Laphroaig Cairdeas 2017 Quarter Cask

57.2% alc./vol.
Mélanges de whiskys âgés entre 5 et 11 ans, vieillis en ex-bourbon cask, mariés et finished en fût quarter cask de 125 litres pour une période de 7 mois…et offert en version cask strength. Édition de 32,000 bouteilles.

André 90%
Le whisky mérite de respirer un bon 10 minutes avant de porter votre jugement car si vous vous fiez à vos premières impressions tout juste après l’avoir versé dans le verre, vous risquez d’être déçu. Le nez est très tourbé, sucré aussi, beaucoup de notes de caramel tirées du bois, de la vanille crémeuse aussi, tourbe phénolique médicinale, charbon de bois, poivre moulu, devanant de plus en plus crasseux avec le temps malgré les savoureuses notes sucrées (carrés de sucre brun). La bouche offre une bonne dose de tourbe, pour les peat addict, vous aurez droit à votre fix, très porté sur le caramel et le sucre brun, caramel Écossais finement salé. Même si le whisky a presque 4% d’alcool supplémentaires que le quarter cask habituel, la texture en bouche de cette édition est définitivement plus ronde et paufinée. Plus le temps passe et les lapées aussi, juteuses pommes vertes, sel de mer, tourbe. Légère astringence, la génétique du bois de chêne et encore des notes de caramel salé ferment la finale de bouche. On dirait que Laphroaig a, comme un diamant, un p’tit quelque chose lorsqu’il est présenté à l’état brut du cask strength, mais c’est dans le savoir faire du joalier tout comme le master blender que l’on reconnait la justesse de l’expérience et du savoir-faire. Intéressant de voir la différence entre cette édition et le QC de la lignée habituelle de la distillerie. J’aimes les deux pour des raisons bien différentes.

Patrick 90%
Tout ce qu’on peut attendre d’un Laphroaig cask strength! Bref, c’est excellent! Pas le meilleur Laphroaig que j’aie jamais eu, mais ça demeure du vrai Laphroaig, alors c’est excellent. À acheter les yeux fermés. Nez : Fumée de tourbe, agrumes, chêne huileux, goudron, vanille et quelque chose de malpropre que j’aime bien. Bouche : Fumée de tourbe intense, poivre tout autant intense, goudron, épices et une tonne de chêne séché. Bref, typiquement Laphroaig. Finale : D’une grande longueur, fumée et épicée.

Martin 91%
Nez: La tourbe est plus timide que ce à quoi je m’attendais, mais elle lève le rideau sur la vanille et le chêne, le caramel, le poivre et un bout de charbon de bois. Bouche: Assez huileux, offre une belle expérience tourbée pour les trippeux d’Islay. Sucre, caramel écossais, poivre blanc et sel marin. Finale: Extrêmement longue et langoureuse, forte sur les épices, le chêne et la tourbe iodée classique de Laphroaig. Équilibre: C’est comme si on avait pris le Quarter Cask et qu’on l’avait embouteillé cask strength. C’est excellent mais ça peut aussi faire peur à bien du monde.

Canadian Rockies 35 ans

79.8% alc./vol.
Exclusive to Taïwan

André 89%
Je gardais cet échantillon depuis près d’un an dans ma boite ‘’to be reviewed’’, cadeau de Thomas Chen. Je cherchais aussi un whisky qui pourrait devenir la pierre angulaire de mon ‘’whisky journey’’ en tant qu’évaluateur, un whisky unique, qui reflète aussi la fratrie du milieu du whisky, un échantillon reçu en cadeau, qui symbolise bien ce que je pense du monde du whisky; le partage, les bons souvenirs… Cet opus, le plus vieux whisky Canadien jamais embouteillé, vendu environ 1500$ Can, tiré directement du fût à un taux d’alcool nucléairement décoiffant de 79.8%… après 35 ans à vieillir dans un fût… 79.8% !!! Nez de céréales nappées de caramel et de toffee, maïs séché, beaucoup d’influences du bois, les éclisses de bois sec, céréales Sugar Crisp, les fruits rouges et les raisins secs. Rectiligne mais juste dans ce qui présenté. Il faut éviter de se mettre le nez dans le verre car cela ne pardonne pas… le nez picote immédiatement exprimant sa force latente. Ce whisky représente bien sa provenance, j’ai en tête les plaines dorées remplies de céréales se dorant la couenne sous le soleil brûlant de l’été, l’air un peu poussiéreux soulevé par le passage d’un pick-up sur le chemin de terre battue séparant deux lopins de terre. L’arrivée en bouche livre une texture hallucinante, très douce, avant l’avalanche alcoolisée. Je dois avouer que ça fesse solide… Imaginez, le new make spirit est environ a même taux d’alcool lorsqu’il sort directement de l’alambic après 2 distillations… Au niveau des saveurs, encore une fois le whisky est relativement rectiligne; céréales Sugar Crisp, poires, miel, toffee, poivre concassé, grains de céréales séchés. Les saveurs de bois sec parcellent la bouche et la finale qui est, êtes-vous surpris, crissement longue. Étonnamment, les notes de fruits séchés semblent ressurgir avec ferveur en finale et en rétro-olfaction. Je me laisse peut-être un peu emporter par l’émotion mais ce whisky est unique même si c’est celui qui ne fera pas du Star Trek aromatique (ne repousse pas les frontières du monde aromatique).

