à friction » s’estompe un peu. La bouche est plus douce; biscuits au beurre et alcool neutre. Finale trop longue, parce qu’on aurait aimé l’avoir plus courte. À utiliser pour faire passer la grippe ? Mais aussi faut-il être prêt à dégueuler en contrepartie. Awful…Imaginez les premières batches de 1 à 68… Maudit viarge…

RV 58%
Shameful and awful, rolled, in two one. Herbe moisie des mauvais Speyside avec un fond de whisky un peu tourbé mélangé à un pléonastique mauvais gin. Ou en plus cru: il pue. En bouche, il est plus gentil en se montrant plus discret et ample avant qu’un mauvais pissenlit ne pousse sur les papilles. Enfin en gorge, bref passage sur un mauvais dessert de sucre caramélisé ou la pellicule de plastique de l’emballage s’est fondu sur le bonbon. Presqu’endurable a ce point la finale mi-amère mi-sucrée achève le travail de déconstruction. Même la pire des micro distillerie aurait peine a rater davantage.

Teacher’s Highland Cream

40% alc./vol.
L’un des blended scotch les plus maltés créé en 1884. Parmi les malts de base qui le composent, figurent Ardmore et Glendronach.

André 88%
Effectivement très crémeux au nez et belles odeurs de céréales très présentes. Pudding à la vanille saupoudré de céréales concassées. Très silky sans être très enrobant. Beurre en finale accompagné d’un léger graisseux et d’amandes brûlées. Très agréable et un superbe placement pour le prix.

Patrick 74%
Nez plutôt discret de malt. Goût de malt, d’épices et de soufre. J’espère qu’il n’a pas coûté trop cher à produire.

Martin 80%
Teinte dorée un peu dénaturée. Nez: Un léger voile d’alcool pas trop agressant révèle une timide céréale au beurre. Les arômes sont tellement fins (ou fades?) qu’il est très difficile de tout déceler. Miel & noix? Bouche: Très doux et sucré. Crème au beurre, léger miel, herbe et fleurs. Pastille rouge et blanche, menthe poivrée de Noël. Finale: Une traînée de crème et de miel reste sur une planche de chêne trempée dans de l’alcool à friction. La plus voilée des fumées tente une sortie à la tombée du rideau. Équilibre: Quand même honnête, surtout pour son prix. Malgré qu’après y avoir goûté, d’appeler ça la « crème des Highlands » c’est pousser un peu le bouchon…

RV 82%
Tourbe à la Bruichladdich Links et poussière. Après avoir respiré, il en perd et est réduit à un malt bien ordinaire. Tourbe et seigle en bonne proportions, très céréalier. Le sucre du seigle sort en finale, mais disparait en aftertaste pour revenir sur le même malt olfactif. Assez intéressant, mais ça manque en peu d’action.

St.Leger

40% alc./vol.
Whisky fabriqué à partir de 40% de single malts et 60% de grain whiskies.

André 66%
Nez du tiers monde, c’est maigre, sans consistance, l’os d’alcool nu. Un peu de vanille et l’alcool de base, poire William. La bouche n’apporte rien de mieux, une première approche sucrée, un brin d’épices, camphre cheap de suppositoires pour enfants. Finale de gomme Dentyne, menthol, sucre, alcool. C’est désolant…

RV 79%
Transparent. Nez assez inoffensif avec accent de très très fine tourbe citronnée. Arrivée tout aussi insipide sans aucun développement. Bon petit kick en finale, qui s’estompe malheureusement un peu trop rapidement. Rien de mauvais et mieux que ce dont on pourrait s’attendre de l’une des bouteilles les moins sexy sur le marché.

Patrick 75%
Malt humide au nez… En bouche, manque définitivement de rondeur et de finition. Épices passées date. Finale courte et sèche. Ok dans un flasque un matin de novembre lors d’un tailgate… Sinon, bof.

Sheep Dip 8 ans

40% alc./vol.

André 73%
Olfactivement vif et très exotique, pétillant. Le doux acidulé se dissout rapidement afin de nous laisser sur un patchwork hautement hétéroclite et indistinct. Très confus en bouche. Fortement vanillé, meringue. L’odeur de tarte au citron est disparu mais seul les aromes de meringues subsistent. Globalement correct, sans surprise et vraiment soporifique. Mérite finalement peut-être son surnom de « shit deep ».

Patrick 77%
Fumée et tourbe légère au nez, avec une épice un peu acide. Au goût, légère tourbe et fumée qui nous irrite légèrement le fond de la gorge. Meilleur que la bouteille le laisse présager. Un bon whisky à apporter dans un flasque lors d’une promenade en forêt l’automne, ou encore si un obscur oncle dont vous n’aviez jamais entendu parler vous demandait de passer un après-midi à garder ses moutons, mais sans plus.

RV 75%
Crémeux, pouding Laura Secord a la vanille française. Un peu vert en bouche et retour de la vanille en finale. Bon pour les recettes et mononcle, mais probablement pas pour l’amateur.

Poit Dhubh 8 ans

43% alc./vol.

André 79%
C’est très clair au nez sauf le caramel et les oranges. Il présente une petite fumée épicée en background pas désagréable mais l’aventure s’estompe un peu trop rapidement dans un souvenir de grains épicés. Un blended agréable avec de la finesse mais sans expérience.

Patrick 84%
Tourbe et pointe de fumée au nez. Au goût, tourbe et fumée intense, touche de fruits qui donne une belle dimension supplémentaire. Finale un peu courte (par rapport à ce qu’on pourrait s’attendre) qui finit sur une saveur de foin.

Martin 85%
Ambre jaune et pâle, troublé par son côté unchillfiltered. Nez: Assez plaisant et printanier. Céréales au miel, avec un léger cuir pas trop envahissant. Petit parfum floral vers la fin. Bouche: Texture moyennement fade, mais qui se transpose bien sur des notes de caoutchouc, de parfum, de miel et de légère tourbe. Finale: La danse du miel et du caoutchouc continue assez agréablement et se termine sur une petite planche de chêne épicé. Équilibre: Pas méchant pantoute pour un blend de 8 ans, mais à ce prix-là je préfère me rabattre dans ma bonne vieille pantoufle le Johnnie Walker Black.

RV 81.5%
Carpe Diem. Si c’est supposé être tourbé, ce n’est pas au premier reniflement qu’on peut le savoir: on croirait plutôt avoir à faire avec du caramel brûlé à la Auchentoshan 3 Woods. L’arrivée est encore plus douce et le brûlé qui monte le fait de manière beaucoup trop lente. En fin de bouche, la fumée tant attendue se présente et reste le plus gros souvenir à garder avec l’aftertaste mince. Il faut donc vraiment savoir capturer le jour.