Crown Royal Black

45% alc./vol.
Le Crown Royal Black vieilli dans des tonneaux de chêne desséchés et son assemblage se fait à une teneur supérieure de 45% au lieu de l’habituel 40%.

André 86.5%
Nez prononcé à la Jack Daniel’s Single Barrel, sucres caramélisés et céréales Sugar Crisp. Moelleux et très collant en bouche, axée sur les divers éléments sucrés soutenus par une bonne présence d’alcool qui se sent par ailleurs plus en bouche qu’au nez. Finale plus rêche, cannelle et pain d’épice avec un léger feeling de savon à vaisselle en poudre en toute finale.

Patrick 93%
Je n’ai jamais senti un nez aussi intense dans un whisky canadien! Le chêne brûlé nous donne l’impression que c’est notre maison qui vient de passer au feu! Les céréales ne donnent pas leur place non plus, alors que le soupçon de fruits qui parvient à s’échapper du verre nous surprend agréablement. En bouche, le chêne brûlé partage l’avant scène avec le caramel, qui se font toutefois brasser la cage par un fruit sucré typiquement canadien! La finale offre une belle longueur et une belle richesse. Globalement, ce whisky offre une complexité et un équilibre rarement rencontrée chez un whisky canadien. Définitivement LE whisky canadien que j’ai eu le plus de plaisir à boire, boire et boire! En fait, son prix très raisonnable et son goût facile d’approche mais offrant tout de même une belle profondeur, en font un whisky de tous les jours qui saura satisfaire le connaisseur. En fait, pourquoi une si bonne note? Parce que ça fait longtemps que je n’ai pas eu autant de plaisir à boire un whisky sans prétentions! Je vais m’assurer d’en avoir toujours une bouteille, même si comme TOUJOURS, la SAQ boude un excellent produit canadien bon marché.

Martin 88%
Rouge aussi profond que le meilleur des fûts de xérès espagnols. Il y a juste une chose qui ne cadre pas, c’est un whisky canadien. Nez: Un solide départ qui évoque Forty Creek par moments. Vanille, maïs, seigle et poivre nous leurrent sur la curieuse piste que nous pourrions avoir affaire à un bourbon, mais la couronne finit par nous rappeler à l’ordre avec de la cerise noire et du bon vieux sirop d’érable canadien. Bouche: Poivre, seigle, orange, cassonade, cerise et noix. Le bourbon disparaît ici pour laisser briller l’âme d’un authentique Crown Royal. Finale: Encore seigle, poivre et orange, mais cette fois sur une trame de pamplemousse. Équilibre: Le bad boy de Crown Royal. Le dram que boit la reine quand elle est en tabarnac.

RV 86.5%
Un beau tour dans une belle Cadillac, mais sans courbe pas moyen de tester les vrais capacités de la machine. Avec un nez assez ordinaire canadien, l’ouverture est passable avec le cuir de Canadian Club, sans profondeur. Au goût, le bois se déclare, mais c’est vraiment en finale que le caramel, la vanille et le chêne sortent pour laisser une profonde empreinte en gorge. Un bon whisky, qui gagnerait peut-être encore plus à sortir davantage des sentiers battus.

Pappy Van Winkle Family Reserve 15 ans

53.5% alc./vol.

André 93%
Wow… Le nez est raffiné et finement cireux, jus de cerises et cannelle, pommes caramel, cassonade, Root Beer, oranges, le tout agrémenté d’une touche de fumée lointaine et de terreau d’empotage. La bouche est à la fois poivrée et garnie de bois carbonisé très discret. Grosses cerises juteuses et pommes caramel, bois de cerisier, chocolat noir. Texture grasse et épaisse qui nappe bien la bouche, exquis. Finale moyenne en longueur, sur la cannelle cireuse et poivrée, le bois de chêne brûlé.

Patrick 93%
Un superbe bourbon, complexe et très bien bâti. Je comprends définitivement le buzz! Nez: Un beau parfum riche, délicat et sucré. De la cassonade, de la vanille, du cuir, un peu de bois et de la salade de fruits. Bouche: Du bois sec et épicé, de la cassonade, des fruits, de la vanille, du cuir et encore du bois. Finale: D’une belle longueur, boisée et complexe.