Wiser’s Red Letter – Cask Strength Cask Sample

% alc./vol. inconnu

André 87%
Quand tu as le meilleur pis en plus en version cask strength… Beau rye rond mais avec une belle poigne épicée, fruits rouges, réglisse, cannelle, caramel, poivre noir. Encore une fois on ressent bien la force latente du whisky sous ses atours fruités. La bouche dévoile des saveurs de pelure de pommes rouges, du toute-épice, des épices à profusion, petit côté ciré, poivre noir, réglisse avec une finale de bois de cèdre humide, d’oranges, de raisins secs, bonbons rouges en forme de poisson et une belle baffe d’alcool et de poivre. Sensation astringente et cireuse en finale de bouche avec beaucoup d’influences tirées du bois de chêne. Vite une parution de ce genre sur les tablette pour faire changement des whiskies Canadiens à 40% d’alcool…

Patrick 92%
Un extraordinaire whisky, riche, complexe et très bien balancé. Aaaah, si les producteurs canadiens pouvaient nous offrir plus de ces whiskys cask strength! Nez : Fruits, vanille, chêne, orange et gingembre. Le tout enveloppé par les épices du rye. Bouche : Wow! Épicé et boisé, avec de la vanille, des oranges, du gingembre, des fruits exotiques. Hyper complexe, et tout aussi intense! Finale : D’une belle longueur, fruitée, sucrée et boisée.

Martin 87%
Nez: Alcool soutenu, vanille, fruits et crème anglaise. Seigle, réglisse, caramel et épices. Bouche: Caramel chaud, texture douce, épicé, boisé, vanille et fruits. Pomme rouge et poivre blanc. Finale: Chaude, épicée et langoureuse. Boisée, fruitée, impression de cire. Équilibre: Excellent, on voudrait bien des whiskys canadiens plus punchés en alcool, quoiqu’il ne faut pas oublier que ceci reste un échantillon tiré du fût, qui sera réduit à autour de 45% avant d’être embouteillé pour le public.

Bruichladdich 8 ans The Laddie Eight

50% alc./vol.

André 82%
Beau nez frais et côtier, ananas, poires, miel, agrumes, vanille, biscuits au beurre, tourbe terreuse. Attrayant et approchable. La bouche étonne par sa vigueur; poivre concassé, morsure du bois de chêne sec, sel de mer, herbe mouillée, poires et agrumes, eau aromatisée au citron, pommes vertes, gingembre. Ambivalence entre le taux d’alcool et la sécheresse du bois et le poivre. Finale sur les raisins verts, les poires, la tourbe avec une pointe un peu chlorée bizarre. Pas certain du choix du taux d’alcool qui, jumelé aux saveurs de bois de chêne séché et du poivre donne un whisky un peu trop fougueux et presque imprévisible. Même si le 10 ans n’était pas dans mes préférés, je crois que le 2 ans de vieillissement supplémentaires valent le coup. À la limite on drop le Age Statement et on mélange quelques jeunes fûts et des fûts plus agés…

Patrick 89%
Un bon vieux Bruichladdich! Heu, non… En fait, il est plutôt jeune. Et il s’agit d’une nouvelle édition. Mais c’est bon, et ça rappelle les Bruichladdich d’il y a plus de 15 ans, ceux d’avant la réouverture. Nez : Appétissant parfum frais et léger, maritime, avec des fruits exotiques, des ananas, des poires, du miel et des biscuits au beu5rre comme les Bruichladdich d’il y a une quinzaine d’années. Bouche : Arrivée en bouche très maritime, avec du poivre, des fruits exotiques, du poivre, des agrumes et du chêne. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le chêne, les épices et le sel.

Mackmyra Motörhead XXXX Aged in Bourbon Casks

40% alc./vol.
Produit par la maison Mackmyra (Suède), ce whisky célèbre les 40 ans de carrière du groupe Motorhead. Vieilli pendant une période de 5 ans en new oak barrels et une partie du whisky a également eu droit à un affinage en fût de sherry Oloroso pour une période de 6 mois.

