Glenmorangie Grand Vintage Malt 1990 Bondhouse No1 Collection

43% alc./vol.
Bottled 2016. Première expression de la série Bondhouse No 1, ce single malt de 25 ans est le fruit d’un mélange de ex-sherry et ex-bourbon cask. À environ 1100$ la quille…

André 94%
Miel onctueux, oranges, poires, pêches, un brin de sherry, fruits tropicaux, pommes rouges sucrées. Le bouquet d’odeurs est invitant et appelle èa la dégustation et à l’exploration. En bouche, le whisky est simplement délectable; fruits à chair, fruits tropicaux, encore les poires, pêches, bananes, nectarines, sherry, miel chaud, une pincée de cassonnade et de gingembre finement épicé en finale de bouche. La texture est divine allant des notes pleinement sucrées aux sursauts épicés (gingembre et cloude girofle). Légère touche mentholée ou d’herbe verte mouillée ou d’eucaluyptus en finale également. Les notes de sherry sont plus définies également. J’aime la profondeur des saveurs et arômes et le feu d’artifice d’épices et du sherry de la finale. Du Grand Glenmorangie, du Grand Vintage.

Patrick 92%
Un Glenmorangie pur et savoureux à l’extrême, riche et hyper complexe comme seule cette distillerie sait les créer. Nez : Riche bois fraîchement coupé, vanille et agrumes subtiles. Bouche : Bois frais brûlant, agrumes intenses, épices, gingembre. Finale : Longue et marquée par le bois brûlé.

Martin 94%
Nez: Malt, oranges, miel, vanille, chêne et fruits à chair blanche. Complexe et invitant à la fois. Tout en douceur, tout en subtilité. Bouche: Texture assez enveloppante, belles saveurs de rayon de miel, de malt grillé, de bois sec et de vanille. Les beaux fruits ne se font pas attendre trop longtemps non plus. Les épices ferment la boucle. Finale: Douce, longue, boisée et poivrée. Un peu d’herbe et de menthe sur la fin. Équilibre: Un dram des grandes occasions. Glenmorangie nous livre ici un assemblage plus classique, digne d’une époque plus élégante. À consommer avec modération.

Kilchoman Loch Gorm 2017

46% alc./vol.
Maturation exclusive en sherry Oloroso butts, édition limitée de 13500 bouteilles.

André 92%
On ne se lasse pas de cette présentation de Kilchoman alliant la tourbe et les saveurs maritimes et la compote de fruits. Au nez, maritime et coastal, agrumes, oranges, léger citronné très frais, fruits séchés, marmelade de fruits rouges, belle tourbe pas trop prononcée, nez feutré mais saveurs masculines. La bouche développe la tourbe en de riches vagues de saveurs phénoliques, mélange de marmelade d’oranges, de fruits séchés et de gingembre et de gâteau aux épices. Après quelques temps, savoureuses notes de chocolat noir amer. La tourbe est puissante mais étonnamment contrôlée, apaisée par les caresses du sherry Oloroso goulu. Réglisse rouge, gros grains de poivre noir broyés. La texture est grasse et très huileuse en bouche. La finale est fruitée et maritime appuyée par de solides notes d’épices et de tourbe. Synonyme de qualité indéniable, on mise ici sur la qualité de la distillation et des fûts et non sur 200 ans de savoir faire. Cette distillerie sera définitivement à surveiller dans les prochaines années.

Patrick 89%
Un superbe whisky super riche, complexe et intense. Un peu trop de cendre mais sinon, c’est super. Nez : Fumée intense, une touche de sel, une note fruitée et un peu de poivre. Bouche : Sel intense, fumée de tourbe qui l’est tout autant, une tonne de cendres, du poivre, une petite touche fruitée subtilement sucrée. Finale : D’une belle longueur, fumée, fruitée et sucrée.

Fils du Roy – L’Eau d’Août

40% alc./vol.
Édition limitée de 363 bouteilles.