Martin 96%
Profondément roux et aussi alléchant qu’une bière de la même couleur. Nez: Caramel salé et toffee nous prennent d’assaut, mais sans nous agresser, ce qui n’est pas coutume pour une expression aussi forte en alcool que celle-ci. Pomme de tire. On parvient à déceler le maïs, suivi de muscade, de cannelle et de gousse de vanille. La liqueur « Dr. Pepper », le chêne, les amandes, le blé et les fleurs. On y trouve aussi au fond du verre une feuille de tabac parfumée à l’images des plus grands « sherry bombs » écossais. Tout simplement renversant. Bouche: Délicat et fougueux. Caramel et épices, cannelle, cassonade brûlée, vanille, cidre de pommes et chocolat aux fruits. Tire « Grandma » qu’on donne à l’Halloween. Finale: Longue, chaude et douce à l’extrême. Infime amertume. Tabac et épices, gomme balloune. Le portrait final en est un d’une douceur et d’une subtilité épouvantable. Équilibre: Je n’ai jamais au grand jamais goûté à un bourbon aussi complexe. Élégance à tout casser. Malheureusement c’est un produit qui demeure très dispendieux, et il ne sera de la partie que lors des grandes occasions. Pire encore, n’espérez pas voir ça en SAQ de si tôt. Redéfinit l’adjectif « épique ».

Balblair 2002

46% alc./vol.
Embouteillé en 2012. Première édition.

André 84%
Fruité et floral; tarte au citron et meringue, vanille et mélange de grains de céréales et d’herbe coupée. La bouche affiche dans l’ensemble ces mêmes saveurs sucrées auquel s’additionnera le toffee et la tarte aux pommes vertes Granny Smith avec un soupir salé. Finale avec un léger épicé provenant du fût de chêne, mais avec des saveurs de citron et de céréales en avant-plan. Un whisky rafraichissant, bien construit et sans trop de complications.

Patrick 84%
Nez : Très frais. Marqué par les notes d’oranges, de citrons, pommes vertes et on reconnaît les accents du baril de bourbon. Bouche : Toujours les agrumes, le citron en premier lieu, avec des notes d’orange et d’ananas. L’ensemble est marié par une touche de vanille. Finale : Plutôt courte et sèche, ce qui sied bien à ce type de whisky. Balance : Un très bon whisky, mais définitivement pas dans ma palette de saveurs.

Martin 82%
Teint pâle. paille, foin, presque blanc. Nez: Frais et très floral, plein de vanille, chêne, caramel, citron et pommes vertes pas tout-à-fait mûres. Je sens une céréale, mais bizarrement plus proche du riz que d’autre chose. Un nez qui ne manque pas de variété, mais plutôt de finesse. Bouche: Vanille et jus de raisin blanc avec des notes de chêne plutôt prononcées nous inonde le palais. Légère vague d’agrumes et de bitters avec une touche de key lime pie qui part en force pour rapidement se faire oublier. Finale: Restants de chêne poussiéreux avec un arrière-goût un peu métallique. Trop amère et heureusement courte. Équilibre: Difficile. Nez trop discret, bouche trop affirmée. Construction solide, mais un essai assez douteux au niveau du raffinement.

Abhainn Dearg Single Malt 3 ans

46% alc./vol.
Bouteille #1126 de 2011 provenant du fût 07-2008. Le premier embouteillage de la première production légale de single malt de cette distillerie des îles écossaises.

André 81%
Nez un peu crispy, affichant son jeune âge. Le lien avec le new make spirit est assez évident; céréales organiques, les pommes vertes, le miel et la vanille du fût. Le côté organique et traditionnel est indéniable, c’est presque agricole comme produit. En bouche, il étonne par sa douceur à l’arrivée, fond de langue un peu huileux, passablement de saveurs de vanille et de miel, céréales et quelques fruits exotiques peut-être. On dirait un whisky vieilli en virgin oak cask. Finale courte où prédominent les céréales, un côté organique certain, quelques notes de citrus. Une expérience sur la signification historique plus que pour le “trip” du whisky lui-même.

Patrick 87%
Nez : Puissant fruit, malt et sucre d’orge. Intense et intriguant. Bouche : Belle orge épicée et sucrée (caramel en fait). On sent que le whisky est jeune, mais l’ensemble demeure chaleureux et complexe. Finale : Longue, savoureuse et épicée. Balance : Un belle surprise que j’ai définitivement hâte de voir vieillir. J’aime le fait que cette distillerie n’ait pas pris le chemin « facile » de la tourbe pour nous offrir quelque chose de tout autant savoureux, mais qui sera aussi un challenge pour l’amateur moyen.

