Bruichladdich Rocks 2nd Edition 2008

46% alc./vol.

Patrick 89%
Frais, sent la mer et les algues. Très maritime au nez. Salé au goût, légères algues, soupçon de fruits. Équilibre intéressant. C’est lui qui aurait dû s’appeler « waves »! Il me faudra le réessayer sur le bord d’une plage… Pas nécessairement le meilleur, mais exactement dans ma palette de goûts!!!

Martin 88%
Nez: Fruits tropicaux et noisette, nougat même. Pâte de fruits et cacao, sel de mer. Miam! Bouche: Vin chaud, épices et crème. Bois sec, raisins juteux et céréales sucrées. Léger tabac terreux. Excellent. Finale: Ronde et soyeuse, avec sa belle texture qui nous dépose doucement au sol. Équilibre: J’aime beaucoup. Un superbe nez, une petite déception en bouche, mais rien pour m’en faire refuser un dram.

RV 83%
En résumé : Bof! Boue et lys de marais, à la limite pas très frais. Arrivée plus farineuse en bouche et plus citronnée en finale. Assez égal, petit kick d’alcool et d’épices en finale, d’une belle longueur mais peut-être un peu trop tranquille, une bouteille qui vaut plus ou moins la peine qu’on s’y arrête.

Bruichladdich Sherry Classic

46% alc./vol.
Sherry Classic est un assemblage de différents millésimes de Bruichladdich, non tourbés et vieillis en fûts de Bourbon, qui ont ensuite été affinés dans des fûts ayant contenu les superbes Xérès de la collection Antique de Fernando de castilla.

André 88%
À priori, sherry difficile à cerner, mais s’apaisant et se précisant avec le processus d’aération. Celui-ci prend confortablement place aux côtés des oranges épicées et du jus de raisins verts. A thick single malt ! Un morceau de fruit ayant macéré dans du jus de raisins. Assez bizarre et unique… Dans le style sherry, c’est hors norme, pas de doutes! Très enveloppant avec des accents de pêches. Si vous voulez être déstabilisé et sortir des sentiers battus, voici un single malt à la hauteur de vos attentes (et un prix acceptable).

RV 75%
Restons polis: mais c’est possible de faire quelque chose d’aussi repoussant avec une recette qui somme toute semble assez standard? Au nez, quelque chose a pris le chemin de la décomposition, et malheureusement ce n’est pas de la tourbe en mutation mais des fruits rances. Toutefois en bouche, ça se corrige, un peu, avant une finale heureusement courte. Ça y est, défi relevé et bouteille à oublier.

Patrick 69%
Parfum désagréable de lait passé date. Touche de céréales moisies. Soupçon de fruits rouges. Au goût, la situation est moins catastrophique, mais pas vraiment agréable. Le côté sucré du fruit lui permet de regagner quelques points, mais sans plus… La finale s’étire sur une saveur savonneuse. J’ai écrit cette critique à ma troisième expérience avec ce whisky : à chaque fois, j’avais l’impression qu’il se dégradait! Définitivement, je ne comprends pas pourquoi Jim a accepté de mettre sa signature sur cette bouteille? Un truc marketing? Sans doute, compte tenu que j’ai acheté la bouteille à cause de son look (peinte complètement en turquoise) et de la fameuse signature… Décevant.

Bruichladdich Port Charlotte The Peat Project

46% alc./vol.
Réalisé à partir d’orge tourbé à 40 ppm, vieilli en fût de chêne américain dans les entrepôts à proximité de Port Charlotte, il s’agit d’un assemblage de plusieurs millésimes aux orges variés pour lui apporter une plus grande complexité. Il titre 46%. Ce Port Charlotte vient ainsi remplacer les versions tourbées précédentes que sont 3D, PEAT et An Turas Mor.

André 85%
Tourbe herbeuse et verte et plus légère qu’habituellement, éléments de vanille et d’épices. Aucune texture en bouche mais les arômes sont très prononcés et l’alcool aussi est très puissant. La tourbe est aromatique et enveloppante mais éclipse la plupart des autres éléments, seul le sel et une timide vague de citron réussissent à s’extirper de l’ensemble

AnCnoc 12 ans (embouteillage US)

43% alc./vol.