André 77%
Un nez de très jeune whisky, relents de new make et d’alcool un peu brut, le virgin oak peut-être. Nez de céréales et ensemble agricole, petits fruits sauvages, quelques timides épices. La bouche est plus agréable que le nez, les fruits sont plus présents, mélange de sirop d’érable et de toffee, beaucoup de céréales aussi, se terminant par une astrigence, des épices et du poivre. Rétro-olfaction de caramel et de sirop d’érable chauffé, avec quelques épices pétillant sur le bout de la langue.

Martin 79.5%
Nez: Jeunesse surprenante, new make, touche de rye, de grain et de petits fruits. Un peu de crème. Où cela nous mènera t-il donc? Bouche: Fruits et colle à timbre, fleurs et brin de scie. Le new make n’est jamais bien loin, mais ça se boit tout de même bien. Finale: Fruitée et poivrée, avec une longueur agréable, mais qui flâne sur des accents de new make et de bois sec. Équilibre: Je ne déteste pas, j’ai bien hâte de voir ce que la distillerie Néo-Brunswickoise pour plus tard.

Highland Park Magnus

40% alc./vol.
Exclusivité nord-américaine.

André 87.5%
Sérieusement, à 40$us j’ai des grosses craintes avant de me plonger dans l’évaluation de ce whisky d’une de mes distilleries favorites. Au nez, c’est du Highland Park classique; on reconnait la tourbe au miel de bruyère fidèle au style, le xérès tirant sur les notes de prunes séchées, la confiture d’orange, beau miel onctueux, une pincée de sel de mer aussi. Étonnement général. La bouche déçoit rapidement avec sa texture un peu molle où la dilution est rapidement resentie; sherry, prunes séchées, miel de bruyère, tourbe sucrée, sensation maritime lointaine, les dattes, raisins et fruits secs, saupoudrés d’épices et de poivre, gâteau aux fruits. La finale est un peu expéditive malgré les épices et la tourbe définie, le sherry est un peu dilué dans les notes de caramel salé et le poivre. Ce whisky pourrait facilement devenir mon dram de semaine sans prétention offrant des saveurs agréables, variées en plus d’un beau challenge à la dégustation. C’est dangereux pour le Highland Park 12 de voir apparaitre une version telle que celle-ci. 86.5% plus 1% sur la qualité prix. Ce whisky en étonnera plusieurs…

Patrick 90%
Digne d’Highland Park, c’est-à-dire riche, complexe et très savoureux. L’ensemble paraît un peu jeune, mais compte tenu de son prix raisonnable, wow! La bouteille va se vider vite, j’espère que ça sera disponible bientôt à la SAQ! Nez : Sucre du miel, fleurs, orge, touche de fruits… Pur Highland Park! Bouche : Très floral, un peu de fumée, quelques épices, du bois et de la fumée subtile… Assez complexe, son seul défaut venant que le new make ne semble pas trop loin. Finale : D’une longueur moyenne, avec de belles notes de miel et de fleurs.

Martin 88%
Nez: On reconnaît tout de suite au nez le caractère HP. Orge, miel, fleurs, bruyère, fumée, malt grillé et xérès. Bouche: Texture adéquate, malt, miel, épices, chêne et légère tourbe. Xérès, pruneaux, raisins secs et sel marin. Finale: Caramel et gâteau aux fruits. Plus courte qu’on ne l’aurait souhaité. Équilibre: Excellent single malt pour toutes les occasions, avec de surcroît un prix incroyable. Serait-on en train d’assister à la fin des mentions d’âge chez Highland Park aussi?

Collingwood Toasted Maplewood Finish

40% alc./vol.

André 88%
Profil aromatique typique des whiskies Canadiens, mélange de cannelle, de caramel et de pommes rouges, oranges et cerises noires. Onctueuse texture en bouche, ronde et ample, beaucoup de fruits rouges, cerises, caramel, toffee et cannelle, certaines saveurs rappellent le bourbon, sirop d’érable, cassonnade. Il est étonnant de noter que la finale est surprenamment relevée, sursaut d’épices et une volée de poivre appréciable, beaucoup de fruits rouges nichés dans un édredon de sirop d’érable et de cassonnade. Ce whisky Canadien étonne par les similarités qu’il offre en bouche qui s’apparentent au bourbon. À l’aveugle on pourrait facilement le confondre… Un genre d’hybride « Canadobourbon ».