Martin 82%
D’une extrême pâleur, on en tire deux hypothèses ; soit un vieilissement en fût de bourbon, soit une jeunesse flagrante. On nous informe que le second choix est juste. Nez: Nez très jeune et affranchi. Un fond de mélasse nous rappelle que nous ne sommes pas très loin d’un new make. Une myriade d’arômes, pommes, figues, chêne, herbe et fleurs pour finir sur une croûte de fromage coulant, un peu comme le Secret de Maurice. Bouche: Sucré et huileux à l’arrivée, surfant sur des notes de mélasse, de chêne puissant et de champ de fleurs. Un fond de céréales au miel et aux noix apaise un peu son côté fougueux. Finale: Légèrement fade, légèrement métallique. On garde longtemps l’impression de chêne neuf en bouche. Équilibre: Excellent choix au niveau du taux d’alcool. Ce n’est que le début, c’est un malt qui a avantage à vieillir bien plus. Plein de promesses.

Cadenhead Caperdonich 35 ans 1977

50.2% alc./vol.
Single cask sherry butt, édition limitée à 384 bouteilles.

André 95%
Superbe nez, cerises noires, dattes, compote de pomme, vieux sherry goulu et rond, fruits rouges, un peu d’épices en sous-entendu. C’est très concentré, on pourrait dire que ça ressemble à de la pâte de fruits. Après quelque temps à respirer, les raisins secs et les cerises noires encore plus raffinées. En bouche, approche sucrée, puis la pâte de fruits, les raisins secs, le sherry puissant, les cerises noires encore. Les épices apparaitront en finale de bouche, quelques secondes après avoir avalé, quelques grains de poivre noir aussi. Finale très longue et soutenue, les cerises noires s’accrochent en bouche, le beef jerky, presque viande rouge vieillie. Le taux d’alcool est juste assez puissant et saura satisfaire les amateurs de cask strength sans effrayer les novices. Pour les amoureux de sherry et de fruits secs !

Patrick 94%
Nez: Lorsque je donne un cours d’introduction au whisky, j’insiste toujours sur l’importance de se concentrer sur les arômes émanant du verre lors de la dégustation. Avec un tel whisky, nul besoin d’insister : le parfum est si envoûtant, on aurait tendance à s’en contenter : Xérès gros comme l’Empire State Building, mélasse chaleureuse, cerises noires, compote de pomme et quelques épices pour donner le change. Bouche : Ok, les attentes sont élevées… Voyons voir : Ouiiiii! Texture crémeuse avec des saveurs de cerise noire très mûre, mélasse brûlante, chêne carbonisé, poivre noir et épices. Le tout baigne dans un xérès intense comme seuls les scotchs d’au moins 35 ans peuvent offrir. Finale : Loooooongue, intense et riche. J’aime l’analogie de « beef jerky » d’André qui décrit bien les sensations ressenties. Mais on neparle pas de « beef jerky » de dépanneur, mais bien celui que vous retrouverez dans les meilleurs steak houses. Balance : Un autre grand mystère de l’industrie du scotch : Pourquoi avoir démolit une distillerie capable de produire de tels chef d’œuvres? Elle ne cadrait plus dans les plans de Chivas? Et puis? Avec un marketing habile, elle aurait certainement su prendre sa place! Dommage…

Martin 93%
Presque brun tellement il est orangé de xérès. Nez: Sherry butt à fond. Caramel, toffee, orange, dattes, raisins secs, tabac à pipe aromatisé, pacanes, amandes, crème brûlée et baril de chêne. Ça semble énorme, voire même intimidant, mais c’est renversant tellement c’est bien orchestré. Bouche: Douceur du sherry. Chêne juteux, raisins, figues, dattes, frangipane même. Pâte d’amande et feuille de tabac sous un voile d’épices du xérès. Tout simplement divin. Finale: Toujours, et tant mieux, cette bonne pâte d’amande. Légère cerise teintée de cuir qui s’estompe doucement dans l’astringence du xérès et de ses épices. Muscade et cannelle. Équilibre: Vraiment un superbe exemple d’un vénérable sherry butt réussi. Un équilibre remarquable sur une construction splendide.