Martin 89.5%
Nez: Sucré mais sans être trop velouté. Butterscotch-vanille, orge et épices. Touche agrumeuse, presque du zeste d’orange. Bouche: Épices de plein fouet, talonnées par une délicate vague de fruits sucrés et de vanille. L’orge et les agrumes sont toujours là mais beaucoup plus effacées. Finale: De nouveau les épices frappent avant de s’estomper aussitôt dans un méli-mélo d’orge et de chocolat. Équilibre: On m’a vanté longtemps les mérites du 16 ans, tellement que je ne donnais pas cher de la peau du 12 ans. Comme je me trompais. C’est un autre bon petit whisky estival. Ça va être un été mignon si je décide de m’acheter une bouteille plein format. Et puis en plus ça m’a donné une belle occasion de me servir du mot “méli-mélo”…

Bruichladdich Port Charlotte PC8 Ar Dùthchas

60.5% alc./vol.
C’est la quatrième édition du Single Malt Port Charlotte élaboré par Bruichladdich, avec huit ans de vieillissement du whisky distillé en 2001. C’est aussi la dernière, les stocks étant épuisés…30 000 bouteilles sont commercialisées pour le monde entier, au degré naturel. Bouteille #26811.

André 86.5%
On n’aurait jamais pu penser qu’un Port Charlotte pouvait avoir un nez si inoffensif. Fruité et salé, oranges, cantaloup et de la tourbe bien retenue. La bouche est plus soutenue, la tourbe décuplée avec son alliance avec l’alcool. La fumée de type charbon colle aussi passablement en bouche, ce qui annihile beaucoup des arômes les plus fins et volatiles. La finale est bizarre, un mélange de suie et de fumée sale, jumelé au fruité mielleux. Déboussolant et on ne sait pas trop où cette concoction veut nous mener. La série Port Charlotte s’essouffle-t-elle? Est-ce l’effet du vieillissement qui adoucit le tout avec trop de domestication? Aurait-on peut-être gagné à abaisser le taux d’alcool, question d’aider aux notes plus fines, déjà que la tourbe, omniprésente, écrase la plupart de ces mêmes arômes les plus subtils. Ceci dit, il est quand même intéressant de voir et de comparer l’évolution que les embouteillages de Port Charlotte ont connu depuis le PC5 et c’est là que réside la majeure partie de l’expérience de dégustation du PC8. C’est aussi là que l’on constate qu’il trouve aussi sa place dans la « famille » (PC5,PC6,PC7 et PC8). Mais si on le prend individuellement, force de constater que le PC8 semble être le mouton noir de la série.

RV 82.5%
Peut-être pour les amateurs de jus de tourbe bien nantis. Beau profil de nez à la Ardbeg qui s’estompe trop rapidement vers un caramel sale qui s’élève au-dessus de la tourbe. Arrivée en bouche avec la tourbe, mais juste de la tourbe, vraiment pas dans la subtilité. La finale est mieux équilibré et d’une bonne longueur mais sans profondeur. 136$ pour un 8 ans avec une recette qui devient usée, c’est beaucoup trop cher payer.

Bruichladdich Port Charlotte PC7 Sin An Doigh Ileach

61% alc./vol.
Troisième édition des Port Charlotte – appelé “PC7 : The Islay Way”. La version de cette année a été embouteillée en octobre de 2008 à sept ans d’âge et vieillie en fûts de chêne américain. Elle est présentée à une force de fût naturelle de 61 % et conçue à partir d’orge maltée à 40 ppm – contrastant avec les embouteillages réguliers de Bruichladdich, légèrement tourbés. Cette version est également disponible en 6 tubes différents, à l’image des gens représentant l’Ile d’Islay. Bouteille #17485.

André 92%
Un Bruichladdich sur les stéroïdes. Un mouton s’étant roulé dans la tourbe sale. C’est avec surprise qu’apparait aussi des notes sucrées et vanilles, de sirop d’érable brûlé et aussi encore une fois des notes de café et de chocolat. Même si celui-ci a été en partie vieilli en fût de sherry, je lui ai trouvé aucun lien pouvant le laisser croire tant au nez qu’en bouche. Assez différent du PC6 mais tout aussi marquant. Un must have.

RV 83%
Tourbe tourbée et grain chauffé au feu de tourbe, qui ne devient que piquant avec le temps. En bouche, sensiblement même chose plus l’alcool, mis à part peut-être un peu de fumée en finale. Un peu moins bon que le PC6 mais là n’est pas le défaut; ça goûte le manque d’effort. Me confirme la supériorité du Amrut Peated dans la course aux PPM, qui n’est pas seulement une affaire de chiffres ou bien de facile exercice de marketing financier basé sur la confiance aveugle de groupies de McEwen.

Patrick 92%
Superbe tourbe, mêlée avec une touche d’herbes séchées, de fruits des champs et de fumée. Aaaaaaah ! Wow, on ne parle pas d’arrivée en bouche, on parle de défonçage de bouche. Tourbe, fumée, tourbe, fumée, puis herbes, fruits et… bois de grange en finale ? Cool ! Un whisky vraiment bien équilibré qui s’étire en beauté pour finir avec un petit côté intéressant.