André 77%
Avec un marketing aussi bruyant qu’une toune de Motorhead et une subtilité opportiniste digne de la didinne tronant sur la joue de Lemmy, les attentes envers ce whisky étaient fort hautes, autant que la parution d’un nouvel album hommage à Lemmy avec des chansons inédites. Hé bien, je suis désolé de vous annoncer que ce whisky est décevant, autant pour la maison Mackmyra que pour l’hommage à ce groupe fétiche. Signature du bourbon cask carbonisé, autant de brûlé que Lemmy aura aspiré de cigarettes (ou autre), le boisé du chêne est omniprésent et rappellera pour certains, le Jack Daniel’s, fruits habituels des bourbons, les fruits rouges et la réglisse (noire cette fois). Intéressant de voir la confusion fruitée qui s’installe en bouche car avec l’influence soutenue du chêne on croirait facilement que le whisky est vieili en ex-bourbon cask. Donc en résumé; bois carbonisé, fruits rouges, réglisse noire, noix sans sel, amandes, vanille. Une touche de fruits séchés et quelques reverb épicés. La texture en bouche offre une mélodie intéressante mais prévisible et un peu sans passion; l’alcool est très présent, les saveurs un peu affadies, comme un vieux t-shirt lavé mille fois, tout-épice, réglisse noire, charcoal. Finale crasseuse, le bois de chêne carbonisé encore une fois, réglisse noire et rouge, fruits secs. Désolé de vous briser votre trip…

Patrick 81%
Un whisky qui nous rappelle à quel point le métal est rendu la nouvelle « pop » des années 2000. Simple et efficace, facile à boire, tout comme la musique de Motörhead. Nez : Parfum plutôt fruité et sucré. Bouche : Toujours les fruits et le sucre, mais aussi un peu de chêne subtilement brûlé et des amandes. Simple, pas mauvais, efficace. Finale : un peu courte, avec du chêne brûlé et des fruits rouges.

Martin 80%
Nez: Gros fruits rouges, caramel et vanille. La céréale de Mackmyra veut percer le voile de bois et de chêne carbonisé. Touche de réglisse. Bouche: Toujours aussi fruité, cassonade et sucre blanc. Poivre et cannelle, bois et vanille subtile. Les tannins du chêne sont hyper-présents. Touche de cuir et explosion de fruits rouges. Finale: Épicée et quand même fumée. Bois brûlé et fruits bien murs. Épices qui ne sont pas sans rappeler le seigle. Équilibre: On tombe un peu trop dans les fruits sucrés et je ne retrouve pas toujours la signature Mackmyra. Drôle de choix pour un whisky hommage à Motörhead, surtout que Lemmy ne buvait pratiquement que du Jack…

Wiser’s Triple Barrel

40% alc./vol.

André 81%
Passif au nez. Vanille et toffee, quelques fruits séchés, céréales, un filin de seigle. La bouche se développe avec plus de conviction; raisins séchés, seigle, fruits rouges et cosses de pommes, céréales nappées de caramel et de toffee, cassonnade. Baril de chêne reposant sur le sol poussiéreux, notes de chocolat rehaussé de salves d’épices, puis réglisse rouge et fruits rouges divers. Finale épicée et portée sur le rye et la réglisse rouge. Rétro-olfaction de crème brûlée et de toffee. Facture du Canadian whisky classique mais avec un raffinement qui ne tombera pas dans l’extravagance. Afin de découvrir le style, une belle référence sans être un classique qui transgressera le temps.

Patrick 86%
Un très bon whisky, riche et complexe. Bref, ce que j’appellerais un « whisky de semaine » à l’image du « bon p’tit vin rouge » qu’on a bu en soupant il y a quelques jours et dont on ne se souvient pas du tout du nom. Nez : Pralines sucrées, céréales multigrains et une bonne dose de petits fruits rouges. Bouche : Arrivée fruitée, avec des notes de crème brûlée, des épices et un peu de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Kilchoman Islay Cask Vatting

57.1 alc./vol.
Finished in Sherry Cask #717-418 & 719/2011, distilled 17.11.2011, bottled 12.09.2016, Bottled Exclusively for Kilchoman Distillery Shop.

André 88%
Tourbe terreuse et fruitée, cerises noires, vieux tonneau de sherry, tourbe puissante, fruits rouges mélangés. Somme toute, le nez est relativement rectiligne mais les saveurs bien définies et campées. Bouche franche, bonne tourbe masculine avec de voluptueuses courbes bien charnues de sherry fruité, confiture de cerises, gâteau aux fruits baignant dans son jus, poivre moulu, fine touche d’épices et de gingembre, petite morsure d’alcool. En respirant, quelques notes de viande vieillie et fumée, les notes terreuses prennent aussi en force. Finale épicée, poivrée et tourbée avec une langoureuse morsure d’alcool, de très bonne longueur en bouche. Un single malt de belle conception mais au manque de profondeur et de diversité qui verse peut-être aussi un peu trop dans la facilité des arômes et saveurs.