Mackinlay’s Shackleton Rare Old Highland Malt – 2e édition

47.3% alc./vol.
La reproduction d’un whisky pris au piège dans la glace de l’antarctique pendant presque cent ans, Mackinlay’s Shackleton est un whisky rare et exceptionnel, le fruit du travail et recherche de l’un des plus grands maîtres assembleurs écossais, Richard Paterson de Whyte & MacKay.

Suite à la découverte en 2006 de trois caisses de whisky Mackinlay dans la cabane du célèbre explorateur sir Ernest Shackleton au pôle sud, le groupe Whyte & MacKay, propriétaire de la marque s’est vu confier, en vue d’en extraire les secrets, quelques échantillons du précieux liquide. L’une des caisses fut libérée de la glace et méticuleusement décongelée dans des conditions de laboratoire au musée Canterbury à Christchurch, afin de préserver les bouteilles et le whisky de la meilleure façon possible. Méticuleusement ouverte pour révéler au final onze bouteilles de scotch datant de 1896/1897 enveloppées de papier et de paille pour les protéger contre les rigueurs d’un rude voyage orchestré par Shackleton en 1907, trois bouteilles ont été expédiées par avion privé depuis la Nouvelle-Zélande vers Glasgow – où siège Whyte & MacKay – par le propriétaire de la société, Vijay Mallya accompagné de Richard Paterson.

Paterson a ensuite rigoureusement assemblé une variété de malts pour créer une réplique de ce whisky centenaire. La réplique du Mackinlay contient du whisky issu d’une large variété de malts des Highlands, y compris de Glen Mhor, qui était la distillerie de Mackinlay, avant de fermer en 1983.

André 85%
Fond herbeux, vanille, poires, un peu oaky, pommes vertes et fruits épicés. Bouche sèche et pointue, toujours ces mêmes notes herbeuses, un filet d’orange et de gingembre. Les épices s’additionnent en couche à chaque gorgée. Il offre une dualité intéressantes entre les saveurs douces et sucrées (vanille, sucre, caramel) et les saveurs plus puissantes (gingembre et autres épices), une fine fumée poivrée en fond de scène. Un whisky avec une histoire plutôt qu’un whisky qui fera l’histoire.

Patrick 90%
La première édition de ce whisky ayant été mon coup de cœur de 2012, mes attentes sont plutôt élevées. Nez : Oui, tout y est! Les herbes, les fruits frais, les fleurs, les poires, l’orge, la crème et la meringue. Quelle complexité! Bouche : Fumée et tourbe, puis l’herbe, les fleurs, le chêne, les fruits frais, la vanille, un peu de miel épicé et une touche de foin séché. Finale : Épicée et malheureusement moins intense qu’on la souhaiterait. Balance : Un whisky extraordinairement complexe, avec une balance exemplaire. Son seul défaut, qui lui coûte quelques points (surtout en le comparant à la première édition) : le manque d’intensité de la finale.

Martin 84.5%
Son teint de vin blanc très frais révèle une dignité issue de son fût américain. Nez: Toffee, bois et sherry fumé. Malt caramélisé et grillé. Noix et céréales. Fond de canne à sucre brûlée. Il s’en passe des choses ici. Bouche: Continuité agréable du nez. On reprend la canne à sucre et on vogue vers cassonade, pomme verte, malt fumé, noix. Épices et orange viennent ficeler le tout. Finale: Caramel, toffee et léger cuir s’étendent sur des notes d’épices langoureuses. Équilibre: Très bon et tout de même bien équilibré, mais on le préfère pour son histoire plutôt que pour son goût. Je ne m’en achèterais pas une bouteille, mais si j’étais en Antarctique et que c’était tout ce que j’avais, je me fermerais la gueule en tabarnac.

Hammer Head 21 ans Czech Vintage Single Cask

40.7% alc./vol.
Hammer Head est un Single malt Tchèque produit en 1989, juste avant la chute du mur de Berlin, qui a changé à jamais le visage de l’Europe. Élaboré dans la distillerie Pradlo située à l’ouest de la Tchécoslovaquie, Hammer Head est l’unique single malt produit en Bohème. Découvert par accident il y a tout juste un an par ses nouveaux propriétaires, il a été conçu à l’époque à partir d’une orge locale et a vieilli exclusivement dans des fûts de chêne tchèques.