Bruichladdich Port Charlotte PC6 Cuairt-Beatha

61.6% alc./vol.
Bouteille #6598.

André 89%
Hareng fumé séchant dans un filet. Légère odeur de mer à marée basse. La tourbe est plus volatile que dans le Amrut Cask Strength Peated. Arrivée tout en douceur, suivie d’une vague alcoolisée et d’un ressac tourbé – une finale moyenne en longueur. Agréablement, surprenant, plaisant et salvateur, sans trop de brusquerie. Un manque de subtilité évident mais dans une présentation avec un certain charme.

RV 86%
Grosse tourbe avec la subtilité d’une brique en plein front et léger cuivre de vieux sous noir. Par contre, bizarre arrivée en bouche surprenante de douceur de tourbe et de fine fumée, mais ce n’est que pour endormir la langue afin que la finale en tempête de grain séché à la tourbe et d’alcool frappe davantage. An experiment in itself, très intéressante, mais est-ce que cette course au PPM est réellement afin de trouver un meilleur goût, ou pour en vendre plus? Après tout, PC6 est des mains même de Jim McEwen, qui va jusqu’a sélectionner un whisky pour sa couleur rouge afin de vendre a un public féminin… le snowpark Fraser de Farlagne a beau être rempli de sauts bien construits, je préfère quand même pogner les jumps plus naturels en bordure de la pente a Jim.

Patrick 91%
Fruité, fumée et tourbé… Un des meilleur nez venant d’Islay. Le nez est tellement exquis, on pourrait s’y arrêter sans aller plus loin. Le goût nous démontre les même saveurs, mais dans l’ordre inverse, soit tourbé, fumée et fruité qui reste en finale… Légèrement raffiné, dépasse les attentes pour un whisky qui se voulait être une grosse brute de tourbe pas subtile.

Bruichladdich Peat

46% alc./vol.
En remplacement de l’ancienne version 3D3, le Bruichladdich Peat a un rôle tout particulier à jouer puisqu’il incarne un style fortement tourbé (plus de 35ppm) ce qui est, bien-sûr, relativement nouveau pour Bruichladdich qui ne pratiquait pas la tourbe avant 2001.

André 89.5%
Nez iodé et légèrement tourbé, plantes vertes mouillées, hareng séché. Un nez que l’on qualifierait même d’inoffensif, ce qui ouvre à la surprise en bouche. La tourbe est beaucoup plus intense que le nez, (ce qui est effectivement l’inverse du Bourbon cask comme le dit RV ou le nez est superbe et où la bouche déçoit un peu), mais quand même pas de la trempe du niveau de tourbe des 3D2 et 3D3. Se dégage aussi une fumée sucrée (apporté par le fût de bourbon ?) jumelé à un fruité intéressant et inattendu. La finale tapisse la bouche et est très satisfaisante. Un bel embouteillage, à mi-chemin entre les Bruichladdich traditionnels à bas niveaux phénolique et les costauds Port Charlotte et Octomore, très approchable et invitant pour s’initier à la tourbe.

RV 87.5%
Tourbe profondément ancrée et encrée dans le chêne caramélisé. Vaut mieux le prendre rapidement car il s’évapore rapidement. En bouche, violette africaine au caramel et tannins de bois avec un peu de vernis et de sel d’algue. Finale un peu plus sur la tourbe en multicouche de saveurs, avec des essences de bois franc qui ont fait chauffer la scie à ruban. Un bel exemple que ni l’âge ni les casks finishes sont nécessaires pour faire du bon whisky. Très satisfaisant, un peu plus loin de la mer, à quelque part en plein milieu d’Islay, le paysage est moins breathtaking mais tout aussi poétique.

Patrick 87%
Fumée et tourbe détrempée après un orage qui a saturé l’air d’ozone, le tout à quelques pieds de la mer. Arrivée sucrée, puis tourbée, puis épicée, puis fumée et qui finit sur une note de petits bonbons rouges. Tous les ingrédients sont présents pour un grand whisky, mais il semble manquer un je-ne-sais-quoi au niveau de l’ensemble. Quand même un très bon résultat, je suis peut être trop sévère.

Bruichladdich Organic 5 ans 2003

46% alc./vol.
Premier whisky Single malt d’Islay bio ! 100% certifié par l’association Biodynamic, l’orge employé d’une qualité suprême combinée avec une distillation lente pour lui rendre justice, dans de fûts de chêne neuf et de second remplissage. Sur la bouteille et l’étui apparaît la mention “Anns an t-seann doigh”, signifiant littéralement en gaélique “de façon traditionnelle”, dont la vente est strictement contingentée. Édition limitée à 15000 bouteilles.