Patrick 84%
Ok, plus typiquement canadien que ça, c’est dur! Le sucre et les épices, tout y est! Nez : Cassonade, pommes rouges, cerises et chocolat noir. Bouche : Très sucré, avec des notes de pommes intenses, les épices du chêne et du seigle. Finale : D’une belle longueur, plutôt épicée.

Martin 87%
Nez: Le bois sec et les fruits rouges. Assez doux dans son approche, vent d’érable, de miel et de cannelle. Caramel aussi. Bouche: Cassonade et caramel, eau d’érable, chêne sec, poivre noir derrière tout ca. Pointe de punch aux fruits. Finale: Chaude, longue et bien épicée. Un kick de fruits des champs et de poivre blanc ici qui est fort agréable. Équilibre: Un beau dram à découvrir, l’équivalent whisky de rajouter de la sauce piquant sur son plat.

Glenlivet Single Cask 14 ans Davoch

61.6% alc./vol.
Single Cask edition, Cask #48622 12/2016, bottle #457 of 510.

André 90.5%
Le nez est rond mais on est capable de ressentir la force de l’alcool latente cachée sour les saveurs; pommes vertes coupées, bananes, tarte aux pommes, poires, butterscotch, vanille, un peu oaky et franc. Belle présentation mais saveurs limitées. Texture soyeuse en arrivée de bouche, superbe et agréable; encore les pommes vertes, carrés de sucre, toffee et vanille, alcool tranché et franc, floral, agrumes juteux, petits fruits rouges également avec une finale très épicée, presque poivrée, gingembre. Étonnant comment on peut encore une fois reconnaitre la signature unique de cette distillerie. De la superbe qualité, mais crissement pas donnée.

Patrick 92%
Impressionnant, intense et savoureux. Tellement complexe et superbement balancé, je comprends pourquoi ils ont décidés d’embouteiller ce fût à part! Nez : Parfum avec de la vanille, de la cerise, des agrumes et de l’orge avec du sucre blanc. Bouche : Bois épicé, vanille, de l’orge, des agrumes et sucre chaleureux. Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois, des agrumes et du sucre blanc.

Martin 92%
Nez: Superbe complexité, bois de chêne et butterscotch, fruits au sirop et feuille de menthe. Wow. Poires et miel. Bouche: Caramel, fruits rouges et bois. Belle texture, ample sur les raisins et le xérès. Feuille de tabac aromatisé, dattes et tarte au sucre. Finale: Xérès, épices et chêne. Longueur à la hauteur de son âge et de son taux d’alcool. Équilibre: Glenlivet score encore avec son single cask annuel. 510 bouteilles, plus de 300$, whoa!

Penderyn Portwood

41% alc./vol.

Martin 83.5%
Orange rosé tel qu’attendu de sa finition. Nez: L’orge ne ment pas et se montre dès le départ, mêlé à un drôle de sucre caramélisé et un lot de fruits rouges bien juteux. Bouche: Un fond mélasseux de new make tisse la trame de fond, aidé par les framboises, les mûres, les épices et le chêne. Finale: On descend en beauté sur les saveurs et arômes exprimés précédemment. Équilibre: Sa finition ne lui apporte que des qualités, et c’est la finale qui en bénéficie le plus. Malheureusement c’est le spiritueux de base qui fait défaut. Quand même le meilleur Penderyn que j’ai bu, à date.

Bowmore N°1

40% alc./vol.

Patrick 84%
Une balance et un ensemble de saveurs impressionnants, mais la texture en bouche de ce whisky, définitivement trop dilué, est décevante. Encore une fois, les comptables de Beam Suntory ont ruiné le travail de leurs artisans. Nez : Fumée de tourbe, épices, bois brûlé et vanille subtile. Bouche : De belles notes salées et sucrées, du bois épicé et de la fumée. Aussi quelques agrumes et une vanille subtile. Par contre, après quelques secondes, tout disparaît et est remplacé par une sensation aqueuse un peu poche. Finale : Salée, mais vraiment trop courte.