André 82%
Bois franc blanc, vanille, cerises et poires. La bouche est très herbeuse; sac de tondeuse bien rempli de pelouse fraichement coupée. Après avoir respiré ce sont plus les épices et le miel bon marché qui se présentent en bouche. Le bois reprend sa place en finale, rendant le tout très rectiligne et unidimensionnel. Élaboré dans un temps trouble dans les pays de l’est, avec probablement des moyens limités, un embouteillage étonnant et historique.

Patrick 82%
Au nez, herbe mouillée avec touche de fruits, le tout baignant dans les céréales. Bol de céréales sucrées dans le quel on a fait tremper des fruits, mais qui ont été retirés du bol avant la dégustation. La finale est plutôt courte. Sa provenance frappe l’imagination, mais son goût ne vous restera pas en mémoire. 2e tasting 85% Nez : Malt métallique/indstriel. Le genre d’odeur que l’on s’attend à sentir proche d’une distillerie de l’ancien Bloc de l’Est. Bouche : Malt très sucré, mais vraiment très sucré! Le tout est accompagné de notes herbeuses et florales, au point d’avoir l’impression d’être couché dans un champ. Finale : Relativement courte et toujours marqué par les céréales, les herbes et les fleurs. Balance : Définitivement meilleur que ce que le nez laissait présager. Ayant été produit par un régime communiste, mes attentes étaient très basses. Une belle surprise.

Martin 80%
Immensément pâle, comme un soir de pleine lune sur Berlin. Nez: Poire, kiwi, vanille, herbe. Un vent de nectarine et de punch aux fruits étouffe presque le reste. Un tout petit peu de poussière et de bois. Caramel et orange. Bouche: Orange, caramel, cannelle, sucre de canne. Définitivement le moment le plus agréable de ce dram. Finale: Fond d’agrumes éclipsé par une poignée de change. Beaucoup trop métallique à mon goût. Équilibre: Malheureusement pas assez dans ma palette. Belle pièce d’histoire, mais sans plus.

RV 80.5%
Un dessert qui manque à peine de caractère mais qui compense par l’excès. Bourbon un peu vinaigré et feuilles mortes au nez, avec une cerise peu présente à l’ouverture mais qui s’exprime fortement une fois arrivée, accompagnée d’une vanille artificielle. En bouche c’est encore sucré, presque trop, avec une texture visqueuse mais une bonne attaque d’alcool. La finale est elle aussi trop sucrée mais se conclue de manière convenable. Malheureusement, l’aftertaste souffre du même problème de sirop trop fort, ce qui rend l’expérience plus ou moins agréable.

Glenglassaugh 37 ans The Master Distillers Selection North America Exclusive

56% alc./vol.
Distillé en 1974 et embouteillée en 2011, édition limitée à 470 boiteilles.

André 92.5%
Nez puissant et rond; dattes, raisins secs et beaucoup d’épices. Le nez est légèrement agressif dû au mélange épices et taux d’alcool mais le fût de sherry apporte une dimension sculpturale ronde et féminine attrayante. La première impression en arrivée de bouche est ordinaire, la fluidité et la docilité du dit nectar est trompeuse car on a pas à attendre bien longtemps avant que les épices n’arrivent en force, suivront les raisins et les dattes du nez qui seront remplacées avant les fruits tropicaux, puis le sherry et quelques notes de cuir élimé. La transition sur le sherry est bien coordonnée et calmera le taux d’alcool un peu fougueux. Finale sèche mais avec beaucoup de caractère. Le sherry en évidence, le chocolat noir également, les fruits bien enlacés, Sherry Blossom. J’adore le style et l’assurance de ce single malt. Superbe.

Patrick 89%
Nez: Épices (hickory et bourbon) et pointe de xérès. Bouche : Bonheur! Une belle vague chaleureuse marquée par le xérès et les épices descend suavement sur ma langue le tout avec une texture plutôt envoutante. A la 2ème gorgée, s’ajoute des saveurs de chocolat noir, de cuir et de chêne. La finale est longue, chaleureuse et définitivement agréable. Balance : Les attentes étaient hautes, et elles ont été rencontrées.

Martin 89.5%
Son coloris ambré et orangé nous réconforte dans une belle promesse de régence du xérès. Nez: Sherry, bois et cerise noire. Copeaux de chêne BBQ. C’est surprenant comment on ne sent pas trop la force de l’alcool. Belles épices astringentes du xérès. Bouche: Il faut faire vite, car le taux d’alcool décoiffe avec une rapidité déconcertante. Un bel équilibre de vanille et miel, d’herbe et d’épices nous emporte dans un maelström de délicieuse intransigeance. Finale: Sherry, cerise noire et chocolat tout aussi noir pour finir sur les belles et longues épices caractéristiques des embouteillages de cette force. Équilibre: Excellent. Plutôt fort, mais assumé. Solide, sans peur et sans reproche. Remo sans arme et dangereux.