André 86%
Papier de cellophane, poires vertes enduite d’une pellicule de cire. La bouche est huileuse et crémeuse, mais aussi céréalée (grains de céréales séchés) Finale rafraichissante sur des notes de cocottes de pin (un peu comme les anciens Longrow) et présente un beau rappel maritime, un brin salé.

RV 79%
Tourbe et foin, légèrement fleuri (lavande et bruyère) ainsi que des petits fruits des champs qui s’expriment avec un peu de retenue, à l’image du Links de la même distillerie. Même chose en bouche mais avec l’ajout de la tôle pas vraiment agréable. Son point fort réside en début de finale avec de la tourbe qui détonne de manière au moins un peu plus franche, et l’aftertaste est convenablement plus sucré. Bien mais absolument rien d’excitant ou de challengeant, plus je le bois moins il me plait. Si la mention Organic et à l’image de celle bio qui nécessite de tout laver pour éviter tout contamination croisée, peut-être que dans le monde superstitieux du whisky ceci va au détriment de liquide qui devient plus monotone.

Patrick 86%
Légère tourbe qui semble âgée, touche fruitée, poires. Au goût, les fruits et les poires se confirment, avec une touche de saumure, mais on dirait que le tout est enveloppé dans du papier ciré. Finale légèrement alguée et salée qui pourrait s’allonger un peu plus. Un bon whisky qui m’inspire comme commentaire final, « almost ».

Bruichladdich Octomore Edition 01.1 Progressive Hebridean Distillers 5 ans

63.5% alc./vol.
Seulement 6000 bouteilles de cette première édition de ce single malt rare ont été mises en vente dans le monde. À cette date (mars 2010), il est le single malt le plus tourbé au monde, offrant un 131 PPM. Le Octomore est embouteillé à 63.5% d’alcool à 5 ans. Bouteille #401.

André 96%
Un nez typiquement fumé, aux accents à la Ardbeg et très similaire aux arômes du Laphraoig 15 ans, mais avec un uppercut d’alcool savamment contrôlé. Une épaisse fumée de kérosène et une draft intense de vapeur s’échappant de l’asphalteuse préparant la mixture de goudron par une étouffante journée de canicule. L’invasion se poursuit par une sniffée de cendrier de Bingo débordant de mégots de cigarettes dans lequel aurait patienté une saumure d’huile végétale. Le nez évolue par la suite sur un torride sucré très invitant et sérieusement sexy. En bouche c’est l’orgie totale de tourbe avec un rappel fumé, sucré généreusement aux fruits de la passion que l’on retrouve dans les anciennes versions de Bruichladdich. L’effet général s’exaltant de votre verre est très apaisant et dégage avec surprise, un effet très doux et ce, malgré la morsure de serpent alcoolisé qui a été livrée à l’arrivée en bouche. La finale et l’aftertaste se sont encrées dans votre bouche pour de très longues minutes et n’osent pas nous quitter. Cette petite trouvaille est définitivement un “love it or hate it”, une pizza aux anchois. Mais que l’on aime ou pas, on ne peut nier la balance et le contrôle apporté ici à livrer ensemble et en harmonie, des éléments qui devraient au départ effrayer plusieurs amateurs. Mettez de côté les idées préconçues reliées au haut taux d’alcool et au 131 PPM et abandonnez-vous en vous lançant dans le vide et l’esprit ouvert. Wow!

RV 87.5%
Tourbe et fumée, chocolat aux dattes et crayon de feutre Staedler à l’encre bleue. Arrivée en dattes très épicée et fruitée avec peau séchée sur le dessus d’un gallon de peinture, le tout avec une certaine douceur de yogourt. Pas assez de variété en finale mais beau feeling en bouche. Moins fort que je pensais comparativement au PC6, plus abordable au niveau du goût mais pas du prix, même si pour l’expérience ça vaut la peine de déplier un peu plus. Still not convinced though, et le genre de bouteille que je classerais plus dans la section curiosité que dans celle valeur sûre.

Patrick 87%
Blé fraichement coupé au travers duquel se retrouvent quelques fruits des champs ramassés en même temps par la moissonneuse-batteuse. Une légère fumée noire et huileuse nous rappelle d’ailleurs la moissonneuse-batteuse! Au goût, BANG! Ok, c’est ça 131 ppm de tourbe!!! Dont tourbe très puissante au goût qui prends toute la place. Finale légèrement sûre et salée et plutôt courte pour un whisky si intense. Très intéressant, très bon, mais pas au point de devenir un classique. Bravo pour l’expérience!