Kilchoman 10th Anniversary Release 2005-2015

58.2% alc./vol.
Bottle #1355 of 3000. Issue de l’assemblage de fûts remplis entre 2005 et 2012, cette édition peut se targuer de contenir du whisky du 1er fût de l’histoire de la distillerie ! Une version collector, sans l’ombre d’un doute.

André 91%
Mes attentes étaient très élevées et je n’ai pas été déçu du tout… En y goûtant dans la dégustation privée assis dans le warehouse de la distillerie (je sais, ça écoeure), je me suis dit de ne pas me laisser influencer par l’émotion et l’engouement du moment et de rapporter un sample afin de le réévaluer à la maison la tête froide. Et bien, j’ai eu le même buzz qu’à la distillerie. Bien heureux de surcroit d’avoir terminé la seule bouteille qui restait à la distillerie même, au milieu des fûts vieillissant dans le chai principal. Au nez; le bourbon cask avec ses flaveurs de poires, d’ananas, de vanille, la tourbe un peu sale est omniprésente bien que pas du tout envahissante, phénolique et entremêlée de salade de fruits et de quelques cerises en dés. On a misé ici sur la puissance des éléments mais dans un souci du respect de l’équilibre et de l’épine dorsale des saveurs qui définissent si bien la distillerie. La bouche explose littéralement avec l’alcool, l’ensemble est un peu animal et sauvage, la tourbe est herbacée et verte, genre herbe mouillée ou feuille bourrée de chlorophylle, jeune et fougueuse, les oranges, mélange de salade de fruits saupoudré d’épices relevées, miel, vanille et un background de sherry un peu timide et de céréales ayant trempées dans l’eau. La finale est un peu débridée, très épicée et poivrée et s’accompagne d’une solide baffe d’alcool et de tourbe animale. J’ai encore en main les premières mignonettes de 50ml de ‘’new spirit’’ de 3 mois que la distillerie distribuait à ses débuts en 2005-2006. D’évaluer le 1er embouteillage de 10 ans d’âge me rappelle de beaux souvenirs que je garde de mes débuts dans le monde du whisky qui datent des mêmes années du début de la création de la distillerie.

Patrick 91%
Un whisky épatant à tous les niveaux, que ce soit par ce qu’il représente ou que ce soit simplement au niveau du goût! Comme André, pour avoir suivi l’évolution de cette distillerie depuis ses premiers mois jusqu’à aujourd’hui, je suis impressionné par le chemin parcouru. Cette distillerie a fait un pied de nez monumental à toutes les distilleries un peu vieillottes qui ne juraient que par la tradition et l’expérience acquise au fil des siècles! Bravo et merci! Nez : Fumée de tourbe, cendres, fruits exotiques, caramel subtil. Bouche : Fumée emplie de poivre et d’épices, bois brûlé, quelques fruits exotiques et un je-ne-sais-quoi de crémeux. Finale : D’une belle longueur, épicée, poivrée et avec un petit quelque chose de sucré.

Bowmore 17 ans Warehouse Men’s Selection Distillery Exclusive

51.3% alc./vol.
Fruit d’une maturation en fûts de bourbon, sherry et wine casks, édition limitée de 3000 bouteilles.

André 95.5%
Invitant au nez, une tonne de cerises noires et nappées de draps de fumée de tourbe et d’odeurs maritimes, sel de mer, oranges et agrumes. La bouche est juste wow et rewow… hallucinante. Mélange d’un équilibre parfait entre les notes de fruits rouges, de tourbe, de sel de mer, de sherry et d’oranges. L’onctuosité est délectable et avec le temps et l’aération, le sherry enrobe la tourbe et la calme comme les bras d’une mère avec son enfant. Les cerises sont bien mûres, presque pulpeuses, des notes de chocolat au lait émergent aussi maintenant, puis cosses d’oranges et notes de vin rouge, sensation de soie et presque tannique aussi, ensuite danse lascive de sel de mer et de tourbe pas très prononcée et une légère morsure d’alcool presque inoffensive. La qualité du sherry est irréprochable, le mariage avec les notes du wine cask est divin. Je suis littéralement sur le cul… quelle expérience… Dans mon top 5 de 2017.