Balvenie 15 ans Sherry Cask Single Barrel #17911

47.8% alc./vol.
The Balvenie Single Barrel Sherry Cask est un Single Malt de 15 ans d’âge, fruit d’une distillation unique et vieilli dans un seul et même fût de chêne européen de sherry. Chaque embouteillage donne naissance à une édition limitée de quelques 650 bouteilles numérotées à la main. Chaque bouteille est unique. Bouteille #354.

André 90%
L’adresse des embouteillages de cette distillerie est déconcertante. Au nez, belles grosses tranches de gâteau au fruits et épices sorti du four, sherry goulu, dattes, cerises et fruits secs. On patiente un peu et l’alcool s’adoucit puis des juteuses notes d’oranges et de cannelle apparaissent lentement. En bouche, le liquide se veut un peu plus tranchant sur les épices mais ne délaisse pas ses saveurs de gâteau aux fruits, de raisins secs, d’oranges et de cerises noires. Petite astringence et sensation épicée en fond de bouche qui cache bien le taux d’alcool un peu plus frivole que le miel enrobe lui aussi si habilement. Finale fruitée de sherry et de cerises noires mais la sensation est soutenue, beaucoup d’épices, de cannelle, de gingembre et de poivre. Une expérience sensorielle complète, bel éventail de saveurs avec un détour au pays des épices. Un whisky qui fait que l’on aime savourer son whisky, simplement.

Häagen Dazs Spirits Whiskey Chocolate Truffe

0% alc./vol.

André 100%
Mmm : Pour l’odeur… bien, lorsque directement sorti du frigo, on sent un peu le chocolat et la vanille mais il faut définitivement laisser la crème glacée se réchauffer et fondre un p’tit peu et à ce moment là (il ne faut pas trop attendre…) les effluves de gousse de vanille et de whisky apparaissent de manière plus définie. La texture en bouche est incroyable (c’est du Haagen Dazs quand même…) belle onctuosité crémeuse et on tombe rapidement sur les gros morceaux chunky de chocolat savoureux et de vagues de whisky qui surprennent de par leur force. L’avis était partagé à la table, ma conjointe avait un peu de difficulté à saisir les saveurs de whisky mais moi j’étais d’avis qu’il y en avait peut-être même un peu trop. C’est rassasiant rapidement vu le nombre de calories, mais disons que d’avoir en même temps de la crème glacée rafraichissante et des saveurs de whisky, à la fois dans le même bol, c’est pas mal la totale… La finale… prend place quand on touche le fond du contenant car il est difficile de s’arrêter avant d’avoir touché le fond. À savourer entre amis ou seul égoïstement. Cœurs sensibles s’abstenir.

Craigellachie 17 ans – Batch 98-ZC21

46% alc./vol.

André 87%
Il semble qu’avec cet embouteillage, la distillerie pourra enfin se départir de son surnom « Craigellashit ». Nez qui rappelle la ligne directrice de Balvenie; grains de céréales au miel, ananas, poire, un peu de bananes en purée, le tout saupoudré de quelques épices et nappé de vanille et d’éclisse de bois de chêne. Après quelque temps, notes de petits fruits sauvages et un soupçon de poivre. La bouche se développe avec adresse, mais les saveurs ne font que se confirmer sans trop de surprises. Les épices par contre sont plus soutenues et s’affuble de quelques notes de gingembre et la sensation d’alcool semble plus prédominante. J’aime la salade de saveurs, les poires, le melon au miel, l’ananas et les bananes, la présentation est savoureuse, presque exotique. La finale est épicée et portée sur les saveurs de chêne séché, peut-être un peu trop tranchante comme finale de cet ode à la salade de fruits.

Patrick 90%
Un belle surprise que ce Craigellachie! Il semblerait bien que cette distillerie est à son meilleur à partir de 17-18 ans! Enfin, si ce n’était de son prix un peu déraisonnable, ça pourrait devenir l’un de mes drams réguliers. J’aime. Nez : Mmmmh, ça sent bon ça ! Miel, bananes, vanille, chêne et un petit fond de xérès. Alléchant! Bouche : Xérès, chêne délicieusement épicé, miel et un poivre très subtil. Finale : D’une belle longueur, marquée par les épices du chêne brûlé et une touche de xérès.