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #10

46% alc./vol.

André 84%
Nez très doux, les poires, la vanille sucrée, crémeux et agréable, agrumes. En bouche, les mêmes saveurs organiques citronnées retrouvées dans le cask 4, plus relevé que le nez le laissait supposer. Les effets du fûts sont très perceptibles. Finale encore plus forte en saveurs, le taux d’alcool semble s’être décuplé, kick de poires poivrées et épicées, sèche et persistante. Un whisky tout en crescendo mais dont l’éventail de saveurs est un peu trop limité, ce qui me déçoit.

Patrick 80%
Nez : Herbe verte, chêne fraichement coupé et poires vertes. Bouche : Agréables notes de céréales évoluant rapidement vers des notes de citron et d’agrumes en général. L’alcool semble plus fort que le taux indiqué sur la bouteille. Finale : Longue et poussiéreuse. Balance : Un bon whisky, mais pas dans mes goûts.

Martin 83.5%
On peine à faire une différence visuelle avec le cask #4. Nez: Un hybride vanille-mélasse plutôt prononcé nous assaille. La céréale et le bois humide vont bon train, main dans la main avec herbe et citron. Pommes et poires. Prometteur. Bouche: Miel, mélasse et vanille. Herbe, citron et poivre. Les saveurs sont beaucoup plus vibrantes et affirmées. Peu de variété mais ses quelques facettes offrent un remarquable contraste. Finale: Moyenne et fade sur des accents d’herbe, de poussière et de bois. Certaines saveurs durent plus en bouche que les autres, mais ce ne sont pas nécessairement celles qu’on voudrait. Équilibre: Somme toute une belle amélioration par rapport au cask #4, navré de comparer encore, c’est de même! On lâche pas, on est sur une pente montante!

Wild Turkey 81

40.5% alc./vol.
Nouvelle édition phare de la distillerie. Mélange de bourbons de 6, 7 et 8 ans d’âge.

André 83%
Miel, caramel et vanille. Belle douceur, ce qui fait qu’il surprend en bouche de part son côté bien épicé versus la texture en bouche qui manque d’ensemble et de raffinement. Le meilleur est la finale où les épices s’étirent de façon permanente, ce qui lui donne une longueur appréciable en bouche. Un embouteillage qui saura bien représenter la distillerie comme nouveau produit d’entrée de gamme. L’ancienne version de Wild Turkey ne nous manquera pas.

RV 87.5%
Some very good sippin’ whiskey. Arrivée très douce et relax, avec une touche de blé sans vraiment de mordant. La finale est toute aussi délicate et même sucrée, avec quelque chose qui me rappelle le Rare Breed (de la même distillerie). L’expérience se conclut par de la poussière de pin, tout en restant bien représentatif. Pour une édition standard, il s’agit d’une très bonne amélioration par rapport à la bouteille éponyme de jadis.

Patrick 85%
Parfum de vanille et chêne brûlé. En fait, un nez comme on les aime: il donne soif! En bouche, le chêne brûlé avec de belles épices à steak. La finale s’étire sur les épices. La texture est un peu trop aqueuse, mais le goût est autrement parfait. Un rapport qualité/prix exceptionnel.

Martin 86%
Riche et doré, profondément ambré. Nez: Bonbons au maïs et vanille en puissance sortent tout de suite du verre. Une fois ces premières notes passées on peut s’attarder sur les plus subtiles, telles fruit de la passion, gomme au savon et bois humide. On poursuit sur un peu d’herbe, de sel, de cannelle, de paprika même. Je le marierais bien avec un poulet BBQ ou un steak aux épices de Montréal. Bouche: Léger et mielleux, poivre et chêne épicé. Le paprika semble revenir encore, avec cette fois un peu de muscade. Finale: Très poivrée et pleine de maïs. Agrumeuse et boisée. Comme une planche de bois gorgée de vieux jus d’orange. Équilibre: Un excellent bourbon d’entrée de gamme, et un tout aussi excellent choix pour cuisiner.